(1905-1987) Général français. Officier de l’artillerie de Marine.
L’ouvrage de Lucien Steinberg est une contribution tout à fait originale à une meilleure connaissance des événements de la période 1940-1944 en France. Dominée par le fait, sans précédent dans notre histoire, d’une occupation – d’abord partielle, mais très vite devenue totale – du territoire national par les Allemands pendant près de 4 ans, cette période a profondément marqué les générations qui l’ont vécue et exercé une influence considérable sur celles qui ont suivi. De très nombreuses études (dont quelques-unes devenues de véritables classiques) lui ont été consacrées tout au long des 30 dernières années. Elles ont été fréquemment relayées par le théâtre, le cinéma et l’audiovisuel sans pour autant épuiser le sujet, ni en lasser le public. Lire la suite
Les instituts voués aux études politiques et sociales sont très nombreux dans les pays anglo-saxons, particulièrement aux États-Unis. Plus ou moins spécialisés, souvent en cheville avec des universités, ils disposent en général de moyens considérables, publics ou privés, leur permettant d’éditer – toujours avec beaucoup de soin – et de diffuser un grand nombre de titres sur les sujets qui les préoccupent. Leur influence est certaine, dans les milieux gouvernementaux, comme dans les milieux d’affaires. Lire la suite
L’époque est déjà lointaine où tout ce qui avait trait à l’épopée impériale – récits, recueils d’anecdotes, souvenirs, mémoires, recherches savantes, etc. – passionnaient indifféremment jeunes, adultes et vieux dans notre pays. Quelle est la vieille demeure française qui ne contienne dans sa bibliothèque des rayons entiers où s’alignent des volumes, presque toujours soigneusement reliés, consacrés au Consulat et à l’Empire : Thiers, Henry Houssaye, Louis Madelin, général Marbot, capitaine Coignet et tant d’autres ? Ils sont aujourd’hui bien souvent recouverts de poussière et c’est vraiment dommage ! La présente réédition des Souvenirs du commandant Parquin, nous rappelle opportunément que cet oubli nous prive d’un très réel plaisir. Lire la suite
Ce recueil d’anecdotes, tirées de l’histoire de la Provence et accessoirement de son folklore, nous convie à une plaisante et instructive recherche du temps perdu. L’époque est celle du Roi René (1408-1480), dernier descendant direct de la fameuse famille d’Anjou, qui avait conquis jadis le royaume de Naples et hérité du Comté de Provence. Le récit commence en 1447, lorsque René, ayant abandonné les prétentions de sa famille sur Naples, s’étant installé en Anjou, fait connaissance avec son fief provençal, s’en éprend, y séjourne de plus en plus souvent, pour finalement ne plus le quitter pendant les huit dernières années de sa vie. Lire la suite
Le titre de cet ouvrage - à bien des égards assez remarquables - n’est pas bien choisi. L’auteur s’en est rendu compte, puisqu’il a tenu à s’en expliquer dès les premières pages. S’il a opté, nous dit-il, pour un titre à consonance didactique et scolaire, c’était pour marquer « son souci de l’objectivité et de la chronologie ». Ouais ! Mais le lecteur ne sera pas dupe ! Dès qu’il sera entré dans le vif du sujet il s’apercevra qu’il ne s’agit en aucune façon d’un « témoignage dénué de passion » tel que prétend l’avoir souhaité l’auteur. Lire la suite
Jean Mabire s’est fait une spécialité du récit historique ou, plus exactement, d’une de ses variétés, celle qui se propose d’exalter des faits d’armes, individuels ou collectifs. Sur chaque sujet choisi, il compulse de nombreux ouvrages et quelques documents. Puis il laisse libre cours à son imagination dont les ressources sont considérables. Il décrit les situations comme s’il les avait vécues lui-même. Il se « met dans la peau » des personnages, des héros, comme des figurants. Lire la suite
La vie privée étant la base de la res publica, notre connaissance du passé ne saurait faire abstraction de la vie des familles. Le propos de l’auteur est de décrire cet aspect de l’histoire de la France et de l’Angleterre au cours des temps modernes. Par « famille », il entend aussi bien noyau familial ou ménage que lignage ou maison. Lire la suite
