Général de division (2S). Ancien directeur de l’École de Guerre. Professeur des universités associé à Sciences Po Paris.
Le sujet de cette table ronde porte sur les guerres hybrides et les risques transverses. L’intitulé peut sembler au premier abord un peu abstrait. Permettez-moi juste d’en circonscrire les contours, étant entendu que les spécialistes autour de cette table ne manqueront pas de préciser leur point de vue et peut-être de contredire les quelques éléments que je vous aurais proposés. Lire la suite
La guerre en Ukraine démontre l’importance de la Défense opérationnelle du territoire (DOT). Or, celle-ci n’existe plus en France suite aux choix faits il y a un quart de siècle et qui ne répondent plus aux menaces actuelles. Repenser la défense opérationnelle de l’Hexagone doit être une priorité, d’autant plus que cela est faisable. Lire les premières lignes
Note préliminaire : Cet hommage s’est enrichi d’un long entretien avec Marc Le Borgne, fils aîné du général.
Lire la suite
Les choix faits pour la défense de la France n’ont pas toujours été opportuns. 1870, 1914 et 1940 sont la résultante d’illusions et d’aveuglements. Or, les évolutions géopolitiques actuelles obligent à revoir notre doctrine basée sur une dissuasion aux concepts vieillissants, sans oublier l’importance du théâtre national. Lire les premières lignes
Le modèle de nos forces armées a peu évolué depuis le choix de la professionnalisation en 1996. Il n’est plus adapté pour faire face aux menaces actuelles et futures en raison du retour du fait guerrier. Il faut donc redonner épaisseur et profondeur à notre système, notamment sur le territoire national. Lire les premières lignes
Faut-il encore rêver « d'Europe de la défense » ou bien, au regard des réalités et repoussant cette vision à un horizon toujours plus glissant, faut-il, par simple esprit de responsabilité, reconstruire notre « défense sans l'Europe», en préservant d'abord ce qui reste de la nôtre ? Cette question est de moins en moins théorique. Lire les premières lignes
Les armées sont dans un processus permanent de réformes et de réductions imposées de leur format en dehors de toute justification stratégique. De plus, leur marginalisation au sein de l’appareil d’État a abouti à un déclassement du militaire, désormais simple exécutant d’une décision politique prise alors même que les moyens accordés à la défense sont notoirement insuffisants. Lire les premières lignes
Dans cette réflexion approfondie sur le dilemme de la posture de défense au XXIe siècle, l'auteur rappelle la nature selon lui immuable de la guerre et montre comment les guerres réelles imposent de maintenir un appareil dissuasif de défense conventionnelle. Lire les premières lignes
Les forces spéciales ? Nécessaires et insuffisantes (T 514)
- Vincent Desportes - 5 pagesCette analyse typologique des Forces spéciales montre leur articulation dans le corps de bataille avec les forces conventionnelles et celles de la dissuasion. Leurs capacités spécifiques révèlent aussi leurs limites et celle de leur volume au sein de l’appareil de défense français ?
Billet – 2013 : fin des rêves militaires (T 468)
- Vincent Desportes - 4 pagesL’année 2013 aura révélé la forte distorsion qui s’installe entre les nécessités de l’action militaire et les moyens que le pays veut lui allouer. Cinq leçons peuvent être dégagées comme autant de contradictions de cette année stratégique.
Une analyse sans concession de la Loi de programmation militaire (LPM) pointe les défauts que l'auteur discerne dans l'architecture financière de la loi et dans les choix faits en matière de cohérence opérationnelle et de programmes d'armement. Lire les premières lignes
Les rapports entre politiques et militaires sont structurellement complexes et potentiellement antagonistes, que ce soit dans la conduite des combats ou dans le maintien d’une posture de défense pérenne et efficace. Les déterminants des uns et des autres diffèrent par nature et, hors menace directe, leurs relations sont tendues. Lire les premières lignes
Derrière cette démonstration de l’articulation indispensable entre dissuasion nucléaire stratégique et forces conventionnelles, il y a non seulement la valorisation impérative de l’emploi de ces dernières mais aussi l’inquiétude de voir leur sous-équipement ruiner la cohérence du système de défense de la France. Lire les premières lignes
La crise actuelle offre une occasion à saisir de construire une Europe de la défense indispensable à notre autonomie et notre influence stratégique. Il faut cesser de se reposer sur une protection militaire américaine de plus en plus relative et même aléatoire, de développer des solutions hasardeuses et des modèles importés. Lire les premières lignes
L’indifférence et l’ignorance sont, selon l’auteur, les deux dangers majeurs que court la sécurité du pays. À quoi il ajoute qu’il est important de s’interroger sérieusement sur l’exponentielle technologique, son coût et sur le rôle décisif des forces armées pour la sauvegarde du territoire national. Il conclut en demandant un débat ouvert et sans tabous sur l’esprit de défense des Français et la posture nucléaire du pays. Lire les premières lignes
