Publiées régulièrement, ces analyses inédites d’ouvrages sont en accès libre, tout comme les recensions publiées dans l’édition mensuelle.
Ce livre retrace les grandes évolutions qui ont marqué le monde de 1913 à nos jours. Il se divise en trois parties et vingt sous-parties. Il offre un panorama de l’évolution des rapports de force à travers le temps, avec l’alternance des puissances dominant l’Europe, les deux superpuissances puis l’émergence des pays du Tiers-monde et finalement la mondialisation. Le livre se concentre peu sur les batailles et les guerres préférant analyser leurs conséquences.
Ce livre illustré nous propose une compilation thématique de douze histoires en vignettes dessinées de la série Commando relatant la période du débarquement en Normandie. Cette série, datant d’un demi-siècle, rencontre toujours un vif succès en Angleterre où elle est considérée comme « une institution ».
En cette époque où les médiacrates, jour après jour, nous attristent, ce livre est un excellent antidépresseur. Dans un superbe préambule, et fort littéraire – « Longtemps, il y eut cette demande : raconte » –, deux des enfants du général expliquent qu’ils l’ont persuadé de l’écrire. Ils ont eu raison : cinq fois blessé, onze fois cité, Grand’ Croix de la Légion d’honneur, il avait beaucoup à dire.
Le 8 novembre 2012, j’ai déjà consacré une recension au premier livre de Régis Le Sommier concernant le général David Petraeus (1). Je la terminais comme suit : « On regrettera seulement que la vie privée du général soit si peu abordée : une femme et deux enfants cela compte aussi dans la vie d’un militaire. De surcroît, un homme d’un tel tempérament doit bien avoir quelques romans dans sa giberne ! ».
Sans rechercher le sensationnel, cet ouvrage préfacé par Alain Bauer, donc par un connaisseur, impose et mérite une lecture attentive.
L’auteur, Pierre Martinet, est un ancien du service action de la DGSE : il a donc une approche réaliste de l’univers qu’il décrit, il a d’ailleurs déjà écrit plusieurs livres sur le thème du renseignement.
L’ouvrage collectif consacré aux débats sur l’éthique politique au Royaume-Uni étudie la notion de Sleaze, terme inconnu avant les années 1960 hors des milieux interlopes de Soho, et utilisé depuis les années 1990 pour qualifier les pratiques du monde politique.
Ce gros ouvrage est un monument d’érudition, bien que limité dans le temps d’investigation à la période d’une durée de moins de trois siècles s’étendant de 1515 (encore que le choix de cette date bien connue des écoliers ne soit pas justifiée ici de façon évidente) à 1793, lorsque la Convention abolit le titre à l’encontre de Luckner et de Rochambeau, le 21 février, un mois exactement après l’exécution du roi et plus de vingt ans avant la fournée napoléonienne. On n’entendra donc parler ici, sauf sous forme de quelques allusions, ni de Davout, ni de Mac-Mahon, ni de Foch, ni de Leclerc.
C’est en Norvège, entre le 9 avril et le 10 juin 1040, que s’est déroulé le premier affrontement de la guerre entre l’Allemagne et une coalition de forces norvégiennes, britanniques, françaises et polonaises. Alors que les préparatifs de la bataille de France battaient leur plein, l’attention des états-majors se concentra sur un pays ignoré en temps de paix et fort peu connu en temps de guerre : le royaume de Norvège.
Yves Plasseraud observe, étudie et publie sur le problème des minorités en Europe depuis que ce problème a fait son irruption sur la scène diplomatico-médiatique. C’est-à-dire à l’aube des années 1990, à la faveur du grand dégel à l’Est consécutif à la chute du Mur de Berlin puis de l’éclatement de la Yougoslavie.
Cet ouvrage de photographies (plus de 250, rares ou inédites), regroupées avec des témoignages écrits, traite d’une guerre qui ne se résume pas qu’aux combats, en évoquant la vie quotidienne des soldats de l’Armée rouge.
En 2004, les historiens S. Audouin-Rouzeau et J.-J. Becker, avaient édité une Encyclopédie de la Grande Guerre, qui avait fait date dans le corpus historiographique dédié à la Première Guerre mondiale. À l’occasion du prochain centenaire de la Grande Guerre, cette encyclopédie vient d’être rééditée sous format « poche » avec de nouveaux compléments en deux volumes représentant au total près de 1 800 pages d’un texte dense, riche et précis.
La réédition de ce témoignage, paru pour la première fois en 1965 et devenu depuis introuvable, donne l’occasion de se pencher sur la personnalité exceptionnelle de son auteur aux états de service stupéfiants. Issu d’une famille militaire de l’Arkansas il sortit major de West-Point en 1903. En 1925, il devint le plus jeune major-général de l’Armée américaine, en 1930, il en devint le chef d’état-major.
En 2010, l’Institut Montaigne confie à Gilles Kepel le soin d’une enquête sur l’islam en nos banlieues. On ne pouvait faire meilleur choix. Les compétences multiples de l’auteur le justifiaient, comme l’objectivité dont il a toujours fait preuve dans un domaine bien chaud et propice aux jugements mal assis. En résultent deux livres. L’un, Banlieue de la République, est la restitution des entretiens, le second, la synthèse et les conclusions de l’auteur. Le lecteur pressé pourra faire l’économie du premier, qui pourtant transcrit de savoureuses conversations mi-verlan mi-sabir algérien. Quant au second, nul ne peut parler désormais de « notre » islam qu’il ne l’ait lu.
