Les 3es journées internationales du film militaire organisées à Lausanne par l’Association des officiers vaudois, qui viennent de se dérouler dans le cadre rénové du casino de Montbenon, n’ont pas eu le même éclat que les précédentes. Une certaine morosité se faisait sentir du fait que 14 pays seulement avaient répondu à l’appel : Allemagne (fédérale), Australie, Autriche, Canada, Corée, États-Unis, Finlande, France, Grande-Bretagne, Irak, Italie, Pays-Bas, Suède et Suisse, bien entendu. Non seulement aucun pays de l’Est n’a participé cette année à la compétition vaudoise, mais même certains pays de l’Europe occidentale qui avaient été présents deux fois ont déclaré forfait, notamment la Belgique, l’Espagne et la Grèce, sans que les organisateurs puissent s’expliquer cette carence. Lire la suite
Le groupement de Lausanne de la Société des officiers vaudois a organisé pour la seconde fois des journées (internationales) du film militaire, qui se sont déroulées du 5 au 8 novembre dans l’Aula du collège des Bergières. 17 pays y ont participé, à savoir la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Espagne, les États-Unis, la Finlande, la France, la Grande-Bretagne, la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, les République démocratique et fédérale d’Allemagne (RDA et RFA), la Roumanie, la Suède, la Suisse et la Tunisie. À la dernière minute, l’Irak, qui avait annoncé sa participation, a retiré ses 2 films de la compétition. Le nombre total de nations a donc été sensiblement le même que lors de la première confrontation lausannoise en 1978. Lire la suite
Venant après Apocalypse Now et Voyage au bout de l’enfer, le film de Samuel Fuller The Great Red One (Au-delà de la gloire) ne pouvait évidemment ni surprendre, ni provoquer d’aussi importants mouvements d’opinion. Le cinéaste américain, qui s’est toujours distingué par l’originalité de ses conceptions humanistes et artistiques, a porté à l’écran le livre de souvenirs qu’il avait écrit sur ses pérégrinations de combattant pendant la Seconde Guerre mondiale. Tous les faits présentés dans le film sont donc rigoureusement authentiques et nous ne les mettrons pas en doute. Reste que la réalisation proprement dite de Samuel Fuller a déçu de nombreux spectateurs, habitués à un réalisme cinématographique plus rigoureux. Lire la suite
Le début de la nouvelle saison cinématographique a connu une abondance inaccoutumée d’œuvres dans lesquelles les affaires militaires interviennent d’une manière non négligeable. Pas moins de huit films ont attiré l’attention de ceux qui observent avec ferveur l’évolution des militaires sur les écrans des salles obscures. Admiration, satisfaction (ou plus exactement autosatisfaction) et contestation, c’est ainsi que l’on peut résumer les sentiments exprimés au cours de ces derniers mois par les cinéastes qui ont consacré des œuvres aux problèmes militaires. Lire la suite
C’est dans un cadre nouveau et avec un personnel presque, entièrement renouvelé lui aussi que s’est déroulé le 9e Festival international du film militaire. Abandonné par la ville de Versailles qui l’avait accueilli 8e fois, le festival, organisé cette fois par le ministre de la Défense, a eu lieu pour la première fois à Paris, au Palais des Congrès de la Porte Maillot. Changement de cadre, changement d’ambiance, changement enfin de style. Lire la suite
Contrairement à l’habitude, la saison actuelle comporte très peu de films parodiques sur l’armée. Un seul, au fond, mérite d’être signalé : Mon nom est… Bulldozer (film italien de Michele Lupo), dont le héros est le bon géant Bud Spencer. L’action se situe dans une petite ville italienne perturbée quelque peu par la présence d’une base militaire américaine. Les soldats sont parfois de dangereux rivaux pour les jeunes gens du pays, ce qui provoque pas mal de bagarres dans les lieux publics. Bien malgré lui, le géant est mêlé à cette rivalité qui se manifeste aussi sur le terrain sportif. Les militaires sont présentés sous un jour peu favorable et le metteur en scène a fait appel à des acteurs allemands pour incarner les personnages américains parfaitement caricaturaux : Reinhard Kolldehoff est un général comme on n’en voit jamais, Raimund Harmstorff un sergent ridicule et odieux jusqu’à l’absurde. Tout cela est tellement outrancier que l’on ne peut que sourire. Il n’en va pas du tout de même lorsque l’on se trouve devant le capitaine Charles Bruckner, appartenant