(1936-2017) Général français. Fils du général Pierre Rondot. Saint-Cyrien. Docteur en sociologie politique des relations internationales. Véritable « Ancien » du renseignement, il a servi à la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) et à la Direction de la surveillance du territoire (DST), deux services traditionnellement rivaux. Il fut conseiller pour le renseignement et les opérations spéciales de plusieurs ministres de la Défense (il a fortement contribué à la création de la Direction du renseignement militaire, DRM), et a été coordonnateur du renseignement de 1997 à 2005. Il a longtemps été chargé d’un groupe d’études sur les pays arabes au Centre d’études de Politique étrangère puis conseiller pour les Affaires arabes et islamiques à l’Institut français des relations internationales (Ifri). Il a effectué de nombreux voyages au Proche et Moyen-Orient.
21 résultats (21 articles - 0 Tribune - 0 e-Recension)
Pour ceux qui ont suivi avec passion, dans les années 1930, les aventures d’Albert Londres (Pêcheurs de perles) et d’Henry de Monfreid (Les Secrets de la mer Rouge, Le Drame éthiopien, L’Île aux perles, Trafic en mer Rouge, et bien d’autres), la mer Rouge a toujours exercé cette sorte de fascination que suscitent à la fois les mystères de la mer et la découverte de contrées hostiles. La contrebande des armes, l’acheminement de convois d’esclaves de l’Afrique vers l’Arabie, la pêche et le commerce des perles entretenaient alors dans cette région tout un trafic occulte qui attirait par là même bon nombre d’aventuriers, arabes et parfois européens, que l’administration locale pourchassait avec bien des difficultés. À cela s’ajoutaient les rivalités politiques des deux grandes puissances du moment : la France et la Grande-Bretagne. Lire la suite
Bon connaisseur de l’Irak, l'auteur avait pu, notamment, suivre sur le terrain les péripéties du long conflit qui avait opposé ce pays à l’Iran. Aujourd’hui, alors qu’une crise majeure place son président, Saddam Hussein, sur le devant de la scène, il tente d’expliquer les mobiles de son action. Lire les premières lignes
Dans la tradition de son père, l'auteur s'intéresse particulièrement au monde arabe et musulman. Sans chercher à être exhaustif, car tel n'est pas son but ici, il met en relief certains des aspects de la déjà longue et tumultueuse histoire des chiites du Liban, sans la connaissance desquels, leur situation, aujourd'hui, ne peut être objectivement jugée. Lire les premières lignes
La guerre de l’été 1982 au Liban avec ses prolongements politico-militaires — la signature des accords libano-israéliens du 17 mai 1983 et l’installation de fusées SAM-5 soviétiques en Syrie —, les récents aléas du conflit entre l’Irak et l’Iran et l’annonce, le 19 mars dernier à Moscou, d’une entente de principe avec la Libye pour la conclusion d’un traité d’amitié et de coopération ont suscité ce commentaire quasi général : après leur échec au Proche-Orient, et notamment lors de la guerre israélo-palestinienne de l’été 1982, à l’occasion de laquelle ils firent preuve d’une « grande retenue », les Soviétiques opèrent un « retour en force » dans le monde arabe. C’était supposer qu’ayant abandonné leurs ambitions, ils en étaient partis, ce que d’aucuns ne manquent pas de contester. Lire la suite
Le principal objectif de l'opération israélienne Paix en Galilée visait la destruction de l'appareil militaire et politique de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). De fait, son armée étant parvenue aux portes de Beyrouth, Menahem Begin, le Premier ministre israélien, a obtenu le retrait des fedayin de la capitale libanaise. Mais d'autres sont encore au Liban, dans le Nord et la Bekaa, alors même que les armées israélienne et syrienne occupent toujours ce pays. Très sérieusement ébranlée, la résistance palestinienne ne s'avoue pas vaincue. Sa direction est à la recherche d'une nouvelle stratégie. Lire la suite
