Publiées régulièrement, ces analyses inédites d’ouvrages sont en accès libre, tout comme les recensions publiées dans l’édition mensuelle.
L’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), haut lieu de la formation et de la réflexion stratégique française, est également un acteur essentiel pour la valorisation de recherche stratégique en France, grâce notamment au soutien financier et à l’encadrement académique de doctorants en sciences sociales.
Prendre en compte l’argent comme facteur central et non annexe des crises et conflits, c’est le parti pris de cet ouvrage, Le Nerf de la Guerre. À l’instar de Cicéron et de sa maxime « Pecunia nervus belli », aucun stratège n’a sous-estimé le rôle de l’argent dans l’élaboration d’un Plan militaire.
Jacques Hogard livre avec cet ouvrage le témoignage personnel de son déploiement au Kosovo en 1999 en tant que commandant du groupement interarmées des forces spéciales françaises.
C’est un ouvrage collectif présentant les travaux de réflexion des stagiaires de la 19e promotion « Maréchal Juin » de l’École de Guerre qui se cache sous ce titre.
Voici un délicieux petit livre, qui se déguste comme une gourmandise. La taille d’un petit four (138 pages en format poche), le prix d’un macaron chez un pâtissier chic (12 euros), ça s’apprécie un peu plus longtemps que ledit macaron même si c’est fini en trois trajets de bus ou peu s’en faut.
« Pour les consciences des opinions publiques, les choses paraissent claires : l’armée israélienne n’a pas gagné, donc elle a perdu ; le Hezbollah n’a pas été écrasé, donc il a gagné ». Ce livre passionnant nous plonge au cœur d’une guerre étonnante, nous relatant de façon très détaillée les bouleversements et les rebondissements du côté des deux protagonistes.
Jean-Pierre Rioux, historien de renom, nous propose à l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, une biographie très originale centrée sur la mort au combat du lieutenant de réserve Charles Péguy. Le célèbre écrivain, intellectuel dreyfusard, socialiste dans sa jeunesse et converti au catholicisme, est aussi un patriote intransigeant acceptant avec abnégation et enthousiasme de partir au front dès la mobilisation.
Cet ouvrage arrive à point. Il fera référence. C’est une enquête méticuleuse sur les ressorts de l’opération Serval qui en dévoile non seulement les actions dans le détail mais qui en met en scène ses acteurs. Ils sont, en effet, très nombreux à avoir apporté leurs témoignages à l’auteur qui en a fait une impressionnante moisson comme en témoigne un recueil de notes de pas moins de 18 pages.
L’auteur, dont c’est le 7e ouvrage chez cet éditeur, est familier des combats en Afrique. C’est moins l’ancien Chef d’état-major de l’Armée de l’air qui s’exprime dans ce petit ouvrage précis et très renseigné que le chroniqueur des engagements militaires de la France en Afrique au cours des 40 dernières années. C’est aussi l’analyste qui s’interroge sur les nombreuses « erreurs de jugement » qu’il identifie et qui dénonce le « jeu de poker menteur » au cours de cette période.
Ce livre est si passionné, d’une telle véhémence contenue, qu’il incite à donner avant l’heure la clé de sa puissance narrative et dialectique. Il est sous-tendu par un double drame : drame militaire du coup de force japonais du 9 mars 1945 en Indochine, drame personnel de l’amiral, Gouverneur général, prisonnier momentané des Japonais, rapatrié après la capitulation japonaise, inculpé devant la Haute Cour de Justice pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État, détenu pendant 26 mois avant de bénéficier d’un non-lieu en 1949.
On ne peut qu’être dubitatif en refermant le bref opuscule de Simon Kruk et Catherine Kaminsky, qui s’étaient fait connaître dans les années 1980 en publiant aux Presses Universitaires de France une rafale d’ouvrages abordant la géopolitique du Moyen-Orient.
En poussant jusqu’à son étape insurrectionnelle, ultime, le désordre sécuritaire qui résulte d’un communautarisme irrépressible, l’auteur, qui est aussi un excellent scénariste, nous propose une histoire très inquiétante d’assassinats ciblés sur le territoire métropolitain.
C’est l’histoire d’un scorpion qui voulait traverser un fleuve. Ne sachant pas nager, il hèle un crocodile flottant non loin pour lui demander son aide. Le saurien dit son embarras : il aimerait bien rendre service mais il est certain de se faire piquer par l’arachnide qui jure de ne rien faire, et pour cause, cela lui coûterait la vie. Le crocodile se laisse convaincre, prend la direction de l’autre rive quand, au milieu du gué, son passager le transperce. Sur le point de succomber, il se retourne, incrédule, vers le scorpion qui lui lance, contrit : « Je suis désolé, c’est l’Afrique ! ».
