Capitaine de frégate (H), membre de l’Académie de marine, sociétaire de la Société des gens de lettres (SGDL) et membre du comité de lecture de la RDN.
21 résultats (18 articles - 1 Tribune - 2 e-Recensions)
Ce livre est fort intéressant. On y lit les circonstances dans lesquelles Cavelier de La Salle s’embarqua pour une mission militaire qu’il se savait mal équipé pour accomplir, mais qu’il accepta pour enfin retrouver l’embouchure du Mississippi et l’ouvrir au commerce et au peuplement, comme le Saint Laurent. Le texte met en valeur deux manuscrits de témoins de sa dernière expédition, pour laquelle on peut dire que La Salle se commit personnellement à constituer la Louisiane. C’est un complément d’histoire, fresque accolée à une expédition assez mince, mais chargée d’enjeux régaliens. Cette fresque déroule la vie d’une petite troupe qu’on voit emmenée en mer, débarquée n’importe où, et tôt décontenancée de la tournure prise par les événements, car La Salle n’expliquait rien. Les manuscrits composent deux tableaux, l’un en mer devant la côte de l’actuel État du Texas, l’autre suivant l’exode d’un groupe en survie dans les bois à la recherche du Mississippi (appelé d’ailleurs fleuve Colbert). Lire la suite
Le professeur Philippe Pelletier nous avait présenté, il y a seize ans, le lot foisonnant de connaissances du Japon qu’Élisée Reclus possédait déjà à son époque, portant notamment sur les caractères prêtés au « peuple japonais » par des enquêteurs de toutes les nations à la fin du XIXe siècle ; en même temps il avait approfondi l’étude de la place que les Européens, à l’époque qui suivit, ont cherché tant bien que mal à donner à ce peuple dans leur représentation de l’Orient, à force de comparaisons. À présent, dans un livre où il fait ressortir les points de vue concurrents des esprits du temps (les années 1880-1900, en Europe et hors d’Europe), il privilégie les observations semées par les géographes Metchnikoff et Reclus, tous deux intimement soucieux de purger les préjugés raciaux (le premier avait l’avantage de lire directement les sources japonaises et quand il servit de secrétaire à Reclus, il put lui fournir une documentation étoffée). Lire la suite
Au mitan des années 1950, le Japon – dans le contexte de la guerre froide – doit reconstruire ses forces de sécurité en faisant appel aux anciens cadres de l’armée impériale dissoute en 1945. D’où l’intérêt de ce témoignage historique évoquant cette période mal connue du Japon sortant de la guerre et imprégné de pacifisme. Lire les premières lignes
M. Franck Michelin offre une histoire complète des premiers conflits dans l’Indochine française sur le point de passer à l’heure japonaise. Elle couvre les mois séparant la défaite de la métropole en 1940 et l’orée de la guerre dans le Pacifique. Elle est féconde, enrichie de sources japonaises raisonnées, et dit comment l’occupation du sud de l’Indochine, en juillet 1941, fut pour l’empire japonais un point de non-retour, alors qu’une insoluble crise interne lui avait fait choisir le camp des pays totalitaires auprès desquels se noua une alliance fatale. Un mouvement expansionniste débordant de la guerre de Chine affirma son ardeur et, entre les dirigeants japonais, des factions rivalisèrent pour en prendre la tête. L’auteur dit que c’est à l’occasion de la stratégie choisie pour l’Indochine et à mesure que la guerre du Pacifique approchait qu’une réunion se fit en haut de l’État dans la voie de l’évolution totalitaire que l’on sait, pour que finalement l’empire japonais fédère une partie de l’Asie. Dans les faits que rapporte avec soin cet ouvrage, il y a d’abord un coup-de-poing sur la frontière (une frontière internationale surveillée par toutes les nations : l’Armée impériale s’en repentira) puis le stationnement de forces en Indochine du Sud (alors on voit nettement la fatalité de la guerre). Lire la suite
S’il convient de commencer par une citation propre à résumer commodément ce qu’on découvre dans ce livre, on pourra prendre la suivante (p. 277) : « Peut-on parler de liberté de conscience et de pensée en Chine ? Oui, mais la liberté académique demeure relative, et la liberté de publication limitée car les recherches et l’engagement des universitaires chinois sont encore bridés par le Parti et la résilience des phénomènes de censure. Les chercheurs souhaitent infléchir les décisions politiques, sans que cela signifie qu’ils soient simplement inféodés au pouvoir, auquel ils sont toujours associés d’une façon ou d’une autre. Il existe en Chine un véritable marché des idées : la nature technocratique et pragmatique du régime chinois et la grande diversité des points de vue au sein des équipes politiques rendent possibles l’expression de critiques et de suggestions, et l’expérimentation à différentes échelles de propositions de réformes, notamment institutionnelles ». Lire la suite
C’est un livre de poche, mais pour une très grande poche. Il est devenu gros à force de connaissances. Le professeur y trouvera tout ce dont il a besoin pour le fond de ce qu’il enseigne, le stratège, un tableau complet des heurts d’intérêts sur les théâtres de l’océan Indien entre le XVe siècle et nos jours. Il faut dire que cette étude a fait l’objet d’un travail de onze années. Les auteurs ont voulu évaluer l’efficacité des essais de domination de divers acteurs européens sur l’Asie. Ce n’est pas une étude de relations internationales mais l’observation de connexions de plusieurs populations sur la longue durée. Lire la suite
Si l’on choisit de commencer par une citation qui exprime la puissance de ce livre, la suivante doit être choisie : « Immense l’ambition de Staline (établir un nouveau régime politique, changer la société, développer l’économie) était moins démesurée (et moins inaccessible) que celle de Mao : créer un homme nouveau. Lire la suite
L’auteur qui l'a fréquenté fait à sa manière éloquente un éloge de la liberté d'esprit et de la capacité de synthèse d'un stratégiste unique dont la recherche porta sur la guerre et sur l'univers. Lire les premières lignes
Nous avons là un livre important, indispensable pour les spécialistes, nouveau dans son genre en français : une histoire des politiciens et des partis, découpée de façon innovante, qui est le fruit d’un travail mené à fond sur les hommes, la nomenclature et l’examen des intrigues au Japon depuis l’ouverture du pays jusqu’à ce jour (d’ailleurs c’est un examen si minutieusement fait que, çà et là, certains peineront à le lire). Aux spécialistes, il rendra le même service qu’un dictionnaire. La première moitié du livre raconte toutes sortes d’événements d’histoire générale en arrière-plan des luttes politiciennes ; la seconde, celle de l’après-guerre, est moins ornée : on y aperçoit bien les indignations de l’opinion et la houle des relations internationales mais on reste sur sa faim en ce qui concerne des choses qui sont impliquées aussi dans les débats des politiciens comme la politique du travail et les inventions de la politique industrielle. Lire la suite
Billet – Humeurs maritimes chinoises (T 362)
- Jean Esmein - 2 pagesL’auteur s’interroge sur le sens et la portée de la fébrilité maritime en mer de Chine et ouvre quelques pistes « à la chinoise » sur une des sources de tensions en Asie.
