(1902-1975) Général français. Saint-cyrien, blessé comme sous-lieutenant dans le Rif, il est rapidement breveté. Affecté au Grand quartier général (GQG) en 1939, puis à l’état-major de Weygand à Alger, il y est arrêté pour faits de résistance. Évadé de France avec Giraud le 7 novembre 1942, il sera chef d’état-major de la 4e Division marocaine de montagne (DMM) en Italie et en France, avant d’être chef du 3e Bureau (chargé des opérations et de la traduction de la tactique de guerre en ordres précis pour les unités intéressées) de la 1re Armée. Il effectue deux séjours en Indochine, dont un comme chef de cabinet du général de Lattre. Il commande la 2e Division d’infanterie marocaine (DIM) en Algérie, puis sera nommé commandant de la « Force A » lors de l’opération de Suez en 1956. En 1958, il devient chef d’état-major du Grand Quartier général des Puissances alliées en Europe (SHAPE). De 1960 à 1962, général d’armée il achève sa carrière comme représentant de la France au Groupe permanent de l’Otan à Washington. Certainement l’officier le plus brillant intellectuellement de sa génération, il dirigera en retraite, l’Institut français des études stratégiques. Il s’opposera aux idées de « tout ou rien » exprimées par Gallois en matière nucléaire et prônera l’existence d’une stratégie d’action à côté et en complément d’une stratégie de dissuasion.
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Au début de l’année 1962, l’Otan a déjà dépassé sa dixième année. Cette durée, courte pour la vie humaine, est extrêmement longue pour une construction politique internationale, car le Monde évolue vite. La situation de 1951 est devenue de l’histoire. Celle de fin 1961 est bien différente dans la plupart des domaines. Il en résulte que l’Otan, dont le gros œuvre s’est bâti dans la première moitié des années 50, se trouve maintenant devant l’obligation de s’adapter à des problèmes nouveaux et difficiles à résoudre. Lire la suite
Dans un livre récent (Introduction à la stratégie), j’ai tenté une définition de la stratégie adaptée aux besoins de notre époque : « l’art de concourir par la force à atteindre les buts de la politique », la force n’étant pas seulement militaire, mais comportant également tous les moyens de coercition politiques, diplomatiques et économiques. Il s’agit donc d’un élargissement de la notion de stratégie à l’ensemble des facteurs participant à la décision, c’est-à-dire l’acceptation par l’adversaire des conditions politiques que l’on veut lui imposer. Au tandem classique formé par un accouplement mal défini des problèmes « civils » et des problèmes « militaires » devrait faire place une hiérarchisation très nette entre la politique, qui dirige, et la stratégie qui exécute, aussi bien dans les domaines « civils » que dans le domaine militaire. Je pense qu’il n’est pas inutile de préciser ici cette conception. Lire la suite
L’atmosphère de l’OTAN est empoisonnée depuis plusieurs années par le débat nucléaire. Les thèses s’affrontent et se contredisent. Comme toujours dans de pareils cas, l’opinion s’ordonne selon des données plus sentimentales que raisonnables, essentiellement pour ou contre les Américains, alors que, comme on va le voir, le problème est d’un tout autre ordre et requiert, pour être clarifié, de revenir aux concepts fondamentaux sur le rôle des armes nucléaires. C’est ce que j’ai tenté en détail dans mon dernier livre (« Dissuasion et Stratégie », Paris, Armand Colin) et je voudrais seulement ici en indiquer les arguments essentiels. Lire la suite
Dans un livre récent, l'auteur a tenté une définition de la stratégie adaptée aux besoins de notre époque : « L’art de faire concourir la force à atteindre les buts de la politique », la force n’étant pas seulement militaire, mais comportant également tous les moyens de coercition politiques, diplomatiques et économiques. Il s’agit donc d’un élargissement de la notion de stratégie à l’ensemble des facteurs participant à la décision, c’est-à-dire l’acceptation par l’adversaire des conditions politiques que l’on veut lui imposer. Lire les premières lignes
À propos de l'article de Jean Barets « Principes théoriques d'une troisième philosophie : l'objectivisme » (chapitre tiré de son ouvrage La fin des politiques) dans le numéro de janvier 1963. L’auteur, après une critique de la logique cartésienne appliquée aux sciences, présente une nouvelle méthode de raisonnement : l’objectivisme. Nous avons reçu les deux correspondances ci-après auxquelles M. Barets répond par une courte note intitulée : « Précisions sur l’objectivisme ». Lire les premières lignes
Le raisonnement stratégique est devenu si complexe que les initiés eux-mêmes se perdent parfois dans son dédale. Que dire alors des non-initiés, troublés de découvrir les obscurités parfois volontaires et les contradictions des spécialistes ! Dans un domaine si important et si mal connu — même de ceux qui font profession de le connaître — il est indispensable de dégager quelques concepts simples, capables de constituer les fils directeurs d’un raisonnement ou d’une discussion où les idées seraient enfin mises à leur vraie place, au lieu d’être mélangées de façon inextricable. Un débat récent m’a convaincu de cette nécessité et m’a incité à tenter ici cette clarification. Lire la suite
Au début de l’année 1962, l’OTAN a déjà dépassé sa dixième année. Cette durée, courte pour la vie humaine, est extrêmement longue pour une construction politique internationale, car le Monde évolue vite. La situation de 1951 est devenue de l’histoire. Celle de fin 1961 est bien différente dans la plupart des domaines. Il en résulte que l’OTAN, dont le gros œuvre s’est bâti dans la première moitié des années 50, se trouve maintenant devant l’obligation de s’adapter à des problèmes nouveaux et difficiles à résoudre. Lire la suite
F.O. Miksche, dans un livre qu’il a condensé dans un article paru ici même il y a un mois (Revue de Défense Nationale de mai 1959), conclut à la faillite de la stratégie atomique et plus généralement à l’erreur des tendances modernistes et de l’abus de la technique dans le domaine de la guerre. Lire la suite
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