Le Budget des Armées de 1966, voté par le Parlement le 19 novembre 1965, vient d’être publié au Journal officiel avec près d’un mois d’avance sur la date habituelle. Cette première caractéristique du budget des Armées, qu’il partage du reste avec l’ensemble du budget de l’État, constitue déjà un avantage non négligeable. Le délai supplémentaire ainsi accordé aux services permettra d’effectuer dans de meilleures conditions les opérations administratives toujours longues et complexes de mise en place des crédits. L’on peut espérer ainsi éviter les retards de paiement trop fréquents en début d’année lorsque le budget paraît à la dernière minute. Pour le Département des Armées cette avance présente un intérêt tout particulier, car elle rendra plus facile la mise en place de la nouvelle comptabilité des investissements qui doit permettre de suivre avec plus de précision l’exécution des opérations du Titre V. Lire les premières lignes
Je me suis efforcé, dans un précédent article (1), de décrire quelques-uns des aspects les plus importants de la situation intérieure de la Chine actuelle et de marquer d’une part quels ont été les succès du régime, d’autre part quelles sont aussi ses difficultés au terme de cette année 1965. J’en viens maintenant à l’étude de sa politique internationale. Lire les premières lignes
Le succès en vol du lanceur Diamant dès la première tentative a eu un grand retentissement. La presse l’a en général salué comme le signe évident qui place la France en troisième position dans la conquête de l’espace et comme la preuve manifeste des progrès accomplis par la technique des engins, dans la réalisation de la force nucléaire stratégique. Certains ont soulevé la question de la valeur militaire de Diamant et de la menace qu’il autorise. D’autres enfin ont pu s’interroger sur l’utilité de ce programme qui paraît ne déboucher sur rien ou si peu, et avec un retard de sept ans sur des réalisations analogues russes et américaines. Lire les premières lignes
Imaginons la population — enfants compris — d’une ville comme Saint-Étienne, ou encore du 16e arrondissement de Paris, s’arrogeant sans partage le contrôle d’un territoire vaste comme les cinq septièmes de la France et habité par quatre millions de Noirs. Telle pourrait apparaître, réduite aux seules statistiques, la gageure délibérément assumée par les deux cent dix-sept mille Blancs de Rhodésie depuis ce 11 novembre 1965 dont ils auront voulu faire leur 4 juillet 1776. Lire les premières lignes
Deux problèmes vont dominer l’évolution des rapports internationaux dans les années qui viennent : deux problèmes dont les données sont en étroite relation et se modifient en conséquence. Il s’agit : Lire les premières lignes
À partir de l'étude du Wing-Commander en retraite Maharaj Chopra de l'Armée de l'air indienne publié dans la Military Review (organe mensuel de l'école d'état-major américain de Fort Leavenworth) de novembre 1965.
Dans l’ancien bureau du Président d’Air France — 2, rue Marbeuf — avant le transfert, en 1965, du Siège Social à Maine-Montparnasse — une fresque du réseau peinte au lendemain de la reprise des lignes en 1946, ornait le mur principal. Devant cette fresque, bien des photos officielles ont été prises, comme celle du 2 février 1956 qui fixe l’instant où les trois Présidents de Boeing, de la SNCASE et d’Air France procèdent à l’échange de signatures au bas du contrat d’achat portant sur 10 Boeing et 21 Caravelle, première tranche qui engageait Air France dans la reconversion de sa flotte. Or sur cette fresque est représentée une ligne qui, de New York, pique au sud vers la Martinique et là se scinde en deux tronçons, un vers la côte ferme du Venezuela, un autre vers la Guadeloupe, puis la Guyane. Effectivement, l’artiste avait représenté le réseau tel qu’au moment de son travail, entre 1946 et 1947, il était exploité pour desservir les Antilles françaises : aucun appareil en service, DC 4 ou Constellation, n’avait alors un rayon d’action suffisant (avec charge marchande valable) pour franchir les grandes étapes de l’Atlantique Central, même avec l’appui sur les Açores ; le détour par l’Atlantique Nord — par Shannon, Gander et New York — avait donc été adopté. De New York, l’avion poursuivait son vol vers les Antilles, y assurant cette liaison (relativement) rapide et régulière qui répondait à une nécessité politique et économique évidente : il s’agissait d’une ligne d’unité territoriale. Lire les premières lignes
Chroniques
C’est pour créer un organisme chargé d’étudier la manière de faire participer plus étroitement les Alliés à tout ce qui concerne l’élaboration de la stratégie nucléaire et les décisions d’emploi des forces nucléaires que dix ministres de la Défense se sont réunis à Paris le 27 novembre. Étaient absents : les ministres d’Islande, du Portugal, du Luxembourg, de la Norvège et de la France. Lire les premières lignes
Parmi les projets concernant la réorganisation de la défense britannique, figurerait l’aménagement de l’île Diego Garcia, dans l’archipel corallien des Chagos appartenant à l’île Maurice et situé sensiblement à mi-chemin entre Madagascar et Ceylan. Le Gouvernement mauricien, dont l’indépendance doit être reconnue en 1966 par l’Angleterre, la céderait à cette dernière moyennant une indemnité et des avantages économiques. On sait que la production de l’île Maurice est essentiellement constituée par la canne à sucre qui est traitée sur place et dont le produit est surtout exporté vers la Grande-Bretagne. Lire les premières lignes
