Yen Fou (1853-1921) est connu essentiellement comme l’un des grands traducteurs chinois du tournant du XIXe au XXe siècle, bien qu’il n’ait guère traduit que 8 ouvrages. Né dans la province du Fou-kien, il commence des études classiques puis entre à l’École de Navigation de Fou-tcheou où l’enseignement est donné en anglais. Il est envoyé en Angleterre où il séjourne deux ans et se lie avec Kouo Song-t’ao, le premier ambassadeur de Chine en Grande-Bretagne. Là il découvre les théories de Darwin et de Spencer qui ont une influence considérable sur sa pensée. Rentré en Chine, il occupe divers postes, mais surtout il se met à traduire, entre 1895 et 1908, plusieurs ouvrages de ceux qui l’ont marqué : J.S. Mill, A. Smith, H. Spencer, T.H. Huxley, E. Jenks, W.S. Jevons et Montesquieu. Ces traductions rédigées en langue classique, accompagnées de commentaires, ont une grande influence sur les milieux réformateurs, puis révolutionnaires. C’est cette œuvre de Yen Fou qui avait déjà été présentée par Benjamin Schwartz dans son In Search of Wealth and Power: Yen Fu and the West. Lire la suite
On rechercherait vainement dans cet ouvrage un récit des événements. Au contraire, il est indispensable pour en apprécier tout l’intérêt, de connaître la trame de l’histoire de la Commune. Lire la suite
Le colonel Pierre Rocolle, depuis Le béton paye-t-il ? (1939) en passant par Le béton a-t-il trahi ? (1950), s’est toujours intéressé à la fortification. S’il consacra sa thèse de troisième cycle à Dien Bien Phu, il revint à la fortification pour soutenir sa thèse de doctorat ès lettres. C’est le fruit de ses recherches échelonnées sur de longues années qui paraît maintenant sous le titre de 2 000 ans de fortifications françaises depuis l’époque romaine jusqu’à nos jours. Lire la suite
Le baron Jean Thiry publie le 23e volume de sa monumentale collection intitulée « Napoléon Bonaparte ». Le livre s’ouvre sur le 18 décembre 1812, jour où Napoléon rentre à Paris, à son retour de Russie et se ferme sur la signature de l’armistice de Plaiswitz et la médiation de Metternich à Dresde à la fin de juin 1813. Lire la suite
Bien que dépassé par les événements, ce petit livre, extrêmement documenté, présente un grand intérêt pour les juristes et pour tous ceux qui veulent s’initier à l’évolution des institutions vietnamiennes et à celle de ses rapports politiques, administratifs et juridiques avec la métropole. Lire la suite
L’Académie d’Alsace et des jeux florimontains de Strasbourg ne pouvait mieux faire que de placer la prestigieuse figure de Kléber en tête de la collection historique et littéraire qu’elle se propose de publier. Kléber est vraiment représentatif de cette Alsace que sa situation géographique a marquée vigoureusement et brillamment à travers l’histoire. Né à Strasbourg, formé par une éducation mi-française mi-germanique, conquis par les idées de la Révolution, militaire dans l’âme, manifestant dès sa jeunesse à la fois des qualités d’une rare énergie et d’une intelligence réaliste, qu’il soit à Mayence, en Vendée, sur la Sambre ou en Égypte, il réunit les principaux éléments du caractère alsacien ; c’est ce que font ressortir les très intéressants articles réunis dans ce beau volume : hommage collectif à ce glorieux fils d’Alsace. ♦ Lire les premières lignes
Après de nombreuses et importantes publications sur la formation et l’évolution de l’Allemagne parmi lesquelles nous rappelons particulièrement : La Constitution de Weimar (1923), L’Allemagne du Congrès de Vienne à la Révolution hitlérienne 1815-1933 (1934), Les Doctrinaires de la Révolution allemande (1938), L’Allemagne, Essai d’explication (1940), M. Vermeil nous donne deux volumes sur l’Allemagne contemporaine, sociale, politique et culturelle. Le premier comprenant le règne de Guillaume II, le second la République de Weimar et le IIIe Reich. Ces livres sont issus de quarante années de recherches et d’observations sur l’Allemagne. Le résultat d’un long travail scientifique est présenté aussi brièvement que possible, dans une bonne et claire ordonnance, en formules souvent frappantes. Des textes documentaires, des cartes, des tableaux chronologiques complètent cet exposé. Nous avons là l’œuvre d’un germaniste historien doublé d’un philosophe que les questions religieuses, très importantes chez le peuple allemand, ont particulièrement attiré. On ne saurait trouver meilleur tableau d’ensemble sur l’Allemagne contemporaine. Lire la suite
