Elles sont de deux types : temporaires, celles mettant à l’honneur une parution ou l’annonce d’un colloque ; archivées, celles qui concernent l’actualité du monde de la défense et des relations internationales.
Se situant proche du Saint-Empire romain germanique, Belfort fut l’objet de nombreuses fortifications dans son histoire. Lorsque Vauban découvrit Belfort en juin 1675, il eut plutôt une vision négative de cette « villote de cent vingt-deux maisons ». Louis XIV le missionna pour établir une ceinture de fer sur les frontières du Royaume de France. La première préoccupation de Vauban était d’agrandir la ville et de la fortifier pour empêcher des possibles incursions allemandes. Il revint par deux fois à Belfort, en 1677 et en 1679 avec le ministre de la Guerre Louvois pour organiser le pré carré. Avec la création de la ligue d’Augsbourg en juin 1686, face aux volontés d’annexions du roi Louis XIV, Belfort devint une priorité et Vauban s’attela à la tâche et accéléra les travaux à partir de 1687. Les aménagements gigantesques entrepris, tels que la fortification de la ville en pentagone avec des tours bastionnées ou la déviation du canal, ont duré jusqu’en 1703.
Au départ de Moirans-en-Montagne, commune du Jura, le peloton se dirigera en direction de Poligny. Napoléon serait passé par Poligny en rentrant de la campagne d’Italie, d’où le roc nommé « fauteuil Napoléon ».
Moûtiers est la ville qui accueillit une partie de l’état-major et des effectifs du 158e régiment d’infanterie. Mis sur pied le 1er octobre 1887, le 158e régiment d’infanterie fut affecté dans les Alpes, comme les 157e et 159e régiments d’infanterie. Il stationna un temps à Briançon où il fut relevé en juillet 1888 par le 157e. L’organisation des trois régiments se stabilisa rapidement. À partir du 28 février 1890, le 157e et le 158e régiment d’infanterie constituent la « Brigade régionale de Lyon ». Leur état-major et une partie des effectifs stationnent à Lyon tandis qu’une autre partie occupe des postes en altitude, le 157e dans la vallée de l’Ubaye, le 158e dans celles de la Tarentaise, dont Moûtiers.
Au départ de Saint Gervais Mont-Blanc, le peloton se dirigera vers Courchevel. Station de ski rattachée au domaine des trois vallées, en Savoie.
Départ Passy, arrivé Combloux. Deux communes situées en Haute-Savoie.
Au départ des Gets, les coureurs se dirigeront vers Saint-Gervais, lieu de passage vers le Mont-Blanc.
Appartenant au duché de Savoie, ce n’est que depuis 1860 qu’Annemasse est française. Elle fut cependant rattachée au royaume de France de 1792 à 1815, puis rendue au royaume de Piémont-Sardaigne.
Pour cette 13e étape, le départ se fera de Châtillon-sur-Chalaronne. Les premières traces d’un hôpital remontent à 1273. Ce fut grâce au soutien financier du Comte du Châtelard que de nouveaux bâtiments sortirent de terre au XVIIIe siècle. Châtillon-sur-Chalaronne devint une ville hospitalière. Une première phase fut inaugurée en 1732 (côté salle des malades des hommes), une seconde le fut en 1789. À l’époque de son fonctionnement, les Sœurs de Sainte Marthe prodiguaient les soins aux patients.
Roanne fut l’une des villes qui accueillit, pendant la Première Guerre mondiale, les prisonniers de guerre allemands, ensuite embauchés dans différentes manufactures de la ville.
Ville de Michelin et de Blaise Pascal, Clermont-Ferrand fut occupé par la division SS Adolf Hitler lors des négociations de l’armistice à Rethondes en juin 1940.
Départ de Vulcania, centre français de culture scientifique autour du volcanisme, les coureurs s’élanceront en direction d’Issoire.
Pour cette neuvième étape les coureurs partiront de Saint-Léonard-de-Noblat, lieu de passage des routes de Compostelle, en direction du Puy de Dôme.
Si Libourne n’est plus une ville militaire, elle l’a été longtemps et son patrimoine exceptionnel est devenu un enjeu politique local. Entre 1766 et 1820, un ensemble monumental de caserne y a été construit dans le plus pur style classique du XVIIIe siècle. Sur 6,7 hectares, les bâtiments ont longtemps abrité l’école du personnel réserviste du Service de santé des armées (SSA). Des milliers de médecins du contingent, pharmaciens et vétérinaires y ont été formés, jusqu’à la suspension de la conscription. Le SSA abandonna les lieux qui furent temporairement transformés en école de gendarmerie avant sa fermeture en 2009 et depuis, les projets immobiliers se succèdent sans pour autant se concrétiser au risque de transformer un magnifique ensemble architectural en une friche en ruine. Le général de Monsabert (1887-1981), héros de la Campagne d’Italie en 1943-1944, Compagnon de la Libération, était originaire de Libourne et une promotion de Saint-Cyr porte son nom (1982-1985).
