Publiées régulièrement, ces analyses inédites d’ouvrages sont en accès libre, tout comme les recensions publiées dans l’édition mensuelle.
Spécialistes du Moyen-Orient, les grands reporters Christian Chesnot à France Inter et Georges Malbrunot au Figaro, ont publié plusieurs ouvrages sur l’Irak, Al-Qaïda et le conflit israélo-palestinien. Dans celui-ci, ils établissent, appellation de leur sous-titre, « Le dossier noir de la relation franco-syrienne ».
Il est indéniable que la Seconde Guerre mondiale et les événements qui ont suivi ont encore aujourd’hui un impact considérable sur notre monde. Les différents traités signés dans l’après-guerre ont modifié les frontières, déplacé des populations et changé les régimes politiques notamment en Europe où la Hongrie est devenue en la matière un cas d’école.
Rarement ces dernières années un ouvrage traitant de l’Armée française aura provoqué un tel remous dans la société civile. S’inscrivant pleinement dans un contexte d’institutionnalisation du féminisme et d’élargissement progressifs des définitions juridiques et des témoignages concernant le viol, cette enquête semble trouver plus difficilement un écho positif dans le milieu militaire.
Ce documentaire français nous invite dans le quotidien de soldats américains revenant d’Irak ou d’Afghanistan, souffrant de stress post-traumatique (PTSD). Pour ces hommes, il y a eu un « avant » et un « après » la guerre.
Il n’est plus nécessaire de présenter ici Pascal Boniface, directeur de l’Iris. Mais, en cette rentrée éditoriale, les Éditions Eyrolles nous proposent cet ouvrage tout à fait pertinent.
André Lambert pour les aquarelles, Michel Perchoc pour les textes, ces deux marins sont complices de longue date. Leur ouvrage, qu’on pourrait dire charmant – de tout temps la Marine a su allier charme et efficacité –, est le sixième de la série publiée chez Marines Éditions.
D’emblée, « Attention : Cyber ! » place le cyberespace au centre des préoccupations stratégiques en raison de son rôle vital pour le fonctionnement de nos sociétés modernes. Sa maîtrise constitue donc un facteur clé de succès à rang égal avec la domination terrestre, maritime ou aérienne.
Les anniversaires fournissent l’occasion de commémorations et de retours sur le passé. Ainsi les événements qui ensanglantèrent l’ancien mandat belge du Rwanda, après l’accident (ou plutôt le meurtre !) du président Habyarimana le 6 avril 1994, sont revenus un temps dans les colonnes des médias et ont provoqué en France les commentaires d’hommes politiques en poste à l’époque, comme Alain Juppé ou Bernard Kouchner.
Grand spécialiste de la guerre germano-russe de 1941-1945, Jean Lopez persiste et signe. Après Stalingrad, Koursk et le « chaudron » de Tcherkassy, et avant Berlin (dont nous avons rendu compte il y a quelques années), il livre ici un récit détaillé de la campagne d’été de 1944 centrée sur la Biélorussie.
L’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), haut lieu de la formation et de la réflexion stratégique française, est également un acteur essentiel pour la valorisation de recherche stratégique en France, grâce notamment au soutien financier et à l’encadrement académique de doctorants en sciences sociales.
Prendre en compte l’argent comme facteur central et non annexe des crises et conflits, c’est le parti pris de cet ouvrage, Le Nerf de la Guerre. À l’instar de Cicéron et de sa maxime « Pecunia nervus belli », aucun stratège n’a sous-estimé le rôle de l’argent dans l’élaboration d’un Plan militaire.
Jacques Hogard livre avec cet ouvrage le témoignage personnel de son déploiement au Kosovo en 1999 en tant que commandant du groupement interarmées des forces spéciales françaises.
C’est un ouvrage collectif présentant les travaux de réflexion des stagiaires de la 19e promotion « Maréchal Juin » de l’École de Guerre qui se cache sous ce titre.
Voici un délicieux petit livre, qui se déguste comme une gourmandise. La taille d’un petit four (138 pages en format poche), le prix d’un macaron chez un pâtissier chic (12 euros), ça s’apprécie un peu plus longtemps que ledit macaron même si c’est fini en trois trajets de bus ou peu s’en faut.
« Pour les consciences des opinions publiques, les choses paraissent claires : l’armée israélienne n’a pas gagné, donc elle a perdu ; le Hezbollah n’a pas été écrasé, donc il a gagné ». Ce livre passionnant nous plonge au cœur d’une guerre étonnante, nous relatant de façon très détaillée les bouleversements et les rebondissements du côté des deux protagonistes.
