Docteur d’État en science politique. Conférencier au Collège de défense de l’Otan et à l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ). Éditorialiste à l’institut FMES.
L’Iran inscrit sa politique dans une longue histoire revisitée avec la volonté d’être reconnue comme la puissance régionale, quitte à se confronter à ses voisins. Le contentieux avec les États-Unis est donc ancien et marque la politique de Téhéran, dont le pouvoir de nuisance contribue à déstabiliser une région toujours fragile. Lire les premières lignes
L’instabilité des pays de la rive Sud de la Méditerranée est une réalité révélant la fragilité de ces États qui assument avec difficulté les défis de la démographie et du développement économique. Souvent en situation de rivalité stratégique, il impacte donc que la rive Nord, en l’occurrence, l’Europe, prenne la mesure de cette situation. Lire les premières lignes
Thierry Garcin, auteur d’une dizaine de livres et autant de contributions à des ouvrages collectifs, a fait paraître cet ouvrage avec un sous-titre, « La puissance dans les relations internationales ». La valeur particulière de cette réflexion tient à la personnalité de l’auteur, à la fois journaliste et politologue. Il a animé avec talent et durant trente-trois années sur France culture l’émission « Les enjeux internationaux » dont il en a fait une référence pour quiconque s’intéresse aux affaires du monde. Mais il n’est pas « seulement » journaliste, il est aussi politologue, docteur en science politique et titulaire d’une habilitation à diriger des recherches, la fameuse « HDR » qui lui permet d’encadrer des étudiants en doctorat. Il a enseigné à l’Institut d’étude politique de Paris (Sciences Po), il est professeur invité à la Sorbonne Université Abu Dhabi et maître de conférences à HEC. Lire la suite
La Turquie d’Erdogan a remis en cause les fondements imposés par Atatürk à partir des années 1920. Il s’agit de retrouver une identité ottomane antioccidentale et musulmane, en considérant que la culture démocratique n’a pas réussi à s’enraciner durablement dans l’opinion publique. Lire les premières lignes
La poudrière sahélienne (T 896)
- Mustapha Benchenane - 7 pagesLe contrôle des flux migratoires est-il possible alors qu’avec la mondialisation, on fait l’apologie de la liberté de circulation des produits, des services et des biens ? Jusqu’à présent, les mesures prises pour enrayer ou ralentir ce phénomène ont échoué. C’est sans doute parce que l’on a mal identifié les vrais problèmes. Il conviendrait de réaliser des projets précis avec les responsables de ces pays et surtout avec les peuples concernés.
L’idée de surprise stratégique est en vogue. Or, l’étude des faits montre qu’il s’agit d’une défaillance de l’intelligence stratégique, incapable de comprendre et d’analyser des signaux précurseurs. Les derniers conflits ont démontré la difficulté à réfléchir à l’après-conflit, source des désastres politiques en Irak, notamment. Lire les premières lignes
La politique actuelle de Vladimir Poutine s’inscrit dans la continuité de l’histoire russe visant à ouvrir un accès vers la Méditerranée et à établir des liens avec les pays de la région en s’inscrivant comme protectrice des chrétiens et comme capable de dialoguer avec le monde islamique. L’islam étant aussi une des religions de la Russie. Lire les premières lignes
L’Islam s’est développé en Afrique à partir du VIIIe siècle en s’adoptant aux coutumes locales et aux mœurs des sociétés africaines. Organisé autour des confréries, l’Islam africain, bien que modéré, n’échappe pas aux soubresauts actuels avec la montée d’un islamisme potentiellement déstabilisateur. Lire les premières lignes
Les frontières actuelles du Moyen-Orient étaient censées permettre le développement d’États reposant sur le principe occidental de l’État-Nation. Or, l’échec, en particulier du nationalisme arabe, est patent tant le modèle importé était peu compatible avec les structures locales fondées essentiellement sur l’Islam. Lire les premières lignes
L’Islam est en crise profonde, entraînant une spirale de violence touchant à la fois les musulmans dans leur diversité mais aussi les Occidentaux, obligeant à trouver ensemble une voie de dialogue responsable. Lire les premières lignes
Les « printemps arabes » traduisent une crise profonde de certains États confrontés à des chocs multiples, entre autoritarisme, crise identitaire de sociétés en perte de repères et incapacité à affronter des modernités issues d'une mondialisation mal assumée. Lire les premières lignes
La Russie, puissance continentale, a toujours regardé vers la Méditerranée tout au long de son histoire millénaire. Souvent en conflit, en particulier avec l’Empire ottoman, ou en rivalité avec les puissances occidentales, les dirigeants russes ont l’ambition d’être des acteurs de premier plan dans le Mare Nostrum. Lire les premières lignes
Ce retour détaillé sur les causes structurelles des récentes révoltes du monde arabe explique les incertitudes stratégiques durables qui grèvent le développement des sociétés arabo-musulmanes. Lire les premières lignes
Billet – Égypte : échec des Frères musulmans ou échec de la démocratie ? (T 404)
- Mustapha Benchenane - 2 pagesEn dressant l’état des lieux de la transition égyptienne au lendemain de l’éviction sanglante par l’armée égyptienne des Frères musulmans et de leur président légalement élu en 2012, l’auteur nous montre combien est long le chemin d’une culture démocratique établie.
