Pseudonyme de Claude Delmas (1920-1993) Professeur à l'Université internationale de Sciences comparées. Lauréat du Prix Atlantique du journalisme lorsqu'il était membre de la Division politique du Secrétariat international de l'Otan. Il est l'auteur de nombreux ouvrages consacrés aux relations Est-Ouest et aux problèmes internationaux en relation avec le fait idéologique, révolutionnaire et le fait nucléaire.
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Alors que certains s’imaginaient que l’offre de fusées Polaris à la France, qui complétait et élargissait l’accord anglo-américain de Nassau, allait ouvrir une série de négociations limitées à la réorganisation du potentiel nucléaire de l’Alliacée atlantique, le problème a pris très rapidement des dimensions bien plus amples. Certes, toute discussion sur le réaménagement de l’arsenal nucléaire occidental comporte des éléments politiques, ne serait-ce qu’en raison de ce que signifie chacune des deux solutions extrêmes : force collective intégrée ou forces nationales juxtaposées, et indépendamment même de l’importance du facteur politique dans ce que le général Gallois a défini comme la « logique nucléaire ». Mais cet élément politique a pris la première place, surtout depuis la conférence de presse du général de Gaulle du 14 janvier. En provoquant l’ajournement sine die des négociations relatives à l’adhésion de la Grande-Bretagne au Marché Commun, le général de Gaulle a mis en question la nature même de l’Europe en gestation, c’est-à-dire à la fois ses structures et ses liaisons avec le complexe anglo-saxon (donc sa place et son rôle dans le monde). Il n’est donc pas sans intérêt d’analyser l’évolution des idées exprimées et des positions adoptées depuis l’accord anglo-américain des Bahamas — cet accord qui a posé plus de problèmes qu’il n’en a résolus. Lire la suite
En mai dernier, le général Beaufre écrivait dans la « Revue de Défense Nationale » : « Le raisonnement stratégique est devenu si complexe que les initiés eux-mêmes se perdent parfois dans son dédale. Que dire alors des non-initiés, troublés de découvrir les obscurités parfois volontaires et les contradictions des spécialistes ! » Ce que le général Beaufre disait du raisonnement stratégique, il semble bien que l’on puisse le dire de l’ensemble des problèmes nucléaires, dont les données majeures relèvent de ce que le général Gallois a appelé « la logique nucléaire » — formule laissant entendre que les concepts anté-nucléaires ne peuvent être adaptés à la situation présente par le seul jeu d’une extrapolation quantitative. Aussi bien n’est-il pas surprenant que les résultats de la récente conférence des Bahamas aient été mal compris, et que l’offre anglo-américaine à la France n’ait pas été placée dans ses véritables perspectives. Une mise au point paraît donc nécessaire, encore qu’elle risque d’être jugée très superficielle par les initiés, et trop « technique » par les non-initiés ! Lire la suite
Lorsqu’au printemps dernier l’Afrique du Sud décida de se retirer du Commonwealth, les commentateurs diplomatiques s’efforcèrent surtout de déceler les conséquences prévisibles, ou vraisemblables, de ce retrait. Pour les uns, il annonçait la désagrégation prochaine de cette association ; pour les autres, au contraire, le coup de théâtre de Lancaster House réservait l’avenir en renforçant la coalition d’un groupement multiracial dont l’influence dans les affaires mondiales reste importante dans la mesure où il jette un pont entre l’Occident blanc et les pays « non-engagés ». Mais la formule même, Commonwealth, demeura entourée d’autant d’obscurités. Certes, M. Diefenbaker, Premier ministre canadien, précisa : « Nous avons déclaré que la non-discrimination raciale est la pierre angulaire d’une association multiraciale comprenant des membres dans toutes les parties du monde » — mais s’il apportait un élément de définition, il laissait dans l’ombre une grande partie des facteurs qui, pour extérieurs qu’ils soient aux tensions raciales actuelles, ne s’en avèrent pas moins fondamentaux. M. Duncan Sandys, qui, au sein du cabinet britannique, est chargé des relations avec le Commonwealth, déclara de son côté : « La raison d’être du Commonwealth n’est pas de constituer un bloc, mais un trait d’union, non un front, mais un instrument d’unification dans le monde » — opinion que confirmait l’Economist en comparant le Commonwealth à un trousseau de clés ouvrant plusieurs portes : ses membres africains et asiatiques lui assurent un contact utile avec le monde « non-engagé » de Bandoeng, le Canada le relie aux États-Unis, et bon gré mal gré le Royaume-Uni assure la liaison avec l’Europe. Mais si M. Duncan Sandys donnait une indication quant à une orientation politique, il laissait dans l’ombre les éléments grâce auxquels on pourrait répondre à la question : « Qu’est-ce que le Commonwealth ? ». Et l’on ne pouvait pas alors ne pas songer à la définition donnée par M. Churchill : « Une énigme enveloppée de mystères ». Lire la suite
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