Jean-Pierre Rioux, historien de renom, nous propose à l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, une biographie très originale centrée sur la mort au combat du lieutenant de réserve Charles Péguy. Le célèbre écrivain, intellectuel dreyfusard, socialiste dans sa jeunesse et converti au catholicisme, est aussi un patriote intransigeant acceptant avec abnégation et enthousiasme de partir au front dès la mobilisation.
Cet ouvrage arrive à point. Il fera référence. C’est une enquête méticuleuse sur les ressorts de l’opération Serval qui en dévoile non seulement les actions dans le détail mais qui en met en scène ses acteurs. Ils sont, en effet, très nombreux à avoir apporté leurs témoignages à l’auteur qui en a fait une impressionnante moisson comme en témoigne un recueil de notes de pas moins de 18 pages.
L’auteur, dont c’est le 7e ouvrage chez cet éditeur, est familier des combats en Afrique. C’est moins l’ancien Chef d’état-major de l’Armée de l’air qui s’exprime dans ce petit ouvrage précis et très renseigné que le chroniqueur des engagements militaires de la France en Afrique au cours des 40 dernières années. C’est aussi l’analyste qui s’interroge sur les nombreuses « erreurs de jugement » qu’il identifie et qui dénonce le « jeu de poker menteur » au cours de cette période.
Ce livre est si passionné, d’une telle véhémence contenue, qu’il incite à donner avant l’heure la clé de sa puissance narrative et dialectique. Il est sous-tendu par un double drame : drame militaire du coup de force japonais du 9 mars 1945 en Indochine, drame personnel de l’amiral, Gouverneur général, prisonnier momentané des Japonais, rapatrié après la capitulation japonaise, inculpé devant la Haute Cour de Justice pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État, détenu pendant 26 mois avant de bénéficier d’un non-lieu en 1949.
On ne peut qu’être dubitatif en refermant le bref opuscule de Simon Kruk et Catherine Kaminsky, qui s’étaient fait connaître dans les années 1980 en publiant aux Presses Universitaires de France une rafale d’ouvrages abordant la géopolitique du Moyen-Orient.
En poussant jusqu’à son étape insurrectionnelle, ultime, le désordre sécuritaire qui résulte d’un communautarisme irrépressible, l’auteur, qui est aussi un excellent scénariste, nous propose une histoire très inquiétante d’assassinats ciblés sur le territoire métropolitain.
C’est l’histoire d’un scorpion qui voulait traverser un fleuve. Ne sachant pas nager, il hèle un crocodile flottant non loin pour lui demander son aide. Le saurien dit son embarras : il aimerait bien rendre service mais il est certain de se faire piquer par l’arachnide qui jure de ne rien faire, et pour cause, cela lui coûterait la vie. Le crocodile se laisse convaincre, prend la direction de l’autre rive quand, au milieu du gué, son passager le transperce. Sur le point de succomber, il se retourne, incrédule, vers le scorpion qui lui lance, contrit : « Je suis désolé, c’est l’Afrique ! ».
Voilà un livre plein de charme et de fureur. Un livre ou plutôt deux. Le premier, au rythme haletant, pour rappeler que la guerre d’Indochine s’est jouée très tôt sur la RC4 « route de sang », une piste qui part de Mon Cay au bord de la paisible baie d’Along dans le golfe du Tonkin, traverse la Moyenne région dans l’enfer vert de la jungle puis grimpe dans la Haute région.
« Je ne suis pas sûr que Dieu ait fait l’homme à son image mais je sais qu’un grand chef forge la troupe à son image, par capillarité pourrait-on dire, par l’exemple, par le ton. Avec Cabiro, c’était le nec plus ultra ». Quel beau portrait trace ainsi Pierre Schœndœrffer du chef qu’il a accompagné en opération dans la région de Diên Biên Phu et dont il a admiré les « ordres clairs, laconiques, juste le nécessaire.
Sous des dehors modestes et en 17 courts chapitres, ce petit livre aborde non seulement les questions relevant du domaine de la stratégie, mais aussi les problèmes actuels de société. Il est illusoire, pour en revenir au titre, de se croire à l’abri depuis la fin de la Guerre froide.
La RDN est fière d'accompagner Nemrod – Enjeux contemporains de défense et de sécurité et ses auteurs dans la promotion de ce Cahier de la RDN. Venez retrouver l'équipe et les auteurs de « La guerre des sanctions » le mercredi 2 avril à la Librairie Pedone à Paris pour un temps d'échange sur ce sujet qui fait l'actualité.
Rendez-vous :
Mardi 2 avril
18h30-20h30
13 rue Soufflot – 75005 Paris
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