Chers lectrices et chers lecteurs de la Revue Défense Nationale, français et étrangers, en France et en dehors de nos frontières, toute l’équipe de la RDN vous souhaite une très bonne année 2022. Lire la suite
Quelles perspectives pour les relations transatlantiques ? (2e partie)
Les États-Unis, de par leur histoire et leur puissance, jouent un rôle majeur sur la scène internationale, mais il ne faut pas oublier qu’ils donnent d’abord priorité à leurs intérêts. La pratique du multilatéralisme a donc évolué notamment dans ses formes avec plus ou moins de diplomatie ou de brutalité dans la conduite du leadership. Lire les premières lignes
Même si les États-Unis semblent avoir pris du recul face aux affaires complexes du Moyen-Orient au profit de l’Indopacifique, ils ne peuvent se désintéresser du sujet. La sécurité d’Israël et les ambitions iraniennes, avec la poussée de la Chine et de la Russie, restent des centres d’intérêt majeur pour Washington. Lire les premières lignes
Les relations transatlantiques ont été marquées depuis le 11 septembre 2001 par la lutte contre le terrorisme, avec des approches qui ont évolué. Aujourd’hui, la priorité de Washington sur l’Indopacifique remet en cause les fondements notamment du côté européen, celui-ci devant assumer de nouvelles responsabilités. Lire les premières lignes
La non-prolifération est un sujet complexe qui est inédit dans la durée avec des positions européennes et américaines souvent complémentaires, parfois différentes. Au-delà du nucléaire, les risques de prolifération sont une réalité dont la dimension politique est déterminante comme le démontrent les difficultés autour de l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien (JCPOA). Lire les premières lignes
L’Indopacifique est devenue le centre de gravité de la confrontation entre la Chine et les États-Unis, avec une montée en puissance des rapports de force. La France, de par ses territoires dans la région, est un acteur concerné et doit accroître sa présence, bénéficiant notamment des capacités de l’Armée de l’air et de l’espace. Lire les premières lignes
L’Afghanistan en question !
La prise de Kaboul par les taliban au mois d’août marque une rupture et clôt un chapitre d’histoire ouvert le 11 septembre 2001. Derrière le retrait américain d’Afghanistan, c’est l’Occident – dans sa diversité – qui se voit contesté et dont l’interventionnisme est remis en cause, tandis que le hard power est redevenu la règle. Lire les premières lignes
La CIA s’est intéressée très tôt à l’Afghanistan, carrefour entre l’empire soviétique, la Chine de Mao et l’Inde. Aujourd’hui, après le départ définitif des troupes américaines, la Chine pourrait y jouer un rôle essentiel économique, politique, voire militaire, ne serait-ce que pour protéger ses intérêts. Lire les premières lignes
Le territoire correspondant à l’Afghanistan d’aujourd’hui a constitué un enjeu essentiel entre la Russie des tsars et l’Empire britannique, car il permet de contrôler l’Asie centrale. Les antagonismes entre les deux puissances ont abouti à un « Grand Jeu » aiguillonné par les rivalités ethniques spécifiques à ce pays de tribus guerrières. Lire les premières lignes
Repères
Le programme du MGCS destiné au combat terrestre est confronté à la difficulté de la coopération franco-allemande. Des solutions sont possibles d’autant plus que notre Base industrielle et technologique de défense (BITD) dispose des briques technologiques et pourrait développer plus rapidement un MGCS répondant vraiment à nos besoins opérationnels. Lire les premières lignes
Le renouvellement de la composante blindée de la Gendarmerie est désormais engagé pour remplacer les actuels Véhicules blindés à roues de la Gendarmerie (VBRG) mis en service à partir de 1974. Le futur véhicule, baptisé Centaure offrira de nouvelles capacités indispensables pour répondre aux défis de la sécurité intérieure ; 90 engins sont prévus. Lire les premières lignes
Opinions
L’Afrique tient une place importante dans la stratégie chinoise et ce, dès Mao. Aujourd’hui, Pékin voit de nombreux avantages géopolitiques à affirmer son rôle sur le continent africain, à diffuser son propre modèle politico-économique et à se créer un réseau d’États inféodés. Lire les premières lignes
Approches régionales
La question des régions anglophones du Cameroun s’est aggravée avec des tensions aboutissant à des mouvements sécessionnistes. Ceux-ci ont trouvé des relais au Nigeria, accroissant une insécurité qui pourrait être aggravée par l’extension du mouvement terroriste Boko Haram. Lire les premières lignes
Approches historiques
La guerre de Crimée va engager une profonde évolution des marines de guerre, en particulier pour la France. En tirant les leçons de ce conflit et en s’appuyant sur les progrès engendrés par la révolution industrielle, la Marine va en l’espace de deux décennies se transformer avec la mise en œuvre des cuirassés à vapeur. Lire les premières lignes
