Docteur en sciences politiques, docteur en études germaniques, diplômé d'études approfondies de défense nationale et sécurité européenne, Pierre Magnuszewski est lieutenant-colonel de réserve (T).
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La France va-t-elle dévier de la ligne tracée par le général de Gaulle en 1966 ? Elle est le dernier pays de l’Union à pouvoir résister, voire à s’opposer, mais pas par principe : souvent elle représente une alternative. L’intégration dans l’Otan signifie la subordination à une puissance étrangère qui n’a parfois pas du tout les mêmes intérêts que l’Europe. L’UE est une puissance, mais elle manque de volonté, et aussi de confiance en elle-même. Le monde a besoin du pôle qu’elle a vocation à devenir.
L'Europe a-t-elle, ou n'a-t-elle pas, les moyens de sa puissance ? Lui faut-il toujours ce tuteur si possessif ? On a parlé d'« inhibition incompréhensible ». Après s'être, hier, déchirée sur la guerre en Irak, elle préfère aujourd'hui tempérer, voire oublier ; ou encore se résigner. La volonté politique, qui lui fait tant défaut, n'émanera pas des textes, elle viendra des individus. Sans doute lui faudra-t-il aussi une nouvelle race d'hommes... Dans le domaine de la défense, elle rappelle, avec force et détermination, ce qu'elle disait au semestre précédent et qui reprenait déjà ce qu'elle se proposait de décider six mois auparavant. Puis, elle s'aligne. Osera-t-elle un jour s'élancer, ou l'action (politique) l'effraie-t-elle à ce point ? Les craintes, quant à cette autonomie qu'elle prétend vouloir cultiver, sont largement fondées...
Plus d'un an après les attentats terroristes, force est de constater que l'Amérique « a perdu le capital de sympathie » dont elle a bénéficié au lendemain du 11 septembre. L'« antiaméricanisme » progresse dans le monde, et le pouvoir politique outre-Atlantique serait bien inspiré de ne pas y voir un prétexte commode pour éviter toute introspection. L'Amérique est notre amie, qu'elle ne nous en veuille pas de notre franchise : manichéisme expéditif, dénonciation unilatérale de traités, rapprochement étrangement rapide avec la Russie, relance de la course aux armements, mépris de la communauté internationale et de sa représentation universelle, désir féroce d'en finir avec l'Irak, la CPI, la Palestine, la récente marginalisation de l'Otan... Entre les deux sommets de l'Alliance atlantique à Prague et de l'Union européenne à Copenhague, il est légitime de se demander si on nous prépare un monde meilleur ; rien n'est moins sûr !
Cet article a été rédigé avant le 11 septembre. Cependant, les attentats anti-américains et la riposte des États-Unis illustrent a posteriori la pertinence de l'analyse qu'il développe. S'il est un sujet occulté depuis ces événements tragiques, c'est bien celui de l'Europe de la défense. Celle-ci s'est évaporée. On ne parle plus que de contributions nationales : la solidarité sans faille des Britanniques... à l'égard des Américains, les deux navires proposés par la France, et une Allemagne aimablement priée de se préparer à projeter 3 900 hommes. La guerre qui se déroule en Afghanistan depuis le 7 octobre met cruellement en lumière les insuffisances militaires de l'Europe, que l'application de l'article 5 du traité de Washington affole. Lorsque les canons se seront tus et que tout danger sera écarté, les dirigeants politiques s'enhardiront à nouveau et l'emphase verbale reprendra toute sa place. Ne serait-il pas plus sage que l'Europe renonce à s'appuyer sur un « 2e pilier » ? Mais revenons d'abord à Nice...
La force de frappe de l'Europe devait être sa monnaie commune, comme naguère le Mark l'avait été pour le nain politique ouest-allemand. Secrètement l'Europe rêvait de concurrencer d'emblée les États-Unis sur leur propre terrain, mais la réalité est tout autre : pendant près de deux ans, l'euro chuta de 1,1865 dollar à 0,8230. Face à une situation aussi imprévue, les hommes politiques, financiers et autres dirigeants s'employèrent, simultanément, soit à vanter les mérites d'un euro faible, soit à annoncer la remontée prochaine et espérée de la devise européenne. Lire la suite
L'auteur, particulièrement fidèle, ne manque jamais de nous faire connaître ses réflexions sur les évolutions qui se produisent en Allemagne et en Europe centrale.. Nous rappelons qu'il était à l'époque docteur en études germaniques, titulaire d'un DEA de défense nationale et sécurité européenne.
Même si ces réflexions sont quelque peu abruptes, elles expriment des réalités sur lesquelles on a le plus souvent tendance à se voiler la face.
À partir d'un article dans un journal allemand, l'auteur, docteur en études germaniques et possesseur d'un DEA de défense nationale et sécurité européenne, nous livre ses réflexions sur la défense future et, en particulier, sur les nouvelles missions de la Bundeswehr.
En mai, l'auteur nous avait présenté un « plaidoyer pour l’Allemagne ». Cette fois-ci, il nous livre son opinion sur la défense commune européenne à un moment où celle-ci éprouve quelque difficulté à se mettre en place et cause des soucis aux dirigeants européens. Nous retrouvons chez cet auteur d’excellentes réflexions et une causticité certaine.
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