Voilà un livre plein de charme et de fureur. Un livre ou plutôt deux. Le premier, au rythme haletant, pour rappeler que la guerre d’Indochine s’est jouée très tôt sur la RC4 « route de sang », une piste qui part de Mon Cay au bord de la paisible baie d’Along dans le golfe du Tonkin, traverse la Moyenne région dans l’enfer vert de la jungle puis grimpe dans la Haute région.
« Je ne suis pas sûr que Dieu ait fait l’homme à son image mais je sais qu’un grand chef forge la troupe à son image, par capillarité pourrait-on dire, par l’exemple, par le ton. Avec Cabiro, c’était le nec plus ultra ». Quel beau portrait trace ainsi Pierre Schœndœrffer du chef qu’il a accompagné en opération dans la région de Diên Biên Phu et dont il a admiré les « ordres clairs, laconiques, juste le nécessaire.
Sous des dehors modestes et en 17 courts chapitres, ce petit livre aborde non seulement les questions relevant du domaine de la stratégie, mais aussi les problèmes actuels de société. Il est illusoire, pour en revenir au titre, de se croire à l’abri depuis la fin de la Guerre froide.
Joseph Henrotin, docteur en science politique, chargé de recherche au Centre d’analyse et de prévision des risques internationaux, rédacteur en chef du mensuel Défense et Sécurité internationale, restitue l’œuvre, introduite tardivement en France, de Julian Corbett. Il a fallu, en effet attendre 1992 pour que, sous l’égide d’Hervé Coutau-Bégarie, soit publiée l’œuvre maîtresse du « stratégiste » britannique Some principles (Principes de stratégie navale).
Avec cet ouvrage consacré aux relations passées et à venir entre les États-Unis et la Chine, Henri Paris énonce une hypothèse prospective portant sur l’inéluctabilité d’un conflit, dont les variantes plausibles se déclinent sur plusieurs scénarios, entre les deux puissances.
C’est dans un style classique, ample et souple, que Jean-Marc de La Sablière, qui fut comme on dit au Quai d’Orsay « un grand ambassadeur » relate son riche parcours au sein de la Carrière.
Ce livre nous propose d’explorer l’espionnage naval, un angle de vue délaissé mais pourtant crucial, durant la guerre froide, de la fin de la Seconde Guerre mondiale à l’effondrement du bloc soviétique. Il offre une histoire complète avec des témoignages d’officiers de l’Est comme de l’Ouest, et après dépouillement des archives américaines et russes, regorgeant ainsi d’anecdotes.
Ce livre nous éclaire sur un épisode peu connu de la Première Guerre mondiale, à savoir la bataille des frontières qui eût lieu du 22 au 26 août 1914. On la présente ainsi comme l’une des batailles les plus importantes de ce conflit et la plus grande victoire de l’armée allemande durant cette guerre. Les conséquences de cette bataille seront importantes et notamment sur sa durée.
Dans ce brûlot Michael Parenti, docteur en science politique de la prestigieuse université de Yale, lance un défi à l'Histoire officielle. Son message est cinglant : les faits sont toujours écrits par les vainqueurs qui déforment et détruisent souvent les archives afin de perpétuer leur pouvoir et leurs privilèges. Qui plus est, les historiens sont influencés par leur milieu professionnel et leur classe sociale.
Parcours d’un bazar patriote parvenu à l’un des plus hauts postes de notre Armée de terre. L’auteur fit partie de la promotion « Union française » de Saint-Cyr. Trop jeunes pour avoir connu l’Indochine, qui leur sert de référence et leur inspire quelques regrets jaloux, les officiers de cette génération ont en revanche subi de plein fouet l’Algérie, la plupart du temps à un niveau présentant bien des dangers. Plus de quarante y sont tombés, morts pour la France, et tous ont été bouleversés par l’abandon final.
Le réseau constellation, ouvrage paru l'an dernier, est un excellent roman policier qui se situe en octobre 1945 à Paris, juste après la guerre. C'est dans cette période trouble, celle de l'immédiat après-guerre où un pays essaye dans la difficulté de retrouver sa cohérence et son unité, que se situe l'enquête.
Depuis le tiers de siècle qui nous sépare de la disparition du « plus grand des Français » (selon les mots du président René Coty), de très nombreux livres ont été publiés sur le fondateur de la Ve République. Quel est donc l’intérêt de cette étude fouillée de l’œuvre, de la pensée et de la personnalité du général de Gaulle ?
Colloques, manifestations, expositions...
Institutions, ministères, médias...