Ancien diplomate (notamment au Mozambique pendant sept ans), expert des questions africaines.
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Il est rarement parlé des règles non écrites qui se sont élaborées entre la présence coloniale et les populations autochtones, règles sans lesquelles toute forme de cohabitation eût été exclue, entre des millions d’individus et une infime minorité d’Européens. On pense ici à l’Afrique subsaharienne, le plus grand espace d’un seul tenant où, depuis la conférence de Berlin (1885) une emprise étrangère a été considérée comme licite par les institutions internationales. Peu d’analystes, à vrai dire, se sont penchés sur les deux moments clés qui ont encadré cette implantation lointaine. Entre « la conquête » et le retrait, près d’un siècle s’est écoulé. Au commencement, quelques années avaient suffi à établir l’accord non formalisé, mais d’application constante. L’administration étrangère était agréée, car elle présentait, à l’expérience, assez d’avantages pour compenser certaines novations plus ou moins dérangeantes, parfois même exorbitantes des modes de vie locaux. Paix, sécurité, justice, avènements des soins médicaux, garanties alimentaires, réseaux de communication, etc. Le « Blanc » et sa « manière » avait du bon. Tous ces apports devinrent des acquis insérés dans l’ordre traditionnel des choses. Le « pacte » avait aménagé des liens de cohabitation sans heurts. Lire la suite
Au cours des mois qui ont précédé la dernière élection présidentielle sénégalaise qui vient de se dérouler en février et mars 2000, on a généralement vu se répandre des analyses et des commentaires plutôt pessimistes annonçant des tensions, des risques d’émeutes et jusqu’à une explosion du pays : une espèce de scénario catastrophe laissant planer l’ombre d’une nouvelle élection au premier tour du président Abdou Diouf, et donc la reconduction d’un régime usé, dominé par le Parti socialiste sénégalais au pouvoir depuis l’indépendance en 1960 avec Léopold Sedar Senghor, puis à partir de 1981 avec son dauphin, confirmé en 1983, puis réélu en 1988 et 1993. Plus récemment, en mai 1998, le même parti avait remporté les élections législatives avec 93 sièges sur 140 et dominait largement le nouveau Sénat, dont 12 membres sur 60 étaient désignés par le président de la République. Lire la suite
L'auteur, fidèle à notre revue, a cette fois-ci « abandonné » l'Afrique et la Méditerranée pour analyser le passé récent, le présent et fait part de ses craintes et de ses espoirs pour l'avenir. Qu'il soit remercié pour l'à-propos de ce texte.
Ancien diplomate et spécialiste de l'Afrique, l'auteur a noté que le président de la République a souhaité une réunion de tous les chefs d'État et de gouvernement des pays riverains de la Méditerranée. À cette occasion, il nous fait part de ses réflexions sur ce « berceau de civilisations » et propose quelques idées dont devrait débattre cette conférence afin de porter ses fruits. Lire les premières lignes
L'auteur, ancien ambassadeur spécialiste de l'Afrique, évoque l'avenir proche de ce continent qu'il affectionne particulièrement et qu'il souhaiterait voir progresser dans la paix et la prospérité.
Même si nous avons récemment publié les actes de notre colloque sur les stratégies en Afrique au sud du Sahara, nous avons estimé intéressant d’y ajouter, à l’occasion de ce numéro de la revue, l’étude très approfondie et très objective de la formation du personnel dans ce continent, de l’ambassadeur Jean Chesneau, spécialiste de l’Afrique, dont il connaît tous les pays, d’Alger au Cap et de Dakar à Maputo.
Il n’entre, à aucun moment, dans l’intention de l’auteur de ce texte, ancien ambassadeur, de critiquer de manière stérile des rapports dont la qualité et l’utilité sont indéniables ; mais de s’interroger, sur la possibilité de réunir, dans un cadre approprié, les deux faces de toute politique d’assistance, autrement dit : de lier l’étude des montants et des conditions de l’aide fournie à l’analyse des résultats obtenus. Qu’il s’agisse, pour les pays producteurs de richesses excédentaires de poursuivre, avec le Sud, la recherche du progrès ; ou de prendre part, à l’Est, à l’oeuvre de réhabilitation consécutive à la faillite du marxisme, la coopération doit être conçue et appliquée comme un tout indissociable.