Chronique
La IVe République a œuvré à lancer le programme nucléaire militaire français avec plusieurs décisions – prises sous la contrainte d’événements – qui ont permis au général de Gaulle de concrétiser les projets entrepris notamment après Suez en 1956. Lire les premières lignes
Recensions
« Ce livre est une autre façon de parler du nucléaire militaire. Aborder l’atome ainsi à travers le prisme des champs culturels est une source d’enrichissement pour la réflexion stratégique », tels sont les mots de Vincenzo Salvetti, directeur des applications militaires (DAM) au CEA pour soutenir, au Cercles des armées début septembre, le lancement de cet ouvrage. Imaginaires nucléaires est le fruit d’un projet éditorial voulu par deux universitaires habités par le sujet. Céline Jurgensen, alors directrice de la stratégie au CEA-DAM et Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, actuel directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (Irsem). Lire la suite
Dans cet ouvrage collectif de haute tenue, le trio Schmitt-Rynning-Theussen orchestre un ensemble de contributions qui s’emparent de la question du rapport de la puissance militaire occidentale au temps. En douze chapitres rédigés par autant d’experts en war studies, le problème de la temporalité du fait militaire vu de « l’Ouest » est abordé en trois axes. Lire la suite
Le professeur Philippe Pelletier nous avait présenté, il y a seize ans, le lot foisonnant de connaissances du Japon qu’Élisée Reclus possédait déjà à son époque, portant notamment sur les caractères prêtés au « peuple japonais » par des enquêteurs de toutes les nations à la fin du XIXe siècle ; en même temps il avait approfondi l’étude de la place que les Européens, à l’époque qui suivit, ont cherché tant bien que mal à donner à ce peuple dans leur représentation de l’Orient, à force de comparaisons. À présent, dans un livre où il fait ressortir les points de vue concurrents des esprits du temps (les années 1880-1900, en Europe et hors d’Europe), il privilégie les observations semées par les géographes Metchnikoff et Reclus, tous deux intimement soucieux de purger les préjugés raciaux (le premier avait l’avantage de lire directement les sources japonaises et quand il servit de secrétaire à Reclus, il put lui fournir une documentation étoffée). Lire la suite
L’histoire a retenu la débâcle du printemps 1940, passant sous silence certains faits héroïques et victoires tactiques. Il faut être lucide, ces dernières ont surtout permis de sauver l’honneur avant les terribles conditions de l’armistice imposé par Hitler à Rethondes le 22 juin. La situation aurait pu être encore pire si l’Italie de Mussolini avait pu réussir son pari suite à la déclaration de guerre prononcée par le Duce le 10 juin à Rome depuis le haut d’un balcon, place de Venise, devant des Romains persuadés de leur futur succès. Lire la suite
Tous les responsables nazis n’ont pas été condamnés, tant s’en faut, après la défaite de l’Allemagne. Le tribunal de Nuremberg n’en a jugé que 21 et condamné 12 à la pendaison : Hans Frank, Wilhelm Frick, Hermann Göring (qui se suicide juste avant l’exécution de la sentence), Alfred Jodl, Ernst Kaltenbrunner, Wilhelm Keitel, Joachim von Ribbentrop, Alfred Rosenberg, Fritz Sauckel, Arthur Seyss-Inquart, Julius Streicher et Martin Bormann (par contumace). Des peines de prison allant jusqu’à la perpétuité sont prononcées contre Karl Dönitz, Walther Funk, Rudolf Hess, Konstantin von Neurath, Erich Raeder, Baldur von Schirach et Albert Speer. Enfin, Hans Fritzsche, Franz von Papen et Hjalmar Schacht sont acquittés. Aussi bon nombre d’autres dignitaires qui ne furent pas que des exécutants, n’ont guère été inquiétés et ont poursuivi leur carrière. C’est que sitôt arrivée la guerre froide, il fallait tourner la page, réintégrer l’Allemagne dans la famille occidentale et utiliser bien des talents pour mener la nouvelle guerre de l’ombre contre l’URSS. Lire la suite
C’est un très bel ouvrage grand format, superbement illustré, qui nous est présenté par Jean Lopez. La période couverte s’étend sur quarante siècles, de la bataille de Qadesh en 1274 av. J.-C. jusqu’à la chute de l’Empire romain d’Occident. Il regroupe soixante-six articles dispersés en quatre parties, successivement : les guerres et les batailles, les armes et les tactiques, les chefs et enfin les corps de troupe, des immortels persans aux cataphractaires précurseurs de la cavalerie lourde du Moyen Âge. Lire la suite
The Future of Transatlantic Relationships (2nd part)
By virtue of its history and power, the United States plays a major role on the international stage, though it should not be forgotten that its first priority is its own interests. In practice therefore, multilateralism has evolved in form with differing degrees of diplomacy or brutality in the way leadership is conducted.
