Auteur : Jacques Vernant

(1912-1985) Historien français. Agrégé de philosophie. Grand Résistant, membre du réseau Libération, à la Libération, il est chef de cabinet de Raymond Aubrac, commissaire de la République de Marseille. Appelé au Quai d’Orsay par Louis Joxe, il se voit confier la mission de mettre sur pied un organisme de réflexion de politique étrangère. Ce sera le Centre d’études de politique étrangère, dont il assure la présidence durant trente ans.

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N° 862 Été 2023 - Vers un ordre international alternatif ? - Mémoire stratégique - p. 144-148

Politique et diplomatie – Vers un ordre mondial ? (novembre 1966) - Jacques Vernant

La question d’un ordre mondial stable est récurrente depuis des décennies. La création de l’ONU à l’issue de la Seconde Guerre mondiale obéissait à ce besoin que la diplomatie l’emporte sur l’usage de la force brute. Or, la guerre froide avait remis en cause cette volonté de pacification. Le besoin demeure encore aujourd’hui. Lire les premières lignes

N° 852 Été 2022 - AUKUS, un an après - Mémoire stratégique - p. 149-152

La Conférence des Bermudes (janvier 1954) - Jacques Vernant

Au moment où la guerre froide prend l’aspect d’une guerre de mouvement il devient plus nécessaire de resserrer les liens entre les dirigeants du monde libre et de coordonner leur politique. Et quelles que soient l’activité des chancelleries et l’efficacité du travail diplomatique quotidien, les contacts personnels entre chefs d’État offrent des occasions exceptionnelles de confronter leurs points de vue et d’en exposer les raisons. À cette nécessité répond la conférence qui s’est tenue aux Bermudes du 4 au 8 décembre à l’initiative de M. Churchill (1) , entre le président Eisenhower et son secrétaire d’État, M. Dulles, M. Winston Churchill et M. Eden, le Président Laniel et M. Bidault. Lire la suite

N° 812 Été 2018 - L’Asie stratégique, de l’Inde au Pacifique - Mémoire stratégique - p. 154-157

L’heure de l’Asie (juillet 1954) - Jacques Vernant

Les données géographiques et les données statistiques ne sont pas tout ce qu’il faut savoir pour comprendre la politique internationale. Mais il est important, si l’on veut jauger les événements à l’échelle convenable, de se reporter aux cartes et aux chiffres. Il suffit d’un coup d’œil sur une carte démographique pour apercevoir les régions du globe où se concentre la population humaine : l’Europe, la côte Ouest des États-Unis et l’Asie orientale. Cette localisation des zones de forte densité démographique s’explique avant tout par des raisons climatiques. L’Europe doit sa forte densité de population à son climat tempéré et aussi à sa configuration géographique qui y a facilité les communications : découpement des côtes et multiplicité des voies d’eau. En Asie orientale, les grandes concentrations humaines se situent dans « l’Asie des moussons » : sur le territoire de l’Inde et sur la façade maritime de la Chine, ainsi qu’au Japon et à Java. Lire la suite

N° 650 Février 2003 - France-Allemagne - p. 12-14

Le rapprochement franco-allemand et les relations Europe-États-Unis (mars 1963) - Jacques Vernant

Extraits d'un article publié en mars 1963 par la RDN dans la rubrique « Politique et diplomatie ». Compte tenu des délais de parution, c'est donc immédiatement après la signature du traité que Jacques Vernant a rédigé sa pertinente analyse. Lire les premières lignes

N° 453 Avril 1985 - p. 9-14

Politique et diplomatie - Comparaison n'est pas raison - Jacques Vernant

Dans une interview publiée dans le New York Times le mardi 12 février 1985, le président Ronald Reagan a précisé ses vues sur le projet de défense stratégique dont il avait exposé les grandes lignes dans son discours du 23 mars 1983 (1). Ses précisions portent notamment sur deux points et sont censées se renforcer l’une l’autre. Le président indique en effet que la recherche et le développement d’un système défensif contre les armes nucléaires sont nécessairement indépendants des résultats des négociations qui vont s’engager sur les armes offensives. Le président justifie ce « découplage » en se référant au précédent que constituent la recherche, la production et l’utilisation des armes chimiques et les mesures de protection qui ont été adoptées contre leurs effets, nonobstant les accords internationaux qui en interdisaient l’emploi : « supposons, dit le président, que les négociations sur les armements réussissent et que nous parvenions à nous mettre d’accord pour nous en débarrasser (des armes nucléaires), de même que nous sommes convenus dans le passé d’interdire les gaz de combat… Or à un moment quelconque, dans une période de tension, quelqu’un pourrait dire, comme ce fut le cas dans les années récentes : peut-être serait-il bon pour nous de produire un certain nombre de ces armes nucléaires offensives. Nul ne saurait dire si l’adversaire en dispose ou non, mais au moins votre sécurité serait assurée si vous aviez l’équivalent d’un masque à gaz. Si quelqu’un trichait et décidait de se doter de l’arme prohibée, vous disposeriez d’un moyen de l’intercepter, de même qu’aujourd’hui vous pouvez mettre votre masque à gaz si quelqu’un triche et veut utiliser des gaz de combat ». Lire la suite

