(1886-1968) Normalien en 1907 puis agrégé d'allemand en 1911. Professeur à l'École navale, il a collaboré à La revue maritime et à La revue hebdomadaire. Journaliste au Temps puis au Monde, il devient rédacteur en chef de la revue Défense nationale de 1945 à 1953. Il est élu président de l'Académie de Marine en 1956.
Dans la collection Pays d’outre-mer un volume entier a été consacré au Sahara français, autant qu’à l’Afrique du Nord : c’est la meilleure preuve de l’importance qu’a pris le désert dans notre vision du monde moderne. Lire la suite
Ce livre qui contient un grand nombre d’articles parus dans un quotidien du soir, est une expérience vécue par un journaliste d’origine russe, parlant parfaitement la langue, et qui a pu, pendant 63 jours, vivre, dans une liberté relative, en Union soviétique. Il en rapporte des faits, des impressions et quelques documents. Il ne prétend pas à une documentation impeccable et surtout exhaustive. Son talent de reporter, sa parfaite loyauté intellectuelle, lui ont permis de nous donner de l’Union soviétique une image qui est aussi éloignée du dithyrambe que de la caricature. Nous vivons avec Michel Gordey les différents aspects de l’existence quotidienne des masses, surtout urbaines, et l’auteur nous donne de ce pays, en transformation profonde, et qui s’industrialise rapidement, une idée qui paraîtra subversive à beaucoup de détracteurs passionnés de l’URSS et sans doute insuffisamment laudative aux propagandistes attitrés du génie stalinien. Lire la suite
Ce livre est un important chapitre de l’histoire de la guerre vécu par une personnalité considérable. Le général Clark a joué en effet un rôle de premier plan en Méditerranée occidentale et dans la campagne d’Italie où il a pu apprécier la valeur de l’apport français et du commandant en chef Juin. Lire la suite
Jacques Chastenet continue la série de ses remarquables études sur l’histoire britannique par le portrait d’une grande reine, celui de Victoria, qui figure dans la belle collection de l’histoire illustrée de la librairie Fayard. Lire la suite
Jean Chardonnet, dont on sait la qualité et l’ampleur de l’information économique, a consacré un des derniers cahiers de la Fondation nationale des Sciences politiques au problème des grands types de complexes industriels. C’est un fait récent dans l’histoire économique moderne. Il est caractérisé par la concentration des moyens, notamment ceux de transports. Il a entraîné des regroupements de populations souvent considérables et, sur le plan stratégique, des groupements d’industries d’armement exigeant une protection terrestre et aérienne efficace. C’est donc un problème dont la stratégie actuelle ne peut pas se désintéresser. Lire la suite
Tempête sur la Chine est un livre qui a eu, aux États-Unis, un grand retentissement et qui a été excellemment traduit par Denise Meunier. Ce sont les impressions vécues d’un Père jésuite belge d’une profonde culture, doublée d’un courage et d’une perspicacité peu commune, qui avait passé sa jeunesse en Angleterre et en France avant d’exercer son ministère pendant 19 ans. Il nous décrit, avec une impressionnante minutie, le passage tragique de l’ancien état de civilisation traditionnel de l’Empire du milieu à la révolution qui l’a fait tomber au pouvoir du communisme. Lire la suite
Le diplomate que Moscou a récemment récusé est un de ceux qui ont le plus passionnément étudié le problème soviétique et la politique mondiale. M. George F. Kennan s’est rendu rapidement compte de l’insuffisance des méthodes diplomatiques américaines, restées patriarcales jusqu’au début de ce siècle. Il a senti intensément la nécessité d’y substituer un système fondé à la fois sur la connaissance objective des problèmes mondiaux et sur un idéalisme sincère. Lire la suite
Si un sujet peut être qualifié de neuf et d’inconnu, c’est bien celui de L’Art et la Mer. Ce n’est pas que « l’art marin » soit nouveau puisque, même si l’on ne s’en tient qu’à la peinture, il ne le cède en ancienneté qu’à l’Art de l’animalier. Mais cet ouvrage est le seul qui ait étudié un si vaste sujet sous ses aspects les plus divers. Lire la suite
