La vision stratégique de l'Armée de terre
"Les nombreuses crises aux portes mêmes de l’Europe le confirment, nous arrivons à la fin d’un cycle de vingt ans durant lequel l’effort des armées occidentales s’est concentré sur le combat contre le terrorisme militarisé. Les conflits asymétriques se poursuivront très certainement, mais des affrontements plus durs doivent désormais être envisagés. Nous devons nous y préparer."
Durcir l’Armée de terre - Thierry Burkhard - p. 5-10
L’Armée de terre sera confrontée à des conflits durs et exigeants. Il faut pour cela anticiper et se préparer à affronter un adversaire puissant et déterminé. Cela implique une exigence accrue pour nous renforcer tant qualitativement que quantitativement et donc rehausser notre niveau d’efficacité, en s’appuyant sur des soldats aguerris, bien équipés, mais aussi capables de s’adapter à des conditions d’engagement en mutation permanente. Lire la suite
La haute intensité redevient la norme des affrontements actuels et nécessite une réponse appropriée de la part de nos forces. Le modèle actuel reposant sur la qualité, mais avec des quantités réduites pour des questions de coût, est désormais fragilisé. Il est nécessaire et urgent de remonter en puissance et de conserver notre cohérence opérationnelle. Lire la suite
Les évolutions doctrinales en cours, notamment aux États-Unis et en Russie, démontrent de nouvelles ambitions accélérant le rythme de la manœuvre et la synergie entre les domaines. Les opérations de demain seront plus complexes et exigeront des architectures dynamiques, avec des outils numériques puissants. La France doit s’inscrire dans cette perspective. Lire la suite
Le combat n’a jamais cessé d’évoluer. Le retour de la haute intensité et l’émergence des technologies amènent à réfléchir au profil nécessaire pour le chef tactique. Cette question est essentielle, car elle est déterminante pour la réélection et la formation de ceux qui auront à commander face à l’ennemi sur le terrain ; le chef de demain sera confronté au chaos. Synthèse du colloque du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement (CDEC) de l’Armée de terre. Lire la suite
La crise sanitaire a démontré de nombreuses fragilités dans le fonctionnement de notre pays. Les armées ont apporté une contribution non négligeable pour remédier à des déficiences constatées et renforcer la résilience globale. Celle-ci devra être renforcée, notamment dans sa dimension militaire, les armées devant retrouver plus d’autonomie stratégique. Lire la suite
La compétition militaire se durcit, y compris dans les espaces maritimes, qu’ils soient dans des eaux chaudes comme la Méditerranée ou l’océan Indien, ou dans les eaux froides de l’Atlantique Nord. Cela oblige à revenir à des fondamentaux du combat en mer et retrouver des savoir-faire un peu négligés. Il faut redevenir combatif. Lire la suite
Le combat aérien à l’horizon 2035 - Frédéric Parisot - p. 49-54
Le temps où les puissances occidentales avaient l’ascendant dans la troisième dimension est désormais révolu. Le combat aérien à l’horizon 2035 sera plus polymorphe, plus complexe et plus exigeant. Il faudra également augmenter la capacité à durer tout en renouvelant différentes composantes dont le système au sol nucléaire. Lire la suite
Préparer les armées exige de réfléchir aux menaces du futur et d’essayer d’y apporter une réponse. Cela nécessite aussi de penser différemment et de sortir de schémas classiques d’amélioration des systèmes actuels. D’où l’idée de recourir à la pratique du Red Teaming obligeant à imaginer des futurs décalés et remettant en cause nos certitudes intellectuelles tout en bousculant certaines pratiques institutionnelles. Lire la suite