Chef d'escadron.
L’Institut des Hautes études de Défense nationale, dont la création avait été décidée le 2 octobre 1946, en comité de Défense nationale, a ouvert ses cours, le 29 novembre dernier, sous la présidence de M. Ramadier, ministre de la Défense nationale. Lire la suite
M. Paul Ramadier, ministre de la Défense nationale, a tenu, le 11 octobre 1948, une conférence de presse pour préciser les informations publiées depuis la conférence des ministres de la Défense nationale des signataires du pacte de Bruxelles. Ceux-ci se sont engagés par cet accord à prêter aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir, y compris les moyens militaires, a celui d’entre eux qui serait l’objet d’une agression armée en Europe. C’est dans le cadre de ces engagements qu’ont lieu les réunions des ministres de la Défense nationale des cinq puissances. M. Paul Ramadier a souligné, à cette occasion, qu’aucune autre puissance ne participe à ces réunions. Il a précisé également que le Comité des commandants en chef, à la présidence duquel a été appelé le maréchal Montgomery, est un organisme d’étude. Lire la suite
L’arrivée au pouvoir du Gouvernement présidé par M. Queuille n’a pas amené de transformations profondes dans les attributions ministérielles pour les questions militaires et les questions de défense nationale. Elles rassortissent, les unes et les autres, à un seul ministre, M. Paul Ramadier qui porte le titre de ministre de la Défense nationale comme son prédécesseur M. René Mayer. En effet, M. Paul Ramadier a reçu, par décret du 16 septembre 1948, délégation du président du Conseil pour connaître de toutes les questions de défense nationale attribuées à celui-ci par les textes antérieurs, à l’exception de la vice-présidence du Comité du Conseil supérieur de la Défense nationale dont M. Queuille se réserve l’exercice. Ce décret donne en fait à M. Paul Ramadier les mêmes attributions que celles déléguées à M. René Mayer par M. Schuman, par décret du 6 septembre de la même année. Néanmoins, ces deux textes diffèrent assez profondément. La délégation donnée à M. René Mayer était personnelle, et devait cesser au moment où celui-ci changerait de fonction. La délégation donnée par M. Queuille est impersonnelle ; elle est accordée au ministre de la Défense nationale ; elle existera tant qu’elle ne sera pas abrogée par une disposition contraire. C’est là une modification importante de l’organisation de la défense nationale qu’il était nécessaire de souligner. Elle consacre, d’ailleurs, un usage qui, depuis quelques mois, était passé dans la pratique des choses ; il n’en faudrait pas conclure pour autant que le président du Conseil n’a plus aucune activité de défense nationale ; son activité en la matière est désormais concentrée sur les questions essentielles ; celles-ci, en effet, sont toutes examinées en Conseil des ministres et en Comité de la Défense nationale dont le président du Conseil s’est réservé la vice-présidence. Lire la suite
La loi relative à l’incorporation de la classe 1948 a été votée le 20 mars 1948 par l’Assemblée nationale. Elle autorise le Gouvernement, par dérogation aux prescriptions des articles 10 et 11 de la loi du 31 mars 1928, sur le recrutement de l’armée, à procéder, au cours de l’année 1948, à l’appel sous les drapeaux des jeunes gens âgés de vingt ans et à incorporer ce contingent en deux fractions égales. Celles-ci sont définies par une répartition territoriale des jeunes gens « qui tiendra compte des caractéristiques économiques des départements et des périodes de plein-emploi de la main-d’œuvre ». Cette loi dispose également que les jeunes Français en résidence à l’étranger et légalement astreints à accomplir leur service actif en sont dispensés sur leur demande ; elle précise qu’ils suivent dans la disponibilité et les réserves le sort de leur classe d’âge. Elle étend, enfin, à la classe 1948, certaines dispositions d’allègement prévues pour la classe 1947. Lire la suite
En Grande-Bretagne, la publication d’un Livre blanc a précédé le débat sur la défense qui a eu lieu le 2 mars 1948 à la Chambre des Lords. Ce document fait le point, pour l’année à venir, des principales questions militaires. Une nouvelle réduction est envisagée, en ce qui concerne les effectifs : ceux-ci, actuellement fixés à 940 000 hommes, seront ramenés à 716 000 au 1er mars 1949. Cette réduction portera principalement sur l’Army dont les effectifs seront de 345 000 h au lieu de 534 000 h. Les réductions subies par la Royal Air Force (RAF) sont moins importantes. Elles amènent ses effectifs de 261 000 à 226 000 h. La Royal Navy n’est pas touchée. Le nombre des personnels civils employés par les armées dans les rôles de direction, d’administration, de gardiennage et autres, à l’exclusion des travaux productifs, est de 227 000. On estime, en outre, qu’environ 350 000 h travailleront à des tâches de production et de recherches. Lire la suite