Whilst the United States seems to have pulled back somewhat from the complex business of the Middle-East to focus on the Indo-Pacific region, it cannot afford to lose interest in the subject. The security of Israel and Iranian ambitions, together with advances by China and Russia remain major centres of interest for Washington.
Transatlantic relations have been marked since 11 September 2001 by the fight against terrorism, the approach to which has evolved over time. Washington’s current priority of the Indo-Pacific region is calling into question some of the fundamentals, particularly on the European side: Europeans are having to face up to new responsibilities.
Non-proliferation is a complex and hitherto little-considered subject which leads to often complementary, though sometimes different European and American positions. Quite apart from the nuclear question, proliferation carries risks with centrally political dimensions as has been demonstrated in the difficulties encountered with the Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA).
The Indo-Pacific region has become the centre of gravity of confrontation between China and the United States with a consequent effect on force balances. By dint of its territories in the region France is a concerned player and needs to increase its presence, drawing in particular on the capabilities of the Air and Space Force.
The Afghanistan Question
The taking of Kabul by the Taliban in August 2021 marked a break with the recent past and closed a chapter of history that began on 11 September 2001. Beyond the American retreat from Afghanistan it is the entire West, in all its diversity, that has been challenged and whose interventionism has been called into question at a time when hard power has again become the rule.
The CIA was interested in Afghanistan from a very early date, since it sits at the crossroads of the Soviet empire, Mao’s China and India. Now, after the final departure of US troops, China could begin to play an essential role—economic, political or even military—if only to protect its own interests.
The territory that makes up today’s Afghanistan was long an area of high stakes between Tsarist Russia and the British Empire, since he who holds it can control Central Asia. Antagonism between the two powers led to a Great Game, spurred on by the ethnic rivalry peculiar to this land of warrior tribes.
Viewpoints
The MGCS programme has fallen prey to difficulties in Franco-German cooperation. Solutions are nevertheless possible, especially given that our DITB already has the technological building bricks and can more rapidly develop a MGCS that meets our particular operational needs.
The renewal of the armoured component of the Gendarmerie has begun, with the replacement of the current Véhicule blindé à roues de la Gendarmerie (VBRG—Gendarmerie wheeled armoured vehicle) that has been in service since 1974. The future vehicle, the Centaure, will provide new and essential capabilities to respond to the challenges of internal security. Ninety of these vehicles are planned.
Opinions
Since the days of Mao, Africa has held an important place in Chinese strategy. Today, Beijing sees numerous geopolitical advantages in affirming its role on the African continent—in spreading its own politico-economic model and creating a network of vassal states.
Regional Approaches
Problems affecting the English-speaking regions of Cameroon worsened as a result of widespread tension that led to the creation of separatist movements. These movements have spread to Nigeria, increasing insecurity there, a situation which risks yet further deterioration by the expansion of the Boko Haram terrorist organisation.
Historical Approaches
The Crimean War led to a fundamental change in navies, for France in particular. Through the lessons learned from that conflict, and drawing on progress offered by the industrial revolution, in just two decades the French Navy was transformed with the introduction of steam-powered battleships.