L’engagement militaire français en Afghanistan a provoqué une lente prise de conscience du changement de nature des combats et des limites de l’emploi classique de la force armée. L’aggiornamento conceptuel et doctrinal qui en a résulté pour les forces terrestres a conduit à une adaptation pragmatique des structures et des moyens. Il reste que les efforts accomplis et les sacrifices consentis ont eu peu d’échos dans l’opinion publique. Telle est l’opinion qu’exprime l’auteur. Lire les premières lignes
Pour qui veut comprendre l’action de l’autre, c’est-à-dire interpréter l’action passée et anticiper l’action-réaction de l’avenir, la compréhension de la culture de l’autre est en effet absolument essentielle. C’est notamment vrai pour les États-Unis et j’y suis particulièrement sensible pour y avoir vécu cinq ans, dont deux au sein même de l’US Army, et pour m’être assez vite rendu compte de l’erreur de la plupart de mes interprétations. Je les raisonnais avec mon propre logiciel, alors que le leur est totalement différent. Nous avons tendance à appliquer des schémas européens qui ne peuvent pas s’appliquer. Il en va ainsi de la globalisation et d’une certaine proximité ressentie avec l’Amérique parce que ses images et son actualité sont omniprésentes dans nos vies. Il persiste une impression trompeuse de familiarité, une illusion de comprendre l’Amérique. Or, ce pays est complexe, irréductible à nos catégories. Il réclame par conséquent un déchiffrage constant. Lire la suite
L’observation du monde réel, le constat de nos difficultés à son contact, conduisent à une conclusion simple : nous devons revenir à l’ordre de l’esprit. Ainsi, nous sommes parvenus au point culminant de l’efficacité de notre puissance militaire et nous éprouvons désormais de vraies difficultés à lui faire produire de l’efficacité politique. Il nous faut donc redonner de la vigueur à notre pensée stratégique, parce que seule la pensée nous permettra de sortir des impasses dans lesquelles nous nous trouvons, de redonner toute son utilité à la force dans la résolution globale des crises : il nous faut restaurer la passion de la réflexion stratégique en France et les outils de son renforcement.
Ce texte représente la version écrite de l’intervention du général de brigade Vincent Desportes lors du colloque organisé au Sénat par le sénateur Masseret le 19 février 2007. Les circonstances de la guerre font que l’affrontement entre arsenaux surabondant n’a plus de sens. Gagner la guerre ce n’est pas détruire, même avec précision, c’est contrôler le milieu. Les forces terrestres représentent l’outil central de l’engagement de la France dans les crises actuelles.
Pourquoi faudrait-il relire le traité De la force publique, publié il y a déjà deux siècles, en 1790, année même de la disparition de son auteur ? La culture politique, d’abord, exige de connaître cette œuvre, moins étudiée que l’Essai général de tactique mais tout aussi fondamentale. Vingt années après la parution de cette première œuvre fondatrice, le traité De la force publique fut à la réflexion générale sur la défense d’une nation démocratique moderne ce que l’Essai fut à l’évolution de l’art opérationnel : une contribution majeure et fondatrice. Lire la suite
Quel était le centre de gravité de la coalition conduite par les États-Unis en Irak ? Les technologies de l’information permettront-elles de dissiper le brouillard de la guerre ? Le terrorisme est-il une forme de poursuite de la politique par d’autres moyens ? Alors que l’on souligne à l’envi la caducité des théories de Clausewitz, jamais sans doute son empreinte dans le discours stratégique n’a été aussi forte, sous l’influence notamment de la réflexion américaine qui se l’est réappropriée dès les lendemains de la guerre du Viêt-nam. Pourtant, ce monument de la pensée militaire reste mal connu ; il est vrai que le Traité De la guerre se présente sous une forme parfois hermétique, ses quelque 750 pages rassemblant selon une logique parfois déroutante une pensée dont la richesse n’a d’égal que le caractère inabouti, le général prussien ayant disparu avant d’avoir pu achever son œuvre. Lire la suite
La destruction, outil majeur traditionnel de la capacité de coercition des forces armées, perd tous les jours un peu plus de sa légitimité au regard des opinions publiques, et voit donc réduite d'autant son utilité politique. Si elles veulent continuer à pouvoir soutenir la volonté des États, donc rester légitimes, les armées doivent trouver les voies nouvelles permettant de produire des effets politiques en préservant les vies et limitant les dommages. L'une des solutions s'impose : le retour à l'indirect, politiquement indispensable mais traditionnel parent pauvre de la pensée militaire française.
Colloques, manifestations, expositions...
Institutions, ministères, médias...