(Né en 1935) Historien français. Agrégé de droit public, Docteur en droit. Professeur à l’université de Paris I Panthéon Sorbonne, doyen de la faculté de droit Paris Sud (1977-1986) et recteur de l’académie d’Aix-Marseille (1986-1990), il s’est imposé comme un spécialiste des relations internationales. Il a publié des biographies remarquées de Metternich et Kissinger. Il a dirigé la Fondation pour les études de Défense (FED) de 1994 à 1996.
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C’est du paradoxe que forment un Occident déstabilisateur et un groupe d’émergents conservateurs que traite l’auteur qui nous livre ici une analyse pénétrante des tensions de la scène mondiale. Lire les premières lignes
L'auteur reprend ici plusieurs des thèmes qui ont fait l'objet d'une conférence prononcée au Collège de France, le 17 février 1983. Il vient de publier sur le même sujet un livre : Les alliances dans le système mondial (Puf). Lire les premières lignes
L'auteur, en tant qu'auditeur à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), vient d'effectuer un voyage de quinze jours en Chine. Il nous donne son sentiment – mais c'est aussi le nôtre – en réponse à la question : Quelle attitude adopter face à l'antagonisme sino-soviétique ? Lire les premières lignes
Le thème est prometteur, et l’auteur attachant. David Owen, ministre des Affaires étrangères de l’ancien cabinet Callaghan – le plus jeune secrétaire au Foreign Office depuis Anthony Eden – précise sa conception des relations internationales ; et il centre son exposé sur les implications d’une diplomatie des droits de l’homme. Lire la suite
La prospective n’est en aucune façon un travail de divination. Le monde de l'an 2000 sera ce que nous l'aurons fait au cours des vingt années à venir. Mais d'ores et déjà il est évident qu'il forme un système clos admettant une structure qui s'articule autour de trois grands pôles et des axes qui les relient, l'Ouest, l'Est et le Sud. Réfléchir aux scénarios que nous pouvons envisager pour l'an 2000 revient donc à rechercher les limites extrêmes entre lesquelles sont susceptibles d'évoluer les trois principaux groupes de relations mondiales : les rapports Est-Ouest, Nord-Sud, et les interactions Est-Ouest-Sud. La mise en évidence de cette structure et de ces limites permet défaire ressortir les chances qui s'offrent au jeu de l'Occident et le rôle que peut y jouer notre pays en faisant prévaloir dans les rapports internationaux une vision conforme aux valeurs historiques qu'il a reçues en héritage. Ce texte est le fruit d'un travail mené dans le cadre d'un comité de la XXXIe session de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) que suit actuellement l'auteur. Lire les premières lignes
Ce n'est pas le moindre paradoxe que ce soit à travers une critique d'inspiration marxiste, celle de M. Goldring (dans Démocratie, croissance zéro), que la connaissance de la Commission trilatérale, cette sorte de « Société de pensée » accusée d'être une émanation des multinationales, ait été répandue dans un large public français. L'auteur retrace ici les origines et les buts de la Trilatérale, en récapitule les résultats et en cherche les limites, en Europe notamment en raison de l'absence d'un centre politique européen et des problèmes que soulèvent encore les relations économiques inégales tant avec Washington qu'avec Tokyo. Il est vrai que les partisans de la Trilatérale ne manqueront pas de trouver dans de telles difficultés une incitation supplémentaire à leur action de recherche en commun de solutions permettant, malgré la crise mondiale, un développement harmonieux de l'ensemble occidental (au sens large) et un dialogue fructueux avec le Tiers-Monde. Lire les premières lignes
Au conflit Est-Ouest tend à se substituer, avec la montée en puissance des producteurs de matières premières, un affrontement Nord-Sud. En fait, dans les relations conflictuelles triangulaires Est-Ouest-Sud qui s'établissent ainsi, l'Ouest est le plus vulnérable et l'Est dispose dans l'immédiat d'incontestables avantages stratégiques. Mais qu'en sera-t-il à long terme ? Il ne manque pas d'esprits clairvoyants à l'Est pour apercevoir le danger que pourrait présenter pour les États socialistes la désorganisation économique de l'Occident. D'où l'opportunité d'une redéfinition de l'ordre économique mondial dont l'auteur donne l'esquisse. Lire les premières lignes
