Dans la configuration de l’échiquier géopolitique, l’Albanie occupe une place particulière du point de vue des guerres balkaniques. Cette genèse de l’Albanie indépendante, née dans des circonstances particulières marquées par le calcul géostratégique des grandes puissances, permet de mieux comprendre la spécificité de l’Albanie dans le contexte régional qui est le sien. Il en résulterait une propension à cultiver une certaine extériorité à l’égard des nations voisines. Cela ne dévalue en rien le désir de faire nation mais cela éclaire d’un jour particulier la constitution de l’Albanie. Lire la suite

Les Balkans, malgré les apparences, connaissent toujours des difficultés fragilisant la stabilité et donc la sécurité régionale. Ces tensions ont de multiples sources, traduisant les déséquilibres sociaux, économiques et politiques issus de conflits non résolus. De plus, la stratégie globale de l’Union européenne n’a pas toujours été très cohérente et a manqué de perspectives.

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La parution de l’album de vingt-trois gouaches de l’artiste peintre Jean Peyrissac par Les Éditions Michalon (avec le soutien de la Mission du Centenaire) constitue un événement remarquablement rare relatif à la création artistique de la Première Guerre mondiale. Cet album constitue un témoignage exceptionnel, éclairant un épisode du Front d’Orient de la Macédoine et plus précisément de la ville de Monastir (aujourd’hui Bitola). Lire la suite

À la veille du Sommet, voici une analyse nécessaire de la situation en Europe du Sud-Est. Les États des Balkans sont confrontés à des difficultés internes sociales et économiques similaires. Dans le même temps, ils sont au cœur de nombreuses alliances stratégiques impliquant la Chine, la Russie, la Turquie, les pays du Golfe, les États-Unis et l’Union européenne.

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La situation dans les Balkans reste très fragile comme au Kosovo. Malgré les années, les tensions demeurent vives et les perspectives restent négatives à court terme.

Les dernières élections en Macédoine (ARYM) traduisent la difficulté du pays à surmonter la crise politique qui le marque depuis plusieurs années, avec des questions non résolues sur son identité et sa place dans l’échiquier régional.

La Turquie se veut désormais une puissance régionale majeure organisant ses marches géographiques en fonction de ses ambitions stratégiques clairement affichées. Le jeu complexe d’Ankara s’appuie également sur le renforcement sans pareil du rôle de son actuel président, qui, après avoir réduit le pouvoir de l’armée, entreprend une réorganisation sociétale majeure de son pays. Au risque de se confronter à ses anciens partenaires.

Le 9 mai 2015, à Kumanovo (Macédoine), une fusillade a opposé les forces de sécurité à un groupe armé en provenance d’un État voisin : celle-ci intervient dans un contexte de crise politique. Les défis sont nombreux à relever pour assurer durablement l’avenir du pays.

Extrait de l’intervention « Les processus de recompositions géopolitiques et économiques régionaux à l’heure des crises grecque et ukrainienne » au colloque « Europe balkanique à l’heure des défis économiques et géopolitiques en cours » organisé par l’Ipse en partenariat avec l’IHEDN (Paris, Île-de-France), le 15 avril 2015 à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

La récente visite du Président Poutine en Turquie et la remise en cause du projet South Stream traduisent les évolutions géopolitiques en cours voulues par Moscou et renforcent également le rôle régional de la Turquie, désormais hors-course dans le projet européen.

La récente visite du Premier ministre albanais à Belgrade, chez le voisin serbe, a constitué une première entre les deux capitales depuis 68 ans. Certes, la rencontre a été délicate et a connu des frictions peu diplomatiques, car les contentieux passionnels entre les peuples serbe et albanais demeurent vivaces et douloureux. Mais il convient de donner du temps au temps et de poursuivre ce dialogue ingrat mais indispensable.

La visite du président Poutine en Serbie montre le lien historique qui unit celle-ci à Moscou, au risque de créer une situation ambivalente au cœur d’une Europe du Sud-Est encore en phase de mutation, et au croisement d’enjeux majeurs pour les années à venir.

La première visite du pape François pour l’Europe s’est faite aux « périphéries », en Albanie, pays longtemps exclu et martyr, pays de carrefour des religions, de confrontation entre celles-ci et aussi pays de pauvreté. Un symbole fort pour une Europe certes en crise mais en surabondance de richesses et trop souvent indifférente au sort de ces « périphéries ».

La comparaison entre la crise du Kosovo et celle de Crimée est féconde mais irrite les dirigeants serbes qui ménagent Bruxelles et Moscou. Peut-on réellement penser la géopolitique de l'Europe en excluant la Russie ? Lire les premières lignes

Dans cette seconde livraison, c’est à la lumière des parcours socio-historiques de la Serbie et de l’Albanie qu’est analysée l’actualité de la dialectique d'ordre universel qui articule la modernisation des personnalités politiques des pays balkaniques et la rémanence des identités sous-jacentes des peuples qui les composent.

Dans cette première livraison, l’auteur, balkanologue avertie revient sur l’identité stratégique et sociologique des Balkans pour baliser le chemin entrepris depuis la fin de la guerre froide vers la modernité dont elle explore les représentations.

Ce texte est une synthèse des échanges qui ont eu lieu lors du débat organisé par la RDN sur l’« Évolution des Balkans occidentaux » le 28 mai dernier et animé par l’auteur. L’aspect systémique de la crise de cet espace clé, le rapprochement avec l’Union européenne et la géopolitique énergétique de la région ont été aux cœur des discussions.

Le retournement de la position serbe sur le Kosovo intrigue et pourrait constituer l’indice soit d’un nouveau pragmatisme, soit d’une manœuvre risquée, soit d’une confusion entretenue. L’auteur explore ces voies et s’interroge sur la pérennité de cette position inattendue.

Le rejet par Belgrade de l’exigence des institutions européennes relative aux communes serbes du Nord Kosovo modifie les conditions et le calendrier des négociations d’adhésion de la Serbie à l’Union européenne. Analyse à chaud d’une spécialiste de la région.

La Serbie cherche comment sortir de l’impasse où elle se trouve réduite, entre sa volonté d’adhésion à l’Union européenne et son refus de reconnaître l’indépendance du Kosovo. L’auteure, experte en la matière, expose les termes de ce dilemme et leur impact sur la politique intérieure serbe.

C’est en interrogeant l’histoire et la sociologie des peuples des Balkans occidentaux que l’on prend la mesure de la place importante qu’y tient la Turquie, dans les formes politiques, économiques et sociales, tout comme dans les repères de l’imaginaire, religieux ou non. Elle explique la dynamique du néo-ottomanisme.

La Revue Défense Nationale a organisé le 10 novembre, un atelier d’experts sur le thème « Il y a vingt ans, les Balkans après la dislocation de la Yougoslavie ». Le débat présidé par l’amiral Jean Dufourcq, rédacteur en chef, a été introduit par M. Joseph Krulic, historien et juriste et animé par M^me Arta Seiti, chercheur, balkanologue.

Dans les Balkans occidentaux, l’image qui a une place très importante favorise une compétition idéologique. Sur une étude de cas, l’auteur montre le combat des perceptions basé sur l’image et son pouvoir sociopolitique sur les croyances collectives des Balkans occidentaux.