On se souvient de la décision prise par M. Coste-Floret, ministre de la Guerre, de reporter, au début de l’année 1948, l’incorporation d’une fraction du second contingent de la classe 1947 (il avait été imprimé, par erreur, du premier contingent dans la chronique de novembre). Cette mesure a dû être rapportée. D’autres mesures de renforcement ont dû être prises peu après. Des jeunes gens des classes 46/3 et 47/1, libérés par anticipation après avoir accompli six mois de service seulement, ont été rappelés. De même, le dernier contingent libéré, à savoir le deuxième contingent de la classe 46, a été rappelé sous les drapeaux au début de décembre 1947. Vers la même date, une loi était votée par le Parlement, autorisant le Gouvernement à appeler sous les drapeaux, par décret pris en Conseil des ministres, un « contingent maximum de 80 000 hommes de troupe, sous-officiers, et officiers appartenant à la disponibilité ou aux réserves des armées de terre, de mer et de l’air ». Aux termes de la loi, les unités constituées avec les hommes ainsi rappelés sont mises « par priorité à la disposition de l’Intérieur qui en réglera l’emploi ». Un décret du 3 décembre 1947 a précisé que ce contingent de 80 000 h était constitué par les hommes des réserves des armées de terre, de mer et de l’air formant le second contingent de la classe 43, « y compris ceux qui n’ont effectué aucun service actif ». Celle précision était nécessaire. En effet, l’appel de la classe 43 a eu lieu en janvier 1945 avant la libération totale de la France et sans que les opérations régulières de révision aient, pu avoir lieu. Dans ces conditions, seule une fraction de ce contingent a reçu une instruction militaire. Ainsi renforcée, l’armée compte environ 160 000 h de plus qu’au 1er novembre 1947. Lire la suite
La répartition des attributions en matière de défense nationale a subi deux modifications depuis notre dernière chronique. Par un décret du 31 octobre, les attributions dévolues antérieurement aux ministres de la Guerre, de la Marine et de l’Air ont été réservées à un seul ministre – M. Pierre-Henri Teitgen – qui a pris le titre de ministre des Forces armées. Celui-ci a conservé dans le Gouvernement de M. Schuman ce poste dont un décret, en date du 29 novembre 1947, fixe à nouveau les attributions ainsi que celles des secrétaires d’État aux Forces armées : MM. Paul Béchard pour la Guerre, Joannès Dupraz pour la Marine et André Maroselli pour l’Air. Lire la suite
Du 6 au 9 octobre 1947, les grandes manœuvres de l’armée [NDLR 2023 : française] d’occupation se sont déroulées en Rhénanie. On se souvient des manœuvres de 1946 qui avaient rassemblé, dans la haute vallée du Danube, la valeur d’une division étoffée d’éléments blindés et du génie. Cette année, les effectifs sont moindres. Ici, comme ailleurs, les économies sont une nécessité. De nombreuses unités mises en jeu ne sont pas représentées, aussi les opérations sont-elles difficiles à comprendre pour un spectateur qui n’est pas, à chaque instant, en liaison avec l’arbitrage. Lire la suite
À bien des points de vue, la Société des Nations (SDN) a ouvert la voie aux Nations unies et ses réalisations constituent un précédent plein d’enseignements. Pour d’autres problèmes il faut innover, nécessité favorable aux solutions hardies exactement adaptées à la situation actuelle, mais qui a pour conséquence inévitable un ralentissement certain des travaux. Ainsi en est-il en ce qui concerne les forces armées internationales qui doivent être mises à la disposition du Conseil de sécurité. Cet organisme avait récemment posé, à ce sujet, deux questions au Comité des chefs d’état-major. Celui-ci, n’ayant pu arriver à une communauté de vues, a décidé de transmettre au Conseil de sécurité les propositions formulées par les différentes délégations. Lire la suite
On sait que la Constitution a prévu l’existence simultanée d’un Comité et d’un Conseil supérieur de la Défense nationale. En ce qui concerne le Comité, elle s’est bornée à consacrer l’existence d’un organisme très actif qui ne s’est pas réuni moins de vingt-trois fois depuis le 8 mai 1945, date de la cessation des hostilités. Il n’en est pas de même du Conseil supérieur qui, contrairement à certaines informations, n’a pas encore tenu séance. Lire la suite
Depuis la fin des hostilités, quelques-unes des Nations unies se sont préoccupées de réorganiser leur défense nationale à la lumière des leçons des derniers conflits. En France, plusieurs formules ont déjà successivement vu le jour. En Grande-Bretagne, l’organisation mise sur pied progressivement pendant quatre années de luttes a été, dans ses grandes lignes, ratifiée par le Parlement à la fin de l’année passée. Aux États-Unis d’Amérique, les réformes ne vont pas si vite : aucun débat n’est encore intervenu au Parlement à ce sujet. Toutefois les études correspondantes ont franchi récemment une étape importante. Un projet commun a enfin été élaboré par les ministères intéressés. Lire la suite
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