La formation militaire initiale de réserviste (FMIR) fut créée à la fin de l'année 2001 pour permettre aux jeunes Français de poursuivre leur parcours de citoyenneté à l'issue de la Journée d'appel et de préparation à la défense (JAPD). Enseignement de défense rémunéré, la FMIR fut mise en oeuvre dès l'année 2002 par l'Armée de l'air. Alternative à la préparation militaire qui avait perdu son principal intérêt avec la suspension du service national, le dispositif de la FMIR permet à la fois de contribuer au développement de l'esprit de défense, et d'optimiser le recrutement des militaires du rang au sein de la réserve opérationnelle.
La formation militaire initiale du réserviste (FMIR)
Depuis 1999, le concept de préparation militaire a été pleinement intégré au parcours de citoyenneté institué par la loi du 28 octobre 1997, parcours dont le volontariat pour servir dans la réserve opérationnelle ou citoyenne est l’aboutissement. Historiquement ancré au système aujourd’hui suspendu de la conscription, la préparation militaire permettait aux futurs appelés, volontaires pour en suivre l’enseignement, d’en tirer plusieurs avantages statutaires au cours de la durée de leur service national, ou encore des reports d’incorporation pour achever des études universitaires.
Toutefois, avec la suspension du service militaire, la préparation militaire a très rapidement perdu son attrait et ce malgré la modernisation de son mode de recrutement, de son organisation et l’intérêt des activités proposées. Devenu un élément clé du parcours de citoyenneté, la préparation militaire ne remplissait plus que difficilement ses objectifs : être une fenêtre ouverte sur les armées et plus particulièrement sur la réserve militaire pour laquelle le programme de la préparation représentait un potentiel séduisant de recrutement de jeunes réservistes militaires du rang, tout en constituant un lien dynamique entre la jeunesse de la Nation et les forces armées.
Ce constat conduisit, dès la fin de l’année 2001, à s’interroger sur la capacité des armées à assurer la formation du personnel de réserve pour des missions de sécurité générale ; le recrutement des militaires du rang de réserve était alors au plus bas et le risque de distanciation entre la jeunesse française et les forces armées apparaissait de plus en plus certain.
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