(1926-2016) Haut fonctionnaire français. Énarque. Sorti de l’École nationale d’administration (ENA) au Conseil d’État, il sera à l’origine de la plupart des grandes réformes de la fonction publique, tant civile que militaire. Directeur général de l’administration à 35 ans, il organise le retour des fonctionnaires de la France d’outre-mer. Secrétaire général de l’administration (SGA) au ministère de la Défense sous Michel Debré, il est à l’origine du statut des militaires de 1972. Nommé à l’Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) à la suite de la démission d’Arthur Conte, il en organise le démantèlement. Réintégré au Conseil d’État, il est nommé secrétaire général du Gouvernement par Giscard d’Estaing, poste qu’il conserve à la demande de Pierre Mauroy. Vice-président du Conseil d’État de 1987 à 1995, il y laisse une empreinte très forte. Il fut certainement l’un des premiers serviteurs de l’État du XXe siècle.
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J’ai tenté en écrivant le petit ouvrage « l’économie de la fonction publique » (1), à la suite d’un cours sur ce sujet professé à l’École nationale d’administration, d’approcher d’une manière nouvelle certains problèmes de la fonction publique. Lire la suite
D'après le texte d'un exposé prononcé le 28 février 1970 devant les auditeurs de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Lire les premières lignes
L’étude des problèmes de fonction publique est généralement et traditionnellement conçue comme celle des caractères de l’« état » de fonctionnaire, cet équilibre infiniment variable suivant les lieux, suivant les époques, dans chaque fonction, d’obligations et de privilèges, de droits et de garanties, qui le sépare des autres citoyens et des autres travailleurs, précisément parce qu’il sert la puissance publique qui est profondément distincte, dans sa nature, dans ses missions, des activités privées. Lire la suite
Parmi les dépenses qui correspondent aux grandes fonctions de l’État, celles des Armées ont un caractère bien particulier. Destinées à permettre à la nation de se défendre, elles doivent, de ce fait, venir au premier rang ; mais il suffit que la menace internationale apparaisse lointaine et que l’instinct de défense s’émousse pour que, aux opinions publiques, elles apparaissent comme un prélèvement difficilement tolérable sur les forces vives. Pour les uns, la prime d’assurance est seulement trop élevée, pour d’autres, des arguments d’ordre moral sont aussi et même plus importants que les préoccupations financières. Il ne faut pas s’étonner que, du fait de ces résonances, l’attitude par rapport aux dépenses militaires puisse caractériser un comportement politique : voter ou ne pas voter le budget militaire peut être l’un des signes de l’appartenance à telle ou telle famille politique, à tel ou tel courant de pensée. Comme il arrive souvent, les positions de principe sur la dépense militaire considérée dans l’abstrait ne déterminent pas forcément les appréciations qui seront portées sur les réalisations qu’elles auront permises : on peut condamner la dépense et être néanmoins fier ou tout au moins satisfait du résultat ; on peut trouver le budget militaire bien lourd, mais s’étonner que l’État réduise les effectifs, ou fasse des économies sur tel programme, ou réduise ses implantations territoriales ; se réjouir, par contre, de tel succès dans le domaine des recherches, ou des constructions et des fabrications… La contradiction apparente trouve, en partie, son explication dans des traits fondamentaux de la psychologie nationale ; elle la trouve aussi dans le tissu serré des fils qui lient dépenses militaires et vie économique sous toutes ses formes. Lire la suite
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