L’année qui vient de s’achever nous donne peut-être l’espoir d’un dénouement proche de la crise yougoslave, la plus grave que l’Europe ait connue sur son sol depuis la fin de la guerre froide. Certes, la probabilité de conclure à court terme un règlement négocié, équitable et viable, reste encore faible, mais les pourparlers engagés permettent enfin d’envisager une coexistence normalisée entre les différentes ethnies. Lire les premières lignes

  p. 7-10
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Le coup d’État aux Comores au début de l’automne dernier a mis en évidence les profondes contradictions de la société comorienne et le rôle controversé des mercenaires. Trois mois après cet événement déstabilisateur, notre spécialiste Michel Klen, qui connaît bien cette région de l’océan Indien, nous livre une analyse historique, politique et sociale de l’archipel, une étude intéressante sur les fameux « soldats de fortune » et une réflexion sur les principaux enseignements militaires de la dernière intervention française à Moroni. Lire les premières lignes

  p. 127-139

Frappante est la prolifération des livres qui ont pour sujet… quoi donc ? Dès le départ, nous sommes en quête de définition, si nous voulons éviter le concept racoleur et vague d’autoroutes de l’information. Ce qui occupe les quatre auteurs (1) que nous avons choisis, ce qui les enthousiasme ou les désespère, c’est la rencontre fructueuse de l’informatique et des télécommunications. Les deux technologies ont pour objet l’information, traitée ou véhiculée : télématique, disent certains, dont les outils sont les machines relationnelles. Lire les premières lignes

  p. 141-145

Chroniques

  p. 147-151
  p. 152-162
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Le Simat s'annonce comme le premier système global et cohérent d'information de la maintenance de l'Armée de terre. Il prend en compte les besoins de l'ensemble des acteurs concernés, de l'industriel au corps de troupes. Lire la suite

  p. 170-172

Depuis la fin des années 80, nous nous dirigeons d’un monde bipolaire structuré vers un ensemble éclaté. Les risques d’un conflit majeur ont, certes, considérablement diminué. Pourtant, partout dans le monde, des foyers d’instabilité sont apparus et constituent de nouvelles menaces à l’encontre de nos intérêts nationaux et européens : la résurgence des nationalismes en est un exemple parmi tant d’autres. Les deux critères pouvant qualifier ces nouveaux dangers sont leur imprévisibilité et leur complexité. Lire la suite

  p. 173-174
  p. 175-179

François 1er est-il le fondateur de la gendarmerie ? La question mérite d’être soumise à examen et réflexion, tant il est vrai que ce personnage marquant de l’histoire de France eut une influence considérable sur les profondes mutations, la véritable révolution qu’amorça cette institution au début du XVIe siècle. Principal artisan du déploiement de la maréchaussée sur le territoire du royaume, François 1er fut, en effet, à l’origine de l’accroissement du nombre des cas prévôtaux, lorsque, par l’ordonnance de Paris du 25 janvier 1536, il étendit solennellement la compétence judiciaire de la maréchaussée, jusque-là limitée aux seuls méfaits commis par les gens de guerre, à l’ensemble des crimes de grand chemin, que leurs auteurs fussent militaires ou civils, vagabonds ou domiciliés. Juges bottés à la justice expéditive, farouches serviteurs de l’ordre chargés de « parcourir leur ressort en d’incessantes chevauchées », à la recherche des bandes « vivant sur le peuple sans payer, faisant maux et outrages, foules et oppression », les prévôts des maréchaux et leurs archers se virent alors conférer, par cette ordonnance, des missions étendues de police dans les campagnes et sur les voies de communication, point de départ de la fonction policière exercée ainsi, depuis plus de quatre siècles et demi, par la gendarmerie. Lire la suite

  p. 180-182

Le gouvernement Juppé 1, dès son installation, avait engagé un processus de réforme de la coopération française, dans le but, selon les termes mêmes de la lettre d’orientation adressée par le Premier ministre à Jacques Godfrain, le ministre délégué à la Coopération, de « mieux insérer la politique de développement dans la politique extérieure de la France ». « Vous réformerez sans tarder, ajoutait Alain Juppé, l’organisation et le fonctionnement de notre aide publique au développement dans le sens de la simplicité et de l’efficacité ». Lire la suite

  p. 183-185

Suite au viol d’une fillette de douze ans par trois G.I. en poste à Okinawa, en septembre 1995, on assiste à une vaste campagne contre la présence des bases américaines dans l’île et un important débat sur la présence militaire américaine au Japon. Des discordances apparaissent entre l’opinion publique et les autorités nippones. Lire la suite

  p. 186-188

Bibliographie

Groupe X : Défense : la France et l’Europe  ; Sirpa, 1995 ; 80 pages - Marcel Duval

