(1911-2010) Général français. Il combat dans les rangs de la Royal Air Force (RAF) durant la Seconde Guerre mondiale, puis est affecté à l’État-major du commandant suprême des forces alliées en Europe (SHAPE). Au cours de nombreux séjours effectués aux États-Unis, il participe au groupe d’études stratégiques dédiées au nucléaire. En congé du personnel navigant en 1957, il contribue de façon très importante à conceptualiser la théorie de la dissuasion nucléaire. Par ses travaux, il a été à l’origine des conceptions qui ont fondé la force de dissuasion nucléaire française. Partisan inconditionnel de la stricte orthodoxie de la théorie des représailles massives, il réfute le concept américain de flexible response, et s’oppose au général Beaufre, niant toute compatibilité entre une stratégie de dissuasion et une autre d’action.
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La dissémination des armes nouvelles va-t-elle étendre à un nombre de plus en plus grand de pays les bénéfices scientifiques et industriels qui résultent de l’effort d’armement correspondant ? Et, autre paradoxe de l’ère nucléaire qui en abonde, ne va-t-on pas assister à la stagnation, donc au sous-développement, des Puissances protégées par l’un ou par l’autre des deux « Grands » tandis que les neutres ou que les « non-alignés », libres d’exploiter leurs ressources comme bon leur semble et soucieux d’assurer une sécurité que personne ne garantit, se donneront avec les armes de demain, l’infrastructure scientifique et industrielle de l’avenir ? Lire la suite
Nous sommes à nouveau particulièrement heureux de publier dans notre revue les réflexions du général Pierre Gallois sur les intentions de MM. Bush et Gorbatchev concernant le désarmement nucléaire. Il nous décrit parfaitement les arrière-pensées de l’un et de l’autre, et évoque en outre le cas de la France, qui avait en ce domaine défini une notion de « suffisance » désormais prise au sérieux. Lire la suite
Évoquer les changements stratégiques internationaux et leurs conséquences pour l’Europe occidentale, selon l’intitulé du Comité d’études de défense nationale, revient à procéder à un tour d’horizon et aussi à hasarder quelques anticipations. Sur un aussi vaste sujet on ne peut qu’avancer quelques réflexions, tant l’entreprise est audacieuse. Lire la suite
Nous sommes à nouveau particulièrement heureux de publier dans notre revue les réflexions de l'auteur sur les intentions de MM. Bush et Gorbatchev concernant le désarmement nucléaire. Il nous décrit parfaitement les arrière-pensées de l’un et de l’autre, et évoque en outre le cas de la France, qui avait en ce domaine défini une notion de « suffisance » désormais prise au sérieux. Lire les premières lignes
L'auteur, dont les compétences en stratégie sont universellement reconnues, a rédigé une synthèse des remarques que lui a suggérées l’utilisation des Scud et des Patriot dans la guerre du Golfe. Lire les premières lignes
Essayons d’aborder la question de la protection des populations civiles sous l’angle technique, militaire, politique. Lire la suite
L'auteur répond ici à l'offensive menée par les quatre personnalités du monde politique américain qui ont publié dans le numéro de printemps de la revue Foreign Affairs un article sur le non-emploi en premier de l'arme nucléaire. Cette revue est d'ailleurs une tribune bien connue que l'un des quatre, George Kennan, avait utilisée en 1947 pour définir la doctrine du containment. Lire la suite
Selon les uns, l’arme à radiations renforcées contribuerait à la dissuasion puisqu’elle pourrait neutraliser, au moins partiellement, les imposantes formations blindées qu’aligne le Commandement des forces du Pacte de Varsovie. Celui-ci hésiterait à lancer vers l’Ouest ses blindés puisqu’il sait que l’état-major de l’OTAN serait d’autant plus enclin à se défendre en utilisant ses armes à radiations renforcées qu’elles exerceraient moins de ravages sur les territoires disputés que ne le feraient les projectiles nucléaires « ordinaires », qui dissipent 85 % de leur énergie en souffle et en chaleur. Lire la suite
Présidant une conférence du haut commandement britannique, Winston Churchill assista d’abord sans rien dire aux débats, puis soudain, il prit la parole et déclara en substance : « Si préoccupé que soit le haut commandement par l’élaboration de sa propre pensée stratégique, il arrivera toujours un moment où il lui faudra prendre en considération l’ennemi ». Lire la suite
Comme il arrive presque toujours en pareil cas, c’est une évolution des techniques d’armement qui a conduit à la conception d’une nouvelle stratégie et même d’une nouvelle politique. L’évolution des techniques d’armement à laquelle je veux faire allusion ici a trait à la réduction progressive de l’énergie des charges explosives nucléaires. Vous savez qu’au cours des années 1957 et 1958, les États-Unis ont expérimenté dans le Nevada des explosifs atomiques de très faible énergie, certains mêmes inférieurs aux bombes les plus lourdes au TNT, utilisées durant la seconde guerre mondiale. Lire la suite
Dans un récent numéro (automne 1978) de l’excellente revue trimestrielle Commentaire, l’écrivain américain Edward Luttwak déplorait l’absence de véritable réflexion stratégique que révélaient les débats auxquels donnaient lieu les SALT aux États-Unis. Raymond Aron, préfaçant cet article, soulignait ce point de vue en ces termes : « Un accord russo-américain affecte toujours la sécurité des alliés des États-Unis ; il ne doit pas être apprécié exclusivement en fonction de l’échange de coups nucléaires entre les deux Grands. À supposer que l’accord SALT II entraîne une réduction des dépenses consacrées par l’Union soviétique aux armements dits stratégiques (ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent), les Soviétiques ne dépenseraient-ils pas les sommes épargnées pour leur armée et leur flotte, plus redoutables pour les Occidentaux que les vecteurs intercontinentaux, de toute manière assez nombreux ? » « Ainsi cette étude restaure la pensée stratégique définie comme l’analyse systématique de tous les moyens militaires à la disposition de la politique des États ». Lire la suite