à l’US Navy, gouverneur de l’île Pago Pago en 1920. Ici, la caricature prend des proportions dramatiques. Le film Hurricane (L’Ouragan), réalisé par le cinéaste suédois Jan Troell, est une version nouvelle d’un sujet déjà porté à l’écran avant la guerre par John Ford. La discipline de fer imposée par le chef militaire à ses officiers, à sa famille et aux indigènes est génératrice de révolte et de drame. Il n’est pas douteux que l’élément raciste joue un rôle important dans le comportement sans nuances et sans compromis du gouverneur militaire. Le scénario est tiré d’un roman inconnu en France et l’on peut se demander si le personnage de ce capitaine Bruckner n’est pas quelque peu « romancé », justement. Lire la suite
Les guerres sont de nouveau à la mode et, par voie de conséquence, les uniformes aussi. Les deux films qui se sont partagé la palme d’or du festival de Cannes, l’un sur la Seconde Guerre mondiale (Le Tambour de Volker Schlöndorff), l’autre sur celle du Vietnam (Apocalypse Now de Francis Ford Coppola), vont être soumis au jugement du public qui ratifiera ou non le verdict du jury de la Croisette. Lire la suite
Les uniformes ont été nombreux à paraître sur les écrans de cinéma au cours de ces derniers mois, l’aspect militaire des films n’a pourtant pas eu de caractère de réalité ou d’authenticité. Les armées photogéniques ont évolué au gré de la fantaisie des auteurs, engagées dans des combats imaginaires ou manœuvrant dans des pays indéterminés sinon utopiques. Il faut toutefois reconnaître que même dans le cas d’une vue de l’esprit sans attaches avec la réalité, la maîtrise de certains cinéastes fait « passer » l’invraisemblable pour du vrai. Lire la suite
Le Festival international du film militaire de Versailles a essaimé : si l’initiative de Peter Pooley, ancien directeur des relations publiques de l’Otan, qui souhaitait organiser à Bruxelles un festival cinématographique des pays membres, n’a pas été acceptée par son successeur, les pays du Pacte de Varsovie ont créé deux manifestations similaires, réservées strictement aux nationaux du pacte, l’une se déroulant à Varsovie, l’autre à Leningrad. Lire la suite
Est-il utile, dans une chronique comme celle-ci, de faire allusion à des bandes cinématographiques que l’on a pris l’habitude depuis de nombreuses années de qualifier de « navets » ? Sans doute non, c’est pourquoi nous signalerons simplement au passage qu’un film comme Les Bidasses au pensionnat, de Michel Vocoret, n’a même pas l’excuse de faire rire. Devant de pareilles performances, on ne peut que ressentir regret et nostalgie des bons vieux vaudevilles militaires d’avant-guerre… Lire la suite
Même si le grand public n’en a pas des échos constants, il est utile de rappeler que l’Établissement cinématographique et photographique des armées (ECPA), installé depuis de nombreuses années au Fort d’Ivry, reste le plus important producteur de films de court-métrage en France. Peu parmi ces films sont « commercialisés », le gros de la production étant réservé – et c’est normal – à une large diffusion dans les différentes unités de l’Armée et de la Marine. Car, bien entendu, cette production reflète toutes les activités dans toutes les branches des trois armées. Et, comme toujours, de nombreux films sont destinés à l’instruction et à l’enseignement. Lire la suite
À voir les programmes des films français de ces dernières semaines, on pourrait penser que le bon temps des vaudevilles militaires est revenu pour le plus grand plaisir des spectateurs dits moyens. Ceux qui ont risqué leur temps et leur argent n’ont certainement pas été comblés. Le film le plus récent des Charlots, Et vive la liberté ! réalisé par Serge Korber, parfois mieux inspiré, n’est qu’une farce assez plate dont les effets loufoques sont vite émoussés. Nous y trouvons pêle-mêle des réminiscences de la guerre d’Algérie et des pérégrinations métropolitaines de la Légion étrangère rapatriée de Sidi-Bel-Abbès, le tout assaisonné de séquences de strip-tease en travesti (!) d’un goût pour le moins douteux. Les Charlots ne se prennent sans doute pas au sérieux eux-mêmes, les éditeurs de leur musique se faisant appeler Édition Cocorico et Choucroute International ! Il ne s’agit donc pas d’une réussite, le film de Serge Korber n’atteint pourtant pas la vulgarité, on pourrait même dire la grossièreté de celui qu’a signé Philippe Clair : Comment se faire réformer. La grosse farce dépasse ici les limites de l’acceptable et la sympathie initiale qu’inspire l’auteur dans son rôle d’adjudant borné mais bonasse se change vite en réprobation et répulsion. Cette « œuvre » ne mérite guère qu’on s’y attarde. Lire la suite
