(1907-1968) général français et frère de Pierre Ailleret. Polytechnicien, il choisit l’artillerie. Délégué du général Revers commandant l’Organisation de résistance de l’armée (ORA), pour la zone Nord, il est arrêté et déporté à Buchenwald. En 1952, il prend le commandement des Armes spéciales, puis est chargé en 1958 de la direction des essais devant aboutir à la première explosion nucléaire française au Sahara en 1960. Commandant de zone en Algérie, il s’oppose au putsch des généraux et succède au général Gambiez dans les fonctions de commandant en chef en Algérie où il lutte avec succès contre le terrorisme de l’Organisation de l'armée secrète (OAS). Premier Chef d’état-major des armées à la création de la fonction en 1962, il met sur pied la force nucléaire de dissuasion où il se montre un adepte des théories de Gallois, plus que de celles de Beaufre. Après une tournée d'inspection dans l'océan Indien, il meurt dans le crash de son avion au décollage à La Réunion en 1968.
À l’heure de la Revue stratégique, la relecture du texte du Général d’Armée Ailleret, CEMA de 1962 à 1968 (il meurt en fonction dans un accident d’avion) est essentielle pour comprendre la politique de défense voulue et mise en place par le général de Gaulle et qui reste, encore aujourd’hui, le pilier conceptuel de notre défense. Ce texte est la Revue stratégique de 1967. Lire les premières lignes
Le colonel Charles Ailleret (1907-1968), ancien élève de Polytechnique, est, au moment où il écrit ces lignes, à l'été 1955, commandant des armes spéciales de l’Armée de terre. Lire les premières lignes
Depuis longtemps nous avons, en France, pris l’habitude d’avoir un ennemi éventuel préférentiel et même parfois tellement préférentiel qu’il en devenait, en fait, unique. Lire la suite
Le général Charles Ailleret est mort dans l'accident aérien du 9 mars 1968 à La Réunion. L'ancien chef d'état-major des Armées qui collabora souvent par ses articles à notre revue avait entrepris, peu de temps avant sa mort, de rassembler les souvenirs d'une carrière particulièrement variée, en un ensemble de notes et de réflexions. Le destin ne lui a pas laissé le temps de donner une forme définitive à ce travail. Néanmoins une partie de ces notes qui concerne essentiellement l'engagement nucléaire de la France, vient d'être publiée par la maison Grasset. Lire la suite
L’article du général Ailleret, Chef d’état-major des armées (Céma), paru dans notre livraison de décembre (« Défense ''dirigée'' ou Défense ''tous azimuts'' »), a été l’objet d’analyses très diverses. Or, au cours d’une récente conférence à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), après avoir rappelé la thèse que nous connaissons, il a répondu aux questions qui lui ont été posées et, indirectement, aux critiques parues dans la presse française et étrangère. Nous donnons ci-dessous un résumé des réponses du général. Lire la suite
Depuis longtemps nous avons, en France, pris l’habitude d’avoir un ennemi éventuel préférentiel et même parfois tellement préférentiel qu’il en devenait, en fait, unique. Après avoir été longtemps l’Angleterre, cet ennemi fut plus récemment le Reich. Lire la suite
L’organisation, les structures, l’importance des Armées n’ont cessé, tout au long de l’Histoire, de s’adapter, ainsi d’ailleurs que leurs tactiques et leurs stratégies, à l’évolution des moyens de combat et à celle des artisanats d’abord puis des industries capables de les produire. Lire la suite
Conférence inaugurale de la 14e session du Centre des hautes études militaires (Chem), prononcée le 4 novembre 1964. Lire les premières lignes
Conférence prononcée le 26 juin 1965 devant l'Assemblée annuelle des anciens auditeurs du Collège de l'Otan au cours de laquelle l'auteur expose sa conception de la défense de l'Europe et de l'emploi des armes nucléaires. Lire les premières lignes
Il est curieux de constater qu’il subsiste encore à l’heure actuelle dans beaucoup de bons esprits un large degré d’incompréhension de l’unité que présentent dans leur nature et dans leur emploi les armes nucléaires et les autres, c’est-à-dire les armes dites « classiques » ou « conventionnelles ». Lire la suite
Une théorie stratégique dite de la « guerre nucléaire limitée » a été récemment préconisée aux États-Unis par un certain nombre d’articles de quotidiens ou de revues, ainsi que par au moins deux ouvrages importants : « Nuclear Weapons and Foreign Policy » de Henry A. Kissinger (1), et « Limited War » de Robert E. Osgood (2). Lire la suite
« L’attachement aux dogmes a détruit plus d’armées et fait perdre plus de batailles et de vies humaines à la guerre que n’importe quelle autre cause.»
