Directeur académique de la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques (FMES), spécialiste des conflits du Moyen-Orient et auteur de La Guerre Iran-Irak (Perrin, Tempus, 2017).
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La guerre en Ukraine a de multiples conséquences dans le bassin méditerranéen et les pays limitrophes. Les inquiétudes sont nombreuses dont l’épineuse question alimentaire. Les États favorables à la Russie restent prudents et tous observent avec attention les évolutions du conflit. Lire les premières lignes
Le rôle et la place de la France ont beaucoup évolué depuis le tournant des années 1990, avec une marginalisation réelle, malgré quelques succès d’estime dans la vente d’armes. Toutefois, les mutations actuelles avec le relatif retrait de Washington pourraient accélérer les transformations, obligeant Paris à de nouveaux choix. Lire les premières lignes
La Méditerranée est un espace stratégique majeur, lieu de multiples confrontations entre des acteurs aux ambitions divergentes et opposées. Au cœur de la mondialisation, cette région à l’histoire si ancienne est particulièrement fragile et vulnérable face aux nombreux défis qui la concernent. Plus que jamais, il est urgent d’y attacher la plus grande attention. Lire les premières lignes
Certains indices laissent à penser que le Levant pourrait sortir de la crise ouverte où il est plongé depuis des années. Les acteurs régionaux et internationaux ont avancé leurs pions sur cet échiquier complexe. De multiples paramètres influent sur les choix stratégiques avec, en tout cas, une marginalisation irréversible de l’Europe, la Russie étant la grande gagnante de ce puzzle. Lire les premières lignes
Un récit magistral servi par une réflexion percutante ! Telle est l’impression qui ressort de la lecture du nouvel opus de Gilles Kepel, fin connaisseur du Moyen-Orient et de la rive Sud. L’auteur, directeur de la chaire Moyen-Orient Méditerranée à l’École normale supérieure, brosse une fresque des crises et conflits qui ont ensanglanté le monde arabo-musulman de la guerre du Kippour (1973) et du premier choc pétrolier – qui marquent, selon lui, le crépuscule du nationalisme arabe et l’émergence d’un « proto-jihad » financé par l’islamisation de l’arme du pétrole – jusqu’à l’enjeu planétaire de la bataille du Levant et de l’après-Daech (2018). Lire la suite
L’espace maghrébo-sahélien constitue le continuum sécuritaire des deux rives de la Méditerranée. Sa sécurisation est donc cruciale, mais problématique. C’est ce que démontre avec talent Abdennour Benantar, maître de conférences à l’université Paris 8 et chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), dans cet essai dense qui participe au débat stratégique sur les enjeux de la bande sahélo-saharienne. Abdennour Benantar n’en est pas à son coup d’essai, il a déjà publié deux ouvrages remarqués : La sécurité en Méditerranée occidentale et Le Moyen-Orient en quête d’un ordre régional (1945-2010), tous deux parus chez L’Harmattan en 2015. Lire la suite
Puisque ce numéro fait référence à la mondialisation, comment ne pas évoquer le remarquable essai de Yuval Noah Harari qui décrypte l’évolution du monde et de nos sociétés en ce début de XXIe siècle. Cette réflexion à mi-chemin entre l’ouvrage de développement personnel et l’essai philosophique s’inscrit en droite ligne de ses deux précédents livres intitulés Sapiens et Homo Deus. Elle se présente comme une série de « leçons » à la mode de celles du Collège de France qui englobent chacune magistralement une problématique essentielle à nos sociétés post-modernes. Elles méritent vraiment d’être lues et relues tant elles collent aux dilemmes que se posent citoyens et dirigeants des trois rives de la Méditerranée (Nord-Sud-Est). Ces vingt-et-une leçons, d’une douzaine de pages chacune, sont regroupées en cinq parties très bien rédigées. Lire la suite
Il est rare qu’un mémoire de recherche de master 2 fasse l’objet d’une publication. Il est donc d’autant plus utile de le signaler et de le mettre en valeur quand le résultat est de qualité, ce qui est indéniablement le cas de l’ouvrage de Léa Michelis consacré au détroit d’Ormuz. Certes, le détroit d’Ormuz ne paraît pas connecté de prime abord à la thématique méditerranéenne, mais l’est pourtant par le biais de l’économie, des routes maritimes et des enjeux géopolitiques, l’Iran étant devenu un acteur du jeu méditerranéen. L’auteur, diplômée de Sciences Po Aix, a su éviter le piège du hors-sujet qui aurait constitué à ne traiter du détroit que de manière secondaire, privilégiant la géopolitique de l’Iran. Elle place au contraire ce détroit stratégique au cœur de sa problématique, décrivant cette zone et ses îles, l’analysant sous tous ses angles – notamment symbolique et économique – et montrant très bien comment elle est instrumentalisée à des fins stratégiques et politiques par l’ensemble des acteurs qui y transitent. Lire la suite
