(1906-1971) Général français. Saint-Cyrien. Ayant choisi la Coloniale, il sert au Tonkin, où il effectue deux séjours lors de la Guerre d’Indochine (1946-1948 et 1952-1955). Il s’intéresse particulièrement à l’encadrement des populations pour réussir à les faire échapper à l’emprise idéologique du Vietminh. Il sera le dernier commandant de la zone de Haïphong, et, à ce titre y amènera le drapeau français, sans être parvenu à faire évacuer l’ensemble des populations qui le souhaitaient. Auditeur à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) à son retour (1956), il est nommé en 1958 général de brigade et commandant supérieur du Groupe Antilles-Guyane, où il met en place le Service militaire adapté (SMA), général de division en 1963.
C’est l’auteur le plus prolifique de la RDN, principalement des recensions d’ouvrage, avec 1139 articles de 1956 jusqu’à sa mort en 1971. Voir l'hommage qui lui a été rendu par la RDN en juillet 1971.
Le général Jean Nemo (1906-1971) est commandant supérieur interarmées aux Antilles-Guyane en 1960. Cette réflexion date de 1961. Lire les premières lignes
On trouvera dans cet ouvrage une documentation fort claire sur la répartition des sources d’énergie nucléaire dans le monde, des indications sommaires mais suffisantes sur l’industrie à laquelle donne lieu la matière fissile et un exposé complet des différentes mesures régionales et internationales prises en vue de limiter la prolifération des armes nucléaires et de contrôler la production des corps chimiques qui entrent dans leur composition et sont les mêmes que ceux qu’utilisent les applications pacifiques de l’énergie nucléaire. De plus, en annexe, figurent les textes des principaux instruments juridiques, traités et accords, établis depuis vingt ans à propos de l’utilisation et du contrôle de l’énergie atomique. Lire la suite
L’auteur est un économiste célèbre, professeur associé à la Faculté de Droit et de Sciences économiques de Paris, mais qui parle ici de questions qui le touchent de près, puisqu’il est brésilien. L’originalité de son ouvrage est de présenter une étude économique régionale, tout en conservant les traits caractéristiques de chacun des pays de la région. Région immense, en plein développement démographique, en début d’essor industriel, où les différences sont profondes entre les divers degrés de développement atteint suivant les pays et suivant les secteurs. Œuvre de synthèse, il était particulièrement difficile de la réussir, tant en raison de la disparité des éléments constitutifs que du mouvement rapide qui anime présentement les États d’Amérique latine. Lire la suite
L’auteur s’est rendu célèbre aux États-Unis par plusieurs livres qui ont déchaîné de violentes controverses. Bien qu’il soit décédé, les jeunes étudiants américains continuent de se réclamer de lui au cours de leurs protestations contre la société actuelle et contre la politique de leur gouvernement. C’est qu’il met en cause et en accusation l’élite américaine, notamment l’élite militaire liguée avec l’élite industrielle, et dénonce l’indifférence de la masse en essayant de lui faire comprendre qu’elle ne doit pas suivre aveuglément ses dirigeants et se rendre complice des inégalités sociales et des guerres que leurs décisions entraînent. Lire la suite
L’imagination populaire, secondée d’ailleurs par celle des écrivains militaires, a fait du char de combat l’instrument moderne d’une cavalerie adaptée à nos techniques et à notre temps. En réalité pourtant, affirme l’auteur, le char n’a pas réussi à remplir les missions traditionnelles de la cavalerie, bien que ses équipages aient souvent été animés de l’esprit cavalier. Dès son apparition sur le champ de bataille, il s’est heurté à des difficultés dues à ses insuffisances techniques, à l’efficacité des mesures et des armes antichars, à l’action du char adverse ; aussi est-il resté un moyen de feu, de puissance et d’écrasement et n’a-t-il jamais pu conquérir sa pleine autonomie. Seule, la campagne de France de 1940 a été menée par le char, noyau central des unités blindées allemandes ; mais dans des conditions de chances et d’audace telles qu’elles lui enlèvent toute valeur probante ; un peu plus de cohésion et d’agressivité dans la défense française lui aurait présenté des obstacles qu’il n’aurait pu vaincre, et le succès fut l’œuvre de l’aviation beaucoup plus que la sienne propre. Lire la suite
