Ce texte est la reproduction, dans sa forme orale improvisée, d’une conférence prononcée à l’occasion de l’ouverture du cycle annuel du Cours Supérieur Interarmées. L’auteur livre ses réflexions sur l’évolution et la validité de la notion traditionnelle de rapport de forces (qui tient une large place dans son ouvrage fondamental : Paix et guerre entre les Nations). Lire la suite
Faisant suite à l'article de Pierre Delisle consacré, dans notre dernier numéro (décembre 1975), à « La stratégie soviétique en Europe après la CSCE », en voici deux autres évoquant les perspectives qui s'offrent, sur le plan intérieur soviétique, à la veille du XXVe Congrès du PCUS qui doit se tenir en février 1976. Le premier analyse la situation pour le cas où le « numéro un » soviétique se retirerait. Il passe en revue les successeurs possibles de M. Brejnev et envisage les orientations vraisemblables sur le plan du développement économique, de la politique agricole, du commerce extérieur et de la capacité d'évolution de l'appareil administratif en vue de promouvoir les réformes nécessaires. Le second aborde les mêmes sujets mais du point de vue de la stratégie générale du communisme soviétique, de l'idéologie et du rôle directeur du PCUS. Les deux auteurs expriment des opinions et émettent des hypothèses qui n'engagent qu'eux-mêmes. Lire les premières lignes
Si tant est que M. Brejnev – comme la rumeur en court – se voie donner un successeur au XXVe Congrès du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) en février 1976, on peut penser — c'est du moins ce que suggère l'analyse de la presse soviétique — que celui-ci maintiendra la politique de coopération et d'ouverture à l'Ouest et se gardera d'exploiter « la crise du capitalisme », tant l'aide économique et technologique de l'Occident est indispensable à l'avènement d'une société de consommation désirée par les masses russes. Mais en contrepartie, le durcissement actuel face aux intellectuels contestataires, aux nationalismes centrifuges et à toutes les velléités de libéralisation pourrait bien s'accentuer.
Démocratie populaire modérée, au système économique original et relativement prospère, la Hongrie ne va-t-elle pas devoir, du fait de la crise économique mondiale, rééquilibrer ses échanges en s'appuyant plus fermement sur l'Union soviétique et le « COMECON » (Conseil d’assistance économique mutuelle)… ?
Il n'est pas rare de rencontrer, même dans des revues spécialisées réputées sérieuses, des affirmations inexactes concernant la possibilité de communiquer avec les sous-marins en plongée. De telles erreurs nourrissent les controverses sur la fiabilité du contrôle des sous-marins de notre Force océanique stratégique (FOS). L'auteur, un spécialiste de ces questions, remet les choses au point en exposant clairement et concrètement comment s'opèrent ces télécommunications et affirme en toute connaissance de cause que nos sous-marins peuvent recevoir en permanence les ordres qui leur sont destinés sans courir aucun risque de détection et sans effectuer de manœuvres préjudiciables à leur sécurité.
L'auteur rappelle l'origine, les objectifs et les structures actuelles, financières et administratives, de la politique d'aménagement du territoire. Il souligne le rôle décentralisateur joué désormais par la région. Ce rôle ne saurait aller jusqu'à celui d'un pouvoir politique comme l'a confirmé, fin novembre 1975, le président de la République Valéry Giscard d'Estaing, en lançant la réalisation de la liaison fluviale Rhin-Rhône.