Philippe Fabry, historien du droit, nous livre un essai étonnant de prospective polémologique sur les conflits à venir dans le premier quart du XXIe siècle. Blogueur, essayiste, chargé d’enseignement à l’université Toulouse 1 Capitole, l’auteur est féru d’histoire antique. Son livre Rome, du libéralisme au socialisme lui avait valu en 2014 le prix Turgot du jeune talent. Lire la suite
Le Moyen-Orient est en mutation permanente où la complexité des relations ne facilite aucune évolution. Les crises y sont durables avec de nombreux acteurs aux rivalités exacerbées par des ambitions antagonistes. Les sphères d’influence – sunnites, chiites – soutenues par les États-Unis et la Russie s’y affrontent. Lire les premières lignes
À l’heure où le sujet occupe de nouveau le devant de la scène médiatique, c’est une excellente initiative qu’a prise André Martel de publier une nouvelle édition très largement augmentée et remaniée de son ouvrage de référence sur la Libye, paru initialement aux PUF, il y a une vingtaine d’années. Professeur émérite, ancien président de l’Université Paul Valéry de Montpellier, initiateur des enseignements de défense et du renouveau de l’histoire militaire en France au tournant des années 1970, grand connaisseur des mondes méditerranéen et arabo-musulman, André Martel a parcouru le Maghreb et les confins saharo-sahéliens pendant toute sa carrière universitaire. Lire la suite
Que penser de l’accord entre l’Iran et le P5+1 ? (T 673)
- Pierre Razoux - 5 pagesL’accord sur le nucléaire iranien marque la fin d’un long et complexe processus de négociations, rythmé par des divergences majeures et des approches souvent contradictoires. C’est désormais le début d’un long et difficile cheminement, avec le risque d’embûches multiples et une exigence de résultats de part et d’autre.
Israël dispose d’un armement nucléaire – bien que non reconnu officiellement par Tel Aviv – capable de dissuader des adversaires potentiels dont l’Iran en priorité. L’ambiguïté de la position israélienne est aussi de participer à la crédibilité de sa stratégie. Lire les premières lignes
Un abécédaire intelligent, rafraîchissant et remarquablement documenté qui se picore au gré des envies et permet de mieux percevoir les enjeux de la prochaine élection présidentielle américaine. Cet ouvrage grand public, préfacé avec talent par Christine Ockrent, fait mouche. Grâce à un livre solidement étayé qui s’appuie sur de très nombreux entretiens, François Clemenceau, rédacteur en chef international au Journal du Dimanche, nous fait découvrir, en cent mots-clés, les multiples facettes d’Hillary Clinton dont tout indique qu’elle pourrait être la prochaine candidate démocrate à l’élection présidentielle de 2016. Lire la suite
Le Levant demeure une zone de fortes turbulences, comme en témoigne la guerre civile qui ravage la Syrie et qui n’est pas sans rappeler la guerre civile espagnole. Après des préliminaires méthodiques, l’auteur met en exergue les trois clés du Levant : la quête identitaire des peuples, celle du pouvoir et le jeu des puissances. En exhumant des articles publiés par la RDN depuis soixante ans, il démontre également l’existence d’une véritable école de pensée géostratégique française spécialisée dans l’étude de cette région du Levant. Lire les premières lignes
En reprenant un à un les jeux d'acteurs dans la région et en évaluant les options qui s'offrent à chacun pour défendre ses intérêts et son influence, l'auteur conclut à une vraisemblable fluidité des relations, des partenariats et des alliances dans un jeu plus westphalien que tenant du multilatéralisme classique. Lire les premières lignes
Le tournant égyptien (T 406)
- Pierre Razoux - 3 pagesCette analyse à chaud de la scène intérieure égyptienne et du contexte régional en pleine recomposition montre que si les premiers indices d’une contre-révolution arabe sont présents, le nouveau rapport des forces internes comme externes invite à la prudence.