Dû à un allemand naturalisé américain, ce livre a paru en langue anglaise en 1957. La traduction qui nous en est donnée est allégée ; et pourtant, sa lecture exige un véritable travail, tant sont longs et enchevêtrés les développements. Il est regrettable que cette étude soit si rébarbative, car elle est sans doute la plus complète de celles qui ont pris pour sujet l’occupation allemande en URSS. Celle-ci fut moins bien préparée que la campagne militaire ; il s’agissait, en gros, de soumettre les « sous-hommes » qu’étaient les Slaves, dans l’esprit des Nazis, à une condition servile et de leur faire exploiter, au profit du IIIe Reich, les ressources naturelles de leur sol. Lire la suite
La longue énumération des effets nocifs de l’activité débordante des hommes remplit les pages de ce gros volume. Elle est monotone, malgré l’importance et l’intérêt du sujet. Elle est désespérante aussi, car l’auteur n’indique guère de remèdes contre la pollution des océans, de l’atmosphère des villes, des rivages, des rivières, contre la déforestation, contre la disparition des espèces animales… la dégradation de notre environnement semble inéluctable et à terme mortelle. Car il ne suffit pas d’affirmer qu’il faut considérer à la fois l’homme et la nature et accorder à chacun les attentions et les soins qu’il mérite pour apporter une solution à un des problèmes les plus graves de notre temps. Lire la suite
Inaugurant une nouvelle collection de livres d’histoire, celui-ci, dû à un professeur tchèque enseignant aux États-Unis, offre, dans son édition française, la matière de deux ouvrages précédemment parus en langue anglaise. C’est une œuvre de haute érudition historique, accompagnée d’une très abondante bibliographie. Lire la suite
Les événements d’Extrême-Orient ne peuvent être interprétés ni expliqués suivant la logique du raisonnement occidental ; ils appartiennent à un monde de pensées et de conceptions tellement différentes que le lecteur qui ne connaît pas le Cambodge sera sans doute désemparé et atterré de la description qu’en font les deux auteurs. Celle-ci est certainement discutable, mais elle a le mérite de tenter d’exposer, à partir des données sociologiques et psychologiques locales, les raisons du coup d’État de mars 1970 contre le prince Sihanouk et des comportements divers qu’il a provoqués dans l’intelligentsia et dans la masse paysanne cambodgienne. Lire la suite
Publié en langue anglaise en 1969, puis traduit en français, ce livre décrit la vie quotidienne en URSS, et notamment à Moscou et à Leningrad, au moment de l’affaire de Tchécoslovaquie d’août 1968. On peut se demander pourquoi l’auteur a tenu à garder l’anonymat, malgré les raisons qu’il donne, car de nombreux ouvrages du même genre ont été récemment publiés en Occident sans que leurs auteurs aient caché leur nom et leur nationalité. On trouvera une opinion personnelle sur des faits qui sont généralement connus : l’apathie de l’opinion publique russe dans son ensemble vis-à-vis de tout ce qui ne regarde pas immédiatement sa vie matérielle, la résignation de moins en moins admise des intellectuels, qui ne forment qu’une très faible minorité dans la masse de la population, les conditions de vie qui sembleraient précaires en Occident mais que les Russes acceptent comme ils acceptent leur long et froid hiver, l’omniprésence de la police, la difficulté de communiquer réellement avec les ouvriers et plus encore les paysans russes, pratiquement rejetés hors du cercle étroit que peuvent explorer les Occidentaux résidant en URSS. Lire la suite
Dans un pays que la géographie a nettement compartimenté, sur un sol pauvre, disposant d’une infrastructure restreinte de communications, un peuple de 34 millions d’habitants vit dans une flagrante inégalité sociale, que la rigidité des structures empêche de se développer à la même vitesse que les autres pays européens. Un régime autoritaire, centralisateur, s’appuyant sur des forces conservatrices, devant recourir à l’étranger, et notamment aux États-Unis, pour tenter de faire enfin « décoller » l’économie, faute d’une suffisante capacité d’investissements nationaux, accentue encore les traits géographiques et sociaux, contrariant les premiers et renforçant les seconds. Le résultat est que l’Espagne continue de vivre avec ses contradictions et que certaines d’entre elles s’accentuent même davantage. L’habileté et la subtilité politiques du général Franco permettent cependant au régime de s’imposer, l’opposition étant par elle-même divisée, au surplus muselée, et par suite incapable de se dresser comme une force de contrepoids, a fortiori de relève. Lire la suite