Ce premier ouvrage, inspiré par la puissante personnalité du Maréchal de Lattre, est puisé aux sources les meilleures, nous dirions même les plus intimes, car Michel Droit a été un des familiers du Maréchal et de son fils. Ce livre est donc imprégné d’affection, mais en même temps d’admiration, justifiée. Nous y voyons dès l’enfance se développer un dynamisme extraordinaire qui fut comme la marque essentielle de cette personnalité, aussi bien dans la guerre de 1914 que dans la dernière guerre et en Indochine. Le ton n’est d’ailleurs nullement celui d’un panégyrique ; c’est un excellent livre d’histoire mais écrit par un reporter, au meilleur sens du mot, doté d’une excellente plume. ♦ Lire les premières lignes
Les deux livres intitulés : La guerre sans haine, présentés par Liddell-Hart, d’après les carnets du maréchal Rommel, reconstituent des pages très importantes de la carrière de l’homme de guerre allemand et des opérations auxquelles il fut mêlé. Lire la suite
M. Georges Bonnet, ambassadeur de France, ancien ministre des Affaires étrangères (1938-1940), a publié, sous ce titre, deux volumes extrêmement importants de 328 et 430 pages. On sait que son activité politique prit fin en mars 1940 mais qu’elle avait été très variée et riche, puisque l’auteur avait été chargé d’une importante mission diplomatique à Washington et que, dans différents ministères de gauche, il avait occupé des postes essentiels de ministre des Finances (1937-1938) et, à la veille même de la guerre, de ministre des Affaires étrangères. Dans le premier, il assista à la crise monétaire de 1937 ; durant la crise européenne d’avril à octobre 1938, il assista au Quai d’Orsay à des événements d’où devait sortir la crise mondiale. C’est à lui que revint la tragique mission de présider à la diplomatie française dans la période précédant immédiatement la guerre. Lire la suite
L’Afrique est aujourd’hui à la mode et il n’existe pas, à notre connaissance, de livres plus suggestifs que celui que vient de lui consacrer cet économiste autrichien, connu déjà en France par son ouvrage La science brise les monopoles. Pour lui, la parole n’est plus aux diplomates ni aux militaires, mais aux constructeurs. L’Europe doit aider l’Afrique à mettre en valeur ses richesses. C’est en Afrique seulement qu’il est possible d’utiliser les énergies naturelles à la place de la main-d’œuvre humaine et que nous pouvons trouver dans la nature l’équivalent de millions de travailleurs. La Méditerranée n’est pas, comme l’Atlantique, un immense fossé, mais un lac intérieur. Pour assurer la paix de l’Europe, il subit de mettre en valeur, pour le plus grand bien du monde, les ressources de l’Afrique, qui représentent la prospérité et le pain en surabondance. Lire la suite
C’est un livre bien passionnant que celui qui a paru dans les archives d’histoire contemporaine présenté par William Hillman, excellemment traduit de l’américain par René Jouan. Très luxueusement doté de belles photographies, ces carnets, lettres, archives et propos nous révèlent un président Truman que l’Européen moyen soupçonnait à peine. Homme d’une grande envergure sous sa modestie souriante, il tient à la glèbe américaine par ses ancêtres, par la forme qu’il a cultivée. Il connaît les affaires. Il a servi dans l’armée comme capitaine et, à la tête de sa batterie, participé à l’offensive victorieuse américaine en France en 1914-1918. Enfin, rompu à toutes les méthodes et roueries administratives par ses postes provinciaux et sénatoriaux, il arrive à la Maison-Blanche en pleine force et maturité et, seul, est souvent appelé à prendre des décisions utiles, non seulement à son pays, mais à l’humanité tout entière. Lire la suite
Les mémoires de Raymond Westerling se lisent comme un véritable roman. Ce Hollandais d’adoption, que rien ne semblait prédisposer à la guérilla et à la guerre, avait un tempérament de chef et de condottiere. C’est merveille que de le voir se glisser dans la jungle, à la tête des hommes qu’il a formés aux meilleures méthodes des commandos britanniques. Il a, en outre, le tempérament d’un chef politique et, à l’en croire, il s’en est fallu de peu qu’il n’ait pu sauver l’Indonésie, qu’il a adoptée comme sa seconde patrie, grâce à un fédéralisme intelligent et imprégné d’humanisme. Westerling, qui n’a d’ailleurs pas réussi faute de soutiens politiques suffisants, est impitoyable dans ses critiques de la politique américaine et aussi de celle de sa patrie elle-même. Que faut-il penser de ses intrépides affirmations ? Lire la suite
