Un grand as de la guerre 1914-1918 avait pu donner aux récits de ses batailles aériennes le titre de : « Mes Combats ». Un pilote du front de l’Ouest de 1939-1945 aurait intitulé un livre semblable : « Nos Combats ». Je veux souligner, par là, le fait que le combat aérien est devenu de plus en plus un combat d’équipe. C’est là le premier point saillant de la guerre de l’aviation de chasse sur le front de l’Ouest, de 1939 à 1945. Une deuxième caractéristique est l’absence d’évolutions dans le vol normal du chasseur : au temps des Spad, Sopwith et autres Albatros, la marche des chasseurs était toujours sinueuse : c’était un principe fondamental qui fut conservé jusqu’au printemps 1942. Le chasseur, en général monoplace, était affligé d’un angle mort important vers l’arrière. Pour voir et éviter la surprise, il évoluait, ce qui permettait de surveiller ses arrières. De nombreuses controverses s’étaient élevées à ce sujet en 1939-1940 : fallait-il que l’ensemble de la patrouille évoluât ou que chaque avion évoluât dans la patrouille ? Ou qu’un seul avion de la patrouille fût le chien de berger et fût chargé de la surveillance des arrières ? La doctrine définitive a été imposée par la vitesse croissante des avions, par le nombre des appareils engagés dans une même opération. L’application de cette doctrine a été rendue possible par les perfectionnements des postes de radiotéléphonie de bord. Lire les premières lignes
L’auteur revient sur la notion de « grande Asie orientale », ce qu’elle représente et ce qu’elle peut englober. Après avoir rappelé que le Japon a tenté ces dix dernières années de la mettre en place, il insiste particulièrement sur le rôle que la Chine souhaite jouer dans cet ensemble disparate. Lire les premières lignes
Depuis la disparition du Saint-Empire romain germanique, l’Allemagne a subi, en moins de cent cinquante ans, quatre remaniements fondamentaux qui suffisent à marquer l’instabilité et la précarité de son assemblage politique. Lire les premières lignes
Le 18 juin 1940, le général de Gaulle lançait à tous les Français et au monde la célèbre déclaration : « La France a perdu une bataille, mais la France n’a pas perdu la guerre. Les Français libres doivent continuer le combat comme ils le pourront, là où ils seront. » En nous appelant à la résistance, le général nous indiquait, en même temps, la méthode de combat : comme nous le pourrions et là où nous serions. À cette époque, la plus importante partie des cadres de l’armée se trouvait sur le territoire métropolitain. Les clauses de l’armistice avaient laissé à la France une force de 100.000 hommes, qui se répartissaient territorialement en huit divisions militaires. Quelle allait être la réponse de ces cadres, officiers et sous-officiers d’active ou de réserve, à l’appel du général de Gaulle ? Ils étaient, en France, dans une zone dite libre, mais, en fait, étroitement surveillée par l’Allemand, officiellement par les contrôles des commissions d’armistice, sournoisement par le jeu serré de son espionnage. En outre, ils avaient dû prêter serment au gouvernement du maréchal Pétain, dont il était pour le moins utopique d’attendre une aide quelconque. Cependant, ils se trouvaient encadrer une force de 100.000 hommes. Lire les premières lignes
Extraits du rapport rédigé par l’amiral King, commandant en chef de la Marine des États-Unis.
Chroniques
Le 15 décembre 1945 s’est ouverte une nouvelle conférence des ministres des Affaires étrangères représentant les principales Nations unies. Ils étaient cinq à Londres ; à Moscou, ils ne furent que trois, les Grands qui, encore une fois, confrontèrent leurs vues et s’efforcèrent d’aplanir le chemin rude et semé d’embûches qui doit conduire le monde à la paix. L’échec de la Conférence de Londres avait profondément déçu l’opinion publique dans tous les pays. Les entretiens de Moscou n’ont éveillé que de faibles espoirs : M. Bevin ne déclarait-il pas lui-même, au moment de partir pour la Russie, qu’il ne fallait pas trop attendre de cette nouvelle rencontre ? Néanmoins, s’il n’en devait rien sortir, la seconde déception serait plus grave que la première et l’on en viendrait à mettre en doute l’efficacité d’un système qui, en face de problèmes urgents, ne fait apparaître aucune solution. Les cinq principales Nations unies ont assumé, vis-à-vis des autres et du monde entier, une lourde responsabilité ; celle des Trois Grands fut plus lourde encore, étant moins divisée. L’échec de Moscou, après celui de Londres, n’eût plus laissé d’autre recours que de s’en remettre, pour résoudre les problèmes nés de la guerre, à l’organisation des Nations unies. Lire les premières lignes
Bibliographie
Le Service historique de l’État-major de l’Armée vient de reprendre la publication trimestrielle de la Revue historique de l’Armée (juillet 1945). Elle est extrêmement luxueuse et fort bien documentée. Rappelons l’effort énorme du Service historique de l’Armée qui, entre les deux guerres, ne publia pas moins de 300 volumes dans la collection « Les Armées françaises dans la grande guerre ». La Revue d’histoire ne parut qu’en 1938, et renouait la tradition interrompue depuis le mois de juillet 1914. Cette nouvelle série s’arrêta en août 1939. Lire la suite
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