Professeur à l'Université d'Aberdeen (département de politique).
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La détente, entreprise longue et difficile, ne va pas sans risques. Démobilisées par l'illusion d'une sécurité pourtant précaire, les opinions occidentales répugnent aux efforts de défense. Or l'Alliance atlantique est ébranlée. La doctrine de la flexible response a entamé la crédibilité de la garantie nucléaire américaine ; des retraits de troupes américaines d'Europe, toujours possibles en raison des pressions constantes du Congrès, lui porteraient un coup fatal. Les Européens se doivent donc de rechercher des solutions de rechange viables à cette stratégie condamnée. Cependant rien ne serait plus dangereux que de vouloir tout bouleverser pour repartir à zéro. Rien ne servirait non plus de vouloir bâtir un système théorique ignorant les réalités présentes et l'expérience passée. Lire la suite
La crise des rapports atlantiques née du conflit du Proche-Orient, en particulier les menaces non équivoques de M. Schlesinger, Secrétaire d'État à la Défense, quant à une éventuelle révision de la présence militaire américaine en Allemagne, mettent au premier plan de l'actualité la question que pose Phil Williams : la dissuasion peut-elle être encore effective en cas de diminution substantielle du niveau des forces conventionnelles américaines en Europe ? Cet article est traduit de l'anglais. Son auteur est chargé de cours de « Relations internationales » à l'université d'Aberdeen (Écosse). Lire les premières lignes
On ne peut bien comprendre l'évolution parallèle des rapports américano-soviétiques et américano-européens si l'on ne se réfère à la doctrine McNamara qui marqua la politique des États-Unis dans les années 1960. Les Européens en ont surtout retenu ce qui les touchait le plus : la volonté américaine de minimiser les risques d'une escalade fatale et de s'opposer à la création de forces nucléaires européennes nationales indépendantes jugées dangereuses. En fait, il n'y eut pas « une » doctrine McNamara mais, à mesure que les États-Unis voyaient décroître leur suprématie nucléaire, une série de visées évoluant de la « stratégie contre-force » à la « limitation des dommages », puis à la « destruction assurée ». L'auteur retrace cette évolution qui aboutit finalement à une doctrine bien proche, selon lui, de celle de la « dissuasion minimale » initialement rejetée par McNamara. Lire la suite
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