Le commandant (R.) Robert de Loture, de l’Académie de Marine, a entrepris et réussi de condenser en un seul livre admirablement illustré par le Maître Haffner, tout ce qu’un homme cultivé doit savoir sur la navigation à travers les âges, aussi bien depuis l’Antiquité, en passant par les grandes découvertes de la Renaissance, jusqu’à nos jours. Il y décrit non seulement les bateaux, leur conception, leur coque et leur gréement, mais aussi les ports, les canaux et toutes les inventions de plus en plus perfectionnées réalisées pour les conduire. Œuvre considérable où l’érudition a su se rendre accessible grâce à un réel talent d’exposition. ♦ Lire les premières lignes
Le nom de Léon Gabrielli est inconnu du grand public. Cet ancien contrôleur civil du Maroc, qui fut un camarade de combat du maréchal Juin, préfacier de l’ouvrage, joua cependant dans le drame rifain un rôle capital. Lire la suite
Poursuivant la réédition, fort opportune, et qui se justifie par le succès de la première édition. MM. Jean Marie, président de la Compagnie générale transatlantique, et Ch. Dilly, capitaine au long cours, ont refondu et considérablement augmenté le second tome de la série du Transport maritime, consacré à l’aménagement des navires et des ports. On y trouve tout ce que l’on peut désirer savoir, quand on est armateur, capitaine au long cours, ou amateur des choses de la mer, sur l’évolution du matériel naval, la construction des navires métalliques, les diverses catégories de navires, le port et son outillage. Les auteurs ont, en outre, regroupé à l’intention de leurs lecteurs, les diverses opérations permettant d’amener la marchandise de mer depuis son lieu de production jusqu’à bord. Ils ont dégagé les conditions commerciales et techniques que doit réaliser le navire de commerce pour remplir économiquement sa mission. Tous les chiffres, toutes les données statistiques ont été révisés et puisés aux sources les plus récentes. Œuvre capitale et nécessaire. ♦ Lire les premières lignes
Cette publication, en un volume élégant qui a paru en partie dans un quotidien du matin, des carnets de guerre du glorieux roi des Belges, jette une lumière très nette sur l’histoire de la guerre 1914-1918. Si contestables à certains égards que puissent paraître, parfois, à nos yeux français les opinions et jugements émis par le Roi, ils ne diminuent en rien la haute idée que nous nous faisions de sa grande figure. Il fut, pendant cinquante-quatre mois, commandant en chef de ce qui restait de l’armée belge et il tint à en exercer personnellement toutes les prérogatives ; en même temps, il resta souverain, et un souverain très averti de toutes les questions internationales. Il défendit à outrance les dernières positions que l’armée belge occupait sur un minuscule territoire, mais il ne défendit pas moins opiniâtrement les thèses qui lui ont toujours été chères : la principale fut celle de l’indépendance et de la neutralité belges. Lire la suite
Le livre de M. Alfred Grosser sur l’Allemagne de l’Occident, de 1945 à 1952, offre, sous un format réduit, tout ce qu’un homme cultivé, en même temps appelé à connaître convenablement les questions diplomatiques et politiques contemporaines, doit savoir de l’Allemagne. Lire la suite