Une dizaine de films projetés sur nos écrans cette année ont présenté des aspects très divers de la vie militaire et de l’action personnelle d’officiers ou de soldats. Si l’on observe ces œuvres dans une perspective historique, on constate qu’elles englobent avec plus ou moins de bonheur un siècle et demi d’exploits divers. À l’honneur des cinéastes, il faut préciser que cette production, pourtant très variée, ne comporte pas de caricatures, ni même de contestation véritable. Les auteurs ont enregistré et présenté des faits et des personnages, parfois avec esprit critique, souvent avec tendresse et sympathie, sans jamais tomber dans certains excès constatés précédemment. Lire la suite
Fondé en 1964 et devenu biennal en 1965, le Festival international du film militaire vient de se dérouler pour la huitième fois à Versailles, du 7 au 12 juillet. Cette manifestation pacifique connaît un succès toujours vivace et le nombre de pays qui y participent avec films ou photographies ne cesse de croître. La séance de clôture au cours de laquelle fut proclamé le palmarès des deux jurys a été marquée par une affluence de délégués étrangers et d’invités français particulièrement brillante, qui furent salués par le nouveau maire de Versailles. M. André Damien. Lire la suite
Négligeons pour une fois les vaudevilles et les caricatures plus ou moins spirituelles que le cinéma français se croit obligé de présenter périodiquement en prenant pour cible l’armée et ses serviteurs. Des productions comme La Victoire en chantant, qui vilipende les troupes coloniales de 1914, ou Le Jour de Gloire, où les militaires allemands sont sympathiques et les officiers américains naïfs, ne méritent que l’indifférence et l’oubli. En revanche, on retiendra de la programmation de ces dernières semaines le très beau film allemand de Volker Schlöndorff Le Coup de Grâce, adapté d’un roman de Marguerite Yourcenar. Des images judicieusement composées et des extérieurs remarquablement filmés y reconstituent l’atmosphère dramatique qui régnait à la fin de la Première Guerre mondiale dans les pays baltes. Lire la suite
Deux cinéastes, spécialisés dans la réalisation de films de montage, ont cherché à éveiller l’opinion publique en présentant une œuvre discutable et discutée, Le Pont de Singe, dont le titre lui-même, dans l’esprit des auteurs, devait être symbolique. En fait, il ne s’agit pas d’un film sur l’armée et ses problèmes réels, mais bien plus sur le malaise, authentique ou supposé, qui y règne. André Harris et Alain de Séduy, les responsables du Pont de Singe, ont pris l’habitude de suggérer au public leur parfaite objectivité en soulignant le fait que l’un d’eux est un homme de gauche, l’autre un homme de droite. De l’avis unanime, leur film sur l’armée échappe à la règle qu’ils auraient voulu suivre. Lire la suite
Au cours des derniers mois, c’est surtout le cinéma français qui s’est penché sur le destin militaire, les films étrangers n’y ayant presque pas fait allusion, si ce n’est dans quelques westerns du type classique. Dans leurs œuvres, les cinéastes français n’ont pas seulement présenté des militaires de notre pays, mais aussi des officiers et des soldats allemands, à la faveur de la mode dite « rétro ». Dans un cas précis, celui de L’Histoire d’Adèle H., nous avons même eu droit à des images se rapportant à l’armée britannique. Un seul film américain, projeté récemment sur nos écrans, mettait en scène des militaires de la dernière guerre. Il s’agit de A Separate Peace, dont le thème général illustrait une sincère amitié entre adolescents, traversée d’éclairs de jalousie et d’envie. Estropié à la suite d’un défi stupide de son meilleur ami, le personnage central, un jeune étudiant, se morfond parce que personne ne veut de lui comme soldat. Or, il voudrait servir son pays et la cause alliée. L’armée américaine l’ayant définitivement rejeté, il écrit aux différentes formations militaires alliées, y compris au général de Gaulle, toujours sans résultat. Sa seule consolation, amère, il est vrai, sera d’apprendre par un de ses camarades revenu du Pacifique à quel enfer il a échappé malgré lui. Notons que cette contrepartie pessimiste n’est nullement défaitiste. Les auteurs de A Separate Peace sont contre la guerre, pas contre l’armée. Lire la suite
