La Commission de sauvegarde des droits et libertés individuelles, dont le président est M. Pierre Béteille, conseiller à la Cour de cassation, et le secrétaire M. Maurice Garçon, avocat à la Cour de Paris, a procédé à son installation en Algérie. Lire la suite
Aucun événement marquant n’est venu influencer la situation en Algérie au cours du mois d’avril. Sur le plan des opérations militaires des pertes très lourdes continuent à être infligées aux rebelles dont une centaine en moyenne sont mis hors de combat chaque jour ; le terrorisme, très ralenti, ne s’est exprimé que par quelques flambées locales dans les villes principales et par l’assassinat de membres musulmans de délégations spéciales. Lire la suite
Le démantèlement des organisations du Front de libération nationale (FLN) s’est poursuivi au cours du mois de mars 1957 grâce à de nombreuses arrestations tant en Algérie que dans la métropole. Les milieux musulmans les plus divers ont été touchés par ces arrestations, et on a pu constater à cette occasion que la rébellion avait gagné à sa cause une partie importante de l’élite intellectuelle musulmane. Lire la suite
Le mouvement de grève déclenché par le Front de libération nationale (FLN) en fin janvier 1957 s’est lentement désagrégé au début de février, tandis que s’ouvrait devant la Commission politique de l’ONU le débat sur l’Algérie. M. Pineau, ministre des Affaires étrangères, se tint rigoureusement à la tactique décidée par le gouvernement français : d’une part ne pas refuser le débat, mais au contraire ouvrir très largement le dossier des réalisations françaises en Algérie dans tous les domaines, exposer les exactions, pillages et assassinats des rebelles, dénoncer les ingérences étrangères ; d’autre part dénier catégoriquement toute compétence à l’ONU dans une affaire purement interne. La franchise et la densité des exposés du ministre et des autres délégués français, parmi lesquels se trouvait M. Soustelle, atteignirent leur but : convaincre du bien-fondé de l’attitude française les nations qui, sans nous être hostiles, hésitaient sur la position à prendre en l’absence d’informations suffisantes. Nos adversaires irréductibles se trouvèrent, de ce fait, contraints à dévoiler leur jeu et se livrèrent à des attaques dont ils ne purent cacher la hargne et le caractère de dénigration systématique. Lire la suite
Le rythme des attentats s’est maintenu en Algérie durant le mois de janvier. Pour parer en particulier au développement du terrorisme à Alger, le général Massu, responsable du maintien de l’ordre dans cette ville, a procédé le 8 à une vaste opération de contrôle dans la Casbah. Sur le plan militaire, les opérations de poursuite des rebelles ont repris en janvier, tandis que continuaient les accrochages et les embuscades. Lire la suite
Si les opérations militaires se sont ralenties en Algérie au cours du mois de décembre 1956, par contre, les actes de terrorisme se sont multipliés. Ils ont soit frappé aveuglément et souvent sauvagement la population européenne et musulmane, soit visé des personnalités algériennes de premier plan : c’est ainsi que, le 1er décembre, deux bombes explosaient à Nedroma faisant 25 victimes européennes et musulmanes et 11 blessés ; au milieu du mois, 8 femmes et enfants musulmans étaient trouvés brûlés vifs par les rebelles auprès de Tiaret ; le 25, le Bachaga Aït Ali, président du conseil général d’Alger, était grièvement blessé par un terroriste, et le 28, le président de la Fédération des maires d’Algérie, M. Amédée Froger, était assassiné en plein centre d’Alger. Lire la suite
Les événements du mois d’octobre continuent à peser sur les relations franco-tunisiennes et franco-marocaines. La brusque interruption de l’intervention militaire franco-britannique en Égypte, sous la pression de l’URSS et des États-Unis, et la condamnation de cette intervention par l’ONU, ont eu quelques répercussions en Afrique du Nord, sur les premiers résultats d’une politique de fermeté longtemps réclamée par le ministre résidant en Algérie. Lire la suite
Les événements survenus au cours du mois d’octobre en Afrique du Nord font de plus en plus apparaître la liaison étroite qui existe entre les problèmes intéressant les trois pays. Lire la suite