Micro-État proche de l’Arabie saoudite et de l’Iran, le Qatar a organisé son développement autour de trois priorités : des investissements diversifiés, une politique culturelle résolue et une posture diplomatique ambitieuse. L’auteur explore ce profil original de puissance. Lire les premières lignes
L’auteur expose le résultat de ses travaux sur la façon dont l’Occident est perçu par bien des Arabes. C’est dans un fond historique qui va des Croisades aux mouvements du nationalisme arabe et dans le voisinage rugueux des religions chrétienne et musulmane qu’il puise la tension qu’il discerne entre monde arabe et Occident. Lire les premières lignes
Billet - Mort de Ben Laden (T 93)
- Mustapha Benchenane, Robert Carmona - 4 pagesCe double article traite sur un ton polémique de l’opération Geronimo qui s’est soldée par la mort d’Oussama Ben Laden, leader d’Al-Qaïda. Tandis que l’un estime qu’elle est illégale, l’autre considère qu’elle constitue un véritable acte de guerre légitime certes mais en aucun cas un cas de justice au sens propre de ce terme.
En mettant en perspective le glissement d’une guerre contre le terrorisme vers l’établissement d’un État afghan viabilisé selon les normes occidentales, l’auteur nous montre comment s’est construite l’impasse actuelle. Lire les premières lignes
Méditerranée : pour une convergence des perceptions (T 58)
- Mustapha Benchenane - 4 pagesAlors que chacun perçoit les événements à sa façon et créant de ce fait sa propre histoire, les faits sont là mais la perception diverge. N’est-il pas temps avec la mondialisation de mettre en communs le travail des historiens pour « créer » une histoire commune en Méditerranée ?
Billet - Maghreb : la « contagion » révolutionnaire (T 45)
- Mustapha Benchenane - 2 pagesLa Tunisie a basculé dans la violence à cause de divers facteurs sociaux et de certaines dérives du régime telles que la corruption, le népotisme et l’arbitraire. Cependant, quand bien même d’autres pays du Maghreb sont touchés par les mêmes phénomènes avec cependant des spécificités, le risque de contagion est infime.
Dans un tour d’horizon synthétique, l’auteur nous montre qu’en 2011 les rapports de force seront fondés sur les résidus de l’héritage de la guerre froide, s’agissant en particulier de la posture russe, sur les conflits et différends non résolus, notamment en Méditerranée et sur les nouvelles ambitions de puissance, principalement en Asie. Lire les premières lignes
Dans cette zone, le problème le plus grave est le conflit israélo-palestinien. Les négociations directes entre Israéliens et Palestiniens sont interrompues à cause notamment de la reprise de la colonisation par Israël dans les territoires occupés. Cette violation du droit international n’entraîne ni pression ni sanction. Pour obtenir une simple prorogation de trois mois du gel de la colonisation, les États-Unis auraient promis à Tel-Aviv de mettre leur veto à toute initiative du Conseil de sécurité, notamment à la proclamation unilatérale d’un État palestinien. Ils auraient accepté le maintien pour une durée indéterminée du contrôle israélien de la vallée du Jourdain, donc des frontières du futur État. Washington augmenterait l’assistance militaire à Israël, y compris la livraison d’une quarantaine de chasseurs F-35 à long rayon d’action, de systèmes antimissiles et de moyens de surveillance satellitaires. Tel-Aviv a pour le moment « répondu » à ces offres particulièrement généreuses, par la relance de la colonisation. Auparavant, en septembre 2010, le département d’État a diffusé une note sur le soutien accordé en 2010 par l’Amérique dirigée par Obama à la « sécurité d’Israël » : 3 milliards de dollars, ce qui représente plus de la moitié de la totalité de l’aide militaire internationale des États-Unis, avec un engagement pour dix ans. On est loin d’un Obama « hostile » à Israël… Quant à l’Europe, elle continue d’être absente des tentatives de règlement de ce problème. Lire la suite
Colloques, manifestations, expositions...
Institutions, ministères, médias...