À la mémoire du Général d’Armée Doumenc,
organisateur et historien de la frontière du Nord. Lire les premières lignes
Il peut paraître vain de reparler du Comité d’État-Major des Nations Unies. Innovation principale de la Charte, différence essentielle entre la Société des Nations et l’O. N. U., il constituait, dans l’esprit des diplomates de San-Francisco, une des pièces maîtresses du nouveau système destiné à maintenir la paix. Les nations mettraient des forces armées à la disposition de l’organisation internationale ; le Comité d’État-Major (1), tout en servant de conseiller technique au Conseil de Sécurité, assurerait la direction stratégique de ces forces ; l’Organisation des Nations Unies — à l’inverse de la S. D. N. — pourrait ainsi imposer ses décisions. Lire les premières lignes
Le 24 avril 1950, en ouvrant la session du nouveau parlement jordanien, le roi Abdallah annonçait que son gouvernement avait « décidé d’incorporer au royaume les parties de la Palestine arabe que la Jordanie administrait depuis la conclusion de son armistice avec Israël ». Le même jour, les deux chambres jordaniennes adoptaient à l’unanimité moins une voix la résolution présentée par le gouvernement, déclarant que « les territoires situés sur les deux rives du Jourdain sont et resteront unies dans le royaume hachémite de Jordanie sous le règne du roi Abdallah Ibn Hussein ». Cette annexion est-elle une étape vers la Grande Syrie ou vers le croissant fertile ? N’en est-elle, au contraire, qu’un modeste ersatz ? Les deux hypothèses sont plausibles ; mais la question touche à tant d’intérêts contradictoires qu’il est téméraire de faire des pronostics. Il n’en est pas moins intéressant de chercher à démêler les éléments essentiels du problème. Lire les premières lignes
Chroniques
Le retournement dramatique de la situation en Corée du Nord, qui est intervenu en décembre 1950, va, sans nul doute, ranimer la querelle des partisans et des adversaires de l’aviation arme décisive. L’offensive réussie de MacArthur avait permis aux premiers de triompher, et de démontrer, semblait-il, que la supériorité dans les airs conditionne finalement toutes les victoires en surface. Certains d’entre eux accompagnaient leurs commentaires de prudentes restrictions. Lire les premières lignes
Bibliographie
On sait la valeur qu’a, en Angleterre, la Victoria Cross, créée par la Reine en 1854. À l’heure actuelle, neuf officiers, un quartier-maître, un matelot de la marine britannique ont seuls le droit de porter cette modeste croix de bronze. Le commandant Vulliez a donc été particulièrement bien inspiré en nous retraçant, avec autant de précision que de talent, les hauts faits de trois héros anglais titulaires de cette rare distinction : Roope « l’abordeur », qui attaqua le Hipper, Warburton Lee, qui mourut glorieusement dans les combats pour la possession de Narvik, le commandant Sherbrooke, blessé dans la lutte du Onslow contre le Hipper, le 31 décembre 1942, après avoir attaqué l’ennemi le plus tôt et « le plus en avant possible ». Le livre est, d’ailleurs, riche en aperçus tactiques et ne pouvait être écrit que par un marin expérimenté.
Le livre important, aussi bien par son ampleur que par sa qualité, que l’ambassadeur Pierre van Zuylen vient de consacrer à la politique extérieure de son pays de 1914 à 1940, n’a pas la prétention d’être définitif, mais les archives belges sont à peine explorées et celles des autres pays n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Lire la suite
Ce livre nous fournit une documentation précieuse et suggestive sur l’un des acteurs les plus problématiques du grand drame de la guerre. Que fut Otto Abetz, un ami de la France ou un adversaire redoutable ? « Fut-il bon, fut-il méchant ? » aurait demandé Diderot. Lire la suite
Cette histoire générale de la diplomatie, publiée sous la direction de Vladimir Potiemkine, est l’œuvre fortement construite et documentée d’une équipe de savants ; mais elle est faite pour le grand public ; elle veut être « populaire ». Le but c’est d’amener le lecteur à juger l’action des hommes politiques à leur juste valeur ; le moyen c’est de faire un simple exposé des actes diplomatiques sans qu’il soit besoin de les interpréter. Le spectacle seul des procédés de la diplomatie à travers les siècles fait comprendre ce qu’ils ont comporté de perfidie ou de loyauté. Lire la suite
Le prince Xavier de Bourbon a publié une plaquette de 118 pages qui apporte une importante contribution à l’histoire de la guerre puisqu’elle reproduit un accord qui aurait été conclu dans la première quinzaine de décembre 1940 entre Lord Halifax, ministre des Affaires étrangères de Grande-Bretagne, et Jacques Chevalier, secrétaire général à l’Instruction publique, représentant le Gouvernement français. Le livre contient notamment d’intéressantes notations psychologiques sur Lord Halifax lui-même.
Les deux premiers tomes, qui sont traduits par les soins de la Librairie Laffont, de la vie de Marlborough par Winston Churchill, rappellent opportunément que ce grand homme d’action est en même temps un grand historien. Cette œuvre, qui date déjà de 1933, n’a rien perdu de son intérêt. C’est non seulement une biographie, mais le tableau d’une époque entière ; elle révèle une connaissance approfondie du sujet. Lire la suite
Ce livre est important pour la connaissance de la période précédant la guerre. L’auteur était, en effet, affecté à la Section politique du ministère de l’Intérieur dirigée par Severing dans le Gouvernement démocratique de Prusse qui précéda l’accès au pouvoir du national-socialisme. Il était particulièrement bien placé pour décrire les événements, capitaux pour l’histoire d’Allemagne, qui aboutirent à l’avènement de Hitler et à la nuit tragique du 30 juin 1934. Il décrit admirablement les méthodes terroristes, les horreurs commises par les organisations nazies et donne d’excellents portraits psychologiques des chefs principaux du Parti.
Sous le titre de Napoléon Ier aux Tuileries, Jules Bertaut a donné, en réalité, une sorte de concentré de toute la littérature napoléonienne. Il n’a manifestement pas été aux sources mais il a lu tous les ouvrages essentiels consacrés à l’Empereur. Il les a repensés et vécus et c’est merveille de voir avec quelle intuition et quel don de la vie il évoque les différents aspects de cette incommensurable personnalité. Tout y est, aussi bien l’homme que les femmes – si nombreuses, nous l’apprenons, qu’il a courtisées à sa manière – que sa famille et ses compagnons d’armes. Il y a là une galerie de portraits savoureux où l’auteur n’a, d’ailleurs, ménagé personne, pas plus Joseph que le reste de la famille et les maréchaux.
La série des classiques de la colonisation s’enrichit d’un ouvrage qui ne figurait pas dans le projet initial mais qui a acquis récemment une valeur toute particulière puisqu’il comporte des extraits importants des œuvres de Victor Schœlcher, qui a reçu, comme on le sait, l’honneur national du transfert au Panthéon. Lire la suite
Comment les Amérique et particulièrement les États-Unis sont arrivés en un demi-siècle à devenir une puissance mondiale, comment cette puissance est aujourd’hui surtout assurée par l’Empire des Airs, c’est ce que ce bel ouvrage expose en une solide et harmonieuse construction. M. André Siegfried, dans une intéressante préface, a soin de souligner la collaboration étroite qui, dans ce développement, s’est établie entre toutes les nations du continent américain. Le livre de M. Henry Mourer apporte une étude approfondie et vivante de cette collaboration. Une idéologie panaméricaine, des relations économiques ont uni les Nations protestantes anglo-saxonnes du Nord et les Nations catholiques latines du Sud. Lire la suite
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