Depuis plus d'un an, la Turquie vit sous le régime des militaires, après que le général Kenan Evren ait été porté à la responsabilité des affaires par le coup d'État du 12 septembre 1980. Un premier bilan de cette expérience, qui n'est pas unique pour le pays, peut déjà être dressé au moment où devrait s'amorcer un lent retour à la démocratie. L'auteur résume ici les observations qu'il a faites au cours d'une récente mission d'évaluation effectuée en Turquie. Sa réflexion a d'autre part été enrichie par les études d'un groupe de travail constitué à l’IFRI auquel ont contribué notamment Pierre Rondot et Udo Steinbach, directeur du Deutsches Orient-Institut de Hambourg (RFA). L'analyse présentée ici ne saurait cependant être considérée comme le reflet de conclusions exprimées par ces deux rapporteurs. Lire les premières lignes
Depuis plusieurs mois déjà, l'Irak et l'Iran sont aux prises en un combat singulier qui, après une courte phase d'intenses activités militaires, s'est enlisé dans une guerre de positions où aucun des deux adversaires n'est en mesure de/aire asseoir l'autre à une table de négociation. Pour la première fois, deux armées du Tiers Monde abondamment pourvues de matériels modernes — dont certains sophistiqués — par les grandes puissances, s'affrontent sans que celles-ci, qui ne furent pas les inspiratrices du conflit, aient pu en contrôler ensuite le cours ou imposer un cessez-le-feu. L'auteur, qui a effectué deux missions d'évaluation de situation en Irak, en décembre 1980 et en avril 1981, nous livre ici le fruit d'observations faites sur le champ de bataille, dont il a pu visiter longuement, du Sud au Nord, les différents fronts. Il s'est volontairement limité à des remarques d'ordre général afin de rester dans les limites de la discrétion imposée par la poursuite des opérations militaires. Pour le détail des forces en présence, on pourra se reporter à son article « Le théâtre d'opérations du Golfe » paru dans notre numéro d'août-septembre 1980. Lire les premières lignes
Depuis la Marche Verte de novembre 1975, qui lança vers le Sahara occidental 350 000 Marocains désarmés, le royaume alaouite a mobilisé toutes ses forces dans la récupération des provinces sahariennes. Pour réaliser ce dessein, dans lequel certains veulent percevoir la volonté de construire un « Grand Maroc », le roi Hassan II peut compter sur le nationalisme intransigeant de tous ses sujets. Mais, en même temps, il doit faire face à une agitation sociale dont une opposition, qui n'a pas faibli, tire argument pour faire entendre ses revendications. À l'extérieur, une position diplomatique encore délicate et le souci d'éviter une guerre avec l'Algérie compliquent une situation dont dépend, en définitive, la paix du Maghreb. L'auteur livre ici quelques-unes des réflexions que lui ont inspiré deux récentes missions d'évaluation de situation effectuées au Maroc (juin 1980) et dans ses territoires sahariens (octobre 1980).
La détention des otages américains en Iran (prise de l'ambassade le 4 novembre 1979) et l'échec de la tentative faite pour les libérer, l'occupation de la Grande Mosquée de La Mecque (20 novembre-4 décembre 1979) en Arabie Saoudite, l'aggravation de la tension aux frontières entre l'Irak et l'Iran et le renforcement des flottes américaine et soviétique dans l'océan Indien, aux portes du détroit d'Ormuz, alors même que l'Armée soviétique tente de « normaliser » l'Afghanistan, n'ont fait qu'accroître les risques de conflit dans cette zone névralgique pour le monde industrialisé. Lire la suite