Au début de l’année 1975, la presse révélait que le navire américain Glomar Explorer avait partiellement réussi, au cours de l’été 1974, le relevage de l’épave d’un sous-marin soviétique coulé par 5 000 mètres de fond dans l’Océan Pacifique. Le nom de code donné à cette opération était « Jennifer ». L’événement met en relief les progrès accomplis par les Américains dans les techniques de relevage d’objets coulés à grande profondeur. Mais l’opération Jennifer n’est que la manifestation la plus spectaculaire des efforts américains entrepris depuis longtemps dans ce domaine. Lire les premières lignes
Chroniques
Le système de notation des officiers utilisé actuellement par l’Armée de terre date de 1958. Lors de sa mise en vigueur il constituait un indéniable progrès. Mais, au fil des ans, comme tous les systèmes, celui-ci s’est usé. Il ne répond plus aux besoins d’une bonne gestion, l’inflation des notes lui enlevant une partie de sa valeur sélective. Il a donc été jugé nécessaire d’en changer. Pour cela, en 1972, une commission a été créée et placée sous la présidence de l’Inspecteur général de l’Armée de terre (Igat). Lire les premières lignes
Bibliographie
Ce magnifique ouvrage bilingue (anglais et français) qui paraît tous les deux ans, rivalise, on le sait, avec le Jane’s britannique. Comme lui, il constitue la bible indispensable à tout marin et le Who’s Who des unités de combat. Il y a deux ans, Henri Le Masson, qui en avait assuré pendant trente ans la rédaction, a passé le flambeau à notre chroniqueur Jean Labayle. Lire la suite
Lucien Barnier a mis toute sa passion de visionnaire des temps futurs dans ce livre foisonnant d’idées, de contradictions et de paradoxes. Lire la suite
Il s’agit en principe d’un simple précis destiné aux étudiants et concernant ce qui, antérieurement, était appelé « Institutions internationales » – elles-mêmes branche détachée du classique « Droit international » – et qui est devenu depuis peu les « Relations internationales ». Peut-être une telle évolution explique-t-elle que ce « précis » se présente plus comme un ensemble de réflexions – de qualité d’ailleurs – que comme un instrument didactique. Mais ne serait-ce pas, plus encore, les idées de l’auteur qui seraient déterminantes pour une telle orientation ? C’est sans doute ce qui confère à cet ouvrage un intérêt presque insolite tout en suscitant quelques réserves. Lire la suite
Beaucoup de livres ont été consacrés à l’Europe, mais il en est peu qui, autant que celui-ci, analysent avec une telle rigueur scientifique et un tel souci des exigences politiques le pourquoi et les résultats de l’effort communautaire. Il est vrai que son auteur connaît les problèmes « de l’intérieur » : ancien polytechnicien, ingénieur civil des Mines, Pierre Maillet a été directeur des études économiques de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), puis directeur de la politique scientifique aux Communautés européennes. Il est maintenant professeur à l’Université de Lille. Lire la suite
Fondé sur les rapports établis par les gouvernements pour les conférences spécialisées de l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), ce volume s’ouvre sur un constat : « Dans toutes les régions du monde, les systèmes nationaux d’éducation subissent des changements nombreux et profonds. Il n’est pas de pays qui ne signale des réformes globales ou partielles. L’éducation est partout en mouvement ». Qui plus est, « le besoin de changement est partout ressenti ». Qu’il s’agisse des jeunes États d’Asie ou d’Afrique, à la recherche d’un système éducatif adapté à leurs besoins comme à leur originalité culturelle, ou des pays dont les institutions scolaires et universitaires ont derrière elles un long passé, les autorités responsables aussi bien que les organes consultatifs et les experts sont partout en train de préparer, d’adopter ou d’appliquer de nouvelles réformes. « Le changement est rarement subi comme une contrainte ; on le souhaite, on l’appelle, on le provoque ». Lire la suite
Le critique se trouve quelque peu désarmé pour émettre un avis sur cet ouvrage mal composé, mal écrit, touffu… cacophonique, pour tout dire. Cette accumulation d’insuffisances formelles ne devrait-elle pas l’inciter à s’abstenir, pour ne pas désobliger l’auteur ? Eh bien ! pas du tout. Car tous ces défauts réunis ne peuvent rien contre le fait que ce livre, plein de verve, de dynamisme et de passion accroche vigoureusement l’attention de ceux-là mêmes qui sont depuis longtemps familiers des idées de René Dumont et qui connaissent le personnage quelque peu farfelu, mais attachant, qui les a défendues avec tant d’ardeur et de conviction tout au long d’une œuvre abondante et, il y a un peu plus d’un an, au cours de la campagne présidentielle dans laquelle il s’était porté candidat. À ceux-là, et à plus forte raison à tous les autres, l’Agronome de la faim apprendra beaucoup. Lire la suite