L'auteur nous donne à nouveau son opinion sur ce continent à la fois si proche et si loin de nous, et il la résume par la phrase : « Après la cohabitation coloniale et les chimères de l’indépendance, la délicate rencontre avec les exigences de la liberté ». Lire les premières lignes
L'histoire, le moment venu, devra donner une analyse du développement qui, aujourd'hui encore, est brouillée par des passions de commande et une ignorance parfois délibérée. Construire un pont en Afrique en 1900, ou en 1995, pose des problèmes techniques analogues avec, dans le dernier cas, des matériaux et des procédés très améliorés. De même, les utilisateurs de l'un ou l'autre ouvrage n'ont guère changé. Reste à répéter un travail identique à près d'un siècle d'intervalle. Ce projet est-il toujours envisagé dans des conditions similaires, et a-t-il les mêmes chances de réussite ? C'est à cette question que l'auteur s'efforce de répondre.
L'auteur, ancien diplomate spécialiste de l'Afrique, s'efforce de définir les causes des malheurs qui assaillent les Africains après 30 ans d'indépendance : tous les « modèles » proposés ont échoué parce qu'ils ne tiennent absolument pas compte des us et coutumes locaux, et c'est à l'Afrique à trouver par elle-même la voie de son salut.
L'auteur, ancien diplomate connaissant parfaitement l'Afrique, ainsi qu'il l'a prouvé maintes fois dans cette revue, aborde cette fois-ci le thème des relations de l'Espagne avec le monde arabe, maghrébin en particulier, depuis la « Conquista » de 711 jusqu'à nos jours ; il nous donne aussi les raisons pour lesquelles il estime que ce pays est tout spécialement apte à faire le « pont » entre l'Afrique et l'Europe dans les prochaines décennies.
En décembre 1990, le Parlement algérien a adopté, à une forte majorité, un texte de loi sur la « généralisation de la langue arabe ». Dans un an et demi, l’administration locale devra être intégralement arabisée ; l'université de même avant 1997. Sans s'arrêter aux objectifs politiques immédiats d'une telle mesure, l'auteur, fidèle de la revue, a choisi de commenter cette décision dans ses implications nationales et internationales, ce qui le conduit à évoquer un cadre francophone que l'Algérie semble décidée à quitter.
L'auteur poursuit ses réflexions sur ce continent qu'il connaît si bien et qu'il aime tant, l'Afrique. Celle-ci l'inquiète car son avenir paraît sombre, d'autant plus qu'une certaine désaffection semble se faire jour chez les Occidentaux à son égard. C'est donc avec réalisme et encouragement qu'il incite les Africains à « concilier les vieux dieux tutélaires et les nouveaux génies promoteurs de progrès ».
Au moment où, en raison de l'évolution de l'Europe de l'Est, les pays du Sud se demandent ce que sera, dans l'avenir, l'aide que leur apportent les États industrialisés, l'auteur, particulièrement compétent sur les questions africaines, évoque la politique d'assistance française envers ce proche continent. Ce sujet est très important, et il le restera au siècle prochain ; il a déjà été abordé dans un numéro précédent par le colonel Paul Vallin, il le sera encore ultérieurement, même s'il est « sensible ».
Face à toutes les difficultés du Tiers-Monde, que beaucoup de pays ont cru résolues à partir du moment où ils acquéraient l'indépendance, il est temps de faire des raisonnements sains et de prendre des décisions cohérentes. Dans cet article, l'auteur, qui connaît parfaitement l'Afrique, nous montre combien démographie et développement sont étroitement liés.
L'appartenance du Maroc à deux ensembles, le Grand Maghreb et la Communauté économique européenne, est le vœu du roi Hassan II. L'auteur, fidèle de notre revue, analyse les possibilités pour cet État de voir exaucer la seconde partie du vœu de son souverain. Il nous explique les motivations de ce dernier, en particulier sa double culture ; il nous décrit aussi les difficultés qu'il faudra vaincre pour parvenir à une telle fin.
L'auteur avait écrit, en décembre 1988, un article très objectif sur les anciennes colonies portugaises d'Afrique. Il fait maintenant le bilan de la recherche scientifique sur ce continent, donne des orientations susceptibles de l'améliorer et ainsi d'assurer un développement actuellement inquiétant par sa faillite.
En février dernier, nous avons publié un article dont le thème était l'échec de la décolonisation des « provinces d'outre-mer » portugaises, et nous avions estimé qu'en tout état de cause les nouveaux régimes étaient largement responsables de la situation dans laquelle ces États se trouvaient actuellement. Il est temps en effet de redevenir objectif après une période où il s'agissait essentiellement de « tirer à boulets rouges » sur les anciennes puissances colonisatrices.
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