(1890-1980) Ingénieur général du Génie maritime. Polytechnicien. Ingénieur du Génie maritime, c’est lui qui est chargé de la construction et de la mise au point du croiseur de bataille Dunkerque, fleuron du renouveau de la Marine d’avant-guerre. Étudiant en parallèle l’aéronautique, il sera détaché au ministère de l’Air, naissant, où il sera, au point de vue doctrinal, un farouche opposant aux thèses néo-douhétistes dont le ministère était imprégné. C’est lui qui conçoit la formule du chasseur-bombardier monoplace, type d’appareil dont l’emploi s’imposera au cours de la guerre, plus chez les Alliés que dans les forces de l’Axe. Mais il ne sera entendu ni par les politiques, ni par les militaires. En retraite en 1938, il portera, après-guerre, un intérêt marqué pour l’armement nucléaire.
Pour plus d'informations, lire Claude d’Abzac-Epezy : « La pensée militaire de Camille Rougeron : innovations et marginalité » in Revue française de science politique, 2004/5 (Vol. 54).
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La loi-programme militaire française votée en décembre 1964 définit l’orientation retenue pour la force nucléaire stratégique. Étalé sur six années, le plan adopté marque l’abandon progressif de l’avion choisi à l’origine comme vecteur des bombes atomiques au profit de l’engin balistique porteur des premiers cônes de charge thermonucléaire. Lire la suite
La prétention d’apporter du nouveau sur les problèmes stratégico-politiques que pose la guerre nucléaire est assurément vaine. Le « si vis pacem, para bellum » de Végèce paraît aujourd’hui un peu court. « Une seule bombe « thermonucléaire possède une force explosive supérieure… au « total de celles qu’ont utilisées les hommes au cours de toute l’Histoire, écrit Raymond Aron en présentant son dernier livre (1). Jamais il n’est apparu aussi évident que le changement quantitatif entraîne une révolution qualitative. » Lire la suite
Ni les photographies lunaires, ni les véhicules pour exploration plus lointaine qui ont été dirigés vers Vénus ou qui tournent présentement autour du Soleil n’ont encore rémunéré, financièrement du moins, les dépenses assez élevées qu’on leur a consacrées. De toutes les voies où s’engage l’astronautique, il semble bien que les réalisations les plus rapidement rentables seront les satellites de télécommunications. Lire la suite
Le 13 février 1960, avec Gerboise bleue, la France devient la quatrième puissance nucléaire après les États-Unis (1945), l’URSS (1949) et le Royaume-Uni (1952). Au lendemain de cet essai, l’auteur se penche sur la question des pollutions radioactives et des capacités de production. Lire les premières lignes
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, certains artilleurs soutenaient encore qu’avec quelques adaptations le canon de 75 Mle 1897 pouvait continuer à remplir en défense aérienne sa mission de matériel universel. Ils s’inquiétaient du coût et de l’usure rapide des canons de 90 que d’autres jugeaient indispensable de leur substituer. Aujourd’hui, cet esprit d’économie et de conservation ne convaincrait personne. Un matériel de défense aérienne ne peut pas faire deux guerres mondiales. Lire la suite
Les engins balistiques soviétiques en service, comme les engins balistiques américains en construction de série ou en essais, sont l’extrapolation des V-2 allemands. On en a perfectionné, et certainement de façon remarquable, le dispositif de guidage ; on a conservé le système de propulsion à liquides ; on a rejeté le principe de l’engin semi-balistique qui, sans l’armistice, allait donner la première solution du bombardement intercontinental. Nous avons essayé de montrer dans un premier article que le relèvement des rayons de destruction ôtait presque tout intérêt à la précision du dispositif de guidage, que la propulsion par poudre surclassait la propulsion par liquides, enfin que la trajectoire semi-balistique de Sänger et Bredt doublait la portée pour une même vitesse en échappant à tous les risques d’interception qui menacent l’engin balistique pur. La série des crash program américains pour une deuxième génération d’engins balistiques, depuis les engins à poudre transposés du Polaris jusqu’à l’unmanned bomber qui sera l’engin semi-balistique, visent à réparer ces erreurs. Lire la suite
Avec deux années au moins de décalage, les engins balistiques américains en service, en construction ou en essais suivent les engins soviétiques au même stade de développement. Lire la suite
La bombe thermonucléaire est-elle destinée à demeurer une arme de destruction massive, frappant indistinctement les combattants et les populations civiles, les belligérants et les neutres, par la dispersion, à dose mortelle, jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres, des résidus de la réaction ? Ou peut-elle devenir, au même titre que la bombe atomique, une arme tactique dont les effets, assurément plus étendus, pourraient néanmoins être déterminés avec assez de précision pour qu’elle soit utilisable dans les opérations terrestres, navales et aériennes ? Lire la suite