À l'occasion de la récente visite du secrétaire d'État aux Affaires étrangères Olivier Stirn à Bagdad, fin janvier 1980, il a été avancé que le président Valéry Giscard d'Estaing se rendrait d'ici la fin de l'année en Irak. Ce séjour, qui sera le premier d'un chef d'État français sur les rives du Tigre, témoignera de la nature assez privilégiée des relations qui se sont établies, depuis plusieurs années déjà, entre la France et l'Irak. Attaché à la stricte application des principes socialistes contenus dans la doctrine du Baas, le président Saddam Hussein, depuis peu à la tête de l'État après avoir été le principal artisan de son édification, a conforté, à l'intérieur, son emprise sur un pays non exempt de contradictions. Lire la suite
Il est encore trop tôt pour se risquer à une analyse approfondie de la situation nouvelle créée en Asie centrale par l'intervention militaire soviétique en Afghanistan. La diversité des commentaires faits, ici ou là, pour interpréter cette décision du Kremlin, témoigne de la difficulté d'apprécier exactement les motifs et la portée de cet engagement massif de l'Armée rouge au-delà des frontières de l'Union soviétique. Mais pour mieux comprendre les implications locales et régionales d'un tel coup de force, il n'est pas inutile d'être éclairé sur l'Afghanistan d'aujourd'hui, qui sert de toile de fond à ce que d'aucuns considèrent comme le signal d'une reprise de l'affrontement entre l'Est et l'Ouest. Lire les premières lignes
La Syrie aura vécu un été fertile en événements : le massacre des cadets de l’École d'artillerie d'Alep, un combat aérien opposant ses MiG aux F-15 israéliens dans le ciel du Sud-Liban, la mise en cause du Baas syrien dans le « complot » déjoué à Bagdad… Apparemment, le général Hafez al-Assad a surmonté la crise la plus grave du régime qu'il a instauré en 1970. La sérénité volontiers affichée par les dirigeants damascènes dans la conduite des affaires tant intérieures qu'extérieures n'a-t-elle pas pour seul objectif de minimiser les craintes que beaucoup éprouvent aujourd'hui quant à la stabilité des institutions baassistes ? Lire la suite
Le vide provoqué, en 1971, par le retrait britannique à l'est de Suez avait été comblé dans le Golfe par l'Iran, justifiant en quelque sorte le qualificatif de persique que lui refusaient les autres riverains arabes. L'édification par le Shah d'un formidable appareil militaire destiné à faire barrage, dans la région, aux forces progressistes fut sans effet sur le mouvement populaire profond qui mit fin à son règne. Aujourd'hui l'on suppute les risques d'une contagion révolutionnaire qui, remettant en question les régimes en place, gagnerait l'ensemble de cette région dont l'importance stratégique est considérable. Cette interrogation de l'Occident, alimentée par les inquiétudes de certains, Arabes et autres, est légitime. Mais les craintes de nouveaux bouleversements dans le Golfe sont-elles fondées ? Au retour d'un récent voyage dans le Shatt al-Arab (estuaire commun au Tigre et à l'Euphrate dont la partie en aval sert de frontière pour l'Iran et l'Irak) où l'auteur a pu percevoir quelques-uns des effets locaux de la crise iranienne, il tente ici de donner des éléments de réponse aux nombreuses questions qui se posent quant à l'avenir des pays du Golfe. Lire les premières lignes
Le Yémen du Nord et celui du Sud ont été le théâtre, en juin 1978, d'événements tragiques qui, en provoquant la mort brutale des deux chefs d'État, ont montré à quel point les passions étaient exacerbées dans cette partie de la Péninsule arabique. Déjà divisé par l'histoire en deux républiques aux idéologies différentes, le Yémen reste soumis, tant au nord qu’au sud, aux rivalités internes et aux influences extérieures. Sa situation géostratégique privilégiée qui fait de lui, au sud de la mer Rouge et aux confins de l'océan Indien, le lien entre l'Asie et l'Afrique, ajoute à l'intérêt qui doit être porté à cette partie du monde arabe. L'auteur nous donne ici l'analyse de ce qu'il convient bien d'appeler « l'imbroglio yéménite ».