Général Fuller. Lire la suite
Au cours du débat sur l’Euratom à l’Assemblée nationale, M. Francis Perrin, Commissaire du Gouvernement, a déclaré à la tribune : Lire la suite
En règle générale le Français, normalement porté à avoir son opinion sur toutes choses et à l’exprimer librement, souffre, dès qu’il s’agit de questions atomiques, d’un étonnant complexe qui semble lui ôter la plupart de ses facultés personnelles de raisonnement : il se sent probablement en face d’un monde rempli de mystère et de secret et qui ne lui semble pouvoir être abordé sans danger que par quelques rares initiés grandis et instruits dans le sérail des professionnels. Lire la suite
Képis et pantalons rouges, fusils à répétition et baïonnettes, canons de 75 traînés au galop de leurs six chevaux, taxis de Dion-Bouton de Gallieni, appartiennent désormais à un décor héroïque qui nous paraît aussi périmé que celui des très vieilles batailles de l’Empire, de la Royauté et du Moyen Âge. N’est-il alors pas absurde d’essayer de tirer d’expériences de batailles, comme la Marne et celles qui l’ont suivie, des leçons applicables à la guerre atomique et thermonucléaire ? Lire la suite
La Tradition veut qu’une étude sur la Guerre Biologique, commence par un historique détaillé de cette forme d’opérations depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours. On y relate, entre autres, l’emploi, qu’aurait fait le général anglais Amherst, gouverneur de la Nouvelle Écosse, de couvertures enduites de virus de la petite vérole, distribuées à des tribus indiennes ainsi que le badigeonnage des naseaux des chevaux alliés en 1918 par des saboteurs allemands, employant des cultures de bacilles de la morve, sans d’ailleurs qu’il apparaisse que ces tentatives aient eu des résultats efficaces. On insiste sur les essais, plus récents et plus scientifiques à la fois, effectués en Chine par les Japonais, essais d’ailleurs sans conséquences appréciables, mais qui ont donné lieu au spectaculaire procès de Kabarovsk. On rappelle maintenant les accusations lancées par les Chinois contre les Américains d’avoir utilisé en Corée des agents biologiques sous des formes qui, si elles étaient exactes, auraient été bien enfantines. Lire la suite
Les armes atomiques constituent désormais le facteur de force le plus puissant dans le monde, bien qu’il ne soit à la disposition que d’un petit nombre de grandes puissances. Il existe dès maintenant des quantités importantes et rapidement croissantes de ces armes, qui représentent un potentiel de destruction en augmentation constante. Lire la suite
Il n’est évidemment pas possible de prévoir, dans une anticipation précise, les formes des opérations et des combats d’une grande guerre future, s’il devait encore s’en produire. La manière exacte dont se feraient les combinaisons des énormes masses de feux atomiques, peu onéreux, d’une extrême souplesse d’emploi et d’une soudaineté quasi instantanée de mise en œuvre, avec les moyens classiques, chers, pesants et lents à entrer en action, ne pourrait être connue avec certitude qu’après des essais en vraie grandeur que l’on peut espérer, heureusement, ne pas voir se réaliser (1). Lire la suite
La France devant l’énergie nucléaire Lire la suite
Cette étude est la première d’une série qui comprendra : applications militaires et civiles de l’énergie nucléaire ; conséquences tactiques et stratégiques du développement des armements atomiques ; l’arme atomique facteur de paix ? Lire les premières lignes
Ce n’est évidemment que si l’on connaît bien la technique d’une arme que l’on peut en envisager les possibilités au combat et en mettre au point la tactique d’emploi. Lire la suite
Dans son numéro d’avril 1952, la Revue de Défense Nationale a publié deux études sur le problème du char. Dans ces deux articles s’opposent les partisans des chars légers ou mieux « allégés » représentés par le commandant Argoud et ceux des chars moyens ou lourds représentés par un auteur anonyme qui invoque à son appui l’autorité du général Estienne. Lire la suite
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