L’auteur dit très ouvertement dans une préface la pensée qui l’a guidé en écrivant cet ouvrage : « En considérant le déroulement de la guerre à l’Ouest du point de vue de 1950, j’ai essayé de montrer non seulement de quelle manière fut renversé Hitler, mais aussi pourquoi Staline est sorti de là victorieux, comment la Russie est arrivée à remplacer l’Allemagne comme puissance dominante en Europe et comment Staline a réussi à obtenir de Churchill et de Roosevelt ce qu’il n’avait pas obtenu d’Hitler. » Par quels compromis une lutte de cinq années est-elle arrivée à ce résultat. C’est ce que cherche à établir cet ouvrage très fortement documenté et très habilement construit. Ces cinq années de guerre mondiale n’ont peut-être pas encore été présentées militairement, diplomatiquement, politiquement, d’une manière à la fois si complète et si claire. De nombreuses cartes ajoutent encore à la netteté de l’exposé. Lire la suite
Ces deux volumes, intitulés Triomphe et Tragédie, sont les cinquième et sixième des Mémoires de Winston Churchill sur la dernière guerre mondiale. Ils terminent la série. Le cinquième (La Victoire) va du 6 juin 1944 (débarquement en Normandie) au 3 février 1945 (Conférence de Yalta). Le sixième (Le Rideau de fer) va du 4 février au 26 juillet 1945 (date à laquelle Churchill abandonne ses fonctions de ministre. Rien de plus attachant que la lecture de ces souvenirs d’un des plus grands acteurs du drame que nous avons vécu et dont nous subissons actuellement les effets. Lire la suite
C’est d’un style alerte que la dispute du Rhin, pendant des siècles, est exposée dans cet ouvrage. Il part des temps où les Romains montent la garde sur le grand fleuve. Non loin de ses bords Charlemagne établit la capitale d’un empire qui, pour un temps seulement, forme cette union européenne que l’on rêve aujourd’hui. La succession amène la rupture qui, jusqu’à nos jours, engendra tant de guerres. Plus inquiétante que jamais est maintenant la situation. Les nations qui se sont disputé le Rhin sauront-elles en faire un trait d’union au lieu d’une frontière ? C’est le problème qui se pose. L’histoire du Rhin reste l’une des plus importantes du monde et peut-être la plus tragique. C’est ce que prouve cette vivante et attachante étude. ♦ Lire les premières lignes
L’un des problèmes les plus importants qui nous préoccupent aujourd’hui est traité dans cet ouvrage qui s’adresse au grand public. L’auteur, Louis Baudin, réputé pour des publications sur l’économie politique, ne prétend pas révéler une nouvelle doctrine, ainsi qu’il le dit dans son introduction « Sa seule ambition est de jeter quelque clarté sur les controverses qui se poursuivent entre partisans et adversaires du libéralisme ». Entre deux extrêmes, communisme dictatorial et libéralisme anarchique, il convient de trouver un libéralisme nouveau. Lire la suite
Le couronnement de la reine d’Angleterre Elisabeth II ramène l’attention sur Elisabeth Ire, sous le règne de laquelle une population divisée et appauvrie devint une nation unie, consciente de ses forces, entreprenante au-delà des mers. Lire la suite
C’est une question du plus haut intérêt que celle de l’Islam dans l’Afrique occidentale française, non seulement par son histoire, mais par les problèmes qu’elle soulève, aujourd’hui plus que jamais, alors que le christianisme européen se heurte ou se mêle à l’Islam ; car l’évolution politique et économique de l’Afrique reste commandée par son orientation religieuse. Dans le présent ouvrage sont étudiées toutes les phases de la conquête de l’Islamisme qui continue de nos jours sa progression lente et sûre. Lire la suite
Ce troisième volume, qui s’est fait attendre, vient heureusement compléter une très importante publication dont il a déjà été rendu compte dans la Revue de Défense Nationale. Il traite de questions qui ont été rarement présentées avec autant de précision et de documentation : l’Échange et le Commerce dans les Archipels du Pacifique et en Afrique tropicale, par Henri Labouret ; l’Amérique précolombienne, par Jean Canu ; les Indes jusqu’à l’arrivée d’Albuquerque, par Jean Fournier ; le Commerce de la Chine et le Commerce du Japon, par Georges Bonmarchand. Lire la suite