Les attentats terroristes se sont multipliés au cours du mois de septembre 1956 sur toute l’étendue de l’Algérie, frappant aussi bien les musulmans que les Européens. Le 5, le colonel Bigeard, commandant le 3e Régiment de parachutistes, était grièvement blessé à Bône ; le 30, deux attentats à la bombe, en plein centre d’Alger, faisaient 63 blessés. Peu de jours se passent sans que des victimes soient à déplorer dans la population civile, et il devient de plus en plus évident que les rebelles développent systématiquement leur action terroriste, en raison des échecs qu’ils subissent sur le plan militaire. Nos troupes en effet continuent à avoir l’avantage dans les opérations et infligent aux bandes rebelles des pertes très sévères : le 27 septembre 1956, les forces françaises ont ainsi abattu 105 rebelles au sud de Butna. La situation étant donc bien en mains sur le plan militaire, le gouvernement a décidé de procéder à la libération des rappelés et maintenus, à partir du 20 octobre 1956 ; ils seront remplacés à chiffre égal par les appelés. Lire la suite
Les mois de juillet et d’août 1956 ont vu se dérouler une série d’opérations militaires semblables à celles des mois précédents. Les rebelles ont multiplié les embuscades contre les troupes françaises et on déplore des pertes importantes parmi nos soldats ; d’autre part, le terrorisme, qui est en nette recrudescence, a fait de nombreuses victimes aussi bien musulmanes qu’européennes. Il faut donc reconnaître que, si nos troupes sont maintenant solidement implantées en Algérie et ont l’avantage chaque fois qu’elles livrent combat, la rébellion n’en continue pas moins à subsister et s’affirme par les coups de main et les attentats. Il apparaît difficile dans ces conditions que le gouvernement français et le ministre-résidant Robert Lacoste puissent procéder à brefs délais aux « élections libres » qui étaient un de leurs buts. Et pourtant il ne semble pas possible que la situation actuelle d’insécurité et de terrorisme se perpétue indéfiniment ; le choix entre les solutions politiques, s’il ne peut être effectué après consultation des représentants des populations algériennes, devra se faire unilatéralement, ne serait-ce que pour faire éclater la volonté française de donner à l’Algérie une structure nouvelle. Lire la suite
Les opérations militaires entreprises au cours du mois de juin 1956 ont tourné au net avantage des forces de l’ordre. Une des batailles les plus sanglantes depuis le début de la rébellion s’est déroulée au début du mois en Petite Kabylie, dans la vallée de la Soumman. La première partie de l’opération, nommée Arquebuse fut menée par la 7e Division mécanique rapide (DMR) dans la région dite des « Portes de fer » ; elle a fait 60 tués et 60 prisonniers parmi les rebelles ; le lendemain, 2 juin, la 19e Division d’infanterie coloniale (DIC) contraignait au combat les groupes rebelles qui se dérobaient, leur infligeait des pertes très sévères – 230 tués – et faisait 100 prisonniers. Le 6 juin 1956, une nouvelle opération, appelée opération Basque, était déclenchée en Grande Kabylie avec plus de 6 000 hommes ; les rebelles évitaient le combat et le contact ne put s’établir : mais le 8, l’opération reprenait par surprise dans le même secteur et les troupes françaises faisaient 68 tués et 65 prisonniers. Dans le secteur de l’Aurès et des Nemantcha enfin, le 10 juin 1956, 80 rebelles étaient abattus. Lire la suite
Le renforcement des effectifs par l’envoi des disponibles en Algérie et la reconversion tactique permettent désormais aux troupes françaises de marquer un net avantage chaque fois qu’elles réussissent à accrocher les bandes rebelles. Sentant sa position de plus en plus critique sur le plan des opérations militaires, la rébellion accentue son action terroriste dans le but d’effrayer les colons français et dans l’espoir de provoquer un contre-terrorisme qui rendrait impossible une réconciliation des deux éléments de la population. Le 7 mai 1956, 40 fermes ont été attaquées entre Oran et la frontière marocaine et 20 Européens ont été assassinés ; le 26 mai, 12 Européens ont été égorgés à Oumache, au sud de Biskra. L’énergie du ministre-résidant, M. Robert Lacoste, et la confiance qu’il a fait renaître parmi la population européenne ont évité les réactions dangereuses d’une colère légitime. Lire la suite
Algérie. — Le vote des pouvoirs spéciaux, la discussion au sein du gouvernement des problèmes de la reconversion tactique et de l’accroissement des effectifs, la déclaration de M. Pineau [ministre des Affaires étrangères] devant la presse anglo-américaine, le 2 mars 1956, et les réponses des Ambassadeurs de Grande-Bretagne et des États-Unis ont reporté l’attention, au cours du mois de mars, de l’Algérie à la métropole. Lire la suite
