(1930-2020) Diplômé de l'IEP Paris, ancien élève de l'ENA, inspecteur général des Finances. Après avoir été Directeur administratif et financier de la Société centrale pour l’Équipement du territoire (SCET), filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations, Directeur de la Caisse des Dépots et Consignations puis directeur général de la BEI Luxembourg, il était chef de la mission interministérielle de préparation des administrations publiques à l'euro.
Les laborieuses négociations menées depuis plusieurs mois sur l'Irak, l'un des pays de « l'axe du mal » pour le président Bush, ont abouti, fin novembre 2002, à l'acceptation par Saddam Hussein de la résolution 1441 du Conseil de sécurité qui permet le retour des inspecteurs de l'ONU. Ce qui ne signifie pas forcément, pour paraphraser Giraudoux, que « la guerre d'Irak n'aura pas lieu ». Chargé d'une riche histoire remontant à la Mésopotamie et à Abraham, où nombre de civilisations ont été le creuset de la nôtre, terre d'Islam depuis 633, l'Irak vit, depuis son indépendance acquise en 1920, une histoire toujours aussi troublée. Après avoir engagé et perdu deux guerres, contre l'Iran, puis le Koweït, Saddam Hussein entretient depuis deux décennies des relations tendues avec l'occident et l'ONU qui le soupçonnent, depuis le terme qu'il a mis en 1988 aux contrôles effectués, de continuer à s'équiper en armes non conventionnelles. Leur élimination, comme celle de l'équipe dirigeante, ainsi que l'éventuelle substitution de l'Irak à l'Arabie Saoudite comme leur premier fournisseur de pétrole, sont pour les États-Unis autant de raisons d'une intervention, dont certains experts estiment pouvoir définir le schéma général. Tel n'est pas le cas, en revanche, pour ce que sera « l'après-Saddam », en raison des multiples inconnues qui découlent d'une situation politique intérieure très complexe, et de la diversité des éventuelles réactions de plusieurs États arabes et musulmans.
Les places financières ont subi une dépréciation boursière de plus de 2 200 milliards de dollars entre mars et août 2002. Cette chute a suivi une envolée d'un marché « mondialisé », très médiatisé, dominé par ses économistes et ses gestionnaires. Les perspectives offertes par de nouveaux secteurs tels que la communication et le « virtuel », dans une période exceptionnellement longue de forte croissance, avaient généré des investissements, dont les excès ont provoqué d'énormes surendettements et dépréciations d'actifs nécessitant des refinancements. Ceux-ci sont d'autant plus délicats que les multiples irrégularités et fraudes comptables décelées, aux États-Unis notamment, ont, avec la chute des cours, largement ébranlé la confiance des investisseurs, rendant urgent l'établissement d'une « gouvernance » mondiale et le choix, délicat, entre les normes comptables américaines et européennes.
Les troisièmes entretiens économiques de Bruxelles des 2 et 3 mai 2002 ont révélé l'important travail, souvent insoupçonné, de la Commission européenne dans trois domaines. D'une part, et bien qu'elle comporte des indices encourageants de reprise, la situation économique de l'Europe accuse par rapport à celle des États-Unis un retard sensible. Pour le combler, il y a lieu de renforcer la coopération économique et financière engagée afin de « faire de l'Europe en 2010 l'économie la plus compétitive, capable de croissance soutenue, avec davantage et de meilleurs emplois, et une plus grande cohésion sociale ». Enfin, parallèlement, l'Europe, pour réussir son élargissement programmé à brève échéance, doit continuer à prendre les mesures nécessaires à la mise à niveau des économies des États candidats.
Les attentats hyper-médiatisés du 11 septembre incitent à certaines réflexions sur les protagonistes, sur les principales causes de ce drame et sur ses effets les plus notables. Après avoir constitué une alliance regroupant les États les plus riches de la planète et divers pays arabes et musulmans, les États-Unis, avec l'accord des Nations unies, ont déclaré la guerre au terrorisme. Celle-ci est menée, non pas contre un État, mais contre des réseaux diffus et mal connus disséminés de par le monde, et surtout contre leur chef, Oussama Ben Laden, supposé être en Afghanistan, où sont menées des opérations militaires contre les taliban qui ont refusé de le livrer. Un islamisme pur et dur, le non règlement du conflit opposant depuis des années les Israéliens au monde arabe, la poursuite des bombardements anglo-américains en Irak, ainsi que bien d'autres ressentiments à l'encontre de l'État le plus puissant du monde, sont autant de raisons qui paraissent avoir motivé cette agression sans précédent. Les effets de ces attentats sont des plus variés. Sont notamment à mentionner l'extraordinaire réaction du peuple américain derrière son président, et le sentiment général que cet événement ouvre une ère nouvelle, qui se caractérise par une peur de nouveaux attentats et par le retour de difficultés économiques. Dans ce climat, il reste à espérer que nos responsables politiques prendront sans retard et avec détermination toutes les mesures nécessaires pour renforcer l'Union européenne.
