Attaché à l’Institut royal supérieur de défense (IRSD, Bruxelles) et à l’Université de Liège.
La question du maintien de la dissuasion nucléaire américaine pourrait se poser à l’issue des élections de novembre aux États-Unis. Plusieurs scénarios pourraient alors se produire. Se pose également la question de la prise en compte de la dissuasion française, Paris réaffirmant à la fois sa souveraineté totale et des intérêts vitaux étendus à l’Europe. Lire les premières lignes
L’Otan dispose de capacités nucléaires avec les bombes B61 américaines stationnées et stockées dans plusieurs pays européens. Cette dimension de l’Alliance est essentielle et a été remise en avec la guerre imposée par la Russie à l’Ukraine. Les B61 nécessitent des infrastructures dédiées et protégées. Lire les premières lignes
Présidence belge du Conseil de l’UE : le dossier sécurité-défense (T 1566)
- André Dumoulin - 5 pagesAu premier semestre 2024, la Belgique prend la présidence du Conseil de l'Union européenne. Le professeur André Dumoulin fait le point sur les enjeux de cette présidence, notamment sur le dossier sécurité et défense.
La Belgique s’engage progressivement dans l’usage des drones, s’appuyant sur une pratique déjà solide utilisant des systèmes de surveillance aérienne non armés. Le choix récent d’un nouveau drone de conception américaine a ouvert un débat politique sur la question d’un armement possible, débat marqué par des approches idéologiques et non opérationnelles. Lire les premières lignes
Face aux évolutions stratégiques accélérées par la guerre en Ukraine, la défense belge envisage un effort budgétaire pour ses capacités qui avaient connu de fortes réductions depuis des décennies. Le plan STAR (sécurité/service, technologie, ambition, résilience) permettra de redonner à la Belgique un nouveau rôle à ses armées. Lire les premières lignes
La Belgique, après avoir largement baissé son effort de défense, a décidé de mettre à jour sa vision stratégique 2030 et de réfléchir aux moyens nécessaires. La principale difficulté sera d’ordre politique avec les choix budgétaires à faire pour redresser une situation très fragilisée dans un pays peu intéressé par sa défense. Lire les premières lignes
Souveraineté et autonomie stratégique européenne : une quête difficile (T 1211)
- André Dumoulin - 7 pagesÀ quelques heures (ou jours) du résultat des élections américaines, l’Europe s’interroge sur sa place sur l’échiquier mondial. Tenante d’un Soft Power, elle a délégué sa défense depuis des décennies à l’Otan mais aussi sa souveraineté dans de nombreux domaines, en particulier économique, considérant que le libéralisme avec le principe de concurrence et la loi des marchés seraient les meilleurs atouts pour assurer sa prospérité. Or, avec le retour des États-puissance et du rapport de force comme mode de régulation internationale, l’Europe constate avec effarement sa marginalisation et qu’elle est devenue une proie pour des prédateurs étatiques ou entrepreneuriaux. D’où les réflexions sur le besoin de réagir pour conforter une autonomie stratégique mise à mal et retrouver une forme de souveraineté plus efficace pour affronter les défis de demain.
Face à la pandémie, les forces armées belges ont apporté leur contribution aux dispositifs de santé. À la différence de la France, le vocabulaire a été moins « guerrier » dans un pays complexe et divisé politiquement. Cependant, le constat reste identique quant à sa capacité de résilience, qu’il faudra réexaminer demain. Lire les premières lignes
La radicalisation djihadiste peut être abordée sous plusieurs angles, au final complémentaires pour comprendre ce mouvement qui a conduit aux actions terroristes ces dernières années. Cette approche plurielle est indispensable pour analyser un phénomène de grande ampleur générateur d’une violence aveugle qui doit être combattue. Lire les premières lignes
La défense européenne a connu quelques avancées, mais de nombreux obstacles demeurent structurellement. Cependant, plusieurs scénarios semblent se dégager pour des évolutions rendues nécessaires par l’environnement stratégique qui nécessiteront une réelle volonté politique et une prise de conscience des menaces actuelles. Lire les premières lignes
La coopération militaire entre la Belgique et la France est une réalité tangible mais complexe car dépendant souvent des enjeux de la scène politique intérieure belge. La recherche des équilibres impose des compromis permanents pas toujours favorables sur le plan de la défense. Le choix du successeur du F-16 risque d’en être l’illustration. Lire les premières lignes
La NPR 2018 traduit non pas un changement radical de doctrine mais une évolution avec des programmes de modernisation des armes nucléaires américaines. Il faut ici distinguer entre les tweets à des fins médiatiques et le langage de la dissuasion pleinement assumée dans cette nouvelle NPR. Lire les premières lignes
Conséquences des attaques terroristes sur l’outil de défense belge (T 770)
- André Dumoulin - 6 pagesLes récents attentats islamistes à Bruxelles reposent la question des moyens consacrés à la défense par la Belgique. La baisse drastique du budget consacré aux forces armées a entraîné une diminution dramatique des effectifs et des moyens disponibles alors même que la menace s’est accrue. Une véritable réflexion s’impose avec la prise de conscience que l’outil militaire ne peut plus absorber de nouvelles réductions au risque de perdre toute crédibilité opérationnelle.