Alors que la transition politique du monde arabe s’amplifie, l’auteur s’interroge sur la capacité d’Israël à sortir du cadre stratégique dans lequel il semble s’être enfermé : rapport de forces, imprévisibilité, statu quo, alliances de revers, débouchés économiques, absence de vision de long terme. Lire les premières lignes
Le discours historique de réconciliation des États-Unis vis-à-vis du monde arabo-musulman prononcé par Barack Obama au Caire, le 4 juin 2009, ouvre la voie à une ère politique nouvelle au Proche-Orient. C’est un changement majeur perçu comme tel par les responsables politiques du monde arabe. Il n’est pas certain que les autorités israéliennes en aient pleinement mesuré l’ampleur. Lire les premières lignes
La Division de la recherche du Collège de défense de l’Otan a organisé, les 4 et 5 mars 2009 à Rome, un séminaire international sur le thème « Vers une nouvelle politique étrangère américaine au Moyen-Orient ? ». Les principales conclusions de ce séminaire placé sous les règles de Chatham House peuvent se résumer : en un retour des États-Unis au pragmatisme et à la raison ; à un réel esprit d’ouverture — tempéré de prudence — du monde arabe ; et à une incertitude grandissante potentiellement déstabilisatrice de la part d’Israël.
La situation dans la province géorgienne d'Ossétie du Sud s'est fortement dégradée l'été dernier. En suscitant la reprise des combats autour de la ville de Tskhinvali, le président géorgien Mikhaïl Saakachvili n'a-t-il pas rouvert la boîte de Pandore ? Sa stratégie visant la remise au pas de la province sécessionniste est-elle tenable à l'heure où la situation caucasienne semble de plus en plus volatile ? Et que penser des rumeurs sur la présence de « cosaques » dans les rangs ossètes, illustrant par là même la complexité du jeu russe dans la région ?
La pensée stratégique Outre-Manche reflète la complexité et les paradoxes qui caractérisent la société britannique. Cette pensée, fruit d'un étroit processus de concertation au sein de Whitehall, repose sur deux principes fondamentaux qui demeurent le réflexe de survie et la volonté d'influence. Elle sous-tend une politique étrangère bien plus procédurière qu'il n'y paraît. Elle définit un catalogue de risques sensiblement différent du nôtre. Elle vise surtout à tout faire pour n'avoir jamais à choisir entre l'Europe et les États-Unis. Paradoxalement, ses préoccupations immédiates relèvent essentiellement de considérations de politique intérieure.
À l’heure où les comparaisons franco-britanniques vont grand train concernant la défense et où, en France, le financement des instituts de recherche semble plus que jamais problématique, il est intéressant d’analyser l’organisation des pôles de réflexion stratégique en Grande-Bretagne, tout particulièrement dans le domaine de la sécurité et des relations internationales. Car sans même évoquer les départements recherches et analyses des ministères de la Défense (MOD) et des Affaires étrangères (FCO), les cellules prospectives des services de renseignements, les officines francs-maçonnes ayant pignon sur rue et la presse spécialisée, il existe outre-Manche une nébuleuse d’une quinzaine d’instituts et de centres de recherche amalgamant universitaires, hauts fonctionnaires, militaires, pairs du royaume, mais aussi assureurs, avocats, banquiers et industriels en tout genre. Malgré leur connotation académique ou étatique, ces instituts et ces centres de recherche, empreints de culture libérale, ont su renoncer à une pratique d’assistanat pour développer des logiques managériales et entrepreneuriales dictées par un impératif de rentabilité économique. Au fil du temps, ces think tanks, qui n’hésitent jamais à coopérer entre eux pour promouvoir des synergies gagnantes, ont su occuper le terrain de la recherche et développer une stratégie d’influence mondiale débordant très largement la sphère de l’académisme. Grâce à ce réseau d’influence noyauté par d’anciens ministres, diplomates, chefs d’entreprises, hauts fonctionnaires et généraux, le gouvernement britannique dispose, au-delà d’un simple laboratoire à idées, d’un outil crédible capable, lorsque cela s’avère nécessaire, de véhiculer urbi et orbi les idées maîtresses de sa politique étrangère.
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