Si la Californie est « l’Amérique de l’Amérique », il doit y être possible d’y déceler les traits de l’évolution de la civilisation américaine, mieux qu’on ne pourrait le faire en aucun autre État. L’auteur, ayant séjourné à l’Université de San Diego, y a observé les formes – ou certaines des formes – de la contestation soulevée par les traditions déjà fortes d’une société de consommation qui se croit triomphante. Sous forme de notes, de réflexions, d’idées présentées le plus souvent à l’état brut, sans souci de rédaction détaillée, et mêlées d’autre part à des observations banales sur ses impressions de voyageur, Edgar Morin suggère bien plus qu’il ne décrit ce qui pourrait être la naissance d’une révolution culturelle américaine. Lire la suite
Sous la direction de Laurence Wylie, professeur de sociologie française à l’Université de Harvard, toute une équipe de collaborateurs américains a minutieusement étudié, pendant huit ans, un village proche d’Angers, à la limite orientale des Mauges, à la jonction de l’ancien « pays chouan » (ou plutôt vendéen) et du Saumurois. Cette longue étude est menée scientifiquement, mais présentée suivant une formule agréable de descriptions successives de la société communale où l’humour n’est pas absent, non plus que la marque d’un sincère attachement pour ce coin de terre française où les traditions catholiques et conservatrices sembleraient avoir pour toujours dessiné des traits immobiles suivant un schéma simple. Lire la suite
Il s’agit de la traduction d’une nouvelle édition de ce livre qui, en 1961, fit une grande impression parmi les économistes et les hommes d’État américains, de même que dans l’opinion publique. L’auteur, en effet, a été frappé de la survivance, au sein de la société économique américaine si abondante, si opulente, d’îlots de pauvreté plus navrants et plus scandaleux que ceux du Tiers-Monde. Le remède était aux yeux de John K. Galbraith, une participation plus grande de l’État dans les affaires, de telle sorte que l’opulence ne profite pas seulement aux riches, mais qu’elle étende ses bienfaits sur les pauvres. L’attaque contre le système libéral était directe et violente. Lire la suite
Le récit d’une vie de marin, bien tôt commencée et longuement menée sous Louis XV, Louis XVI et sous la République, a de quoi captiver, surtout lorsqu’elle est celle d’un homme qui devait laisser un nom parmi les explorateurs. L’amiral de Brossard a minutieusement reconstitué les épisodes de cette existence, ceux qui se sont déroulés dans la monotonie du service à la mer comme ceux qui ont eu pour cadre des terres nouvelles. En même temps que l’évocation d’un homme, c’est celle de toute une époque de l’histoire de notre Marine qui nous est ainsi offerte, histoire dans les deux cas mouvementée, non exempte de petitesses à côté des grandeurs de certains moments. Lire la suite
Appelé le 27 août 1944 à la direction du secrétariat particulier du Général de Gaulle, Claude Mauriac occupa plus de cinq ans ces fonctions. Par la suite, il eut maintes occasions d’approcher le Général. Lire la suite
Écrire une biographie de Fidel Castro conduit à décrire la révolution cubaine. Sur l’homme, on sait peu de choses ; sa vie privée demeure à peu près inconnue. Sa vie publique, par contre, est intimement liée à celle de son pays. La révolution cubaine, c’est Fidel Castro, à un point tel que l’on peut se demander ce qu’elle deviendra lorsque Fidel aura disparu. Mais on peut tout aussi bien se demander dans quels chemins elle s’engagera, car Fidel la guide au gré de son instinct, de son intuition, surtout de son désir d’apporter au peuple cubain dans son ensemble, dut une partie en souffrir, plus de confort, de bonheur et de justice. Lire la suite
