Elles sont de deux types : temporaires, celles mettant à l’honneur une parution ou l’annonce d’un colloque ; archivées, celles qui concernent l’actualité du monde de la défense et des relations internationales.
Pour cette dernière étape pyrénéenne, les participants s’élanceront de Lourdes. Depuis l’époque romaine et la conquête de la Gaule, Lourdes dispose d’un palais. Au fil des siècles ce dernier fut transformé. Véritable forteresse au Moyen-Âge, il devint une place forte durant l’époque moderne. En 1590, sous le règne d’Henri IV, la forteresse se transforma en domaine royal. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le château devint une prison, il fut ainsi surnommé la « Bastille des Pyrénées ». Le roi y enferma ses opposants. Pour autant, son rôle de place forte ne fut pas abandonné. Une garnison y stationna afin d’assurer la protection et la défense du territoire.
Le 20 juillet, les coureurs partiront de Saint-Gaudens. Sa proximité avec la frontière espagnole fait de la ville un enjeu essentiel pour la sécurité de la France tout au long de l’histoire. Durant la guerre d’Espagne (1936-1939), le plus délicat fut la gestion des arrivées des réfugiés républicains espagnols fuyant la répression nationaliste. Les vagues de réfugiés s’accélérèrent en 1939 à la prise de Barcelone par les franquistes. Ainsi, de nombreux civils et soldats républicains quittèrent la Catalogne et traversèrent la frontière. L’Ariège a également été une région d’accueil des familles juives qui fuyaient le régime franquiste qui fut particulièrement violent. Traverser les Pyrénées était une épreuve qui ne décourageait que très peu d’Espagnols. Les Pyrénées françaises constituèrent ainsi une échappatoire pour les juifs et les Espagnols face aux répressions du régime fasciste.
La ville de Carcassonne a connu depuis l’Antiquité une histoire militaire riche, qui s’illustrera au fil des années à travers son système défensif. Le site se protégeait durant le Bas-Empire derrière une enceinte gallo-romaine ; un dispositif qui resta déterminant tout au long du Moyen-Âge. Au XVe siècle, la cité de Carcassonne devint une prison d’État où étaient enfermés les ennemis du roi. Pendant les guerres de Religion, la ville constitua un dispositif important pour les catholiques et subit des attaques de la part des huguenots qui ne parvinrent pas à s’emparer de la forteresse. À la mort d’Henri III, la cité refusa de soutenir le nouveau roi Henri IV et rejoignit le parti de la Ligue catholique. Après 2 ans de combat, Carcassonne finit par prendre le parti du roi. En 1659, avec la signature du traité des Pyrénées qui mit fin à la guerre entre l’Espagne et la France, Carcassonne perdit sa position stratégique, car son rôle défensif à la frontière avec l’Aragon n’était plus nécessaire. La ville fut progressivement abandonnée.
Le 17 juillet, le Tour continuera son périple en Occitanie, et plus précisément à travers les départements de l’Aveyron, du Tarn, de la Haute-Garonne et de l’Aude.
Lors de la 14e étape, le peloton partira de Saint-Étienne pour arriver dans la ville de Mende, chef-lieu de la Lozère, un département qui fut favorable à la Résistance. Saint-Étienne a marqué l’histoire militaire française par sa manufacture d’armes. L’armurerie stéphanoise posséda, à partir de 1764, le monopole de la fourniture des armes pour le roi. Louis XV décida de regrouper 9 fabricants, et créa ainsi une manufacture royale. Cette dernière était sous la direction de M. de Montbéliard, inspecteur de la manufacture de Charleville ; elle devint le fournisseur officiel des troupes françaises et étrangères. À l’approche de la Révolution, l’activité ne cessait d’augmenter avec une production supérieure à 12 000 armes par an. Saint-Étienne fut d’ailleurs surnommé « Armeville ». La manufacture devint propriété de l’État en 1838.
Au cours de cette treizième étape, le Tour traversera l’Auvergne-Rhône-Alpes. Cette région, si elle fut disputée au Moyen-Âge, a connu une histoire militaire riche.
En ce jour de fête nationale, le peloton partira de Briançon, ancienne place forte protégée de fortifications, aujourd’hui inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
La 11e étape traverse les Alpes, région stratégique qui a vu se bâtir de nombreux forts à la pointe de ses sommets. Située au cœur de la Savoie, Albertville apparaît comme essentielle dans la défense de la France face aux menaces venues d’Italie.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Megève devint une ville refuge pour les juifs, adultes et enfants, afin d’échapper aux nazis. Megève était idéale car la station n’était pas occupée par les Allemands et la possibilité de logements était immense, notamment grâce aux hôtels, chalets et maisons.
Alors capitale comtoise, Dole fut assiégée pendant plus de 80 jours par les troupes de Louis XIII en 1636. Le siège (1) fut la première grande bataille de la guerre de Dix Ans, opposant les troupes françaises de Henri II de Bourbon-Condé aux troupes comtoises de Louis de la Verne.
Binche était protégé par un ensemble de fortifications, aujourd’hui considéré comme monument d’architecture militaire de Belgique. L’enceinte fut construite en pierre au XIIe siècle par le comte de Hainaut, Baudouin IV dit « Baudouin le bâtisseur ». Il s’agit d’une place forte de 2 126 mètres de remparts avec 6 portes, 25 tours, des merlons et des créneaux, ce qui permet une défense efficace de la ville. Cet ensemble fortifié lui vaut le titre de « Carcassonne de Wallonie ».
En raison de sa situation privilégiée et de son importance au royaume d’Espagne, les Français achetèrent la place en 1662 à ce dernier. Dunkerque devint une place essentielle dans les réalisations de Vauban (1) qui chercha à rendre la ville imprenable. Dans cette optique, il agrandit le port pour accueillir des navires de guerre et construisit le fort de Bonne Espérance, et le fort Vert en 1680, ainsi que le fort Revers en 1701. Ils permettaient d’améliorer la défense de la ville et de riposter facilement au feu des navires ennemis.
La carte du parcours de la 3e étape du Tour de France 2022, au Danemark (© ASO)
Le peloton continuera au Danemark avec un départ de Roskilde. Situé au bord du fjord qui porte son nom, ce port a longtemps été utilisé par les Vikings pour sa position stratégique afin de contrôler à la fois la mer Baltique et la mer du Nord.
La carte du parcours de la 1re étape du Tour de France 2022, au Danemark (© ASO)
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