Pour la septième fois, le Festival international du Film militaire s’est déroulé à Versailles dans le courant du mois de juillet. Cette manifestation créée en 1964 a suscité des imitations à Varsovie et à Leningrad, ces deux villes n’accueillant toutefois que les films présentés par les pays du Pacte de Varsovie. La ville de Versailles, elle, peut être fière de grouper les représentants de trente-six pays appartenant à toutes les familles politiques. Cette année, la participation a été particulièrement importante puisque 26 nations ont présenté des films. 16 se sont fait représenter par des photographies et 7 pays ont délégué des observateurs. Tout près de cent films ont été projetés qui représentaient les pays suivants : République démocratique allemande (RDA), République fédérale d’Allemagne (RFA), Belgique, Bulgarie, Canada, Danemark, Espagne, États-Unis, Finlande, France, Grande-Bretagne, Hongrie, Inde, Israël, Italie, Liban, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Suisse, Tchécoslovaquie, URSS, Yougoslavie. Le jury international, présidé par le général Usureau, était composé de personnalités cinématographiques et militaires : Gabriel Axel (Danemark), Abed Bouhafa (Tunisie), colonel André-Charles Darret (France), Eugène Hambrouck (Belgique), Czeslaw Miszewski (Pologne), Serge de Poligny (France). Il a établi le palmarès de la manière suivante : Lire la suite
Dans la production cinématographique actuelle, l’Armée est représentée par une mosaïque d’aspects divers le plus souvent teintés de satire plutôt que par des études sérieuses. Certains cinéastes sacrifient allègrement à ce que l’on veut appeler à tout prix la mode « rétro ». Signalons pour commencer que Les Sentiers de la Gloire ne sont pas devenus les sentiers de la guerre. L’apparition tardive du film de Stanley Kubrick sur les écrans français n’a donné lieu à aucune manifestation intempestive, à aucun éclat. Il n’y a donc pas lieu de revenir sur ce film déjà largement commenté ici même (chronique d’octobre 1972), si ce n’est pour constater que le « doublage » a encore ajouté au grotesque des situations et surtout des personnages. Le grotesque est, en revanche, volontaire dans la farce militaire Soldat Duroc, ça va être ta fête qui évoque le style des vaudevilles d’avant-guerre tout en racontant les aventures d’un sergent américain et de deux soldats français pendant les derniers mois de l’Occupation. Le film ne cherche qu’à faire rire et si les effets ne sont pas toujours d’un goût parfait, la grosse farce ne dépasse jamais les limites de la décence. Les effets comiques sont basés souvent sur le ridicule, personne néanmoins ne peut se sentir offensé ou lésé. On aurait bien tort de prendre ce canular au sérieux. Dans le domaine de la comédie, il faut maintenant attendre le nouveau film de Robert Lamoureux, Opération Lady Marlène. Espérons qu’il sera de la même veine que Mais où donc est passée la 7e compagnie ? Lire la suite
L’élément militaire se présente de la façon la plus modeste dans la production cinématographique de ces derniers mois. Il n’est pourtant pas absent et se manifeste par petites touches. Aucun film, en effet, n’a été consacré à l’armée, à l’exception de la grosse farce Les Bidasses s’en vont en guerre de Claude Zidi qui se rapproche quelque peu des vaudevilles militaires d’avant-guerre mais dont l’inspiration est nettement inférieure à celle du film précédent, Les Bidasses en folie. En tout état de cause, ce genre de production n’a pas à être pris au sérieux, dans cette revue encore moins qu’ailleurs. Le facteur militaire se retrouve donc d’une manière plutôt épisodique dans plusieurs productions de factures très différentes. Lire la suite
L’armée n’est plus à l’ordre du jour de la cinématographie : plusieurs cinéastes, néanmoins, ont cherché au cours de ces derniers mois, dans un contexte international, à en donner une image plus ou moins conforme à la vérité, plus ou moins déformée aussi. Trois films français notamment nous ont offert une représentation variée du comportement militaire, le plus souvent dans des situations exceptionnelles. Lire la suite