De tous les livres qui, au cours des dernières années, chacun à sa manière, ont voulu « raconter » la République populaire de Chine (RPC) aux Occidentaux, aucun se révélera sans doute plus utile au grand public comme aux spécialistes, que celui de Tsien Tche-Hao. Son enquête porte en effet sur tous les aspects de la réalité chinoise, sans en négliger ni en privilégier, aucun. Il ne se contente pas d’observer cette réalité et de la décrire, mais il en explique le pourquoi et le comment par référence aux événements et aux idées qui l’ont façonnée. Il analyse enfin les textes constitutionnels, législatifs ou réglementaires qui lui servent d’assises. En bref, il dresse un bilan complet de ce qu’est devenu l’empire du milieu, 30 ans après la mutation « maoïenne ». Lire la suite
Jamais la célèbre antiphrase de Roland Dorgelès, si vite intégrée dans le langage populaire, n’aura été plus dramatiquement illustrée qu’à travers le récit, que nous livre aujourd’hui M. Bedarida, des 9 réunions du Conseil suprême interallié tenues de septembre 1939 à avril 1940. Lire la suite
Le Général Chambe est bien connu dans les milieux militaires. Dans ses nombreux livres, inspirés pour la plupart par le souvenir des deux guerres mondiales (l’auteur était sous-lieutenant d’active de cavalerie en 1914 et colonel d’aviation en 1939), l’on a pu apprécier la vivacité d’un style direct et imagé, la précision des descriptions, mais aussi la tournure quelque peu polémique d’une pensée à laquelle on ne saurait cependant reprocher ni de manquer de sincérité, ni d’abuser de la bonne foi du lecteur. Lire la suite
Ces deux volumes de la collection « Champs » ; en format de poche chez Flammarion, sont une réimpression, assortie de quelques modifications et adjonctions, de l’ouvrage du même auteur L’Union soviétique de Lénine à Staline paru en 1972 aux Éditions Richelieu-Bordas. Lire la suite
La guerre d’Indochine, sous ses multiples aspects, n’a pas fini de susciter l’intérêt des lecteurs, à en juger par le nombre d’ouvrages sur le sujet qui continuent à paraître en librairie. La plupart ont pour auteurs des témoins des événements, plutôt que des chercheurs, sans doute pour quelque temps, puisque les archives officielles ne sont pas encore tombées dans le domaine public. Quelques-uns de ces témoins se limitent strictement à ce qu’ils ont personnellement vécu, mais d’autres élargissent le sujet et s’essayent, avec plus ou moins de bonheur, à de véritables synthèses historiques. Lire la suite
L’ouvrage de David Schoenbaum constitue une très remarquable tentative pour aborder l’étude du régime national-socialiste en Allemagne avec la rigueur et la sérénité qui sied à l’historien, en faisant abstraction de toutes les sensibilités politiques où s’englue presque inévitablement le sujet, et sans se demander par avance si l’on aboutira à conforter les opinions généralement admises ou. au contraire, à mettre en cause leur bien-fondé. Lire la suite
Historien de vocation plutôt que de formation, Jean Deviosse s’est fait néanmoins une réputation très justifiée parmi les érudits, comme spécialiste en France des temps mérovingiens. Son ouvrage sur Charles Martel en apporte la preuve. Il a rassemblé sur le sujet une documentation qui semble exhaustive, et cela en puisant directement aux sources et en écartant tout ce qui n’était que redites ou spéculations. Lire la suite
Au cours d’une carrière militaire de près de 40 ans, le général Henri Navarre n’a exercé que pendant une seule année des responsabilités qui débordèrent le cadre strictement opérationnel pour se situer au niveau des intérêts vitaux du pays. Ces responsabilités, à vrai dire, furent particulièrement lourdes. Le général Navarre – nul ne le conteste – les assuma avec courage et clairvoyance. Lire la suite
Ce petit livre – presque une plaquette – que son style concis, châtié et en même temps coulant permet de classer comme œuvre de littérature, constitue aussi, à bien des égards, un authentique document, qui sera sans doute considéré un jour par les historiens comme une source de première importance à verser au dossier de l’après-guerre du Vietnam. Lire la suite
