(1925-2002) Militaire, universitaire et homme politique français. Officier parachutiste des troupes de Marine, il obtient parallèment un doctorat de droit public. Il quitte l'armée avec le grade de colonel. Il est professeur à l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris et à l'École nationale d'administration (ENA). Ambassadeur de France au Gabon de 1982 à 1987. Président de la Fondation pour les études de défense nationale (FEDN) de 1989 à 1993. Membre titulaire de l'Académie des sciences d'outre-mer (1991).
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Les finances sont le « nerf de la guerre » a rappelé Pierre Dabezies. Elles encadrent cette nouvelle réalité constituée par la mondialisation, la mutation des missions de nos forces et surtout leur professionnalisation actuellement en cours. Replaçant l'effort financier de défense dans une perspective historique, Jacques-Emmanuel de Lajugie en a montré la baisse constante, ainsi que les préoccupations qui en découlent. Le général de division Jean-Louis Georgelin a précisé le processus interarmées de la construction budgétaire, en insistant sur la primauté du politique dans le choix des objectifs. Comme l'a exposé Sophie Mahieux, l'effort de défense doit être replacé dans la politique générale des finances publiques. Xavier de Villepin a insisté sur la nécessité de mettre en cohérence cet effort avec nos ambitions internationales et notamment européennes.
À propos du livre de Paul-Marie de La Gorce : 39-45, une guerre inconnue (France Loisirs, 1995, 640 pages). Lire les premières lignes
La formule d’un « Livre blanc sur la défense » est courante. Que celui-ci soit annuel comme en Corée, plus ou moins triennal comme en Grande-Bretagne, voire d’une périodicité changeante comme c’est le cas outre-Rhin où paraîtra l’an prochain le premier Livre blanc depuis la réunification allemande, l’objectif est pour l’essentiel d’informer l’opinion publique sur la doctrine, les moyens et les finances dans un souci de vulgarisation et de transparence. Lire la suite
Vous aurez rectifié de vous-même l’erreur portée sur les cartons d’invitation me qualifiant de président de la Fondation pour les études de défense nationale… Il n’y a plus de FEDN, plus de président, encore qu’on ne sache pas très bien quel est de l’un à l’autre de ces termes le lien de cause à effet ! Bref, il était trop tard pour changer cet intitulé et par les temps qui courent il n’apparaissait pas que ce soit indispensable ! J’officierai donc, si vous le voulez bien, au titre de professeur à l’université de Paris I, cette université, à ma connaissance, n’étant pas en voie d’être supprimée. Lire la suite
À l’est la Chine, et d’abord le Sinkiang, au sud-sud-ouest l’Afghanistan, le Pakistan, l’Iran et la Turquie, au nord la Russie, c’est ce qu’on a appelé le milieu des empires et que nous nommons aujourd’hui la Moyenne-Asie, terme assez vague pour être commode, mais région qui reste à définir, d’autant qu’on ne sait trop si l’on veut parler en l’occurrence de ce qui en constitue la bordure, ou des républiques islamiques de l’ancienne Union soviétique qui en sont le centre ! Lire la suite
Nous sommes à l’École militaire ; cette journée a été organisée par la revue Défense Nationale et la Fondation pour les études de défense nationale ; nous sommes habitués aux rapports de forces, aux affrontements, à tous les problèmes de défense et de sécurité, ce qui conduit tout naturellement à des analyses que je qualifie de pessimistes car nous attirons l’attention sur tout ce qui peut être conflictuel et dangereux ; nous brossons un tableau d’ensemble des risques et nous en tirons la conclusion qu’à la suite des novations extraordinaires que nous venons de vivre nous sommes toujours dans un monde aussi dangereux ! Lire la suite
L’Afrique nous inquiète, car après trois décennies d’indépendance ce continent ne semble pas en voie de résoudre ses immenses difficultés. Trois spécialistes ont bien voulu apporter leur témoignage, nous permettant ainsi de constituer un dossier que nous avons intitulé « Questions africaines », et qui aborde deux domaines essentiels : politique et économique. Lire les premières lignes
« L’état social et politique d’une nation est toujours en rapport avec la nature et la composition de ses armées », écrivait dans La cité antique Fustel de Coulanges. En effet, si l’armée en général, et la condition militaire en particulier, sont tributaires de ce que l’on appelle désormais la spécificité militaire, due aux impératifs du combat, elles dépendent également de l’état de la société mère. Au XIXe siècle, à l’heure où l’on fait encore parfois la prière dans les usines, où les enfants ne parlent pas à table et où leurs pères portent un col cassé, on peut plus facilement imaginer une armée rigide et rigoriste qu’on ne le peut aujourd’hui, où ni les cadres ni la troupe ne supporteraient le régime disciplinaire d’autrefois. Lire la suite
Je voudrais d’abord citer un nom, par amitié, celui de Pierre Mayer, qui a participé à de nombreux colloques de ce type et qui était un spécialiste de l’Afrique du Sud. Il nous a discrètement quittés il y a deux mois, sinon il aurait été ici et serait intervenu de façon magistrale (1). Lire la suite
Il est difficile de présenter une conclusion sur un sujet comme le Golfe et son environnement. La caractéristique de cette guerre est qu’elle est peut-être une guerre entre deux crises, et il s’agit de savoir si le conflit qui a écrasé Saddam Hussein et libéré le Koweït a aggravé ou amoindri la crise. Nous avons affaire à une région écartelée : l’est-elle davantage aujourd’hui, eu égard aux masses arabes qui, pour ne pas être impliquées dans la guerre, pèsent sur l’environnement général, ou bien celle-ci est-elle de nature à apporter la pacification de la région, comme M. James Baker l’espère ? La clé est manifestement aux mains des États-Unis, puisqu’avec la fin de la bipolarisation ce n’est pas un monde multipolaire qui s’est présenté, mais un monocentrisme dont l’Amérique est le titulaire. Lire la suite
Il est difficile d’énoncer une conclusion spontanée ; aussi bien ne ferai-je qu’un commentaire. Il est vrai qu’au fil des années nous avons perdu de vue le Sud-Est asiatique, et c’est fort regrettable car il s’agit d’une région qu’on ne saurait négliger tant en raison de son poids démographique que pour le caractère industrieux de ses habitants, son importance économique aussi bien que stratégique, une région qui se situe à la charnière de deux océans dont l’un va prendre de l’importance à mesure que se développera l’Inde, et l’autre qui est appelé à devenir l’océan numéro un de la planète. Lire la suite
Pourquoi une introduction politique à la dissuasion nucléaire française ? Je dirai : parce que la dissuasion nucléaire, comme chacun le sait, est d’une nature particulière ; c’est, si l’on veut, un hybride militaire-politique ; témoin le fait, d’abord, que l’outil militaire auquel elle s’adosse n’est pas voué à faire la guerre, mais à l’empêcher ; témoin aussi notre doctrine du faible au fort dont la substance même est que le fort n’est pas si fort qu’on pourrait le croire et le faible pas si faible qu’il ne paraît, preuve que dans cette nouvelle dialectique du risque et de l’enjeu, l’ingrédient militaire est loin d’épuiser à lui seul la matière ou le sujet. Lire la suite
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