Alors que les deux premières frégates de surveillance. Floréal et Prairial, viennent d’être affectées outre-mer, la tête de série des La Fayette a été mise à flot le 13 juin 1992, à Lorient. Avec ces nouveaux bâtiments, qui prennent la relève d’avisos-escorteurs anciens et fatigués, la France conserve sa capacité de présence et de vigilance dans ses zones d’intérêt les plus lointaines. Ces deux programmes, sans pour autant l’enrayer, ralentissent la décroissance de la flotte de surface. Lire la suite
Le 31 mars 1992, le bâtiment de transport opérationnel Orage et quatre navires de la marine marchande appareillaient de Toulon. À leur bord, 2 000 hommes – un bataillon d’infanterie et un bataillon logistique – et 1 300 véhicules, représentant la première partie de la contribution française aux forces de protection de l’ONU déployées en Yougoslavie, avaient pris place pour rallier le port croate de Rijeka. Lire la suite
Entre le Proche-Orient arabo-persan et l’Asie du Pacifique, l’Inde constitue le pôle de l’océan qui porte son nom. Au cours des vingt dernières années, sa montée en puissance a été lente et régulière. Consciente, après l’éclatement du Pakistan en 1971, que son leadership régional lui serait moins disputé sur terre, elle a dès lors porté une attention grandissante à l’outre-mer, et corrélativement a consacré une part plus importante de son effort de défense à la marine. Lire la suite
Le grand prix de l’Audace, décerné chaque année par la Fondation Maréchal Leclerc de Hautecloque, a été remis le 19 mars dernier à Paris. La cérémonie avait lieu à l’École militaire et sous la présidence du ministre de la Défense [NDLR 2021 : en l’occurrence Pierre Joxe] puisqu’en 1992 ce prix récompensait les cinq meilleurs innovateurs militaires – un pour chacune des armées, pour la gendarmerie nationale et pour le service de santé – sélectionnés parmi plusieurs centaines de candidats. Lire la suite
Avec 195,3 milliards de francs hors pensions, la part de la Défense représente en 1992 un peu moins de 15 % du budget de l’État. Elle demeure le deuxième poste de ce dernier, mais accuse encore un recul par rapport à l’éducation nationale. Lire la suite
Les bouleversements géostratégiques qui ont affecté le monde depuis deux ans ne sont pas sans conséquences sur le devenir des forces armées. La réévaluation de la menace et la nécessité de rééquilibrer leur économie ont amené de nombreux États à réduire, entre autres, leurs dépenses militaires. Le développement des forces navales s’est généralement ralenti, sauf au Japon où elles continuent de bénéficier d’investissements importants, et dans l’ex-Union soviétique où les constructions neuves sortent des chantiers à grand rythme. Lire la suite
Durant la première quinzaine de novembre, la Méditerranée occidentale a été le théâtre de l’exercice aéronaval Îles d’or 91. Organisé par la France, cet exercice biennal n’avait pu se dérouler depuis 1985 : l’opération Prométhée pendant la guerre entre l’Iran et l’Irak en 1987, puis l’intervention de nos forces aéronavales au large du Liban en 1989, avaient contraint à l’annuler. Lire la suite
L’importance de la logistique militaire dans les opérations ou dans les conflits n’est plus à démontrer, les leçons du passé – y compris le plus récent – forcent à l’évidence. Si, pour l’opinion publique, l’ampleur spectaculaire des moyens acheminés dans le Golfe jusqu’à la zone des combats a mis en lumière la logistique des flux, l’entretien et la maintenance du matériel n’ont pas véritablement retenu l’attention. Il s’agit pourtant d’un préalable qui conditionne la capacité des forces à durer. Lire la suite
Depuis cet automne, tous les équipages de l’Escadre de la Méditerranée se prêtent à une expérimentation dénommée « Équipes de progrès ». Commencée modestement, voici deux ans, à bord du croiseur Colbert, de la frégate antiaérienne Cassard et du pétrolier-ravitailleur Meuse, puis élargie progressivement à l’ensemble des bâtiments, l’expérience permet d’explorer le concept de « qualité totale » afin de voir quel bénéfice la marine peut en retirer et comment, de façon pragmatique, l’adapter à son cas particulier. Lire la suite
Aujourd’hui, la Marine nationale compte quelque deux mille femmes pour un effectif total de soixante-cinq mille militaires. Aux yeux de certains, ce nombre peut paraître faible, comparé aux taux de féminisation des autres armées ou des principales marines occidentales. Pour d’autres, la présence des femmes dans la Marine – sans qu’elle soit remise en cause dans son principe – doit être subordonnée à un numerus clausus, ne serait-ce que pour des impératifs de gestion. Semblablement, l’accès des femmes à tous les emplois maritimes suscite des divergences d’appréciation. Au-delà des chiffres et des désaccords, il convient de regarder les réalités sans passion ni partialité. Lire la suite
