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Nous avons dit, le mois dernier, l’avance rapide que les troupes du général Leclerc ont opérée dans le Sud-Annam. Elles ont atteint Nha-Trong, à 250 kilomètres au nord-est de Saïgon. Au Sud, nos forces ont occupé également Hatien et Rach Gia, sur le golfe du Siam et ont achevé la pacification de la région de la pointe de Ca-Mau, de sorte que tout le territoire situé au sud du 16e parallèle est actuellement sous le contrôle effectif de nos troupes. La Commission mixte franco-britannique qui exerçait le contrôle militaire de l’Indochine méridionale a été dissoute et a remis ses pouvoirs à l’autorité française. Le calme et le travail reprennent en Cochinchine où les dépêches de presse annonçaient le mois dernier que les rapports se détendent entre Français et Annamites et même signalaient des manifestations de loyalisme de la population. Lire la suite
Ce n’est pas sans doute empiéter sur la chronique diplomatique que de rendre compte des travaux que l’Assemblée générale des Nations unies a consacrés aux questions de tutelle internationale, ou de « trusteeship ». Cette première assemblée, véritable assemblée constitutive, est, comme on sait, chargée de mettre en œuvre l’organisation internationale que la Conférence de San Francisco (avril-juin 1945) a définie. Il s’agit de constituer ces organes essentiels de l’ONU que sont le Conseil de sécurité, le Conseil économique et social, le Conseil de tutelle, etc. Conseil de sécurité et conseil économique et social ont été créés, comme on sait, dès les premières séances de l’Assemblée. Mais il est évident qu’il ne peut être question de créer le Conseil de tutelle avant qu’il n’existe des « trusteeships », puisqu’aux termes de l’article 86 de la Charte, le nombre total des membres de ce conseil se partage également « entre les membres des Nations unies qui administrent des territoires sous tutelle et ceux qui n’en administrent pas ». Rappelons qu’aux termes de l’Accord de Yalta, confirmé par l’article 77 de la Charte de San Francisco, le régime de tutelle doit s’appliquer : aux territoires actuellement sous mandat, – puis conformément à un accord de tutelle – aux territoires qui peuvent être détachés d’États ennemis par suite de la Seconde Guerre mondiale ; enfin, aux territoires qui seraient placés volontairement sous ce régime par les États responsables de leur administration. Pour ce qui est des territoires détachés d’États ennemis, la Conférence de Moscou (décembre 1945) a décidé de placer la Corée sous une tutelle sino-russo-américaine. Mais il ne semble pas que les termes de l’accord de tutelle aient encore été arrêtés entre Tchoung King [NDLR 2024 : capitale provisoire de la Chine nationaliste], Moscou et Washington. Quant aux colonies italiennes, qui n’éviteront pas, toutes, le « trusteeship », il est probable que leur sort ne sera définitivement réglé qu’à la Conférence de la Paix. Restent donc les mandats de la Société des Nations (SDN). Ceux-ci pourraient être mis rapidement sous le régime de la Charte de San Francisco, ce qui permettrait de mettre aussitôt sur pied le Conseil de tutelle. Lire la suite
À propos de l'occupation chinoise en Indochine et des négociations Djibouti-Éthiopie. Lire les premières lignes
Le Japon a capitulé bien avant d’avoir évacué tous les territoires qu’il occupait en Chine et dans les mers du Sud. Tous ces pays sont donc virtuellement libres. Dès l’annonce de la nouvelle, le général de Gaulle adressait à l’Indochine un message de joie, de sollicitude et de reconnaissance, assurant que la France est prête à « réaliser les engagements qu’elle a pris pour le plus grand bien de tous ». Peu après, on apprenait la nomination de l’amiral Thierry d’Argenlieu au Gouvernement général de l’Indochine, cependant qu’une information de Tchoung-King [NDLR 2024 : capitale provisoire de la Chine de Tchang-Kaï-Chek] annonçait l’intention du général Alessandri de rejoindre Hanoï sans tarder. Le jour où cette chronique paraîtra, l’on saura probablement ce qu’est au juste la situation intérieure dans l’Union indochinoise, dans quelles conditions les Français auront participé au désarmement des forces nippones et comment ils auront repris en main l’administration du pays. Il ne faut pas se dissimuler, cependant, que l’avenir de notre œuvre en ce pays dépend, dans une large mesure, de l’attitude que prendront les États-Unis, la Chine et la Russie envers les puissances coloniales d’Extrême Orient. Lire la suite
Bien que les événements aillent vite, il n’est, sans doute, pas trop tard, pour analyser les dispositions de la Charte de San Francisco, sur le trusteeship. Une lecture superficielle du texte peut laisser croire que, tout compte fait, ce fameux trusteeship est peu de chose. On s’attendait à pire – ou à mieux – et il est certain qu’aux États-Unis, l’opinion n’a pas été unanime à se féliciter des résultats obtenus. On est, en effet, assez loin de cette internationalisation de tous les territoires coloniaux que beaucoup d’Américains souhaitaient et que certaines personnalités, comme MM. Sumner Welles [NDLR 2024 : sous-secrétaire d’État de 1937 à 1943] et Foster Dulles, avaient ouvertement demandée. Lire la suite
Comment reprendre cette chronique sans jeter d’abord un regard sur ces dernières années, moins pour rappeler les événements qui les ont jalonnées, que pour considérer et comme pour mesurer l’évolution que l’Empire a suivie pendant cette longue période où il a vécu, séparé de la Métropole ? Lire la suite
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