(1909-1988) Écrivain français, de son vrai nom, Jacques Talagrand. Normalien. Essayiste de droite, allié à Brasillach, mais moins extrémiste que lui, ou que Lucien Rebatet, il met dos à dos le matérialisme des sociétés marxistes, comme celles issues du monde capitaliste. Affranchi du monde et de la pensée catholique, il représente, dans les années trente, un courant anticonformiste, en parallèle de la Jeune Droite. Durant l’Occupation, il œuvre à la « Révolution nationale », mais son nationalisme lui fait refuser la collaboration, ce qui le place dans une position équivoque. Après la guerre, critique littéraire attaché à la langue classique, il critique le théâtre engagé et l’existentialisme sartrien. Il est proche du courant des « Hussards », animé par Roger Nimier. Il est élu à l’Académie française en 1974. En parallèle de son activité littéraire, il a poursuivi une carrière d’éditorialiste, à l’Action française avant-guerre, au Figaro après la Libération. Il s’y affirme défenseur de l’Algérie française, fédéraliste européen et se montre, après mai 1968, proche des officines d’extrême droite.
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Conférence prononcée le 26 mars 1968 à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Lire les premières lignes
Les événements de janvier à Alger ont démontré une fois encore, et pendant deux ou trois jours dans une lumière dramatique, que l’avenir de la nation française, pour le pire ou pour le meilleur, est désormais inséparable du problème algérien et de la solution finale qui sera donnée à ce problème. Or, au cœur de ce problème, il y a l’armée. Sans la volonté de l’armée, à tous les échelons de sa hiérarchie, de garder un sens à son combat, c’est-à-dire de garder l’Algérie liée à la France, l’Algérie est perdue. Sans la volonté de l’armée de maintenir son unité dans la discipline nationale, c’est l’Algérie elle-même livrée au chaos, la coupure entre les deux rivages de la Méditerranée, l’État réduit à l’impuissance et le pays livré aux factions : c’est-à-dire la certitude de convulsions anarchiques dans lesquelles la communauté de destin entre la France métropolitaine et l’Algérie ne pourrait être sauvée. Lire la suite
Toutes les manœuvres diplomatiques de l’U.R.S.S. et de ses alliés et vassaux du monde communiste ne peuvent se comprendre, et par conséquent se parer, que si l’on ne perd à aucun instant de vue leurs caractères communs et fondamentaux. Elles ne sont en elles-mêmes ni de guerre ni de paix, elles ne tendent en elles-mêmes ni à la préparation d’une action proprement militaire, ni à une détente, mais à des succès de stratégie politique aux dépens du camp occidental. Il est raisonnable de penser, et il est donc probable, qu’elles sont conçues de manière à emporter par elles-mêmes les avantages qu’elles visent, c’est-à-dire à rendre, s’il est possible, l’action de force inutile, en tout cas à la limiter au maximum dans sa portée et dans ses risques éventuels : on ne cueillera le fruit convoité que s’il est jugé mûr, c’est-à-dire susceptible d’être détaché de l’arbre presque sans secousse. Lire la suite
Du putsh d'Alger (13 mai) au référendum (28 mai) sur le projet de nouvelle Constitution (Ve République) et le maintien dans la Communauté française ou l'indépendance pour les colonies. Lire les premières lignes
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