L’entrée de la Croatie dans l’Union européenne (UE) en juillet 2013 rappelle que les élargissements ne sont pas terminés. Entre 2004 et 2007, près de 100 millions d’habitants ont rejoint l’Union européenne, une intégration politique d’une ampleur historique. Cet ouvrage pose donc deux questions simples mais essentielles : où va s’arrêter l’Europe ? Et comment gère-t-elle ses relations avec ses voisins ?
L’opuscule Sauvons la démocratie ! se veut « Lettre ouverte aux hommes et aux femmes politiques de demain ». Mais la portée de cet ouvrage est loin de se limiter à des préceptes pour la jeunesse.
L’originalité de l’ouvrage réside dans ses sources, aussi bien bibliographiques que d’entretiens menés en majorité avec des militaires. C’est une véritable enquête à laquelle s’est livrée l’auteure. Il en résulte un tableau des forces armées françaises, principalement de l’Armée de terre, au début du XXIe siècle. Ce tableau, ainsi que l’annonce le titre, n’incline pas à l’optimisme.
Deux Saint-Cyriens ont joint leurs talents et expérience pour rédiger ce livre. Ce n’est pas un traité érudit sur la guerre à la Clausewitz, dont ils analysent par ailleurs la pensée, mais c’est beaucoup plus qu’un simple ouvrage de vulgarisation ou un écrit pédagogique.
Recommandez ce livre aux historiens, il a en lui le passé, le présent, l'avenir sans obliger à des recherches pour suivre tout ce qui est dit. Mais à supputer tout seul ce que peut bien vouloir faire la Chine on se tromperait si l'on avait en tête des intentions émanant d'un État-nation.
C’est une publication précieuse que celle de l’ouvrage de Charles Saint Prot sur le Mouvement national.
Jean Esmein a-t-il vraiment lu mon livre ? Outre des digressions hors sujet, des assertions relevant de son imagination (comme travestir le titre du documentaire diffusé par ARTE et qui accompagne mon livre en « Ishiwara, l’homme qui déclencha la Seconde Guerre mondiale »), le seul argument qu’il développe, avec une insistance pesante, est que je suis journaliste et qu’à ce titre il me serait interdit de m’aventurer dans l’Histoire.
Avec cet album consacré au Régiment de Marche du Tchad (RMT), les éditions Pierre de Taillac viennent de frapper fort, en renouvelant le genre des albums historiques consacrés aux grandes unités des armées françaises. Tant la qualité iconographique – avec plus de 350 documents – que la rigueur historique des textes traduisent la valeur de ce bel ouvrage. Certes, le sujet le permet aisément. Il n’en demeure pas moins vrai que la réussite de ce livre consacré à un de nos plus prestigieux régiments en appelle désormais d’autres.
L’auteur, qui travaille pour Le Nouvel Observateur en Asie, a écrit le texte d’un film composé d’images d’archives ayant pour sujet l’épisode militaire japonais des années 1930 et 1940 – film dont le titre fait d’Ishiwara Kanji « L’homme qui déclencha la Seconde Guerre mondiale ». Ce livre, produit conjoint, a un sous-titre moins fanfaron mais exagéré tout de même. Le colonel Ishiwara fomenta, avec des moyens spartiates, le coup qui amena d’abord l’occupation de la Mandchourie en 1931 et ensuite l’essai sur place d’une sorte d’administration devançant l’extension au Japon d’un modèle de régime fasciste original.
Pendant une douzaine d’années, pour les générations d’élèves-officiers de Marine qui faisaient leurs premières armes à la manœuvre de chaloupes ou de remorqueurs, le nom de Guichen n’évoquait guère que la coque de l’ancien escorteur d’escadre qu’ils tentaient d’accoster, parfois violemment. Désarmé en 1963, il servait de brise-lames au petit port de l’École navale, au Poulmic. Passablement oublié par la Marine, qui n’a donné qu’épisodiquement son nom à un de ses bâtiments, – un aviso en 1860, un croiseur en 1898, enfin l’escorteur d’escadre –, l’amiral de Guichen fut pourtant en son temps une des figures les plus respectées par ses pairs, comme par les amiraux britanniques qui l’affrontaient sur mer.
C’est peu dire que l’ouvrage de Marc Fontrier, somalisant reconnu, ancien colonel des Troupes de marines était attendu. Il dissèque en détail une période peu exploitée en France de l’histoire somalie. Nombre d’articles de spécialistes français ont couvert ce cycle de violence capital pour l’histoire officielle de ce pays. Mais jusque-là aucun ouvrage dans la langue de Molière n’avait couvert ces années cruciales, quatre années pendant lesquelles puissances locales, régionales et internationales vont accélérer les mutations amorcées en 1978, date de la fin de la guerre de l’Ogaden.
La RDN est fière d'accompagner Nemrod – Enjeux contemporains de défense et de sécurité et ses auteurs dans la promotion de ce Cahier de la RDN. Venez retrouver l'équipe et les auteurs de « La guerre des sanctions » le mercredi 2 avril à la Librairie Pedone à Paris pour un temps d'échange sur ce sujet qui fait l'actualité.
Rendez-vous :
Mardi 2 avril
18h30-20h30
13 rue Soufflot – 75005 Paris
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