(1911-2003) Général français. Polytechnicien. Il choisit le Génie. Fait prisonnier comme capitaine en 1940, il passe le reste de la guerre en captivité. Il effectue un séjour en Indochine. Lieutenant-colonel en 1951, il est admis à l’École supérieure de Guerre (ESG). Commandant de secteur en Algérie, nommé général de brigade en 1961, il est nommé chef d’état-major du général Ailleret, commandant supérieur interarmées, en 1961-1962, il enchaîne les commandements opérationnels – 3e Division à Fribourg, 1er Corps d’armée à Nancy. Général d’armée en 1969, il est le premier commandant de la Ire Armée nouvellement créée à Strasbourg. Il est ensuite nommé, pendant quatre ans, conseiller d’État en mission extraordinaire.
Comme l’indique le sous-titre de son nouveau livre, c’est un « récit » que nous donne cette fois le général Fonde, avec la relation quasi quotidienne de la vie d’une compagnie du régiment de marche du Tchad, entre le moment où Leclerc, au Maroc, l’admet dans sa 2e division blindée et celui où les survivants de l’épopée revenant du Tonkin apprennent la disparition prématurée de leur chef légendaire. Un « récit » n’est ni un ouvrage romanesque ni un essai historique, mais celui-ci s’apparente aux deux genres car les silhouettes très vivantes des combattants, leurs émotions, motivations, actions et réactions pourraient être celles de personnages de roman tout autant que de réels exécutants militaires, et la geste dont ils sont les acteurs, est rapportée avec la scrupuleuse exactitude d’un journal de marche et d’opérations, ainsi que la chaleur qui rend sensible l’ambiance du combat. Lire la suite
Pour qui connaît l’emprise tyrannique des questions de défense sur la vie du pays, rien n’est plus utile que de méditer sur la manière dont se sont présentés les problèmes militaires dans les veillées d’armes précédant les conflits où ont été mises à jour l’intégrité, l’indépendance ou l’existence de la nation : 1788-1792, 1866-1870, 1910-1914, 1935-1939. Lire la suite
Profondément émouvant, mais surtout extrêmement précieux, est le témoignage que Jean Mialet nous donne de ses vingt mois de déportation, trente-six ans après en être revenu, encore vivant contre toute attente. Dans l’atroce hiérarchie des horreurs subies par les déportés, un rang spécial revient au lieu où il a souffert – le tunnel de Dora destiné à la fabrication des V1 et V2 – et à l’époque de son martyr, celle des numéros « 20 000 » dont les survivants ont connu l’épreuve de deux hivers cruels. Souffrances et brutalités, résignation mais refus d’accepter la déchéance, désespoir surmonté et espérance indestructible, volonté de tenir et d’aider les autres, telle est l’atmosphère tragique qu’il restitue grâce à des « mémoires » écrits en 1945, à l’hôpital, en sortant du drame, et utilisés par lui seulement aujourd’hui. Lire la suite
Dans un article publié par notre revue en juin 1974, M. Alain Plantey avait « comparé l’art de la diplomatie à celui de la guerre », qui sont des formes « concomitantes et parfois concurrentes » des relations entre les groupes humains, la « négociation » étant pour l’un ce que la « bataille » est pour l’autre. Il nous donne aujourd’hui, dans un ouvrage très dense et parfaitement documenté, la somme de ses réflexions sur les principes et les méthodes de la négociation internationale. Lire la suite
Professeur à l’Institut militaire de Virginie, établissement aussi original et sympathique que justement renommé, Jeffery A. Gunsburg applique à l’étude du drame de 1940 la sûre méthode d’un universitaire américain soucieux d’exploiter objectivement et lucidement, sans faire d’omissions, ses multiples sources anglaises, allemandes, belges, hollandaises et surtout françaises. Dans l’exploration qu’il a faite de ces dernières, il a tiré un précieux bénéfice de l’intérêt que lui ont porté les directeurs des Services historiques de l’Armée de terre (SHAT) et de l’Armée de l’air (SHAA). Lire la suite
Pour mieux éclairer le débat, nous comptions également publier une étude historique du service militaire que devait nous faire tenir M. Alexandre Sanguinetti. Malheureusement, la disparition brutale de ce grand ami de notre Comité d’études de défense nationale (CEDN) nous a privé de cette contribution qui aurait été certainement très brillante. Le général Hublot a bien voulu, au pied levé, nous faire part de ses recherches dans ce domaine et nous l'en remercions vivement.
