Général de brigade (2S), membre de l’Académie des sciences d’outre-mer d'Asie 21/Groupe Futuribles.
Les arrière-pensées de la Chine dans l’Himalaya (T 1181)
- Alain Lamballe - 6 pagesEn l’absence d’accord définissant les frontières qu’elle ne veut pas conclure avec l’Inde dans l’immédiat, la Chine grignote des territoires himalayens, notamment en Aksai Chin, dans le but non avoué de s’implanter au sud du col de Karakoram, voire au delà. C’est un bras de fer entre les deux pays mais qui ne débouchera pas sur un conflit armé.
L’eau est vitale pour l’humanité. Il est cependant difficile de démontrer que l’accès à l’eau a été la cause principale de conflits. Cependant, le contrôle de cette ressource est un enjeu permanent et participe aux tensions géopolitiques croissantes. L’Asie et l’Afrique sont des zones susceptibles de voir ainsi une nouvelle conflictualité autour de l’eau. Lire les premières lignes
Le Pakistan demeure instable à cause de ses contradictions internes. Les forces armées – État dans l’État – constituent l’épine dorsale du pays où le sentiment national est exacerbé notamment contre l’Inde, la grande puissance rivale, poussant le « pays des purs » à renforcer sa dépendance à l’égard de la Chine. Lire les premières lignes
Le Pakistan, de par sa composition ethnique, est instable avec une montée des extrémismes et des revendications identitaires. De par cette fragilité, dans un contexte géopolitique tendu avec l’Afghanistan, l’Iran et surtout l’Inde, les forces armées disposent du soutien total du régime et sont bien équipées et motivées. Lire les premières lignes
Les frontières autour du sous-continent indien restent contestées avec une militarisation forte en particulier entre l’Inde et la Chine. Cette géographie complexe accroît les difficultés d’autant plus que le contrôle des points de passage n’est pas simple notamment dans les zones montagneuses, lieux d’affrontements épisodiques. Lire les premières lignes
Pour le sous-continent indien, l’eau constitue une denrée rare source d’instabilité. La gestion y est très complexe pour de nombreuses raisons dont l’organisation politique de l’Inde limitant l’autorité du pouvoir central. Les rivalités entre les États voisins ne facilitent pas la mise en place d’une politique de gestion efficace des ressources hydriques. Lire les premières lignes
La question démographique reste un enjeu majeur en Asie du Sud en modifiant peu à peu des équilibres déjà fragiles avec les cohabitations complexes entre les religions, dont l’hindouisme et l’Islam, mais aussi entre les ethnies, au risque de mouvements migratoires incontrôlables. Lire les premières lignes
Puissance jusqu’ici essentiellement continentale, la Chine s’affirme patiemment et prudemment sa présence dans les îles et chez les riverains du Pacifique et y développe ses relations commerciales. Il existe cependant un décalage notable entre les ambitions de son idéologie et la faiblesse de son appareil aéromaritime civil et militaire qui n’est nullement à la mesure de cet océan. Lire les premières lignes
Le livre de Barah Mikaïl, enseignant à l’université Paris-8 et chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), ancien directeur de séminaire au Collège interarmées de défense (CID), apporte une utile contribution à une série impressionnante d’ouvrages consacrés à l’eau. En 152 pages, il aborde les principaux problèmes qui font débat. Son livre ne relève pas seulement du domaine de la géopolitique stricto sensu car il s’intéresse aussi aux questions techniques et juridiques ainsi qu’aux aspects commerciaux. À l’analyse thématique, s’ajoute une description par régions géographiques au fil des pages, mais surtout à la fin de l’ouvrage. Lire la suite
Le livre d’Alexandre Taithe, chargé de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique, préfacé par Michel Miraillet, directeur chargé des affaires stratégiques au ministère de la Défense, donne des précisions intéressantes sur le problème de l’eau dans le monde. Lire la suite
Pays voisins, le Pakistan et la Chine partagent des intérêts communs. Ils entretiennent depuis des décennies des relations étroites dans presque tous les domaines, lesquelles ne sont pas sans susciter des interrogations. Cet article fera dans un premier temps le point des relations entre le Pakistan et la Chine puis dans un deuxième temps montrera les avantages et les inconvénients qui peuvent en résulter.
Le nombre d’ouvrages paraissant sur l’Inde, y compris en langue française, est impressionnant. Celui-ci se distingue des autres par la qualité de son auteur, un scientifique, physicien et officier supérieur de réserve. Le regard qu’il porte sur l’Inde présente donc une certaine originalité. En introduction, l’auteur donne quelques précisions intéressantes. Le nombre de chiites (3 % de la population, soit plus de 30 millions) surprend, ce qui fait de l’Inde le troisième pays chiite du monde après l’Iran et le Pakistan. Mention est faite de l’invention du zéro en Inde, d’une notation numérique particulière, de l’attribution du prix Nobel à des scientifiques indiens (Bose, dont le nom est associé à d’autres savants Raman, Chandrasekhar). Lire la suite
Compte rendu de la conférence organisée par le Comité d’études de défense nationale le 27 juin 2007, prononcée par le général de brigade (2S) Alain Lamballe.