S’il venait à obtenir la majorité absolue, le parti indépendantiste du Québec devrait-il proposer à l’État fédéral une négociation en vue d’un passage progressif à l’indépendance ou exiger l’accession immédiate et quasi totale à celle-ci ? Quelles seraient alors les orientations de la diplomatie québécoise quant à ses relations futures – notamment en matière d’économie, de culture et de défense — avec le Canada, les États-Unis, le Commonwealth et le monde francophone ? L’auteur a participé il y a quelques mois à un colloque au Québec et en a rapporté les informations et impressions ci-dessous qui ont d’autant plus d’intérêt que l’hypothèse d’une victoire indépendantiste est maintenant du domaine du possible. Lire les premières lignes
Après avoir été porté au pinacle, Henry Kissinger est aujourd'hui en butte aux critiques de ses compatriotes. Le « magicien de la paix » ne suscite pas moins de scepticisme dans certaines capitales étrangères où l'efficacité de sa méthode des « petits pas » est mise en doute. Mais la connaît-on bien ? En a-t-on saisi le sens profond ? Son étude est entreprise ici par l'auteur, à l'aide des trois cas concrets constitués par le Vietnam, le Proche-Orient et Chypre. Il démonte ainsi le mécanisme de cette sorte de « chorégraphie de la négociation » dont la philosophie est finalement plus profonde qu'il n'y parait. Lire les premières lignes
L’arme atomique n’est pas à la source de l’angoisse du monde moderne ; elle est l’affirmation de cette angoisse, l’accomplissement d’un grand désordre interne, et comme la concrétisation de la folie totalitaire de notre temps. Lorsque Einstein, Léo Szilard et d’autres savants émigrés d’Europe font porter au président Roosevelt le message qui arrachera la décision des responsables politiques, ils sont d’abord gouvernés par une crainte explicite : puisque l’arme est concevable, les nazis peuvent la découvrir les premiers. Il est vrai qu’ils sont également animés par un espoir plus secret : fonder sur l’apparition de l’arme absolue, sur la menace très réelle d’un désastre commun, pour la première fois dans l’Histoire, une « cité humaine » à l’échelle du monde, une « démocratie mondiale » — ainsi, selon le secrétaire d’État Stimson, « pourrait être renversé le cours de la civilisation ». Le bulletin des savants atomistes américains s’orne d’une horloge : la petite aiguille marque minuit, la grande s’en approche ou s’en éloigne selon les fluctuations de la politique internationale. « Le compte à rebours définit l’unique horaire, tous les mortels sont voyageurs du train-humanité, le monde est devenu idéal », écrit André Glucksmann dans son remarquable Discours de la Guerre (L’Herne, 1967). Puisque la guerre nucléaire est pure abstraction et croix sur le monde réel, l’arme absolue devient l’instrument de la prise du pouvoir de la raison. Puisque la lutte à mort ne pourrait conduire des adversaires nucléaires qu’à l’holocauste final, l’arme absolue devrait discipliner, ordonner, unifier les conduites sur la scène internationale. Lire la suite
Les « multinationales » restent d’actualité. Les discussions auxquelles elles donnent lieu sont cependant abordées aujourd’hui avec moins de passion. On est conscient de la nécessité d’étudier leur insertion dans l’ensemble de la politique d’aménagement du territoire. Deux études récentes de la Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale (Datar) témoignent de ce nouvel état d’esprit plus réaliste. Leurs titres sont significatifs : Investissements étrangers et aménagement du territoire (Livre blanc) ; Éléments pour une politique d’accueil des quartiers généraux d’entreprises multinationales en France. Lire la suite
Il y aura bientôt trente ans prenait corps à Dumbarton Oaks le projet d’une Organisation des Nations unies capable, en mettant la puissance au service de la paix, d’assurer la sécurité collective avec une efficacité qui avait fait défaut à la Société des Nations (SDN). Professeur de Droit international, l’auteur rappelle comment, par suite de la désunion de ses fondateurs, l’ONU fut privée de puissance en même temps que s’opérait un glissement de pouvoir du Conseil de sécurité vers l’Assemblée. Dans ces conditions, le rôle de son Secrétaire général prenait un relief particulier. La personnalité de M. Kurt Waldheim doit rendre à l’ONU l’autorité qui lui est indispensable et lui permettre de parfaire son universalité. Il n’en reste pas moins nécessaire d’apporter quelques réformes à l’Organisation. Lire les premières lignes