La collection « Stratégie » dirigée par Gérard Chaliand, chez Berger-Levrault, vient de faire paraître L’art de la Guerre et le Discours sur la première décade de Tite-Live de Machiavel, un premier tome, que suivra prochainement un second, des Batailles décisives du monde occidental de Fuller, la première partie des Maîtres de la stratégie d’Edward Mead Earle, que complétera plus tard la seconde partie ; cette même collection annonce la parution de la Maîtrise des mers de Mahan et d’un Panorama stratégique. Ainsi se constitue, selon le vœu de la fondation pour les études de Défense nationale, une documentation remarquable et extrêmement bien présentée, sur l’histoire de la pensée stratégique. Nul doute qu’elle soit très précieuse pour les chercheurs et les spécialistes. Lire la suite
Au cours des derniers mois plusieurs journées d’études portant sur des questions de défense viennent de démontrer l’intérêt que suscite désormais ce sujet chez tous ceux qui s’intéressent à la marche des affaires du pays. Dans ce domaine, en raison du nombre des participants, de la qualité des intervenants et de l’ampleur du sujet, le colloque qu’a réuni les 12 et 13 juin l’association des anciens élèves de l’École Nationale d’Administration sur le thème « La France face aux dangers de guerre » mérite une mention toute particulière. Lire la suite
Pour tous ceux qui suivent les questions de défense, c’est un événement marquant que la parution du petit livre où le général Valentin donne ses réflexions sur la défense de la France. Je ne pense pas qu’il y ait un secteur de celle-ci qui ne lui soit familier en raison de la variété des emplois importants où il a eu à résoudre, et non pas seulement à étudier, des problèmes concernant les armes de la Nation, leur réalisation, leur mise en œuvre et leur emploi, dans les circonstances et avec les environnements les plus divers, en tenant compte des différents facteurs politiques, diplomatiques, scientifiques, économiques, technologiques, sociologiques et psychologiques. Lire la suite
En d’autres occasions le général Massu et le général Fonde nous ont dit, indépendamment l’un de l’autre, ce qu’a été, au cours de carrières militaires mouvementées et bien remplies, leur action au début de la guerre d’Indochine et les graves responsabilités confiées à l’un et à l’autre par leur chef, le général Leclerc. L’ouvrage qui vient de paraître sous leur double signature est d’un autre genre : ce n’est pas, cette fois-ci, un recueil de souvenirs d’hommes qui ont figuré, à un moment et dans un cadre donnés, parmi les acteurs de l’histoire de notre temps ; c’est un récit complet qu’ils nous proposent de la vie du peuple vietnamien depuis ses origines jusqu’à l’heure actuelle. Lire la suite
Une vaste et solide culture historique et économique a permis à la princesse Murat de mener avec talent une très substantielle étude sur Colbert, pour laquelle elle a utilisé l’importante documentation conservée dans sa famille, les Luynes, descendants du ministre. Lire la suite
Signalons la parution dans la collection « Que sais-je ? », où il a déjà donné l’histoire de la Résistance et celle de la France libre, d’un petit volume consacré par Henri Michel à la défaite de la France en 1939-1940. Il nous y fait bénéficier des études sur la Seconde Guerre mondiale menées par lui-même, le comité qu’il préside et la revue qu’il anime. Avant l’inévitable recours aux armes de 1939, la France, depuis sa coûteuse victoire de 1918, avait, selon l’auteur, « perdu une série de batailles dans la diplomatie, la démographie, l’économie, le réarmement ». Lire la suite
En 1914, après la mobilisation, sans parler de l’Intérieur, de l’Afrique du Nord, des Colonies et de la Marine, il y avait aux armées quelque 430 généraux ou colonels faisant fonction de brigadier. Pendant les 5 premiers mois de la guerre, le général Joffre a éliminé, pour incapacité physique, psychique ou professionnelle, plus de 160 d’entre eux, soit près de 40 %, le double de ceux qui ont été tués, blessés ou faits prisonniers pendant la même période. Il s’agit bien d’une « hécatombe de généraux » ! Lire la suite
L’intéressante collection « Figures de proue » présente un Talleyrand écrit par Louis Madelin il y a plus de 20 ans. Le célèbre historien a voulu « camper » ce personnage hors-série qu’il avait si souvent rencontré tout au long de ses études sur la Révolution, l’Empire, la Restauration et la Monarchie de juillet. Il a cherché à le comprendre et à le faire connaître en recourant, sans nouvelles recherches, à son fichier personnel, aux Mémoires de l’époque et aux travaux de ses prédécesseurs ou contemporains, notamment Albert Sorel, Lacour Gayet, Emile Dard, Guglielmo Ferrero et Jean Thiry. Lire la suite
Les auteurs des « récits historiques » captivants que furent Paris brûle-t-il ?, Ô Jérusalem et Cette nuit la liberté nous donnent aujourd’hui un passionnant roman d’« histoire-fiction de demain ». La bombe nucléaire y joue le rôle capital, comme elle l’a fait dans d’autres ouvrages appartenant à ce même genre littéraire, tels La 3e guerre mondiale de Sir John Hackett et La 6e colonne de « François », dont la revue a rendu compte dans ses numéros de février et de mai 1979. Lire la suite
Ce n’est pas l’habitude de la revue Défense Nationale de présenter un roman : mais elle se doit de signaler celui-ci à ses lecteurs qui y retrouveront l’heureuse rencontre d’un talent d’écrivain captivant avec un authentique tempérament de soldat. Lire la suite