Recommandez ce livre aux historiens, il a en lui le passé, le présent, l'avenir sans obliger à des recherches pour suivre tout ce qui est dit. Mais à supputer tout seul ce que peut bien vouloir faire la Chine on se tromperait si l'on avait en tête des intentions émanant d'un État-nation. Lire la suite
L’auteur, qui travaille pour Le Nouvel Observateur en Asie, a écrit le texte d’un film composé d’images d’archives ayant pour sujet l’épisode militaire japonais des années 1930 et 1940 – film dont le titre fait d’Ishiwara Kanji « L’homme qui déclencha la Seconde Guerre mondiale ». Ce livre, produit conjoint, a un sous-titre moins fanfaron mais exagéré tout de même. Le colonel Ishiwara fomenta, avec des moyens spartiates, le coup qui amena d’abord l’occupation de la Mandchourie en 1931 et ensuite l’essai sur place d’une sorte d’administration devançant l’extension au Japon d’un modèle de régime fasciste original. Lire la suite
Cet ouvrage porte la marque de profondes réflexions au service d’une érudition poussée. Il sera très considéré. Il invente une science de l’analyse des correspondances pour le vocabulaire géographique. L’objet du livre est l’invention de l’Extrême-Orient mais le travail est fait en examinant les intentions réciproques des Occidentaux et des peuples de l’Asie orientale telles qu’elles apparaissent dans leurs façons de nommer les lieux pour la partie du monde que ces derniers habitent. Lire la suite
Un pays multiple, lié à son sol, à sa culture, à son peuple, puissant au centre, sourcilleux au Sud, le grand pays d’Asie. Lire les premières lignes
L’auteur nous donne son appréciation actuelle sur l’état des relations entre la Russie d’Eltsine et le pays du Soleil-Levant, alors que la première a besoin d’aide de toute nature et que le second voudrait récupérer les territoires du Nord. Lire les premières lignes
L'information japonaise scientifique et technique est apparue, il y a six ans, comme un gisement inexploité. À cause de l'opacité de la langue japonaise persiste l'impression, même dans les milieux intéressés par le recueil, que ce gisement recèle toutes sortes de produits rares, et l'on est porté à traduire abondamment pour voir tout. L'opacité est seulement un phénomène de langue rare ; traduire est cher. On gagnerait à former des « ingénieurs en japonais » qui jugent d'un coup d'œil ce qui vaut la peine d'être traduit. Lire les premières lignes
L'auteur nous permet d'approfondir certaines questions souvent peu connues concernant le Japon, dont le dynamisme fait notre admiration… et suscite nos inquiétudes ! Il décrit des modes d'action économique qui s'apparentent à des stratégies militaires que les Japonais ont utilisées à différentes périodes de leur histoire. Lire les premières lignes
L'auteur, dans notre livraison de janvier 1985, avait fait un tour d'horizon très approfondi des grands programmes de recherche et développement nationaux du Japon. Ici, il analyse avec soin la politique des entreprises vis-à-vis de l'étranger et les rapports de celles-ci avec les gouvernements. Ce texte est un prélude à l'ouvrage intitulé L'évolution des systèmes japonais qu'il coécrit avec Richard Dubreuil, et qui sera publié cet automne. Lire les premières lignes
Spécialiste du Japon où il a passé de nombreuses années, l'auteur nous permet de discerner les orientations de la recherche japonaise, où l'on retrouve, comme ailleurs, une certaine originalité. Une étude, dans ce domaine, est en cours au CNRS. Lire les premières lignes
L'auteur ayant passé de nombreuses années au Japon, il est une des personnalités françaises connaissant le mieux ce pays qui nous pose actuellement de nombreux problèmes. Mais le Japon lui-même est placé en Asie dans une situation qui n'est pas sans inconvénients. Lire les premières lignes
La connaissance du développement industriel de la Chine est un élément indispensable à la compréhension de sa politique intérieure de ces dernières années. Aussi nous proposons-nous de faire une revue des différentes branches de l’industrie chinoise et d’évaluer — ou du moins tenter de le faire — le niveau technologique atteint par chacune d’elles en 1968 ou, à défaut d’informations récentes dans certains secteurs, celui qu’elles atteignaient à la fin de 1966 ou au début de 1967 lorsque les événements de la « Révolution Culturelle Prolétarienne » modifièrent dans certains endroits les conditions de production ou firent écran à l’information. Lire la suite
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