Ce monde désormais fini, plein de violences et de tensions, qu’a-t-il de commun avec celui du Congrès de Vienne et de Metternich auquel le professeur Henry Kissinger consacra jadis sa thèse d’agrégation ? Le Secrétaire d’État américain peut-il espérer y établir un équilibre basé sur la modération des principales puissances ? C’est à de telles questions que répond l'auteur, professeur agrégé de droit. Lire les premières lignes
Conscients des charges et des risques impliqués par leur rôle de superpuissance intervenant providentiellement dans tous les problèmes du monde, les États-Unis sont à la recherche d'une nouvelle politique étrangère. Deux modèles peuvent les inspirer : celui défini par Stanley Hoffmann, préconisant une politique relativiste dans ses fins et modérée dans ses moyens, consentant à un partage des responsabilités mondiales, et celui de Robert Tucker que tente un nouvel isolationnisme, inscrit selon lui dans la logique de l'ère nucléaire, répudiant toute alliance et n'intervenant que pour la défense des intérêts vitaux des États-Unis. L'auteur, professeur agrégé de droit, analyse ces deux doctrines et les confronte à la pensée et à l'action diplomatiques américaines. Lire les premières lignes
Sans vouloir faire de Berlin le foyer vers lequel convergent tous les rayons de la scène politique européenne, on doit convenir que l'ex-capitale du Reich joue le rôle d'une sorte de creuset où se fondent les efforts des anciens occupants pour tenter de mettre en pratique la détente au cœur de l'Europe. Dans cette optique, l'auteur, qui dirigeait jusqu'à la fin de cette année universitaire le Centre d’études juridiques français de l'Université de Sarre, analyse l'accord quadripartite sur Berlin de 1971 et les traités allemands avec l'Est, ratifiés par le Bundestag en 1972. Lire la suite
Si l'Est et l'Ouest sont aujourd'hui bien d'accord pour ne plus faire reposer la sécurité en Europe sur le seul équilibre des appareils militaires et la terreur nucléaire, en fait deux conceptions de l'ordre européen s'affrontent : celle du statu quo et celle du mouvement, celle du renforcement de l'hégémonie des supergrands et celle du libre épanouissement de tous les États européens. L'institution d'un organisme régional de sécurité permettrait de progresser vers la réalisation d'une Europe libre du choix de son destin. L'auteur, professeur agrégé de Droit et directeur du Centre d’études juridiques de Sarrebrück, esquisse ici les perspectives qu'offrirait une telle institution en vue de surmonter les obstacles qui jalonnent encore le chemin vers la sécurité et la coopération en Europe. Lire les premières lignes
L’auteur dresse (en l’espèce) les contradictions du statut international des résistants. Les mouvements de résistance organisés bénéficient parfois, en vertu de l’article 4 A 2 de la 3e Convention de Genève, d’un statut privilégié, celui de combattant régulier. Cependant, devant les obstacles auxquels va se heurter l’application concrète de l’article 4 A 2 précité, les membres des mouvements de résistance ne pourront qu’espérer être placés sous le régime humanitaire minimum de l’article 3 commun aux Conventions de Genève. Lire les premières lignes
Georges Scelle déplorait cet « illogisme vivant » : le droit des gens moderne, dans le temps même où il en vient à prohiber la conquête par la force des compétences internationales, continue implicitement d’admettre la conquête par la force des compétences internes. Le droit international, en effet, ne condamne pas la guerre civile : le soulèvement armé n’est illégal que dans l’ordre juridique interne ; l’interdire dans l’ordre international serait même, selon certains, nier le droit des peuples à se déterminer librement, dans l’attente, du moins, d’un hypothétique contrôle de la société internationale sur le jeu des institutions constitutionnelles internes. Des tentatives peuvent, certes, être esquissées par les tierces puissances en faveur de la paix : elles ne conduisent que rarement au but. Lire la suite
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