L'euro, cette arlésienne pour tous ceux de nos concitoyens non-adeptes des marchés financiers, va enfin devenir une réalité dans leur vie quotidienne avant même la fin de la présente année. Cette nouvelle monnaie, bien que commune à quelque 300 millions d'Européens depuis le 1er janvier 1999, reste encore bien souvent virtuelle du fait de sa seule existence scripturale. Elle va connaître une seconde naissance, beaucoup plus réelle, cette fois pour le grand public et nombre d'entreprises et de commerçants, avec la distribution, selon un calendrier précis, à partir de septembre 2001, de billets et de pièces en euro qui constituent le complément fiduciaire indispensable de toute monnaie. L'achèvement de cette opération contribuera à renforcer le poids qu'en dépit de certaines faiblesses l'euro a déjà pris sur les marchés, dont il est devenu la deuxième monnaie mondiale, après le dollar, et avant le yen.
L'auteur nous présente ici une importante étude sur l'Iran qui pourrait rompre son isolement et retrouver son poids géopolitique.
Dans trois numéros de notre revue, en 1998, M. Philippe Marchat, inspecteur général des Finances, directeur général honoraire de la Banque européenne d'investissement, avait traité de la préparation du passage à l'euro. L'échéance du 1er janvier 2000 étant derrière nous, il nous présente la situation actuelle dans le domaine de la monnaie européenne, et préconise un certain nombre d'actions à entreprendre d'ici le 1er janvier 2002, date à laquelle l'euro remplacera définitivement les monnaies nationales.
Dans notre numéro d’octobre 1998, l'auteur, inspecteur général des finances et directeur général honoraire de la Banque européenne d’investissement, avait traité du passage à l’euro dans l’Union européenne : voici l'article concernant cette opération en France.
L'auteur poursuit notre information sur l’adoption de la monnaie unique, l’euro, par l’Union européenne, dont l’échéance arrive à grands pas. Cette analyse très technique sera suivie, ultérieurement, d’un texte concernant cette opération en France.
Dans notre livraison de mars 1996, l'auteur nous a présenté les raisons et les prémices de l’adoption de la monnaie unique, l’euro, par l’Union européenne. Dans le texte qui suit, il précise les modalités de cette mise en place dans les prochaines années.
Inspecteur général des finances, directeur général honoraire de la Banque européenne d’investissements, l'auteur partage ses réflexions sur un sujet extrêmement important pour l’Union européenne, et donc la France, mais que l’opinion publique ne saisit pas encore parfaitement : la monnaie unique, qui doit être mise en place le 1er janvier 1999.
La crise de l'énergie va-t-elle faciliter ou au contraire compliquer le problème de la pollution ? On peut en discuter. Il est certain que le renchérissement des hydrocarbures vient s'ajouter inopportunément au coût des dispositifs antipollution. Il est certain aussi que le développement dans les prochaines années de plusieurs dizaines de centrales nucléaires d'une puissance d'un mégawatt pose des problèmes non négligeables, notamment pour les eaux fluviales. Ce sont ces problèmes que l'auteur, directeur général adjoint de la Société Centrale Immobilière de la Caisse des Dépôts (SCIC), évoque ici après avoir consacré un précédent article plus spécialement à la question de la pollution atmosphérique en général.