Le titre choisi pour ce livre en donne l’avant-goût. Dans un ouvrage consacré à de Gaulle et aux Français, c’est un premier « bon mot » ; ils vont, dans la suite du texte, se succéder en rafales ininterrompues, au point d’obscurcir par moments les véritables intentions de l’auteur. A-t-il voulu faire autre chose qu’un très brillant exercice de style ? Et n’est-on pas confronté dans cette impression lorsqu’on s’aperçoit qu’il ne relate aucun événement qui ne soit archiconnu, ne rapporte aucun propos du Général qui n’ait été cent fois cité, et ne fait aucune révélation qui puisse répondre aux curiosités habituelles du lecteur ? Lire la suite
Plusieurs thèmes se chevauchent et s’entrecroisent dans cet ouvrage. Tous touchent de près ou de loin à la politique « politicienne ». Mais aucun n’est à proprement parler d’actualité. Les uns sont comme teintés de regrets et d’amertume ; d’autres, au contraire, d’espoir dans le triomphe des idées qui demeurent chères à l’auteur. Lire la suite
Cette étude, dont la brièveté est compensée par une grande densité de faits et d’idées, a été réalisée sous le patronage du Washington Center of Foreign Policy Research et présentée avec tout le soin dans le choix du papier, des caractères d’imprimerie, et de la mise en page, que nous pouvons envier aux éditions universitaires anglo-saxonnes. Lire la suite
L’un des mérites, et non des moindres, de la collection « Points-Histoire » est d’offrir à ses lecteurs des synthèses de qualité, particulièrement utiles aux étudiants. De ce point de vue, l’ouvrage de Philippe Bernard, qui fût maître-assistant à l’Université de Paris I, ne déçoit pas, malgré la difficulté du sujet et s’agissant d’une période aussi chargée en événements. Lire la suite
Constantin de Grunwald est un spécialiste de l’histoire de la Russie. Sa production dans ce domaine est d’autant plus abondante qu’il a la plume facile et que son information – considérable – est à base de lectures et de réflexions sur ce qu’il a lu, plutôt que le résultat d’une véritable recherche historique au sens scientifique du terme. Il n’y a pas lieu de s’en plaindre pour ce qui concerne l’ouvrage qu’il nous propose aujourd’hui, qui n’a que faire des documents d’archives et de leur minutieuse analyse, car il ne se propose que de reconstituer l’atmosphère et la tonalité générale d’une époque. Pour une telle entreprise, c’est la connaissance de la littérature, plus particulièrement des correspondances et des mémoires, et celle des arts – en un mot de tout ce qui s’acquiert par la lecture, ou dans les musées, ou dans les salles de concert – qui constitue la matière première de l’écrivain. Son imagination et sa sensibilité font le reste. D’où le caractère subjectif prédominant de ce genre d’ouvrages. Lire la suite
Au-delà de la simple biographie d’un brillant chef militaire, c’est la politique de la Gauche française face à l’Armée que nous présente un historien de l’Université de Caroline du Nord dans cet ouvrage. Lire la suite
La plupart des journalistes de notre époque finissent par se découvrir une vocation d’historien. Ils imaginent sans doute, et le public les suit dans cette extrapolation contestable, que rendre compte au jour le jour des événements immédiatement observables, est un exercice de même nature que de comprendre les temps révolus. Ce serait sans doute vrai s’il suffisait, muni d’un magnétophone et d’une caméra, de prendre l’avion pour interviewer Alexandre le Grand. Le moindre pigiste débrouillard pourrait alors prétendre à la gloire de Plutarque. Lire la suite
Chacun des ouvrages de la collection « Libération de la France » pose un problème particulier. L’expérience et les opinions de chaque auteur donnent aux exposés une marque originale. Le livre de Fernand Rude sur la libération de Lyon et de sa région illustre bien cette variété. L’auteur ancien résistant du Vercors et sous-préfet de Vienne à la Libération, a vécu au cœur de l’action qu’il étudie. Historien du mouvement ouvrier, il s’intéresse tout spécialement au rôle que jouèrent les syndicats dans la Résistance. Il en vient ainsi naturellement à poser et à développer les deux problèmes essentiels qui caractérisent la libération dans la région lyonnaise. Lire la suite
Dans la collection « Libération de la France », Fernand L’Huillier nous offre une Libération de l’Alsace qui mérite de retenir l’attention. En effet, l’Alsace, de toutes les provinces françaises, a connu l’occupation la plus dure et la plus particulière puisque, de par la volonté du IIIe Reich, elle était devenue une partie du territoire allemand : les problèmes de la « Libération » – particulièrement la Résistance et la Collaboration – ne purent se poser que différemment. Lire la suite
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