Professeur des Universités, directeur du Centre d'études diplomatiques et stratégiques (CEDS).
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Deux ans et demi après le début du conflit irakien, l’opinion américaine commence à se désolidariser de ses dirigeants. 2006 et les élections de mi-mandat vont sonner un retrait militaire sur fond d’échec. Les illusions du « Grand Moyen-Orient » auront vécu. Ce, alors que de la prolifération nucléaire aux difficultés de l’unilatéralisme, les néo-conservateurs commencent à percevoir les limites de l’imperium américain.
Les élections irakiennes du 30 janvier ont été mondialement saluées comme une avancée historique vers la démocratie. Kofi Annan a ainsi pu parler de « premier pas » ; Javier Solana de « courage et de détermination » ; José Manuel Durao Barroso de « message pour la liberté » ; et Jacques Chirac d’« étape importante ». L’analyse des résultats devrait pourtant contraindre l’observateur à plus de prudence et de circonspection. Au vu de ces derniers, on est, en effet, fondé à redouter une radicalisation des tensions inter et intra-communautaires dans un pays sur lequel plane désormais l’ombre de l’islamisme.
La mort, le 6 novembre dernier, de neuf soldats français de l'opération Licorne et la prise en otage de nos ressortissants par le pouvoir ivoirien ont opéré une rupture. Aujourd'hui, la France joue à la fois sa crédibilité et l'avenir de sa politique africaine.
Le 11 septembre 2001 a propulsé le reste du monde sur la scène politique américaine. Cette date a représenté ce que Paul Johnson de la Hoover Institution a qualifié de « grand réveil des États-Unis » qui, pour la première fois, réalisaient que leur globalité n’était limitée par aucune frontière. Lire la suite
Le 18 mars dernier le Wall Street Journal titrait : « Oil for food : oil for scandal ». Le même jour, le New York Times affichait à la « Une » que 60 % des Américains avaient, de nouveau, une opinion favorable des Nations unies. Ces deux positions illustrent assez clairement l’ambivalence actuelle des réactions à l’égard des Nations unies ; au moins outre-Atlantique. Lire la suite
En termes d'horizon de temps, les pétroliers considèrent aujourd'hui qu'en dépit de l'augmentation constante de la consommation, le pétrole restera la principale ressource énergétique pour au moins quarante ans. De nouvelles donnes régionales se profilent néanmoins au lendemain de la guerre en Irak, alors que la Chine, par sa demande croissante, est appelée à modifier la physionomie du marché. Lire la suite
La crise coréenne a relancé le débat sur le nucléaire militaire du Japon. L’été dernier, le cabinet Koizumi a ainsi laissé entendre son désir légitime d’accéder à ce type de puissance. C’est dans cet environnement géopolitique que la collection dirigée par Michel Bergès « Pouvoirs comparés » vient de publier un ouvrage remarquable tant par sa rigueur scientifique que par la densité de ses analyses. Il est vrai que les auteurs, spécialistes reconnus des questions de défense, nous ont habitués à des travaux d’envergure. Lire la suite
Les Américains seraient-ils en train de gagner leur pari ? Après l’arrestation de Saddam Hussein, l’Iran a déclaré accepter de signer le protocole additionnel du TNP, et la Libye de se placer sous le contrôle de l’agence de Vienne. La situation sur le terrain impose cependant une réelle circonspection. Quant à l’analyse des buts de guerre face aux résultats actuels, elle contraint l’observateur à être, pour le moins, réservé sur l’avenir.
L’Asie orientale connaît désormais une nouvelle cartographie de la croissance économique. À l’atonie de l’empire du Soleil-Levant s’oppose la dynamique du monde chinois. Le Front de la démocratie et la géopolitique des régimes y sont en pleine évolution. L’effet 11 septembre y a généré une reconfiguration d’alliances et d’actions, de l’Indonésie aux Philippines. La guerre en Irak est l’occasion pour la « nouvelle Asie » de définir ses positions face aux États-Unis, tandis que le Japon opère une mutation pour tenter de retrouver une position d’acteur global. Ce, alors que la Chine entend devenir une puissance navale contestant d’ici à vingt ans la prééminence militaire américaine dans le Pacifique.
À l'heure où la France s'emploie à réactiver sa politique africaine, force est de constater une véritable fragmentation du continent noir. De la Côte d'Ivoire aux grands lacs, l'espoir des sorties de crises rapides se conjugue désormais à l'imparfait. Ce, alors que l'émergence de nouveaux facteurs et de nouveaux acteurs vient encore compliquer le champ géopolitique africain.
Au lendemain du 11 septembre 2001 émergeait le concept d'hyperterrorisme. Après les conflits d'Afghanistan et d'Irak, il convient de s'interroger sur le point de savoir si la rupture ne réside pas davantage dans l'ampleur de la réaction américaine que dans la stratégie terroriste elle-même.
Alors que la gestion de l'après-guerre est confiée en Irak à Paul Bremer et Jay Garner, on peut légitimement s'interroger sur la marge d'action possible des Nations unies sur le terrain. Plus structurellement, la guerre d'Irak a ouvert une crise majeure pour le système onusien. Si cette crise n'est pas la première, son ampleur fait qu'elle est déjà lourde de conséquences sur les rapports de force internationaux.
Il y a dix ans, avec Après tant de batailles, Pierre Messmer nous livrait ses mémoires. Le compagnon de la Libération, l’ancien Premier ministre, celui qui a contribué à écrire l’histoire de la France nous donnait avec talent sa vision de l’histoire. Lire la suite
L'Irak constitue l'épicentre du nouvel USCentCom américain, commandement stratégique qui s'étend du Kazakhstan au Soudan et qui n'a d'autre facteur de cohérence que le pétrole. L'Irak forme la tête de pont à partir de laquelle Washington planifie une recomposition géopolitique régionale. Lire la suite
À l'heure où la France relance sa politique africaine, sa capacité à gérer la crise ivoirienne apparaît clairement comme le test de sa crédibilité. Depuis le 19 septembre, se jouent à la fois l'unité d'un pays et la stabilité d'une région, l'Afrique de l'Ouest. En l'absence de solution militaire, la sortie de crise ne pourra être que politique... même si chacun est bien conscient du caractère durable des séquelles de l'insurrection.
Les deux auteurs nous font découvrir l'expansion « outre-mer » de la Corée du Nord et, ce qui doit intéresser particulièrement la politique française, la mise en place d'un véritable axe Tripoli-Pyongyang très actif en Afrique. Lire les premières lignes
On sait que l'océan Indien a été proclamé « zone de paix » mais l'auteur montre que cette proclamation n'empêche pas les différentes puissances, y compris la France, d'y entretenir des forces importantes. Peut-on dire pour autant qu'elle est une zone de guerre car, finalement, il n'y a eu depuis trente ans que des guerres localisées et de faible durée. Il faudrait aussi analyser la puissance militaire de certaines Nations comme l'Inde et voir les facteurs belligènes propres à la région qui sont loin d'être négligeables.
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