Chronicle
Although constrained by contemporary events, the Fifth Republic worked towards launching the French military nuclear programme by taking a number of decisions that allowed General de Gaulle to continue with projects already underway, some since the 1956 Suez crisis.
Book Reviews
Chers lectrices et chers lecteurs de la Revue Défense Nationale, français et étrangers, en France et en dehors de nos frontières, toute l’équipe de la RDN vous souhaite une très bonne année 2022.
Depuis deux ans, notre horizon est obscurci par cette pandémie qui n’en finit pas de se propager, malgré les vaccinations sans que nous ne sachions vraiment si les stratégies appliquées sont les bonnes.
Si, durant l’année 2020, il nous avait semblé que le monde s’était arrêté de tourner pour se concentrer sur la lutte contre la pandémie, l’année 2021 nous a rappelé à la réalité et même assez brutalement. Il n’y a pas que face à la pandémie que nous peinons à définir des stratégies gagnantes. La chute de Kaboul, avec le non-respect par les taliban de leurs engagements, est le dernier en date des échecs de la communauté internationale dans les tentatives de restauration de la paix conduites depuis deux décennies.
Bien au contraire, « le durcissement de la compétition entre grandes puissances – et de fait, la remise en question du multilatéralisme et du droit » pour reprendre les termes du chef d’état-major des armées, semble sonner le glas des valeurs qui sous-tendaient l’action de l’Organisation des Nations unies. À tel point que nous réalisons que les résolutions des Nations unies qui étaient l’alpha et l’omega de nos interventions militaires semblent avoir disparu de notre vocabulaire. Comment dans ce nouveau triptyque « compétition-contestation-affrontement » nos Nations démocratiques peuvent-elles continuer à assurer leur défense tout en respectant un ordre international fondé sur le droit et le respect de la dignité humaine ?
Telle est, à mon sens, la question fondamentale qui se pose aux Nations de la vieille Europe, à la fois pour la défense de cet espace européen, mais également pour notre positionnement dans le face-à-face entre la Chine et les États-Unis.
La crise migratoire que connaît notre continent est à la fois une menace pour notre sécurité qu’il serait irresponsable d’éluder, mais également un défi pour notre devoir d’humanité vis-à-vis de ces hommes, femmes et enfants qui fuient des pays dans lesquels nous n’avons pas réussi à instaurer ou restaurer la paix.
Dans la compétition, première phase du triptyque, entre la Chine et les États-Unis, et en vue de se préparer aux phases suivantes, les Britanniques semblent avoir fait leur choix comme nous l’a montré l’alliance stratégique AUKUS.
La présidence française de l’Union européenne sera pour nous l’occasion d’œuvrer à ce que l’Europe soit « plus puissante dans le monde » pour reprendre les termes du Président Emmanuel Macron. Est-ce encore possible, est-ce encore réaliste ? C’est pourtant bien de l’avenir de la démocratie qu’il s’agit. Cette démocratie dont nous n’avons pas réussi à promouvoir le principe sur le long terme en Irak, en Syrie, mais aussi en Éthiopie où le Premier ministre, élu démocratiquement, prix Nobel de la paix s’est lancé dans une action militaire qui s’est mue en guerre fratricide.
Durant cette année 2021, la RDN s’est efforcée d’accompagner la réflexion de ses lecteurs par des dossiers dont les thèmes sont au cœur de l’actualité. Elle continuera en 2022 en cherchant à diversifier les contributions pour créer les conditions du débat stratégique, en respectant son principe de neutralité. Dans ce débat stratégique, la participation de nos lecteurs est essentielle. Un espace sur notre site leur est dédié, il n’a pour l’heure pas été utilisé. Je formule le souhait qu’il le soit en 2022, solution qui me semble plus constructive et plus utile à long terme, que l’ouverture d’un débat sur les réseaux sociaux.
Au moment où nos Armées font preuve tous les jours de leur capacité d’adaptation face à l’évolution du monde et cherchent à « gagner la guerre avant la guerre », j’espère que nous pourrons contribuer, à notre niveau, par l’animation de ce débat stratégique, à les éclairer dans les choix qu’elles auront à faire. Malgré les nuages qui s’amoncellent, je vous souhaite une très bonne année, à vous et ceux qui vont sont chers dans la confiance en l’avenir. ♦
La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.
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136 pages