Le 30 septembre 1965 le gouvernement des États-Unis passait, pour le compte de l’USAF, à la Compagnie Lockheed, un marché de 63 C-5A et mettait à cette occasion la presse au courant des principales caractéristiques de cet appareil, qui sera le plus lourd avion de transport à réaction construit en Amérique. Lire les premières lignes
L’océan Indien et le Sud-Est asiatique naturellement exceptés, l’activité maritime internationale a été assez réduite au mois de novembre et n’a guère concerné que le matériel naval. Lire les premières lignes
Bibliographie
Il faut démystifier la Guyane, la débarrasser de la malédiction qui pèse sur elle, et tout d’abord la faire connaître. Alix Resse y a fait un voyage, reprenant les itinéraires que bien d’autres voyageurs avaient suivi avant elle, le long de la côte, en remontant et en descendant le Maroni. Elle le raconte simplement, en disant ce qu’elle a vu, ce que tous ceux qui veulent bien ouvrir les yeux voient, et ce que la triste légende de cette terre a tellement déformé. Ceux qui connaissent la Guyane la reconnaîtront dans ce livre, enjolivée peut-être ; mais peut-on reprocher trop d’enthousiasme ? On n’a pas assez reproché le pittoresque à tout prix, la transposition volontaire, et même le mensonge cynique ; on peut être indulgent pour l’attitude inverse, surtout lorsqu’elle reste discrète. Lire la suite
Le Service historique de l’Armée américaine doit publier quatre-vingts volumes qui relateront les combats de la dernière guerre. Avec l’ouvrage consacré à la Bataille des Ardennes, ce travail est réalisé aux trois quarts. Ce livre est en effet le soixantième dans l’ordre de la publication. Lire la suite
C’est au début de l’automne 1942 que Hitler décida de faire prendre intégralement en sténo tout ce qui se disait aux rapports journaliers tenus à son Quartier Général, dans le but certain d’apporter à l’histoire un témoignage en sa faveur. Un groupe de huit sténographes travailla, jusqu’à la fin de la guerre, à ce travail gigantesque qui comportait plus de cent mille pages dactylographiées. Ces comptes rendus furent brûlés aussitôt après l’armistice de mai 1945 ; mais on put sauver des cendres un millier de pages, qui furent versées aux archives concernant la guerre. La traduction française n’a retenu qu’un certain nombre de ces pages et ne donne par la suite qu’un échantillon de ce que devait être l’ensemble. Elle reproduit ce qui a pu être récupéré de dix-neuf comptes rendus, s’échelonnant du 1er décembre 1942 au 23 mars 1945. Lire la suite
Ce petit livre, dont l’auteur est le correspondant à Paris du journal suisse Neue Zürcher Zeitung, contient en peu de pages des indications intéressantes sur les pays arabes. Leur diversité provient de données historiques et géographiques, mais aussi de l’influence de la civilisation occidentale sur des peuples qui se sont sentis colonisés, qui l’aient été effectivement ou non. Pour chacun, les problèmes sont différents sur tous les plans : intellectuel, social ou politique, ce qui cause une instabilité permanente dans ces pays à la recherche de leur équilibre. Ce qui les unit les sépare également : la religion, le socialisme, la langue. Lire la suite
« Le réarmement inutile de l’Allemagne est un exemple du manque de maturité des Nations et des peuples du XXe siècle ». Sur cette phrase, se termine le livre de M. Jules Moch ; elle en résume à la fois la thèse et la philosophie. Lire la suite
De nombreux récits ont déjà été consacrés à la bataille de Narvik. Celui-ci est dû à un auteur norvégien qui, en interrogeant les documents et les acteurs des deux partis, en a fait une suite de tableaux particulièrement évocateurs. En se bornant aux faits, en accumulant des anecdotes, Johan Waage a écrit un historique intéressant de cette campagne si brève ; il a réuni un ensemble de témoignages vécus ou puisés aux meilleures sources, reconstitué l’atmosphère de la préparation et de l’exécution des opérations. Lire la suite
On discutera longtemps, sans doute, de la bataille navale des Saintes en 1782 (9-12 avril) où la flotte française, sous les ordres du Comte de Grasse, fut vaincue par celle de l’amiral Rodney. Cette défaite ne fut pas un désastre ; mais il ne faut pas en minimiser la portée : elle nous empêcha de conquérir, après toutes les autres possessions anglaises des Antilles, la grande île de la Jamaïque, et de remporter, dans la guerre de l’indépendance américaine, une victoire complète. Lire la suite
Tous ceux qui ont fait des études historiques ont utilisé les livres de la célèbre collection « Clio ». La collection « Nouvelle Clio » vient prendre la relève de son aînée, en voulant « donner à ses lecteurs le sentiment du dynamisme de l’histoire, une idée de ses conquêtes, de sa complexité et de ses doutes ». Elle comprendra près de cinquante volumes, de format commode, de manipulation facile et de présentation agréable, dont huit sont déjà parus. Lire la suite
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