Belgique : vers un rééquipement des forces armées (T 731)
- André Dumoulin - 5 pagesLe plan stratégique 2030 pour la Belgique se présente d’abord comme un catalogue d’investissements destinés aux forces armées avec une liste d’acquisitions d’équipements majeurs dont un nouvel avion de combat, en 35 exemplaires, destiné à remplacer les actuels 54 F-16 et qui sera le programme majeur. La question des objectifs stratégiques reste cependant posée, même si Bruxelles confirme sa volonté de rester fidèle à ses alliances et de pouvoir poursuivre ses engagements en coalition.
La Belgique envisage le remplacement de ses avions F-16 aujourd’hui à capacité nucléaire, dans le cadre de l’Otan. Les choix de Bruxelles quant au prochain appareil seront donc déterminants et s’inscriront dans une dimension politique européenne qu’il reste à définir. Lire les premières lignes
La défense belge est à la croisée des chemins avec la rédaction d’un plan stratégique à dix ans. La question désormais posée est l’objectif recherché avec le risque d’une armée trop réduite, juste capable de conserver quelques « niches » de compétences à partager dans un cadre multinational. Lire les premières lignes
Belgique et terrorisme : « C’est arrivé près de chez nous » (T 603)
- André Dumoulin - 7 pagesLa Belgique a connu, quelques jours après la France, une affaire de terrorisme se référant au djihad. Si l’action des forces de sécurité a permis d’éviter le pire, le pays se retrouve lui aussi confronté à une menace complexe et hybride, entre terroristes issus du pays lui-même et idéologie se référant à une approche religieuse venant de l’extérieur. Les réponses à ce défi sécuritaire seront donc difficiles et demanderont à s’inscrire dans la durée.
C’est de réponse d’urgence, de risque consenti et de solidarité que l’auteur traite comme ingrédients d’un patriotisme européen dont il cherche la trace dans les récentes opérations et sollicite la stimulation lors du prochain conseil européen consacré à la défense. Lire les premières lignes
Depuis deux ans, les bouleversements en Europe centrale et orientale et la désintégration du communisme ont créé un « vide de sécurité » de plus en plus ressenti par les pays d’Europe centrale. Déjà, la dissolution de l’organisation militaire puis politique du Pacte de Varsovie avait entraîné une redéfinition des doctrines militaires et des postures de défense dans chacun des anciens pays signataires du traité multilatéral. Pour des raisons politiques, économiques, militaires, et sachant prématurée l’entrée des pays d’Europe centrale et orientale dans l’Otan, leurs dirigeants ont commencé à conclure de nouveaux traités multilatéraux et bilatéraux sur la sécurité. Lire la suite
C’est en prenant la mesure de la crise économique et des abstentions récentes des pays européens en matière de sécurité et de défense et en relevant que les institutions de l’Union peuvent être, soit mieux utilisées, soit complétées, que les auteurs appellent à un nouvel effort d’intégration militaire des Européens. Lire les premières lignes
Une organisation, l’Union de l'Europe occidentale (UEO) disparaît, qui a joué un rôle décisif dans plusieurs épisodes de l’élaboration de la communauté de destin et d’intérêts de l’Europe. Abordant résolument les questions de sécurité et de défense, elle laisse derrière elle un héritage utile qui a servi l’actuelle PSDC et quelques convulsions mais laisse orphelin le parlementarisme européen. Lire les premières lignes
La corrélation entre dissuasion nucléaire et bouclier antimissiles pose des questions sensibles sauf si l’on s’attache à les différencier dans leurs calendriers, effets recherchés et leurs réalisations concrètes. L’auteur nous expose cette dialectique complexe en sept points. Lire les premières lignes
Quelle peut bien être l’empreinte de la technologie dans la stratégie militaire contemporaine ? Telle est l’interrogation déclinée magistralement par un auteur fin connaisseur à la fois du monde militaire, des atouts et contraintes de la technologie et de la complexité des doctrines opératoires. C’est la conjugaison « guerre et technologie » qui sert ici de base à une analyse des rapports complexes entre le matériel et la pensée, l’homme et la machine dans le champ du militaire. Joseph Henrotin nous fait voyager dans la complexité de la Transformation, de la Révolution des affaires militaires (RAM) aux réseaux centriques, de l’informatique au Quadriennal Defense Review, de la digitalisation du champ de bataille aux opérations autres que la guerre, des nanotechnologies au swarming, de la boucle OODA au « système des systèmes ». L’auteur a cette faculté de montrer combien la technologie ne peut être l’unique réponse aux enjeux militaires et stratégiques et qu’il faut dissocier victoire militaire et victoire politique ; les exemples irakiens et du Kosovo étant des plus éclairant à cet égard. Le piège est là. La techno-guérilla, la guerre asymétrique, le leurrage, le terrorisme, les hackers, la guerre informationnelle et la propagande sont quelques-unes des réponses à la supériorité technologique occidentale focalisée sur le niveau tactique, en oubliant la recherche de la victoire politique. Lire la suite
La vision des citoyens européens en matière de Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) associée au Traité de Lisbonne ratifié repose encore sur de fortes inerties. Au-delà des visions « réalistes » et « idéalistes » trop réductrices et trop simplistes, les opinions publiques européennes soutiennent globalement cette politique par le biais des missions de gestion de crise et par l'intermédiaire des médias vers lesquels les politiques de communication restent imparfaites et trop souvent exclusivement nationales. Lire les premières lignes
Colloques, manifestations, expositions...
Institutions, ministères, médias...