(1983-1958) Général français. Saint-Maixentais, il sort sous-lieutenant (1909). Grièvement blessé en 1914 et prisonnier jusqu’en 1918. Dès 1919, il rejoint le 2e bureau de l’état-major de l’Armée et est affecté au Service de renseignements (SR) de l’armée du Rhin. Jusqu’au début des années 1930, il enchaîne les affectations ayant trait au renseignement sur l’Allemagne. En juin 1936, avec le grade de lieutenant-colonel, il est nommé chef du 2e Bureau (renseignement) de l’État-major. Il est promu colonel après la mobilisation. Maintenu dans ses fonctions dans l’armée d’armistice, il complète son action officielle par une action clandestine, qui le met aux prises avec l’Abwehr dont il cherche à déjouer l’action en France. S’étant ainsi très compromis, il est discrètement exfiltré vers l’Afrique française du Nord (AFN) dès le 5 novembre 1942. Il y reconstitue le SR au profit du général Giraud. Lors de la fusion avec le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA), il est mis à la retraite, avec les étoiles de brigadier.
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De 1919 à 1933, c’est l’Allemagne du Grand État-major, des associations paramilitaires et des partis nationalistes impénitents, qui absorbe l’attention du « S. R. ». Tâche facile : l’Allemagne, occupée jusqu’en 1930, est une place livrée à toutes les investigations. 2e Bureau et S. R. prennent sans peine le pouls de « l’Allemagne du refus » et avertissent le Commandement français de la reconstruction progressive de sa puissance militaire. Ils en donnent le canevas. Certains bulletins du 2e Bureau de cette époque sont terriblement prophétiques ; ils font reparaître la guerre à nos portes quand les dernières illusions du contrôle s’envolent. Nous savons que l’État-major allemand médite de poser, force en main, la question des frontières (1) quand, en 1933, Hitler prend le pouvoir. Le Führer, annonce le 2e Bureau, va donner à la revendication allemande un tour autrement incisif. Mais, répétons-le, en ce temps-là les secrets allemands couraient les rues. Lire la suite
I. — Ce qui se passait dans le camp allemand Lire la suite
Du début d’octobre 1939 au 10 mai 1940, le front occidental allemand a vécu dans un état permanent d’alerte. Les documents allemands de la guerre le prouvent, les généraux de Hitler le confirment, notamment Halder dans son « journal », Jodl dans ses notes (1). La nébuleuse où le tumulte des décisions désordonnées du Führer s’est dissimulé pendant huit mois s’évanouit, emportant d’allègres légendes. Citons, parmi les préliminaires de l’offensive du 10 mai, l’« alerte » de janvier 1940, dont on a tenté de faire un événement imprévu et redoutable, subite révélation d’une attaque préparée pour cette date depuis de longs mois. Version courante : deux officiers aviateurs allemands, porteurs d’un plan d’attaque du front occidental, atterrissent accidentellement en Belgique. Les Belges et les alliés apprennent ainsi qu’une offensive est imminente, cependant que le Führer, dépité, s’arrête au seuil du Rubicon. Lire la suite
Parmi ces services secrets que tout pays répudie, sans cesser de les entretenir, et auxquels il demande de percer les desseins et de définir les forces cachées de ses adversaires éventuels ou déclarés, le service des renseignements allemand occupe, depuis longtemps, une place de choix. Lire la suite
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