Mont-de-Marsan, ville sportive de tauromachie et de rugby, abrite une des bases militaires les plus importantes de France. D’abord garnison pour l’Armée de terre de 1876 a? 1998, la ville, avec sa caserne Bosquet a hébergé de nombreuses unités dont le 34e Régiment d’Infanterie puis a? partir de 1962, l’emblématique 6e RPIMA (Régiment parachutiste d’infanterie de Marine), cher au Général Marcel Bigeard (1916-2010). Il était l’héritier du 6e BPC (Bataillon de parachutistes coloniaux) crée? en 1948 en Bretagne et qui fut a? Quimper puis Saint Brieuc, avant d’être engage? en Indochine ou? il sauta sur Die?n Bien Phu avec le commandant Bigeard a? sa tête. De retour d’Algérie, il s’installe a? Mont-de-Marsan, est engagé en Opex, bien qu’ayant des appelés du contingent tous volontaires. Il est dissous en 1998 a? la suite de la professionnalisation des armées. Toutefois, en 2019, il renaît avec le Centre de formation initiale des parachutistes affectés a? la 11e Brigade parachutiste, implante? au Camp de Caylus, reprenant l’étendard et les traditions du 6e RPIMA. Dans la ville, le quartier Bosquet déserte? par l’Armée de terre est devenu une cite? administrative.
Pour cette 6e étape, les coureurs partiront de Tarbes, ville connue pour ses haras. Sous Louis XIV, Colbert souhaite développer l’élevage Français, afin de réduire les dépenses, plutôt que d’aller acheter à l’étranger. C’est ainsi que Colbert signe en 1665 un décret qui annonce la création des haras. Supprimé par la constituante, c’est Napoléon qui les rouvrira, et Tarbes en est alors gratifié d’un. Jusqu’en 2016, le haras de Tarbes est l’un des Haras nationaux français. Il donne naissance au meilleur cheval d’armes européen : le cheval Navarrin, issu d’un croisement entre la race indigène, la race anglaise, et des étalons arabes importés d’Orient au XIXe siècle. L’élevage actuel est orienté vers les chevaux de compétition.
Les coureurs s’élancent aujourd’hui de Pau, une ville marquée par l’histoire du Tour, puisque c’est la 74e fois qu’elle l’accueille.
Située dans les Landes, cette commune connue pour sa tauromachie (Feria de Dax) et son amour du rugby, est également un haut lieu de l’aviation de l’armée française. Le 1er avril 1957 naissait l’École de spécialisation de l’aviation légère de l’Armée de terre (ES-Alat) à Dax, comprenant à l’origine un escadron d’avions et un escadron d’hélicoptères. Dès 1963, à l’issue du conflit algérien, l’instruction était divisée en deux branches, avec la formation initiale à Dax, et la formation combat dans l’école d’application située à Cannet des Maures en Provence. Mais en 1995, après une phase d’expérimentation d’un an, les deux écoles (l’ES-Alat et l’EA-Alat) fusionnent en une seule école d’application : l’EA-Alat. Ainsi, la base école général Navelet de Dax et la base école général Lejay du Cannet des Maures sont alors rassemblées sous un commandement unique. En 2000, sa vocation interarmées s’est vue confirmée par sa reconnaissance comme « l’école interministérielle et interarmée du pilotage de base ». C’est pourquoi aujourd’hui, les élèves pilotes des trois armées et de la gendarmerie effectuent leur formation initiale à Dax, avant de terminer leur cursus dans leurs armées respectives. En novembre 2006, conséquence de la fermeture de l’école de pilotes de l’armée belge, l’EA-Alat de Dax a accueilli les premiers élèves pilotes belges, au sein de la nouvelle brigade franco-belge. Renommée depuis août 2009, elle s’appelle désormais l’école de l’aviation légère de l’armée de terre (EAlat).
Bayonne est une ville qui, dès le Xe siècle, acquiert une importance militaire et commerciale. En effet, le mariage entre Aliénor d’Aquitaine et Henri Plantagenêt, comte d’Anjou et du Maine, duc de Normandie et futur roi d’Angleterre, a fait de Bayonne une place d’échanges maritimes avec l’Angleterre. En outre, avec sa proximité avec l’Espagne, Bayonne joua un rôle stratégique majeur, avec des relations franco-hispaniques complexes, suscitant la ratification de plusieurs traités (traité de Bayonne en 1856, 1862 et 1866, qui vient préciser le traité des Pyrénées).