Les neuf pays de la Communauté européenne ont décidé d'unir leurs efforts pour la protection de leur environnement. Il s'agit là d'une affaire européenne non seulement parce qu'un pays ne peut lutter efficacement contre la pollution si ses voisins continuent à déverser sur ses côtes et dans son atmosphère les déchets de son industrie, mais aussi parce qu'il convient de définir des normes quant aux seuils de nocivité et de les faire admettre et respecter par tous les Européens. La Commission des communautés européennes a déjà formulé un certain nombre de propositions concrètes dans ce sens. Lire la suite
Les déséquilibres démographiques nés d'un exode rural massif et d'un développement industriel et urbain resté longtemps incontrôlé sont à l'origine de la politique d'aménagement du territoire. Les problèmes qui apparaissent aux « interfaces » de l'aménagement du territoire et du développement urbain sont complexes et ne peuvent être résolus d'autorité : problèmes de l'emploi, de la construction de logements, de transports et de communications, de financement, etc., qui nécessitent, dans le cadre d'une politique d'ensemble, au niveau national, une concertation et une décentralisation pour les réalisations à l'échelon régional. Lire la suite
Une prise de conscience de la complexité du problème, lié à celui plus vaste de l'urbanisation, et un panorama des solutions offertes au plan technique par de nouveaux modes de transport « en site propre ». L'auteur, inspecteur des finances, est directeur général adjoint de la Société Centrale Immobilière de la Caisse des Dépôts (S.C.I.C). Il aura l'occasion de revenir sur cette lutte sans merci que se livrent actuellement voitures et villes, dans un article plus général sur « Aménagement du Territoire et développement urbain ».
À l'heure où l'industrie aéronautique américaine met en service, après les Boeing 747, les Douglas DC-10 et les Lockheed Tristar, l'industrie européenne enregistre, de son côté, ses premières commandes fermes d’Airbus qui vole depuis le 28 octobre dernier et de Concorde qui a déjà accompli une bonne partie de ses essais en vol. Ainsi s’affirme, dans un secteur de plus en plus concurrentiel, la persistance d’une production nationale française qui, sur le plan de l’aviation commerciale, après son brillant succès des Caravelle et des Mystère 20 pudiquement rebaptisés Falcon jet aux États-Unis, montre qu’elle a su s’adapter en s’ouvrant largement à une coopération européenne. Ce qui ne va pas sans difficultés, si l’on songe notamment aux critiques dont Concorde n’a cessé de faire l’objet depuis ces dernières années de ce côté de l’Atlantique, tandis que les États-Unis renonçaient à construire leur Supersonic Transport (SST), et que les Britanniques voyaient s’effondrer l’immense empire de Rolls Royce. Lire la suite
Une démocratie exemplaire, une stabilité politique exceptionnelle, une conception de défense originale prête à faire face au péril nucléaire, une croissance dynamique, autant de réussites qui rendent séduisant le « modèle suédois ». Mais depuis deux ans le déséquilibre s'accroît entre les revendications sociales d'une société pourtant privilégiée et les possibilités d'une économie qui s'essouffle. L'auteur, directeur administratif et financier à la Société centrale pour l'équipement du territoire, rapporte ici ses impressions, à la suite d'un séjour qu'il a fait en 1971 en Suède.
À son retour de la « Conférence internationale sur les villes » tenue sous les auspices de l'Otan à Indianapolis du 25 au 28 mai 1971, l'auteur, directeur administratif et financier de la Société centrale pour l'équipement du Territoire, avait donné un article sur l'une des questions importantes évoquées par cette conférence, celle des investissements nécessaires aux collectivités locales et de leur financement (voir RDN d'octobre 1971). Lire la suite
La réforme des finances locales constitue, depuis plusieurs décennies déjà, un thème constant de réflexion, tant pour les élus locaux que pour les membres du parlement et du gouvernement. Il ne s'agit pas là d'une question purement fiscale, mais d'un problème infiniment plus vaste qui touche à l'équipement urbain, à l'aménagement du territoire, à la régionalisation, de nouveau à l'ordre du jour, voire même – comme c'est le cas aux États-Unis – à des risques de subversion interne directement liée aux phénomènes de ségrégation raciale. Ces différents éléments confèrent plus que jamais aujourd'hui un caractère d'actualité à la question fondamentale, et sous-jacente, de savoir dans quelles conditions les collectivités locales sont en mesure de financer elles-mêmes les investissements qui leur sont nécessaires. Lire la suite
La visite officielle — la première d’un chef de l’État français — que rendait, du 27 au 29 août 1966 à Addis Abeba le Général de Gaulle, braquait pour un instant les projecteurs de l’actualité sur un pays traditionnellement ami, mais assez mal connu. Par ailleurs, l’étape précédente effectuée à Djibouti, qui devait déclencher de sanglants incidents et, par là-même, remettre en cause le statut de territoire d’outre-mer de la Côte Française des Somalis (C.F.S.), rendait particulièrement aigu le problème latent et essentiellement politique, de l’éventuelle succession de la France en C.F.S. Ce problème s’ajoute, pour l’Éthiopie, à ceux non moins cruciaux pour elle de son développement économique et du maintien de son intégrité territoriale face aux revendications de la jeune et turbulente république de Somalie, sa voisine. Lire la suite
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