L’industrie aéronautique américaine connaît actuellement certaines difficultés dans la conception et la production des appareils militaires exportables. La Grande-Bretagne n’est pas, à cet égard, dans une situation meilleure. La crise de Rolls-Royce a révélé ses faiblesses, notamment dans un domaine où on la créditait de quelque avance. Ainsi s’élargit le créneau ouvert, sur le marché mondial, à notre propre industrie aéronautique. L’auteur souhaite qu’une aussi favorable conjoncture soit exploitée. Si, ces dernières années, d’importants investissements ont été consentis au profit des programmes civils, il ne faudrait pas compromettre les chances qui s’offrent maintenant à l’industrie aéronautique française en réduisant d’autant les crédits alloués au secteur militaire en pleine expansion. Lire la suite
Les grandes Puissances se rendent compte que c’est de manière permanente qu’il leur faut pratiquer leur « manœuvre d’armement ». Il s’agit de disposer constamment des instruments nécessaires à l’emploi de la force — qu’il s’agisse d’intimidation ou d’action — cette manœuvre étant elle-même l’instrument de la manœuvre politique. Lire la suite
La dissémination des armes nouvelles va-t-elle étendre à un nombre de plus en plus grand de pays les bénéfices scientifiques et industriels qui résultent de l’effort d’armement correspond[ant] ? Et, autre paradoxe de l’ère nucléaire qui en abonde, ne va-t-on pas assister à la stagnation, donc au sous-développement, des Puissances protégées par l’un ou par l’autre des deux « Grands » tandis que les neutres ou que les « non-alignés », libres d’exploiter leurs ressources comme bon leur semble et soucieux d’assurer une sécurité que personne ne garantit, se donneront avec les armes de demain, l’infrastructure scientifique et industrielle de l’avenir ? Lire la suite
Les déclarations du Président Johnson, celles de son Ministre de la Marine, M. Paul Nitze, la campagne des « professeurs » contre l’accroissement d’un arsenal déjà superflu, et surtout les dépositions de M. McNamara devant les Sénateurs, semblent préparer une révision des concepts stratégiques élaborés par l’Administration démocrate. Lire la suite
La nouvelle équipe qui dirige la Maison Blanche a été profondément marquée par l’évolution des techniques d’armement. Lire la suite
M. Walter Lippmann estime que le discours prononcé par M. Mac Namara à Athènes, durant la dernière session de l’OTAN, fit une profonde impression sur les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays de l’OTAN — à l’exception, ajoute le journaliste américain, des ministres français. Il précise également que le second discours de M. Mac Namara — cette fois prononcé à l’université de Michigan et qui fit tant de bruit dans le monde — n’est que la version expurgée du premier (1). Lire la suite
Au début d’avril dernier, le « New York Herald Tribune » laissait entendre que le Gouvernement de Londres avait accueilli avec quelque réserve les démarches du Général Maxwell D. Taylor qui, fidèle à sa doctrine, réclamait le renforcement des forces conventionnelles britanniques déployées sur le continent. Lire la suite
Il se pourrait que la première explosion d’une charge atomique chinoise ait lieu au cours des vingt prochains mois. Cette nième Puissance que l’opinion publique mondiale condamne et qui inquiète toujours les n — 1 Puissances qui l’ont précédée dans la même voie ne serait plus la France mais la Chine. Lire la suite
Réussissant à contrôler de plus en plus étroitement les effets destructeurs des armes nucléaires, les techniciens de l’atome créent une situation nouvelle. Progressivement, serait rejeté dans le passé le dilemme maintes fois évoqué au cours de ces dernières années : ou la guerre généralisée avec usage indiscriminé de quantités considérables de projectiles nucléaires, ou la concession, voire la capitulation. Sans recourir, comme en Corée, à d’importants effectifs, il serait maintenant possible de proportionner l’ampleur des moyens de combat à la nature des conflits. Il serait fait plein usage du nouvel explosif — désormais contrôlé dans ses effets — pour réduire le nombre des combattants tout en disposant d’un pouvoir de destruction à la mesure de la lutte. Lire la suite
Puissance de destruction et moyen de véhiculer le feu ont longtemps formé une combinaison dont les deux termes évoluaient presque parallèlement en fonction de progrès techniques relativement lents et affectant tantôt le véhicule et tantôt l’explosif. L’aviation accentua considérablement la part du véhicule et, jusqu’à Hiroshima, la deuxième guerre mondiale aboutit à une relation nouvelle entre les deux termes de la combinaison. Sous ses formes initiales, la bombe atomique vient de bouleverser de fond en comble ces données en accroissant quasi démesurément la part de l’explosif. Avec ses récents développements, obus 280mm, tête explosive d’engin, ou bombe miniature, elle va jusqu’à banaliser le véhicule qui la transporte. Lire la suite
Dans l’histoire des guerres aucun homme n’a, jusqu’à ce jour, détenu une aussi grande puissance de destruction que le Chef du Bomber Command (1) de la Royal Air Force. Une signature au bas d’un ordre général d’opération et 2.000 avions détruisent en quelques heures cinq villes et trois centres industriels. Lire la suite
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