Ce nouvel ouvrage de Robert Lacour Gayet (lequel se mue en véritable travailleur de force dans le domaine des vastes synthèses historiques) constitue le troisième et avant-dernier volume que l’auteur consacre aux États-Unis d’Amérique (Défense nationale a consacré au premier volume une bibliographie dans son numéro de juillet 1976). L’histoire de ce pays au cours de la période considérée a ceci de particulier qu’elle se confond, ou presque, avec l’histoire mondiale. À partir de Pearl Harbor en effet, la moindre décision, la moindre démarche, et même la moindre velléité du gouvernement américain acquièrent une résonance planétaire. Lire la suite
L’auteur de ce petit ouvrage au titre quelque peu frivole, mais qui ne l’est en aucune façon quant à son contenu, est professeur à l’École normale supérieure (ENS) et normalien lui-même. Il s’est consacré à la prospective, une discipline relativement récente, qui procède à la fois de la cybernétique et de la contemplation d une boule de cristal. Elle fait appel, en tout cas, autant à la réflexion scientifique qu’à l’intuition et c’est l’équilibre entre ces deux démarches qui fait l’attrait des scénarios de Philippe Barret. Lire la suite
« Ce livre est le résultat d’un long travail de recherche bibliographique et dans la presse, d’interviews et d’analyses de documents officiels ». L’auteur ne nous en dit pas plus long sur ses sources (son ouvrage ne comporte aucune bibliographie), ni sur les raisons qui l’ont poussé à entreprendre sa « recherche », ni sur ses qualifications Le Prière d’insérer de l’éditeur n’est pas plus explicite. Force nous est donc, à notre tour, de ne pas trop nous avancer. Lire la suite
Frantz Funck-Brentano, mort en 1947, a laissé une œuvre historique considérable et de très grande qualité. Ancien élève de l’École des Chartes, docteur ès lettres et conservateur à la Bibliothèque de l’Arsenal, il alliait l’érudition d’un authentique spécialiste à des dons exceptionnels d’écrivain. Tous ses ouvrages sont rédigés dans un style clair et précis. La rigueur de l’expression correspond à celle de la pensée. Aucune concession n’est faite ni à la grandiloquence qui était le péché mignon des historiens du XIXe siècle, ni aux modes du jour qui influencent tellement ceux d’aujourd’hui. Lire la suite
Ceci est le quatrième (et dernier ?) volume d’une série intitulée l’Évolution de la France contemporaine, dont le point de départ se situe en 1870. Il est bien évident qu’il ne reste plus grand-chose à découvrir sur cette période de notre histoire. Tout au plus peut-on varier les points de vue et les éclairages, changer de système d’orientation, privilégier certains aspects des événements, épaissir les couleurs par endroits, les diluer à d’autres… Tout cela peut être fort intéressant, mais ce n’est ni fondamental, ni vraiment important. Lire la suite
Parmi les connaisseurs en France des problèmes d’Extrême-Orient, Robert Guillain occupe, depuis plus de quarante ans, l’une des toutes premières places, les deux termes connaisseur et problèmes étant pris dans leur sens le plus étendu. Lire la suite
Bernard Esambert a voué une brillante carrière au développement industriel de la France. Il a poursuivi cette grande et noble ambition d’abord dans le secteur public comme haut fonctionnaire à Matignon et à l’Élysée, puis dans le secteur privé comme directeur du Crédit Lyonnais, avant de devenir président de la Compagnie financière du groupe E. de Rothschild. Cursus honorum exemplaire pour un polytechnicien, sorti dans les Mines ! Ainsi, mis au contact des réalités, put-il constater que la France n’était pas seule dans la course aux biens matériels : une compétition acharnée opposait les pays développés les uns aux autres et ceux-ci aux pays en voie de développement. Cette compétition prenait, à bien des égards, l’allure d’un conflit mondial. D’où le titre du présent ouvrage, qui traite d’industrie, de commerce, de banque, de monnaies, de crises etc. en termes empruntés à l’art militaire. Lire la suite
Ce nouveau « Retour de l’URSS » a constitué, lors de sa parution à la fin de l’année dernière, un événement littéraire comme le fut, au début des années 1930, son illustre prédécesseur. Mais pour des raisons bien différentes. Lire la suite
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