Au regard des relations internationales et des rapports stratégiques dans le monde, l’année 1991 s’inscrit exactement dans le prolongement de la précédente. Ainsi sommes-nous allés de la crise du Golfe à la guerre du Golfe, de la dislocation de l’ancien camp communiste au changement radical intervenu à l’Est de l’Europe, de la fin de la guerre froide, consacrée par les accords sur la réduction des forces conventionnelles conclus à Paris en novembre 1990, à la fin de l’Union Soviétique. Au sens propre, c’est d’une révolution qu’il s’agit, aussi importante que celle qui se produisit en Russie en 1917 et dont les conséquences se firent sentir durant plusieurs décennies. On comprend que de si vastes changements aient déconcerté beaucoup d’observateurs, parmi les plus influents et les plus à la mode, au point que, trop longtemps, ils refusèrent d’y croire ; c’est que les certitudes dont ils s’inspiraient, les notions qu’ils tenaient pour acquises, les habitudes de penser dont ils étaient prisonniers, étaient radicalement mises en cause. Lire les premières lignes
Attaché parlementaire à l'Assemblée nationale, l'auteur a été conseiller d'un sénateur américain pendant la guerre du Golfe. Connaissant bien les États-Unis et leurs institutions, il nous livre ses réflexions sur cet organisme d'aide à la décision politique qu'est le Conseil de sécurité nationale, dont l'efficacité lui est justement apparue dans la crise puis le conflit du Golfe. Lire les premières lignes
L'auteur étudie les grandes options stratégiques américaines présentées par le président Bush et sur la réponse soviétique. Bien des questions restent posées, en particulier qu'en sera-t-il de la défense de l'Europe et de la position de la France ?
Le Groupe d’études et de recherches sur la stratégie soviétique (GERSS) est un groupe pluridisciplinaire de la Fondation pour les études de défense nationale (FEDN), qui s’attache à analyser et approfondir la problématique de l’URSS à partir de sources soviétiques de diffusion ouverte. Il est actuellement composé de : K. Feigelson, J. Maillard, Hubert Morelle, R. Noulens, N. Pilhes, Daniel Pineye, Jacques Sapir, N. Simon, Anita Tiraspolsky, G. Wild. Lire les premières lignes
Nous sommes toujours heureux d'accueillir dans notre revue les écrits de jeunes officiers qui, malgré une activité opérationnelle intense, consacrent un peu du temps qui leur reste à réfléchir à des questions de géopolitique et de géostratégie. Cet article aborde un thème sensible, la défense européenne, au moment où de nombreux obstacles se dressent toujours sur le chemin de sa réalisation.
L'auteur, spécialiste des relations internationales qui vient de publier la 4e édition de son ouvrage sur ce thème, a mis à profit les événements les plus récents, dont la tentative de coup d'État en Union soviétique, pour nous confier ses réflexions sur les médias et leur rôle dans l'histoire de l'humanité. Cet article, très objectif, doit nous aider à méditer sur ce « phénomène médiatique » qui prend de plus en plus de place dans notre vie, consciemment et… inconsciemment !
L'auteure développe les questions de coopération et de sécurité dans ce « lac » qu'est la Méditerranée. Notant la différence entre les bassins oriental et occidental de celle-ci, elle considère que l'Europe et la France particulièrement ont un rôle majeur à jouer dans l'instauration d'une coopération étroite et indispensable avec le Maghreb.
Le 30 octobre 1991, s’ouvrait à Madrid la Conférence de la paix sur le Proche-Orient. Cette rencontre était d’abord le fruit de l’obstination des États-Unis et surtout d’un homme, James Baker. L’histoire est pleine de continuités. Comme pour Henry Kissinger dans les années 1973-1975, puis pour Jimmy Carter dans les années 1978-1979, le conflit israélo-arabe demeure ce test décisif, par lequel l’Administration américaine en place prouvera ou ne prouvera pas sa capacité à faire la paix. Lire les premières lignes
L'auteure nous livre une étude sur les problèmes de prolifération nucléaire, chimique, balistique dans le Tiers-Monde. L'inquiétude manifestée est justifiée, car nous devons nous souvenir que nos critères de raisonnement sont souvent très différents de ceux que nous pouvons constater dans d'autres régions du monde.
Dans ce nouvel article sur l'Espace économique européen, plutôt que de décrire la future zone intéressée et le détail de ses mécanismes ou de ses probables restructurations commerciales, qu'on ne peut connaître le traité étant seulement en cours de paraphe, l'auteur, conseiller économique et commercial près l'ambassade de France à Vienne, nous livre ses réflexions sur la négociation elle-même et ses enjeux pour les partenaires.
L'auteure, docteur es sciences politiques et diplômée de chinois, avait déjà abordé dans notre revue les relations sino-soviétiques ainsi que celles de la Chine avec l'Asie du Sud-Est. Depuis, s'est produit l'échec du coup d'État à Moscou, et bien des questions se posent sur la politique générale que l'URSS va adopter vis-à-vis des autres puissances, asiatiques en particulier. Ici, elle tente de définir ce que pourraient devenir les relations nippo-soviétiques compte tenu d'une part du contentieux territorial et d'autre part de la nécessité d'une coopération économique.