Dans le concours qu’elle prête au combattant terrestre, en appui direct aux unités engagées dans la lutte, ou en appui indirect par son action sur les transports adverses de renforts et de ravitaillement, l’aviation tactique ne pouvait échapper à la règle qui oppose les bouleversements rapides de la tactique, tous les dix ans a-t-on dit, à la pérennité des principes stratégiques. Ses hauts et ses bas peuvent d’autant moins passer inaperçus qu’on lui demande davantage. Toute puissante au lendemain de la deuxième guerre mondiale, elle n’a pu enlever la décision en Corée au profit du seul des camps qui s’en était réservé l’usage ; elle n’a pas empêché davantage, en Indochine, la défaite du seul possesseur d’avions. Mais l’entrée en service des armes atomiques tactiques semble bien lui réserver à nouveau le premier rôle. Lire la suite
Le lancement du Forrestal, le plus grand navire de guerre de tous les temps, survient à un moment où les marines ne pouvaient éluder plus longtemps la discussion sur les conséquences aéronavales de la mise en service, aux États-Unis comme en U. R. S. S., des bombes thermonucléaires. Lire la suite
À en juger par les enseignements des plus récentes opérations militaires ou par les derniers des matériels qui entrent en service, on n’est jamais parvenu à un accord plus général sur les caractéristiques convenables aux matériels de l’aviation tactique. Lire la suite
Sur toutes les questions controversées depuis la guerre de Corée, la défaite de Dien Bien Phu (opposant le Viet-Minh du général Giap aux Français du général de Castries, opération Castor) durant la guerre d'Indochine nous apporte une série d’enseignements précieux, et qui s’étendent à bien d’autres théâtres d’opérations que le Sud-Est asiatique. Lire les premières lignes
Interrogé en septembre 1952 sur les possibilités de réduction des objectifs fixés à Lisbonne, à une époque où l’on n’avait peut-être pas tenu un compte suffisant des armes atomiques tactiques, des bombardiers lourds transsoniques à voilure en delta et autres nouveautés destinées à économiser le fantassin, le général Gruenther, chef d’état-major du S. H. A. P. E., répondait : « La leçon de la guerre de Corée, c’est le triomphe de l’infanterie ; les communistes ont tenu sans avions pendant deux ans en dépit de notre écrasante supériorité aérienne. » Lire la suite
Cet article est emprunté au livre de Camille Rougeron : Enseignements de la Guerre de Corée (Berger-Levrault, Éditeurs). Lire les premières lignes
Cet article est un chapitre de La prochaine guerre, actuellement sous presse aux Éditions Berger-Levrault. Lire les premières lignes
Suivant de près le début des hostilités en Chine, en Yougoslavie ou en U. R. S. S., la guérilla a été en France une opération différée. Déclenchée dès le 10 mai sur les arrières de l’envahisseur, elle eût certainement ralenti sa progression ; mais comment demander aux civils de prendre les armes quand le commandement militaire ne tentait même pas de faire vider au ruisseau les postes d’essence où s’approvisionnaient les Panzerdivisionen ? Au lendemain de l’armistice, le climat moral du pays ne se prêtait point à ce genre de résistance contre une armée allemande libérée de toute autre préoccupation. On eut plongé inutilement la France dans un bain de sang, propre à détourner tout autre belligérant d’une telle conduite. Lire la suite
J’étais en route avec dix-sept personnes, rapporte Ibn-el-Athir d’un voyage à l’époque des invasions mongoles de Gengis-Khan, lorsque nous vîmes arriver un cavalier tartare qui nous ordonna de nous lier les uns aux autres les mains derrière le dos. Mes compagnons se mirent en devoir de lui obéir. Je leur dis : « Cet homme est seul, il faut le tuer et nous enfuir. — Nous avons trop peur, répondirent-ils. — Mais, repris-je, cet homme va nous tuer. Tuons-le avant. Peut-être qu’Allah nous sauvera. » « Par ma foi, aucun d’eux n’osa le faire. Alors je le tuai d’un coup de couteau, nous primes la fuite et nous fûmes ainsi sauvés. » Lire la suite
La Revue de Défense nationale publiait récemment, sur la guerre aéro-navale, deux études d’inspiration opposée signées d’un marin et d’un aviateur (1). Peut-être n’est-il pas inutile d’en présenter une autre, où l’on essaiera de préciser la part qui revient à ce troisième partenaire de la « triphibious strategy » l’armée de terre. Il faut bien reconnaître que dans les dernières opérations où elle vient de se trouver aux prises avec la marine et l’aviation, son rôle n’a pas été très brillant. La défense des côtes était jusqu’ici une mission de tout repos. Les dernières tentatives, de forcement et de débarquement, celles de 1915 aux Dardanelles et dans la presqu’île de Gallipoli, avaient prouvé qu’un vieux canon derrière une crête ou une mitrailleuse dans un trou d’homme tenaient en échec les plus puissantes offensives venant du large. Les premières interventions de l’avion dans ce domaine n’avaient pas été très concluantes. Lire la suite
Quelques années avant la guerre, deux groupes de vedettes de la Royal Navy entreprirent, pour leur première croisière, de rejoindre Malte par leurs propres moyens. Lire la suite
« En ce temps-là, les finances étaient obérées et les mœurs dissolues. » C’est en ces termes qu’un professeur d’histoire entamait jadis une de ses conférences et il continuait en feignant de s’étonner que l’énoncé de ces deux caractères de l’époque qu’il étudiait n’ait pas suffi à la désigner à ses auditeurs. Lire la suite
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