Le second volume de la série Napoléon en campagne a été conçu, comme le précédent, selon une méthode fort heureuse. Sans prétendre rien révéler d’inédit ni embrasser l’ensemble de l’histoire d’une période, l’auteur dirige ses recherches et le faisceau lumineux de son exposition, d’une vie intense, sur le personnage central : Napoléon. De la lecture de ces pages son image sort, s’il se peut, encore grandie. M. Marcel Dupont n’apporte guère de restriction à l’éloge : il révèle même un chef de guerre humain, bien plus qu’on ne le suppose communément. Quant au stratège et au tacticien, il apparaît d’une génialité inouïe. Son action se fait sentir à tout instant, sur tous les points du champ de bataille. Partout il paie de sa personne ; il dirige lui-même les chefs les plus rétifs. Du point de vue général, l’auteur donne une analyse excellente, encore valable aujourd’hui pour les enseignements qu’elle comporte, de l’organisation de la « Maison de l’Empereur » : le QG. Tout y est, par le maître, merveilleusement organisé pour la vitesse, l’action, et comme on dirait aujourd’hui l’efficiency. ♦ Lire les premières lignes
Livre passionnant, presque hallucinant. Tous les aspects de l’activité des « machines à penser » est ici évoquée. On lira avec un intérêt particulier les chapitres VII à XI (la dictature de l’automate, les robots sont partout, la civilisation des penseurs électroniques, si une nouvelle guerre éclatait, si la paix se maintenait). Lire la suite
Une nouvelle brochure La Marine française en 1953 vient de paraître dans la Collection du Navigateur, remplaçant La Marine française en 1952 précédemment éditée. Pourvue de nombreuses photographies et planches en couleurs, elle fait le point exact de l’état de notre Marine nationale et de l’Aéronavale. Elle sera appréciée pour sa documentation précise, ses illustrations, l’exactitude de ses silhouettes et la présentation très claire de son texte. Son auteur M. Jean Labayle-Couhat est – on le sait – le chroniqueur militaire attitré de La Revue Maritime. ♦ Lire les premières lignes
Ce gros livre se lit comme un roman : un roman d’amour, dont les répercussions politiques furent immenses. C’est, en même temps, un tableau fort instructif de la vie à la Cour d’Angleterre. L’auteur, doué d’un joli talent de peintre et narrateur, décrit hommes et choses avec infiniment d’agrément. Nous le suivons à travers tous ses périples dans le Commonwealth et le monde entier. Rien n’avait manqué à ce grand sportif, à ce voyageur passionné, à ce soldat loyal pour devenir un grand souverain – que le feu sacré, le goût de la représentation et de la paperasserie, le respect de la règle et de la tradition. Le récit des derniers jours de son bref règne, illustré par une série de documents sur le rôle implacable du Premier Baldwin, constitue une page d’histoire singulièrement émouvante. ♦ Lire les premières lignes
M. Édouard Herriot, de l’Académie française, poursuit le récit de sa longue carrière et nous donne, dans le second tome de son Jadis, les impressions et souvenirs qu’il a eu la bonne idée de ne point laisser perdre pour la période qui s’étend de 1914 à 1930 et qu’il intitule : D’une guerre à l’autre. Nous y voyons, décrits par le menu, tous les événements auxquels il a été personnellement mêlé, soit comme chef du gouvernement, soit comme parlementaire, soit, encore, comme maire de Lyon. C’est même, semble-t-il, l’œuvre qui lui tient le plus à cœur que celle de chef, véritablement permanent, de cette grande cité. Lire la suite
Ces souvenirs d’un ambassadeur de France, devenu membre de l’Institut, sur une des plus intéressantes périodes d’une brillante carrière diplomatique, brusquement interrompue en décembre 1940, mériteraient d’être médités par tous ceux que leur état met au contact de la civilisation musulmane. Cette évocation du rôle joué par la France au Levant – et dont elle n’a pas, il s’en faut, à rougir – montre avec quelle finesse cet esprit cartésien dût renoncer à ses catégories classiques en face du Maghred. Et ce sincère « Huguenot » fit, en cette vieille terre chrétienne du Liban, au cours de ses randonnées jusqu’en Syrie, aux portes du désert, et en Judée, l’expérience loyale de toutes les nuances de l’arc-en-ciel religieux. On trouvera aussi, en ces pages souvent pittoresques, les réactions d’un fin lettré, d’un humaniste en face de formes de civilisation souvent effacées, mais dont la plupart portent encore, pour longtemps, espérons-le, la marque de l’effort désintéressé et fructueux de notre pays. ♦ Lire les premières lignes
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