Ce livre ferme la première partie d’un Traité d’Économie politique qui doit comprendre trois volumes. Le présent volume s’ouvre sur des notions fondamentales d’Économie politique ; puis il présente historiquement la naissance, le développement, l’évolution des doctrines économiques. Une place très grande est faite au libéralisme dont si longtemps s’inspirèrent commerçants et industriels. La montée du socialisme, avant et après le Manifeste communiste, est étudiée en détail ; son rôle est marqué dans la période contemporaine et sous sa forme ancienne, et sous sa forme nouvelle, celle du communisme. Lire la suite
C’est bien la « Geste des Captifs » que nous avons dans ce bel ouvrage et combien qui ont subi le même sort retrouveront leurs impressions en lisant ces pages faites de cauchemars, de rêves, d’observations, de hautes pensées et surtout de réalité, le tout présenté en une langue très nuancée, à la fois colorée, simple et familière. La dislocation de nos armées en 1940, le recul de nos unités dispersées au milieu des convois des populations éperdues, les fragments épars d’un bataillon qui se cherchent vainement, sont encerclés et forcés de se rendre à l’ennemi, la marche lente et douloureuse vers l’exil, le « havre de la servitude », toute la tristesse de 1940 est dans ce volume d’une lecture extrêmement attachante. ♦ Lire les premières lignes
On sait l’importance de cette belle publication que dirige M. Jacques Lacour-Gayet, membre de l’Institut, et à laquelle collaborent des économistes, des juristes, des archivistes, des géographes et des linguistes de haute valeur. Avant que le tome III ne soit sorti des presses, ce sont les tomes IV et V qui sont ici présentés. Le tome IV traite du commerce depuis le XVe siècle. C’est une époque majeure pour l’essor du commerce que celle que présente Jean Canu par son étude sur le Nouveau Monde et l’Or espagnol. Ainsi que l’expose Claude-Joseph Gignoux, la période mercantile ne tarde pas à s’ouvrir. La marche du mercantilisme vers le libéralisme est suivie par André Gobert. Lire la suite
« C’est un nouveau 1789 amélioré qui se déroule à l’Est de l’Europe », dit Charles Serre dans la préface qui ouvre ce livre ; et il souhaite que la vérité apparaisse à travers les témoignages contradictoires que rapporte Roger Maria sur la situation en Hongrie et l’état des esprits. Souhaitons avec lui que puisse tomber le rideau de fer qui sépare l’Europe occidentale de l’Europe orientale, qu’une libre communication entre les esprits puisse s’établir de part et d’autre, dissiper les mensonges et assurer la paix. ♦ Lire les premières lignes
Il a été rendu compte dans la Revue de Défense nationale des deux premiers volumes de cette importante publication : I. De Neurath à Ribbentrop (septembre 1937-septembre 1938). – II. L’Allemagne et la Tchécoslovaquie (1937-1938). Lire la suite
Ce n’est pas d’après des formules empruntées aux voyageurs et historiens du passé et trop souvent répétées qu’il convient d’envisager la Chine. Elle a, certes, une vieille civilisation qui explique son traditionalisme, mais elle se renouvelle puissamment par sa révolution. Cette révolution est organisatrice ; elle se sert des forces vives de la nation, atrophiées par un régime corrompu que personnifie Tchang Kaï-Chek, mais restées vigoureuses. Une population faite principalement de cultivateurs n’est plus exposée aux exactions et pillages de bandits ; il se crée une armée disciplinée qui devient nationale, qui réalise des œuvres de paix et éveille des sympathies populaires. « Bien des chefs de guerre du communisme chinois resteront parmi les héros majeurs de notre époque. » De ce nombre est Mao Tsé-Tung ! « À demi légendaire, il est resté le modèle d’un politique avisé. » Voilà ce que nous dit Pierre Naville. Il est vrai qu’il nous parle de la « Chine future ». En ce qui concerne la Chine présente, on pourra trouver plus d’une raison d’atténuer ses éloges, mais il y a bien des observations dans son livre qui méritent d’être prises en considération. ♦ Lire les premières lignes