N° 449 Décembre 1984 - Repères - Opinions - Débats - p. 135-142

Politique et diplomatie - La « guerre des étoiles »… et nous - Jacques Vernant

Le 23 mars 1983, le président Reagan prenait position dans la question, jusqu’alors controversée au sein de l’administration, d’une utilisation éventuelle de l’espace extra-atmosphérique à des fins militaires et d’une relance de la défense antibalistique. Ronald Reagan esquissait en effet « une vision de l’avenir qui donne de l’espoir… Il s’agit pour nous, disait-il, de mettre en route un programme qui, par des mesures défensives, élimine la terrible menace des fusées soviétiques… Je donne des instructions pour qu’un effort intensif soit accompli, dans toutes les directions, afin de définir un programme de recherche et de développement ayant l’objectif ultime d’éliminer la menace créée par les fusées nucléaires stratégiques » (1)Lire la suite

N° 446 Août/Sept 1984 - p. 133-139

Politique et diplomatie - À quoi sert l'histoire - Jacques Vernant

À propos de l'ouvrage de Gabriel Robin, La crise de Cuba (octobre 1962), du mythe à l'histoire (Economica, 1984).

N° 440 Février 1984 - p. 111-119

Politique et diplomatie - Sur le débat stratégique (II) - Jacques Vernant

Si la conjoncture internationale — dont on a dit qu’elle n’a jamais été plus dangereuse depuis la crise des fusées de 1962 — invite à l’examen critique de l’ensemble des éléments sur lesquels est fondée notre politique de sécurité, les progrès techniques, l’apparition de nouvelles armes ou le perfectionnement des armes existantes peuvent également remettre en question les principes de cette politique. Celle-ci comporte, si l’on peut dire, deux volets : un volet occidental ou atlantique, à savoir notre appartenance à l’Alliance, et un volet proprement français constitué pour l’essentiel par notre capacité nationale de dissuasion nucléaire. Dans les conditions nouvelles, à la fois politiques et technico-militaires, des années 1984-1990, chacun d’eux mérite un examen distinct, encore que les décisions prises au titre de l’Alliance — en réalité par le gouvernement des États-Unis — sont susceptibles d’affecter plus ou moins directement notre capacité de dissuasion et par conséquent notre politique de sécurité. Lire la suite

N° 439 Janvier 1984 - p. 141-151

Politique et diplomatie - Sur le débat stratégique (I) - Jacques Vernant

Trois titres d’ouvrages en anglais dont les thèses se recoupent et sont à certains égards complémentaires, sur d’autres points contradictoires, un quatrième, l’Annuaire de poche du SIPRI pour 1983, publié pour la première fois en français, voilà de quoi animer, enrichir, éclairer le débat sur l’évolution de la stratégie occidentale et le rôle qu’y jouent les euromissiles (1). Ces ouvrages, bien différents les uns des autres, ont en commun qu’ils sont le produit d’une réflexion collective, qui débouche soit sur un rapport de synthèse (c’est le cas du rapport du groupe de Harvard sur les implications de l’arme nucléaire et de la première partie de l’ouvrage sur la dissuasion classique en Europe) sur une série d’études individuelles traitant des divers aspects d’un même problème. Lire la suite

N° 438 Décembre 1983 - p. 153-159

Politique et diplomatie - Réflexions sur une crise en cours - Jacques Vernant

L’évolution de la situation au Liban, les événements tragiques qui l’ont marquée à la fin du mois d’octobre dans un contexte international qui va se dégradant, donnent l’occasion de réflexions sur le système international au sein duquel se produisent les crises, aujourd’hui, et dans lequel s’inscrivent les relations extérieures des États. Lire la suite

N° 437 Novembre 1983 - p. 145-150

Politique et diplomatie - Après Begin - Jacques Vernant

N° 435 Août/Sept 1983 - La crise des euromissiles - p. 25-35

L'Otan et la crise des euromissiles - Jacques Vernant

L'auteur traite des aspects Otan de la « crise des euromissiles », et il apporte son point de vue éclairé sur les scénarios envisageables pour l’avenir. Lire les premières lignes

N° 433 Juin 1983 - p. 137-143

Politique et diplomatie - Le Moyen-Orient et les rapports américano-soviétiques - Jacques Vernant

Beaucoup plus que par des caractéristiques géographiques communes, l’expression de « Moyen-Orient » (Middle East) se justifie par l’unité du point de vue stratégique de la région ainsi considérée. Unité stratégique dans l’optique occidentale s’entend. Dès 1902, avant donc la découverte du pétrole, l’amiral A.T. Mahan (1) avait souligné l’importance décisive du Moyen-Orient, Golfe compris, en tant que zone de contact entre les puissances rivales, la Grande-Bretagne d’une part, la Russie et secondairement la France de l’autre. Lire la suite

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