Nombreux sont ceux qui auront découvert pour la première fois la véritable dimension d’Anouar el-Sadate en suivant sur leur écran de télévision, le 20 octobre 1977, l’image pathétique d’un homme venu proposer la paix à ses ennemis. Président de 40 millions d’Égyptiens, il nous donne lui-même aujourd’hui le récit de sa vie. Le lecteur, peu au fait des hommes et des choses de l’Orient, court le risque, au terme de l’ouvrage, d’être quelque peu déconcerté. Lire la suite
La fermeture du Canal de Suez consécutive au conflit israélo-arabe avait notablement réduit l'intérêt porté jusqu'alors à la mer Rouge. Depuis, cette voie d'eau qui relie la Méditerranée à l'océan Indien a repris ses fonctions. En même temps s'opèrent, sur la rive africaine de cette mer, des mutations politiques et se développent des conflits régionaux dont l'importance n'échappe à personne. La mer Rouge est ainsi devenue une zone d'affrontements complexes, et l'Arabie saoudite, à la tête des pays arabes modérés, déploie ses efforts pour qu'elle appartienne au monde arabe. Mais la paix – une paix arabe – a-t-elle des chances de s'y installer ? L'auteur, qui dans une précédente étude parue ici même en juillet 1977, avait analysé les facteurs entrant en feu dans la compétition pour la maîtrise du Golfe, dresse un tableau de la situation actuelle dans la Mer Rouge et tente de répondre à cette question. Lire les premières lignes
Dans cette compétition sont engagées deux puissances (Iran et Arabie saoudite) du Moyen-Orient, toutes deux terres d'Islam, utilisant des moyens différents : pour l'une le développement de ses forces armées et pour l'autre l'accroissement de ses ressources financières. Souvent concurrentes dans leurs entreprises en vue d'étendre au maximum leur influence sur la région, ces deux puissances savent, à l'occasion, conjuguer leurs efforts et réunir leurs moyens pour faire barrage à l'adversaire commun : les forces progressistes au premier rang desquelles elles placent le communisme. Au cours de deux récents voyages en Irak et dans le Sultanat d'Oman, l'auteur a recueilli de nouveaux éléments pour l'analyse de cette compétition irano-séoudite.
Diplômé du Centre des hautes études administratives sur l'Afrique et l'Asie modernes (CHEAM), l'auteur se consacre, comme son père, à l'étude des problèmes du monde arabe et plus spécialement du Moyen-Orient où il effectue de fréquents déplacements. Son étude historique du Mouvement des nationalistes arabes souligne l'importance grandissante de ce courant de pensée dont Georges Habache et Ahmad Al Khatib furent les fondateurs à Beyrouth en 1951, et qui se veut le défenseur de l'unité pan-arabe et le ferment de la lutte anti-impérialiste. Ce mouvement s'imprègne aujourd'hui fortement de marxisme révolutionnaire. C'est notamment le MNA qui a donné naissance, au sein de la Résistance palestinienne, au « Front du Refus », et à certains groupes dissidents, dont celui de Wadih Haddad, engagés dans des opérations terroristes internationales spectaculaires.
L’élection de M. Elias Sarkis à la présidence de la République, bien que clarifiant une situation encore très confuse, n’apporte qu’une solution précaire à la guerre civile au Liban. Après plus d’un an de combats meurtriers, la poussée des forces islamo-progressistes, qui récusent cette solution, a conduit le camp chrétien conservateur à renforcer les positions qu’il occupe dans le pays. Refusant longtemps l’idée d’une partition, la communauté maronite en vient, en désespoir de cause, à ne plus rejeter cette solution. L'auteur, spécialiste des questions arabes, suit l’évolution des pays du Proche-Orient. Après avoir situé la place des chrétiens dans l’histoire libanaise, il expose quelles seraient les chances d’un « État chrétien » au sein d’un monde musulman hostile. Lire les premières lignes
La « guerre des six jours » a vivement attiré l’attention sur le douloureux destin de la Palestine. Nul n’ignore plus aujourd’hui l’acuité du conflit arabo-israélien. On mesure mieux, à la fois, l’urgence d’une solution et la difficulté d’en découvrir les voies. Lire la suite
La quatrième réunion arabe au Sommet, qui devait s’ouvrir le 5 septembre à Alger, n’a pas eu lieu. Le principal événement de l’été, dans le monde arabe, est donc d’ordre négatif ; d’aucuns verront là un fait symptomatique. Et ; s’il est vrai que, depuis déjà près d’un an, la formule des Sommets arabes semblait avoir perdu de son efficacité, son abandon délibéré n’en devrait pas moins signifier une sérieuse inflexion de la vie politique arabe ; et ce d’autant plus qu’il intervient sur l’initiative de ce même chef politique, le Président Gamal Abdel Nasser, qui naguère avait été à l’origine de cette procédure. Lire la suite
21 résultats
Colloques, manifestations, expositions...
Institutions, ministères, médias...