Dans une récente livraison de notre revue, Maurice Faivre a brillamment présenté le dernier livre du général Valentin : Regards sur la politique de défense de la France, qu’avait préfacé de façon fort élogieuse Thierry de Montbrial, en tant que président de la Fondation pour les études de défense. Aujourd’hui, nous voudrions appeler l’attention de nos lecteurs sur un ouvrage qui prolonge le précédent, parce que, d’une part, il a été réalisé sous la direction du général Valentin en tant que président du groupe des anciens polytechniciens qui réfléchissent sur la défense — fonction qu’avaient occupée avant lui Pierre Guillaumat et le général Fourquet —, et parce que, d’autre part, il traite lui aussi de la défense de la France, mais dans la perspective spécifique de l’Union européenne. Lire la suite

  p. 189-192

Marc Rousset : La nouvelle Europe de Charlemagne  ; Économica, 1995 ; 348 pages - Pierre Morisot

Ce livre, préfacé par Alain Peyrefitte, a « fait le bonheur » de Pierre Chaunu. L’auteur se recommande de Maurice Allais. Son œuvre est un florilège de citations et de références puisées en France et à l’étranger, y compris chez les pontes d’Harvard où Rousset enseigna : « Kohl pense que… Balladur a dit… d’après Goh Choh Tong (sic)… » Allez après cela tenter de discuter ! Sur le fond, nous nous en garderons bien. Peyrefitte est convaincu, Chaunu est enthousiaste, nous aussi, c’est la moindre des choses. Lire la suite

  p. 192-193

René Servoise : Japon, les clés pour comprendre  ; Plon, 1995 ; 293 pages - Henri Eyraud

Un écran existe-t-il entre le Japon et les peuples étrangers ? Dans son essai d’interprétation de ce pays, l’ambassadeur René Servoise veut nous faire percevoir l’âme japonaise. Avertissement initial : la compréhension exige chez le lecteur occidental un minimum de curiosité et de modestie. La difficulté à comprendre le Japon traduit souvent en effet l’absence d’intérêt et un réflexe de supériorité à l’égard de ce qui n’est pas occidental. Les Japonais aussi s’affirment différents des autres peuples par leur origine divine. Cette singularité implique un sentiment de supériorité, bien que celui-ci, s’il renforce le Japonais, soit affirmé indirectement et sans intention d’offenser l’interlocuteur étranger. L’Allemand Engelbert Kaempfer a été, au début du XVIIIe siècle, le premier Occidental à tenter de découvrir le Japon éternel derrière ses panneaux à glissières et les réticences des Japonais à les entrouvrir. C’était à l’époque Tokugawa (1603-1868), une phase historique essentielle qui précéda le Japon moderne et où l’harmonie encore féodale culmina dans l’isolement insulaire. Lire la suite

  p. 193-195

Marcel Bigeard : Ma guerre d’Algérie  ; Éditions Hachette Carrère, 1995 ; 141 pages - Michel Klen

Ce livre captivant exprime le sentiment que porte aujourd’hui le général Bigeard sur « une sale guerre » qui laisse encore des traces douloureuses dans l’esprit de beaucoup de Français. Avec le recul, l’officier le plus décoré de l’armée française raconte à sa manière toutes les péripéties de ce conflit particulier. Pour convaincre le lecteur, il s’appuie sur plus de 200 documents d’archives (personnels et publics), ainsi que sur de superbes photographies d’époque dues pour la majorité au sergent-chef Flament (le photographe attitré du général Bigeard). Lire la suite

  p. 195-196

Spécialiste des problèmes de défense au journal Libération, Alexandra Schwartzbrod nous propose une analyse détaillée des questions militaires de ces quinze dernières années, en particulier une étude intéressante des rapports de l’armée avec le pouvoir politique. Avec un grand souci de précision, la journaliste décrit les grands événements qui ont jalonné l’histoire des ministères de Charles Hernu, Paul Quilès, André Giraud, Jean-Pierre Chevènement, Pierre Joxe et François Léotard. Dans son document rempli d’anecdotes, elle nous livre des révélations sur la création de la Far, « un geste politico-militaire en direction de la RFA », la chute de Charles Hernu consécutive à la navrante affaire du Rainbow Warrior, les balbutiements de la mise sur pied d’un missile terrestre mobile, les controverses suscitées par le concept de dissuasion nucléaire, la conception du Livre blanc, les difficultés inhérentes à l’élaboration de l’eurocorps, le développement du plan « Armées 2000 », les dessous des principaux marchés d’armements conclus par les grandes sociétés de notre industrie de défense (Thomson-CSF, Aerospatiale, Dassault, Matra) et les discussions alimentées par les nombreuses interventions militaires dans les théâtres extérieurs. Lire la suite

  p. 196-198

Le service historique de l’armée de terre poursuit la publication de la thèse du professeur Jacques Frémeaux, l’éminent historien des relations entre la France et les pays arabo-musulmans, qui, dans son premier tome, présentait l’évolution du gouvernement militaire de l’Afrique du Nord et de l’Afrique noire de 1830 à 1930. Lire la suite

  p. 198-198

Revue Défense Nationale - Janvier 1996 - n° 571

Revue Défense Nationale - Janvier 1996 - n° 571

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Janvier 1996 - n° 571

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