Si l’on trouve facilement des renseignements sur l’économie de l’URSS, sur ses prouesses techniques, sur ses résultats spectaculaires, on a plus de peine à savoir comment vivent les Soviétiques. Et sur ce sujet, nous en sommes souvent réduits à des récits déjà anciens ou tendancieux, qui ne donnent pas une image exacte de la réalité d’aujourd’hui. Lire la suite
La conclusion de l’auteur est moins catégorique que le titre le laisserait croire. La guerre entre l’URSS et la Chine sera inévitable si les rapports entre les deux pays continuent de se détériorer comme ils le font depuis des années, et si personne n’intervient pour modifier à temps l’évolution de la situation. Ce serait, pense Harrison Salisbury, une belle mission que les États-Unis pourraient remplir : empêcher que cette guerre éclate, car elle entraînerait une large partie de l’humanité dans la mort. Lire la suite
Il importe peu à notre époque, nous semble-t-il, de reprendre les vieilles discussions sur la part prise à la victoire de la Marne par Joffre, Gallieni ou tout autre grand chef. Aussi regrettons-nous que l’auteur ait cru devoir y consacrer de longues pages de son livre en démontrant que le mérite principal revient à Joffre. De toute façon, celui-ci était le chef responsable ; quelles qu’aient pu être les suggestions dont il s’est inspiré, les pressions qu’il a subies – sans omettre sa contribution personnelle à la conception de la manœuvre – c’est bien lui qui l’a gagnée. Lire la suite
La vie et l’œuvre d’Alfred Nobel ont donné matière à de très nombreux ouvrages. Ceux qui ont été édités par la Fondation Nobel ou sous son égide sont épuisés et les autres, pour une grande part, relèvent de la pure fiction. Aussi la Fondation Nobel a-t-elle jugé nécessaire de publier dans le plus grand nombre de pays, une biographie simple qui permettrait de faire connaître de façon exacte ce que fut et ce que fit Alfred Nobel. Lire la suite
La transformation des chemins de fer, à la suite des applications des découvertes les plus récentes, est amorcée et semble devoir se poursuivre, le rail trouvant des utilisations spécifiques dans lesquelles il n’a pas à craindre la concurrence de l’avion ou de l’auto. Écrivant un historique sommaire, mais précis et clair, du rail depuis ses origines jusqu’à nos jours, l’auteur a matière à prouver ce renouveau et à étayer son avis qu’il remportera le succès. Illustré de nombreux croquis et cartes, le livre se lit aisément et donne de la question traitée une idée d’ensemble dont le grand public a certainement besoin. À ce titre, il est intéressant et mérite largement une lecture attentive. ♦ Lire les premières lignes
Il est probable que les militaires qui liront ce livre s’étonneront que des notions qui leur paraissent si familières ne soient pas encore solidement implantées dans l’industrie et l’entreprise, puisqu’il faut les indiquer comme une découverte. En effet, l’auteur part de cette idée qu’une des supériorités de l’entreprise américaine sur l’entreprise française provient de ce que, dans la première, il existe entre la direction et les cadres une confiance mutuelle et une unité de doctrine qui permettent de répartir les responsabilités aux divers échelons, et d’obtenir par suite de chacun d’eux le meilleur rendement. Le commandement militaire agit fréquemment par directives et, fixant le but à atteindre, laisse au subordonné le choix des moyens et par suite l’initiative de l’exécution. Toutes choses égales d’ailleurs, c’est à une organisation de ce genre que Daniel Froissart se rallie. Il donne les méthodes et procédés qui, à son avis, permettraient d’atteindre les résultats cherchés. Lire la suite
L’accroissement démographique, les moyens technologiques dont dispose l’homme pour agir sur la nature et la détruire avant qu’elle ne reconstitue d’elle-même ses richesses, les nuisances et les pollutions de toutes sortes inconsidérément multipliées, forment le sujet de ce livre copieux, d’où il résulte que l’homme est en train de se suicider collectivement, sans s’en rendre vraiment compte. Le jugement dernier est donc proche si les mesures les plus énergiques ne sont pas prises pour redresser cette situation, dans la mesure où elle est encore susceptible de l’être. Lire la suite
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