En janvier 1991, alors que la Somalie était en proie à de graves troubles internes, le gouvernement français déclenchait l’opération Bérénice afin de permettre à nos ressortissants et à ceux de pays amis de quitter Mogadiscio. Les commandos de la Marine héliportés depuis la frégate La Motte-Picquet et le bâtiment atelier Jules Verne évacuaient ainsi quatre-vingt-dix-huit personnes et les mettaient à l’abri à Djibouti. Lire la suite
La visite de Mikhaïl Gorbatchev à Tokyo, en avril 1991, devait inaugurer une ère nouvelle dans les relations internationales. À plusieurs titres, elle revêtait un caractère exceptionnel : c’était la première fois, depuis la révolution d’Octobre 1917, que le plus haut responsable de l’Union soviétique se rendait en voyage officiel au Japon. Ce faisant, il reconnaissait le statut de puissance majeure à l’un des vaincus de la Seconde Guerre mondiale. Mais surtout l’Union soviétique, espérant obtenir l’aide économique qui lui éviterait de s’enfoncer davantage dans la faillite, venait de céder devant une des exigences du Japon en admettant que la question des îles Kouriles était négociable. On sait qu’en définitive, les deux parties se sont séparées sans parvenir à un accord sur l’objet du litige. Lire la suite
Parce qu’il s’est déroulé dans les airs et sur terre, en deux phases abondamment commentées par les médias, le conflit Irak-Koweït passe pour exclusivement aéroterrestre. C’est oublier le rôle d’importance qu’y ont joué les forces navales. Présentes dans le théâtre dès le début du mois d’août 1990, et toujours actives depuis que les armes se sont tues, elles ont pris largement leur part dans la préparation et le développement des opérations. Aux côtés de la puissance navale américaine, la France et douze nations occidentales ont apporté la contribution de leur marine à la résolution de ce qu’il est convenu d’appeler « la guerre du Golfe ». Lire la suite
L’informatique a droit de cité partout. Dans la Marine nationale, c’est l’informatique opérationnelle qui, chronologiquement, a fait la première son entrée. En effet, voici un quart de siècle, l’état-major développait un système dont la vocation était de donner aux grands commandements à terre des outils de traitement électronique de l’information, le Système électronique d’information et d’aide au commandement (Seidac). À la même époque, le Centre de programmation de la Marine mettait au point le premier système de traitement de l’information embarqué, qui devait ensuite connaître d’incessants perfectionnements. Lire la suite
Les observateurs de la guerre du Proche-Orient n’ont pas manqué de souligner l’ampleur des moyens logistiques déployés par les forces de la coalition. Le moral des hommes et la disponibilité du matériel conditionnent en effet la conduite des opérations et reposent sur la capacité des échelons de soutien à anticiper l’expression des besoins. Cette préoccupation est une priorité naturelle pour la Marine, qui est amenée à projeter ses forces sur des théâtres variés et souvent lointains. Le Commissariat de la Marine a vocation à conduire l’effort logistique au profit des unités, dans les domaines relevant de ses attributions. Cette mission opérationnelle nécessite une organisation souple, dont l’adaptation permanente est mise en relief par les évolutions actuelles du service. Lire la suite
Le budget de la Défense pour 1991 s’élève à 194 milliards de francs, auxquels il convient d’ajouter 44 Md F de pensions de retraite. C’est le deuxième budget de l’État, après celui de l’Éducation nationale. S’il est marqué par la rigueur des temps (réduction de personnel, Titre V plus maigre que prévu), il tient compte des mesures de revalorisation de la condition militaire définies en 1990. Lire la suite
Du 22 au 27 octobre 1990, la douzième édition de l’exposition de matériels pour les forces navales proposait aux délégations étrangères et aux nombreux visiteurs un programme en deux étapes, devenu classique au fil du temps. La manifestation s’ouvrait à Brest sur une présentation dynamique des bâtiments et des aéronefs récemment admis au service dans la Marine nationale, comme la frégate antiaérienne Jean Bart, le patrouilleur de service public Grèbe ou l’avion de patrouille maritime Atlantique, présentation assortie de la première visite du chantier de construction du porte-avions à propulsion nucléaire Charles-de-Gaulle. Lire la suite