L’Inde et le Pakistan n’ont signé ni le Traité de non-prolifération (TNP) ni le Traité d’interdiction complète des essais (Tice). En procédant à des essais en 1998, ils n’ont donc violé aucun accord international, mais ils ont porté un sévère coup à la non-prolifération en incitant d’autres pays dont l’Iran à se doter eux aussi d’une panoplie nucléaire. La finalité de la force de frappe indienne est de dissuader la Chine ; le Pakistan espère, avec une force de frappe crédible, dissuader l’Inde de toute attaque d’envergure. Lire la suite
Les visites effectuées fin novembre 2006 en Inde puis au Pakistan par le président chinois Hu Jintao confirment les politiques différentes adoptées par l’Inde et le Pakistan à l’égard de leur puissant voisin du nord. Lire la suite
La Chine vend à l’Inde certains produits manufacturés à des prix défiant toute concurrence, implante des firmes de haute technologie, rachète des sociétés en difficulté et répond à des appels d’offres pour moderniser les ports. Face à cette déferlante, l’Inde fait preuve de retenue. Certes, elle souhaite le développement des relations avec son voisin du nord, mais veut le contrôler et régler le différend frontalier. Prétextant des problèmes de sécurité, elle se montre réticente à un trop grand libéralisme des échanges transhimalayens et maritimes et écarte les Chinois du programme de modernisation de ses ports. L’Inde, de son côté, laisse certaines de ses grandes sociétés industrielles s’installer en Chine où elle développe sa présence bancaire.
Avec plus d’un milliard d’hommes, l’Inde, qui ne peut plus être ignorée du monde, tourne son regard vers le large. Certes son auréole et sa puissance d’aujourd’hui paraissent faibles si l’on se réfère à la Chine voisine ; mais, elle aussi s’éveille, son potentiel s’affirme et son rôle s’accroît dans les affaires politiques, économiques et même militaires de ce monde qui change. L’Inde contribuera à ce changement.
Le récent ouvrage de François Gautier dérange car l’auteur ne mâche pas ses mots pour montrer la grandeur passée de l’Inde et pour condamner sans appel les invasions musulmanes et européennes qui ont partiellement détruit une grande civilisation. Certains, sans nul doute, reprocheront à l’auteur son amour immodéré pour les hindous et sa haine viscérale pour les musulmans. Quoi qu’il en soit, le livre, qui apporte la contradiction en faisant référence à des sources historiques sérieuses et à des découvertes archéologiques récentes, contribue à la connaissance de l’Inde. Il intéressera les lecteurs, spécialistes ou non, de cette région du monde. Lire la suite
Claude Arpi vit en Inde depuis de nombreuses années. Il connaît fort bien ce pays, mais aussi son environnement géographique immédiat. L’ouvrage qu’il vient de publier est un exemple d’érudition. Lire la suite
L'auteur, spécialiste de l'Asie du Sud, traite ici d'un ouvrage écrit par un amiral indien qu'il a personnellement rencontré. Récemment publié, ce livre mérite une grande attention car il aborde un sujet sensible, rarement évoqué, concernant une région peuplée de près d'un milliard et demi d'habitants, déstabilisée par les différends entre l'Inde et le Pakistan, puissances nucléaires et de surcroît contiguës à la Chine.
L'auteur, ancien attaché militaire dans plusieurs pays d'Asie du Sud, complète ici l'étude qu'il a menée sur les rapports qu'entretiennent les militaires avec la politique et l'économique dans cette région du monde. Après avoir analysé dans deux articles précédents l'importance des militaires dans la vie nationale au Pakistan et en Inde, il porte maintenant son attention sur les cinq autres pays sud-asiatiques : Bangladesh, Népal, Bhoutan, Sri Lanka et Maldives. Il fait part aussi de quelques considérations générales et tente une synthèse qui tient compte de la nature religieuse des sept États d'Asie du Sud, où dominent dans certains l'islam, dans d'autres l'hindouisme ou le bouddhisme.
L'auteur, docteur en sociologie politique et spécialiste reconnu de l'Asie du Sud, a effectué plusieurs séjours en tant qu'attaché militaire, en Inde et au Pakistan, avec accréditation simultanée au Népal, au Sri Lanka et aux Maldives. De plus, il a été responsable de cette zone au secrétariat général de la défense nationale. Il vient d'effectuer un long voyage d'étude en Inde au cours duquel il a rencontré d'anciens hauts responsables. Il nous livre ce-près ses réflexions sur l'importance des militaires dans la vie politique et économique de l'Inde. Cet article fait suite à celui qu'il a écrit dans le numéro de mars de cette revue sur le même thème mais concernant le Pakistan. Le contraste est saisissant entre ces deux grands pays, pourtant issus du même Empire colonial britannique.
En 1997, le général (CR) Alain Lamballe, docteur en sociologie politique diplômé d'hindi et d'ourdou, ancien attaché de défense au Pakistan, avait rédigé deux excellents textes sur ce pays et sur le Cachemire. Cette fois-ci, il nous livre ses réflexions sur la situation au Pakistan après le coup d'État du 12 octobre 1999. Dans notre numéro de février 2000, nous avions en outre publié un étude de Michel Pochoy sur le récent conflit du Cachemire.
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