Les voyages de M. Guy Mollet, chef du gouvernement, et de ses ministres, les déclarations officielles, les projets gouvernementaux et les violentes réactions de la partie européenne de la population ont fait régner en Algérie une intense activité politique au cours du mois de février. Les milieux politiques musulmans ont de leur côté observé une attitude de réserve, soutenant que les interlocuteurs valables devaient désormais être recherchés parmi les chefs de la rébellion ; ceux-ci ont cherché à consolider leur position en multipliant dans tous les secteurs, attaques, embuscades et assassinats. Lire la suite
La dégradation de la situation politique en Algérie s’est poursuivie en l’absence d’un gouvernement français susceptible de définir une nouvelle orientation. Le Dr Bensalem, président du Conseil général de Constantine a donné sa démission, après avoir accepté celles de 19 conseillers (sur 37) du deuxième collège. Les élus du groupe des 61 se sont engagés à démissionner si les aspirations nationales algériennes n’étaient pas reconnues par le futur gouvernement français. C’est dans cette atmosphère peu favorable qu’a été rendu public le rapport du Gouverneur général Soustelle au Conseil des ministres ; ce rapport concluait à la possibilité et à la nécessité d’une intégration effective et lançait un appel pour que soit réalisée « l’égalité des droits et des devoirs » entre Européens et Musulmans d’Algérie. Lire la suite
À la veille de l’année nouvelle, attaques, embuscades et attentats ont continué à se succéder sans qu’on puisse à aucun moment noter une accalmie ou une amélioration de la situation. Le 4 décembre 1955 de violents incidents se produisaient à Lamy, dans le département de Bône, et se soldaient par quarante morts et plusieurs dizaines de blessés parmi la population musulmane. Dans l’Oranie, les rebelles ont poursuivi leurs efforts pour tenter de constituer un front unique avec les fractions de tribus soulevées du Rif. Lire la suite
À l’issue de l’entretien qui a eu lieu le 6 novembre 1955 à La Celle-Saint-Cloud, entre M. Antoine Pinay et le Sultan du Maroc, une déclaration commune a défini un accord sur les points suivants : Lire la suite
La délégation du sceau, faite par le sultan Ben Arafa à un membre de sa famille avant son départ pour Tanger, a créé pendant quelques jours une équivoque, car elle s’accordait mal avec la création d’un Conseil du trône. Ce Conseil n’en a pas moins été mis en place, avec non pas trois mais quatre représentants des différentes tendances marocaines. Si Bekkaï, ancien officier de l’armée française, en est le membre le plus important. Si Fatmi Ben Slimane a été désigné par le Conseil du trône pour former un gouvernement marocain et a accepté cette mission. Lire la suite
M. Gilbert Grandval, Résident général de France au Maroc, accusé par certains partis politiques représentés au Gouvernement d’avoir outrepassé le cadre de sa mission, a dû se retirer. Il a été remplacé par le général Boyer de la Tour. Le Comité ministériel des cinq a tenu, au cours du mois de septembre, de nombreuses réunions en vue de définir la politique marocaine du Gouvernement et de mettre sur pied son plan d’exécution. Lire la suite
Des événements tragiques ont marqué la vie politique du Maroc et de l’Algérie au cours des mois de juillet et d’août au lendemain même de l’approbation par l’Assemblée Nationale des conventions entre la France et la Tunisie. Lire la suite
Le 25 juin 1955, le président de la République, M. René Coty, prononçait à Marseille un très important discours consacré aux affaires d’outre-mer. Nous relèverons les phrases suivantes qui expriment la fermeté de l’attitude de la France : « Le but est clair. On veut nous affoler et nous décourager. Cela nous dicte notre premier commandement : le sang-froid, qui seul permet la constance et la fermeté dans l’action. Les exagérations, les outrances et surtout la violence, l’abominable violence, ne peuvent que desservir les causes qu’elles prétendent défendre. » Après avoir longuement évoqué la vocation missionnaire de la France, le président de la République a conclu en ces termes : « Non ! les pays que la France a civilisés et fécondés, elle ne les abandonnera pas à un fanatisme impérialiste qui les mènerait à la pire des régressions, à une ségrégation raciale et confessionnelle étrangement anachronique en un temps où les peuples, de plus en plus conscients de leur interdépendance, ne peuvent aller vers la paix et la sécurité, la liberté et la prospérité, qu’en élargissant et en organisant leur solidarité. » Lire la suite
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