Pour la 6e fois, le Festival international du film militaire s’est déroulé à Versailles, du 9 au 13 juillet 1973. Ce léger recul de calendrier – jusque-là le festival avait lieu en juin – est dû à des considérations techniques, le comité d’organisation ayant estimé que l’on devait rapprocher la manifestation versaillaise des fêtes du 14 juillet. Le jury, présidé par le général Jacques Vouzellaud et composé de personnalités du cinéma international, Juan Julio Baena Alvarez (Espagne), Jean Dréville (France), Bagalama Ka Yangé (Zaïre), Guéorgui Stoyanov-Bigor (Bulgarie), Pierre Tchernia (France), Gösta Werner (Suède), a vu et apprécié plus de 80 films appartenant à la production des 24 pays suivants : Algérie, Allemagne fédérale (RFA), Autriche, Belgique, Canada, Danemark, Espagne, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Hongrie, Israël, Italie, Liban, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Suède, Suisse, Tchécoslovaquie, URSS, Yougoslavie. La qualité générale des films a été jugée très satisfaisante, aussi bien par le jury que par les spectateurs avertis. La France a été particulièrement à l’honneur puisque sa sélection a bénéficié d’une motion particulière au palmarès : « En ce qui concerne la France, étant donné la qualité et la diversité des films présentés par le Cinéma des Armées et la télévision française, le jury a décidé que la production de la France ferait l’objet d’un prix spécial. Le jury demande en outre que le film ÉMIR (Élément médical d’intervention rapide) soit présenté au public. Ce film met en valeur l’intervention de l’homme face aux grandes catastrophes naturelles et obtient donc le prix spécial réservé au film dans lequel le rôle de l’homme est le mieux mis en valeur ». Lire la suite
Tout récemment, un de nos amis, désireux d’aller voir L’Aventure du Poseidon, fit ce que font en pareil cas des millions de Français : il appela le cinéma en posant la question rituelle : « À quelle heure passe le “grand film” ? ». La réponse ne fut pas celle que les caissières donnent d’habitude. « Monsieur – lui dit la préposée – vous devriez venir en début de séance. Nous passons un film de complément charmant et vous regretteriez de ne pas l’avoir vu ». Le spectateur suivit le conseil de la caissière et ne le regretta pas, le film étant, en effet, charmant. Or, il s’agissait d’une production de l’Établissement cinématographique et photographique des Armées (ECPA) : Vent d’Ouest. Le titre n’est pas suggéré par des considérations géographiques, c’est tout simplement le nom d’un superbe cheval dont les réalisateurs Raymond Méjat et Charles Meunier nous content avec talent et tendresse l’existence au haras, au sein de l’armée et enfin à la retraite. Non seulement le cheval est beau, non seulement son service dans la Garde républicaine donne lieu à des scènes pittoresques et insoupçonnées, mais encore le commentaire, dit avec beaucoup d’esprit et de subtilité par Daniel Ceccaldi, ajoute une note poétique et mélancolique à ce récit en images qui fait honneur à la production du Fort d’Ivry. Lire la suite
Les aventures du film de Stanley Kubrick Les Sentiers de la Gloire sont pour le moins aussi rocambolesques que les faits qu’il nous présente. Tiré d’un roman d’inspiration nettement anti-française de Humphrey Cobb, il a connu dans les années 1960 un certain succès dans différents pays, notamment aux États-Unis. En 1957, la maison éditrice du film avait formulé une demande de visa d’exploitation en France et une copie avait été soumise à la commission de contrôle des films cinématographiques. Selon la procédure habituelle, le film fut d’abord « visionné » par la sous-commission qui estima que l’œuvre présentait quelques problèmes. Toujours selon la procédure habituelle, le film Les Sentiers de la Gloire fut renvoyé en commission plénière où… il ne fut jamais projeté, le distributeur ayant décidé de renoncer à l’exploitation en France. Lire la suite
Avant la guerre et au lendemain de la Libération, le cinéma français ne craignait pas de se mettre au service de l’armée, de vanter les vertus militaires, de chanter les faits d’armes. Depuis plusieurs années, les cinéastes ignorent volontairement et obstinément l’honneur de l’officier, la fierté du soldat, la gloire de l’armée. Lorsqu’un uniforme paraît sur l’écran, c’est généralement pour ridiculiser celui qui le porte, pour tourner en dérision les qualités de courage, d’héroïsme et d’abnégation autrefois vantées et « magnifiées » dans bon nombre d’œuvres cinématographiques. L’armée a aujourd’hui mauvaise presse au cinéma, on le constate en le déplorant. Lire la suite
Colloques, manifestations, expositions...
Institutions, ministères, médias...