L'auteur est chargé de la stratégie des industries de la défense et de l'espace à l'Observatoire des stratégies industrielles du ministère de l'Industrie. Après avoir traité récemment des industries de défense et du transport spatial, il nous livre un remarquable article sur l'aéronautique de transport régional, dans lequel il commente la décision de la Commission européenne dans l'affaire Aerospatiale-De Havilland.
Chroniques
Si l’attention des commentateurs s’est principalement tournée vers les événements qui déchirent l’ex-Yougoslavie, elle n’en a pas pour autant négligé le sommet de l’Alliance atlantique. Il est vrai que son importance ne pouvait échapper à l’observateur, puisqu’il s’agissait de s’adapter au nouveau contexte stratégique apparu depuis deux ans. Cela ne s’est pas effectué sans que surgissent des divergences, notamment à propos de la volonté affichée par certains États européens de mettre sur pied une défense continentale. Lire la suite
L’Observatoire social de la défense (OSD) a publié cet été son bilan social 1990, en nette amélioration dans sa présentation et son contenu. Outre les effectifs par catégorie, grade, sexe, âge, etc., les recrutements et les départs, les promotions, mutations et rémunérations, et les résultats de l’action sociale, on y trouve de nouvelles rubriques telles que les circonstances des départs avec ou sans pension, les bilans de la formation des appelés, et les débats au sein des organismes de concertation (Conseil supérieur de la fonction militaire [CSFM], commissions paritaires, conseil permanent des retraités). On citera par exemple : Lire les premières lignes
Le mois dernier, la chronique décrivait, dans le cadre de l’ancienne organisation de l’Armée de terre, les conséquences mécaniques du service à 10 mois portant d’une part sur la nécessité d’incorporer 25 % de recrues supplémentaires pour rester à effectif constant, et se traduisant, d’autre part, par une déflation brutale, en août 1992, résultant du départ simultané de deux fractions de contingent. Lire la suite
Durant la première quinzaine de novembre, la Méditerranée occidentale a été le théâtre de l’exercice aéronaval Îles d’or 91. Organisé par la France, cet exercice biennal n’avait pu se dérouler depuis 1985 : l’opération Prométhée pendant la guerre entre l’Iran et l’Irak en 1987, puis l’intervention de nos forces aéronavales au large du Liban en 1989, avaient contraint à l’annuler. Lire la suite
La bonne pièce, au bon moment, au bon endroit : ainsi est souvent résumé le contrat que les services logistiques doivent tenir pour que les unités opérationnelles puissent accomplir dans les meilleures conditions leurs missions d’entraînement ou de combat. Réduire les coûts de soutien des systèmes d’armes, tel est l’autre objectif qui s’impose également, avec une force grandissante, à tous les responsables logistiques. Lire la suite
Tout au long des années qui ont suivi l’indépendance, les pays occidentaux ont appuyé les régimes africains en place avec une double préoccupation : ne pas favoriser la déstabilisation du continent voulue par le bloc soviétique ; escompter une réelle stabilité permettant d’ouvrir la voie au développement. L’instauration du parti unique, aussi bien dans les régimes présidentiels que dans les États de style parlementaire à l’anglaise, fut admise comme une nécessité propre à assurer la cohésion politique au-delà des querelles ethniques ou claniques. Lire les premières lignes
• À l’issue de son sommet, les 7 et 8 novembre 1991 à Rome, l’Alliance atlantique a publié une déclaration finale dont nous retiendrons les passages suivants : Lire la suite
Bibliographie
Le Ramses 92, que nous étions nombreux à attendre avec curiosité et sympathie, est donc paru en octobre, comme il se doit, et sa publication nous a donné cette année l’occasion de célébrer le 10e anniversaire de ce Rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Lors de cette célébration, Thierry de Montbrial a pu dire ainsi avec un orgueil justifié que les Ramses avaient la vie dure, et nous nous permettrons d’ajouter qu’ils se sont améliorés encore en vieillissant. Une modification de leur composition est toutefois survenue cette année, puisque le nouveau Ramses, s’il contient toujours deux parties qui analysent les événements de l’année écoulée des points de vue géopolitique et économique, ne comporte plus désormais qu’une seule partie thématique, cela pour laisser place dans un même volume à des analyses plus approfondies. Lire la suite
L’ouvrage est composé de deux parties. La première, à dominante historique, compte deux gros chapitres ; la seconde, « consacrée à la problématique », quatre petits (voire minuscules) chapitres. Défense et Sécurité, deux mots à la mode, dont il faut attendre la page 125 pour trouver les définitions comparées qui font apparaître, fort judicieusement, « non une simple différence de degré, mais des différences de nature ». Lire la suite
Le professeur René-Jean Dupuy est un de nos grands spécialistes du droit international. Ayant eu une brillante carrière universitaire qui l’a amené jusqu’au Collège de France, il a exercé de nombreuses fonctions dans divers organismes français ou internationaux, en particulier comme secrétaire général de l’Académie de droit international de La Haye pendant vingt ans. Il a également été expert à l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture). Il a consacré plusieurs ouvrages au droit de la mer, dont un Traité du nouveau droit de la mer (Économica) et L’océan partagé (Pedone). Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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