Avant la fin de l’année, le Service de documentation sur les carrières de la marine (SDCM) et les trente-trois bureaux régionaux qui lui sont rattachés auront changé de sigle et d’appellation pour devenir des services et bureaux d’information, le Système d’information pour le contrôle des militaires (SICM) et les Bureaux d’information des carrières de la marine (BICM). Il serait hâtif de ne voir là qu’une modification de pure forme car, au-delà des mots, il s’agit d’une réelle adaptation de l’outil sur lequel repose, pour une très large part, la qualité du recrutement des marins. Cette adaptation traduit bien le souci qu’a la marine de remplir avec plus d’efficacité sa mission d’information à l’égard de ceux qui demain formeront ses rangs. Lire la suite
À la veille de la Première Guerre mondiale (1914-1918), le capitaine de vaisseau René Daveluy, donnant sa conception de l’aéronautique navale naissante, la voyait composée d’avions lourds basés à terre et d’aéronefs légers embarqués soit en groupe sur un même navire – on se souvient du transport d’hydravions Commandant Teste, ancêtre du porte-avions – soit isolément sur différents types de bâtiments tels que les croiseurs et les cuirassés. Cette classification préfigurait, non sans acuité, la réalité d’aujourd’hui avec les grandes composantes que sont l’aviation de patrouille maritime, les porte-avions et leur groupe aérien, et les hélicoptères embarqués. Lire la suite
Saison privilégiée pour les bains de mer et les loisirs nautiques, l’été a apporté à l’année 1990 quelque changement dans l’organisation des actions de l’État en mer. En effet, le mois de juillet a vu presque simultanément la restructuration des régions maritimes avec ses conséquences administratives et les nombreuses décisions d’un Comité interministériel de la mer qui ne s’était pas réuni depuis 1986. Lire la suite
Le Nord-Ouest de l’océan Indien est une zone de perturbations successives : les tensions dans le golfe Arabo-Persique ont atteint leur paroxysme en 1987 avec ce que l’on a appelé « la guerre du Golfe ». Le déploiement des marines occidentales et soviétique et la protection du trafic marchand contre les attaques des Pasdarans (Gardiens de la révolution islamique, Iran) ont fait la une de l’actualité durant de longs mois. Depuis le cessez-le-feu signé par l’Irak et l’Iran en août 1989, la situation redevenue normale, les feux des médias se sont éteints et la zone est repassée dans l’ombre. Lire la suite
Le 13 mars 1990, à Toulon, le directeur des constructions navales remettait officiellement au major général de la Marine le dernier-né des simulateurs pour sous-marin nucléaire d’attaque : Saturne, acronyme de Simulateur Améthyste tactique unité Ruelle normalement évolutif. Lire la suite
On a vu à quel faisceau de contraintes devaient se plier les transmissions navales, du fait de la mer, des porteurs navals ou des missions de la Marine nationale ; il faut maintenant regarder les solutions techniques retenues en 1990 et tenter de cerner les grandes évolutions qui se font jour avec les télécommunications à grands débits, multiservices et les supports multimédias. Lire la suite
Vue de l’Espace, la Terre est bleue, vide, inanimée : la vie et l’activité humaines semblent absentes des 70 % de la planète couverts par les océans. Elles n’ont pu se développer durablement que sur la partie tempérée des terres émergées ; pourtant, dès l’aube des siècles, l’homme, s’enhardissant, s’est lancé à l’aventure, le long des côtes et puis au large ; avide de nouveautés, de connaissances et de richesses, il a traversé les mers. Lire la suite
Le 19 décembre 1989, en présence de M. Chevènement, ministre de la Défense, le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc quittait Brest et rejoignait sa conserve, l’aviso-escorteur Commandant Bourdais, pour la campagne d’instruction du groupe école d’application des officiers de marine. Cette année, la campagne ne durera que quatre mois en raison du premier carénage d’importance que subit le porte-hélicoptères depuis son entrée en service en 1964. Ce « rajeunissement » s’effectue en 2 étapes de 7 mois qui encadrent le périple du groupe école et porte essentiellement sur les installations coque-machine-électricité du bâtiment. Lire la suite
Colloques, manifestations, expositions...
Institutions, ministères, médias...