À l’occasion du Tour de France 2023, suivez de Bilbao à Paris, en passant par Tarbes, Limoges et le Puy-de-Dôme, les différentes étapes du parcours en revisitant les anecdotes sur l’histoire militaire de la France et d’une partie de l’Europe. ♦
Les cyclistes partiront de La Défense, le plus grand quartier d’affaires en Europe, suivront un parcours qui les amènera dans les lieux historiques symboliques jusqu’aux Champs-Élysées. Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, Paris fut encerclé à partir du mois de septembre 1870, après la défaite de Sedan et l’abdication de l’Empereur Napoléon III. C’est alors qu’une « défense de Paris » s’organisa. Cette défense fut composée d’environ 400 000 hommes disponibles notamment les 80 000 soldats des 34e et 35e régiments d’infanterie de ligne et du XIIIe corps commandé par le général Vinoy. Ils faisaient face à une armée Prussienne de 400 000 hommes, et résistèrent pendant plus de 6 mois à l’avancée prussienne. Le 19 janvier 1871, les troupes françaises entreprirent une sortie finale pour briser le siège. C’est la célèbre bataille de Buzenval qui s’est déroulée sur les communes de Rueil-Malmaison, Garches et Saint-Cloud. Cette bataille fut un échec pour les Français. L’armistice fut signé le 26 janvier par le ministre Jules Faire, ministres des Affaires étrangères.
Le dernier contre-la-montre se poursuivra dans le Lot.
Dans la région de Mognoac la Résistance fut fortement active durant la Seconde Guerre mondiale. On y retrouva notamment le Corps franc Pommiès, considéré comme le plus grand mouvement de Résistance du Sud-Ouest durant cette période. Ce mouvement fut créé par André de Pommiès en 1942. Il avait pour mission de harceler les forces allemandes et de saboter les installations stratégiques de l’ennemi. La région du Mognoac a été le noyau dur de ce mouvement grâce à Paul Soulès. Le centre de la Résistance se trouvait dans une petite ferme, la maison Maridal. Elle était le lieu stratégique de la compagnie de résistants du capitaine Paul Soulès.
Pour cette dernière étape pyrénéenne, les participants s’élanceront de Lourdes. Depuis l’époque romaine et la conquête de la Gaule, Lourdes dispose d’un palais. Au fil des siècles ce dernier fut transformé. Véritable forteresse au Moyen-Âge, il devint une place forte durant l’époque moderne. En 1590, sous le règne d’Henri IV, la forteresse se transforma en domaine royal. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le château devint une prison, il fut ainsi surnommé la « Bastille des Pyrénées ». Le roi y enferma ses opposants. Pour autant, son rôle de place forte ne fut pas abandonné. Une garnison y stationna afin d’assurer la protection et la défense du territoire.
Le 20 juillet, les coureurs partiront de Saint-Gaudens. Sa proximité avec la frontière espagnole fait de la ville un enjeu essentiel pour la sécurité de la France tout au long de l’histoire. Durant la guerre d’Espagne (1936-1939), le plus délicat fut la gestion des arrivées des réfugiés républicains espagnols fuyant la répression nationaliste. Les vagues de réfugiés s’accélérèrent en 1939 à la prise de Barcelone par les franquistes. Ainsi, de nombreux civils et soldats républicains quittèrent la Catalogne et traversèrent la frontière. L’Ariège a également été une région d’accueil des familles juives qui fuyaient le régime franquiste qui fut particulièrement violent. Traverser les Pyrénées était une épreuve qui ne décourageait que très peu d’Espagnols. Les Pyrénées françaises constituèrent ainsi une échappatoire pour les juifs et les Espagnols face aux répressions du régime fasciste.
La ville de Carcassonne a connu depuis l’Antiquité une histoire militaire riche, qui s’illustrera au fil des années à travers son système défensif. Le site se protégeait durant le Bas-Empire derrière une enceinte gallo-romaine ; un dispositif qui resta déterminant tout au long du Moyen-Âge. Au XVe siècle, la cité de Carcassonne devint une prison d’État où étaient enfermés les ennemis du roi. Pendant les guerres de Religion, la ville constitua un dispositif important pour les catholiques et subit des attaques de la part des huguenots qui ne parvinrent pas à s’emparer de la forteresse. À la mort d’Henri III, la cité refusa de soutenir le nouveau roi Henri IV et rejoignit le parti de la Ligue catholique. Après 2 ans de combat, Carcassonne finit par prendre le parti du roi. En 1659, avec la signature du traité des Pyrénées qui mit fin à la guerre entre l’Espagne et la France, Carcassonne perdit sa position stratégique, car son rôle défensif à la frontière avec l’Aragon n’était plus nécessaire. La ville fut progressivement abandonnée.
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