« Ni désarmée – ni réarmée. D’autant plus redoutable ! ». C’est ainsi qu’apparaît aux yeux de Henri Laporte la Nouvelle Allemagne qu’il a vue de près et dont il a pu suivre le relèvement. On ne connaît pas assez, suivant lui, l’ampleur de sa renaissance, le danger qu’elle présente. Il expose en détail et résume par des tableaux d’ensemble avec une grande précision les progrès accomplis dans tous les domaines, reconstructions, transports, industrie, commerce, finances, progrès accomplis par une population qui, sur son territoire réduit, est deux fois aussi dense que la population française, progrès singulièrement aidés par les Alliés. Le réarmement, sans précautions et sans garanties, d’une telle Allemagne aurait les conséquences les plus graves. Ce qui s’impose avant tout, c’est une véritable entente franco-allemande fondée sur des intérêts économiques. Le Rhin doit être l’artère féconde de ce rapprochement. Douaumont deviendra le symbole d’un nouveau traité de Verdun. À Strasbourg sera prononcé un nouveau serment. ♦ Lire les premières lignes
Le globe terrestre ne doit plus avoir de secrets pour l’homme. Et le grand public veut être au courant des tentatives les plus hardies des explorateurs. Aussi fera-t-il bon accueil à la traduction qui nous est présentée du livre de Thomas R. Henry. Par lui, nous apprenons les efforts accomplis pour pénétrer le « Continent blanc », quelles furent les difficultés vaincues, quels sont les résultats obtenus. Avec lui nous nous initions à cette contrée mystérieuse, nous en subissons le mirage, nous découvrons les êtres qui l’habitent. L’Antarctide n’a pas l’intérêt stratégique de la base arctique qui aujourd’hui attire l’attention du monde entier ; mais plus prestigieuse, plus prodigieuse encore est, semble-t-il, la nature de ce continent du Sud. ♦ Lire les premières lignes
Les Éditions Académie Napoléon viennent de publier un ouvrage qui contribuera beaucoup à faire connaître Toute l’histoire de Napoléon. Il s’agit de l’emploi de ses fonds secrets présenté et annoté par Jean Savant. Ces comptes de la « Petite Cassette » ont été établis d’après les Archives de l’Institut (Bibliothèque Thiers, Fonds Frédéric Masson). Combien ils sont révélateurs ! Avec l’argent l’empereur savait agir et faire tomber certaines hésitations. Jean Savant en fournit plus d’une preuve. Oudinot, en 1813, engageait Napoléon à faire la paix ; un don très large (environ 75 millions de nos francs) le rendit belliqueux. D’autres généraux recevaient des sommes trois fois, six fois supérieures avant d’entrer en campagne. Soult se fit payer sérieusement son concours à la veille de Waterloo. Et ces largesses ne sont rien à comparer aux dépenses de la cour. Napoléon payait des dettes fabuleuses, répandait ses gratifications, et pourtant avait réussi à économiser 6 M de napoléons « soit trente milliards de nos francs ». Lire la suite
Livre de souvenirs, qui complètent les Mémoires d’un agent secret de la France libre. Livre de courageuse tristesse. L’auteur a vu, ressenti, les souffrances de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Sa famille a été éprouvée ; lui-même, dans sa vie mouvementée, n’a échappé à bien des dangers que par des circonstances fortuites. Mais ses sentiments restent, dans leur expression, calmes, apaisés, conciliants. Il a rêvé d’une entente entre Vichy et Londres. Toutes les pensées troublantes, toutes les émotions des années 1940-1945 se retrouvent concentrées en cet ouvrage. ♦ Lire les premières lignes
Au moment où l’Égypte et le Proche-Orient attirent plus que jamais l’attention, il convient de signaler tout particulièrement le livre de M. Charles-Roux, ambassadeur de France, sur Thiers et Méhémet-Ali. Voici un peu plus d’un siècle que la question d’Égypte faillit précipiter la France dans une guerre redoutable. M. Charles-Roux apporte sur cette importante question des lettres inédites de Thiers, président du Conseil, et de Desages, directeur des Affaires politiques, adressées à Cochelet, Consul général de France en Égypte. Ces documents nouveaux, joints aux mémoires et travaux précédemment parus sur le même sujet, l’auteur les examine et les présente avec son expérience de diplomate et sa clarté d’historien. Il ressort de cette étude que Thiers a rendu des services essentiels au vice-roi d’Égypte mais qu’il assumait envers la France des responsabilités qui auraient pu devenir écrasantes. « Il a frôlé, dit M. Charles-Roux, le sort cruel d’un Émile Olivier. » Il est heureux, pour Thiers et pour la France, que le roi Louis-Philippe l’ait alors écarté du pouvoir. ♦ Lire les premières lignes
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