L’emploi qu’un groupe humain fait de la violence à l’appui de la cause qu’il soutient prenait, dans le cas d’États s’affrontant par les armes, la forme – relativement facile à cerner il y a un siècle – de la « guerre étrangère » par opposition à la « guerre civile ». À la même époque, il apparaissait qu’à ce type particulier mais bien défini des relations entre États pouvait s’appliquer des normes de droit coutumier et, aussi largement que possible, de droit écrit, et qu’il convenait de le faire dans un souci humanitaire. Lire la suite
La Grande Muette se serait-elle décidée à rompre son fameux silence ? À dire vrai, elle demeure encore discrète sur ses convictions ou ses conclusions quant à l’existence d’un risque d’insécurité pouvant provenir des Objets volants non identifiés. Lire la suite
Très claire, complète et utile est l’étude qu’a fait paraître La Documentation française sur le statut des militaires. La haute culture militaire et juridique du contrôleur général des armées Roqueplo et sa précieuse expérience humaine et administrative acquise dans les emplois les plus délicats donnent un prix tout particulier à ses réflexions sur une matière qu’il a lui-même puissamment contribué à faire progresser. Lire la suite
Poursuivant la publication de ses études napoléoniennes, Jean Tulard nous donne, dans cet ouvrage, une liste complète des membres de la noblesse impériale (1808-1815), précédée d’un tableau très fouillé des raisons qu’eut l’empereur de l’instituer et des conditions de sa création, de son mode d’existence et de son destin : problème qui retiendra l’attention de ceux qu’intéresse cette tentative de l’empereur. Issu d’une Révolution égalitaire et d’un consensus populaire, celui-ci chercha à constituer autour de son trône, que l’ancienne aristocratie dans sa quasi-totalité tenait pour usurpé, le rempart de 3 200 nobles nouveaux, recrutés d’après les services rendus ou à rendre à l’État, attachés par les titres et par l’argent au souverain et au système impérial mais ne témoignant à l’un et à l’autre dans l’adversité qu’une fidélité réduite, limitée par un opportunisme politique très général. Lire la suite
Pendant 22 ans, de 1793 à 1815, l’Angleterre et la France ont été presque continuellement en guerre l’une contre l’autre. Les armées impériales, si longtemps victorieuses, ont connu l’insuccès dans l’Espagne insurgée après 1809, dans l’immensité russe en 1812, dans l’Europe coalisée de 1813, dans la campagne par trop inégale contre les envahisseurs de 1814 ; mais ce sont deux chefs militaires anglais qui leur ont porté les coups décisifs : Nelson à Trafalgar et Wellington à Waterloo. Lire la suite
Dans L’Europe sans défense, ouvrage analysé par notre revue dans son numéro de juin 1977, le général belge Close estimait que les Soviets pourraient atteindre le Rhin en 48 heures. C’est à peu près ce qu’ils font en 1985 dans le livre de fiction du général britannique Sir John Hackett, dont il a été rendu compte dans le numéro de février 1979 de Défense Nationale. Cette fois il leur faut 60 heures pour se rendre maîtres de Paris dans le récit de « stratégie-fiction » La 6e colonne, que son auteur nous dit avoir écrit « pour réveiller les Français et les peuples libres avant qu’il ne soit trop tard » : les Soviets franchissent le rideau de fer à 22 heures le samedi du week-end de la Pentecôte 198.. ; à 12 heures le mardi un gouvernement « à leur convenance » est en place dans la capitale, ils y entrent dans l’après-midi. Lire la suite
Ce volume, paru en 1978, est le premier recueil d’études et de chroniques relatives à la défense et à la sécurité internationale publié par des universitaires de Grenoble, Lyon et Nice. Les 19 articles reflètent la variété des tempéraments de leurs 16 auteurs et de leurs disciplines de base : sciences juridiques, économiques, politiques, sociales ou humaines ; cependant, ils présentent une certaine parenté due à l’utilisation d’une commune méthode en honneur dans nos universités pour appréhender les questions à traiter, utiliser les documents qui s’y rapportent et faire un point précis et complet de l’état où elles se trouvent. Lire la suite
Sir John Hackett a commandé l’Armée britannique du Rhin (BAOR) en même temps qu’il était, dans l’Otan, le commandant désigné du groupe d’armées nord, formé d’éléments anglais, allemands, belges et hollandais. Il a tiré la sonnette d’alarme quand il a estimé qu’un souci trop poussé d’économie compromettait dangereusement l’aptitude de ses forces à jouer le rôle qu’on attendait d’elles. Rendu à la vie civile, et plus précisément à la carrière universitaire à laquelle il se destinait avant-guerre, il revient sur cette question en l’étendant à l’ensemble des moyens alliés. Lire la suite
Avons-nous une armée qui corresponde aux objectifs de notre politique nationale et qui lui fournisse un moyen efficace de dissuasion ou d'action ? La question se pose en permanence aux hommes d'État, aux stratèges et aux citoyens, à l'occasion notamment de l'adoption des plans de développement et d'organisation de nos forces. Ancien commandant de la 1re Armée, l'auteur a cherché si l'histoire du dernier siècle pouvait fournir à ceux qui sont confrontés avec les aspects présents de cette angoissante question non pas une réponse mais un éclairage utile à leur réflexion. Lire les premières lignes
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