Dans une « société industrielle » perturbée par la crise de l'énergie et des matières premières, la dimension économique de la défense ne cesse de prendre de l'importance et peut même devenir critique. Par ce biais, une Nation imprévoyante pourrait, à la limite, être mise à genoux sans avoir combattu. C'est pourquoi il appartient au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), entre autres responsabilités, d'apprécier, en coordination avec les ministères intéressés, les vulnérabilités de notre défense au regard de l'approvisionnement en matières premières et de proposer au Premier ministre les actions à mener pour les réduire. Cet article a pour origine une conférence faite sur ce thème aux auditeurs de la 26e session de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), le 22 avril 1974, par l'auteur, SGDN. Lire la suite
Un avertissement de l'ancien commandant de la 1re Armée française devant l'insuffisance des forces occidentales en Région Centre-Europe. Si, malgré les assurances récemment données au Conseil de l'Otan, les Américains réduisaient leur dispositif en Europe comme le Secrétaire d'État à la Défense, M. Schlesinger, l'avait annoncé auparavant, cette insuffisance nous laisserait dans une situation dangereuse. L'auteur a quitté le service actif le 14 juillet 1974. Lire les premières lignes
Les « multinationales » restent d’actualité. Les discussions auxquelles elles donnent lieu sont cependant abordées aujourd’hui avec moins de passion. On est conscient de la nécessité d’étudier leur insertion dans l’ensemble de la politique d’aménagement du territoire. Deux études récentes de la Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale (Datar) témoignent de ce nouvel état d’esprit plus réaliste. Leurs titres sont significatifs : Investissements étrangers et aménagement du territoire (Livre blanc) ; Éléments pour une politique d’accueil des quartiers généraux d’entreprises multinationales en France. Lire les premières lignes
SALT, CSCE et MBFR : trois négociations étroitement liées et auxquelles les deux Grands prennent une part prépondérante. La France, si elle participe ci la Conférence sur la sécurité en Europe, a exprimé, dés l'origine, des réserves quant aux réductions de forces et ne s'est pas associée aux négociations de Vienne. Dans la mesure où celles-ci déboucheront sur un aménagement de l'équilibre militaire en Europe, la politique de défense de notre pays et la situation de nos forces en seront nécessairement affectées. Il est donc important de saisir l'enjeu de cette négociation. L'auteur, chargé de recherche au CNRS et collaborateur du Centre d'études de politique étrangère, se propose d'apporter une contribution à la réflexion sur la signification et les implications politiques et militaires d'une réduction des forces en Europe.
Le quatrième affrontement israélo-arabe a donné lieu à un phénomène nouveau : pour la première fois, des États situés hors du « champ de bataille », l'Arabie saoudite et l'Algérie, y ont joué un rôle important. D'autres États arabes se sont manifestés par un rejet de la politique égypto-syrienne en s'isolant dans une attitude de refus, ainsi l'Irak et la Libye. Il a paru intéressant d'analyser ces deux types de comportement et de tenter d'expliquer comment, à partir de positions de principe voisines, les présidents Boumediène et Kadhafi ont évalué de façon divergente l'intérêt supérieur de la patrie arabe à un moment crucial de son existence. Les auteures sont deux attachées de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), collaboratrices de la revue Maghreb-Machrek. Lire les premières lignes
Au moment où, d'une part, on annonçait la prochaine visite de M. Chirac au Danemark et où, d'autre part, les élections législatives islandaises de fin juin enregistraient une poussée des Indépendants de nature à conforter la position de la base américaine de Keflavik, un auteur familier de la revue de tourne ses regards vers le plateau scandinave et ses approches océaniques, si importantes pour la protection du flanc Nord de l'Europe.
Notre souci d'informer nos lecteurs au mieux, sur toutes les contingences, même les plus marginales, susceptibles d'implications dans le système de sécurité collective dont ils relèvent, nous incite à leur présenter aujourd'hui un archipel nordique dont un officier supérieur suédois, le capitaine de vaisseau Stig Strömbäck, attaché militaire et Paris, leur a signalé l'importance dans nos colonnes en avril 1973. Il s'agit de l'archipel des Féroé. Un de nos collaborateurs, qui eut le privilège, assez rare pour un Français, de naviguer dans les eaux de cet archipel, et de le visiter, nous le décrit ici.
Passées du rôle de frères ennemis à celui d'adversaires potentiels, l'URSS et la Chine possèdent une frontière commune de plus de 5 000 kilomètres. Il a paru intéressant d'analyser de façon concrète les solutions que les Soviétiques, forts des enseignements du passé, ont adoptées pour affirmer leur puissance aux confins de leur empire, en dépit des contraintes dues au climat et aux distances.
L’ensemble de la presse a mentionné l’existence de « smart bombs », ou bombes guidées par un faisceau laser, employées par l’aviation américaine quelques semaines avant la cessation des bombardements sur le Nord-Vietnam en janvier 1973, pour la destruction de ponts. Il est très vraisemblable que l’armée israélienne les a également utilisées en octobre 1973. La précision spectaculaire de ces bombes confirme l’intérêt porté depuis quelques années au guidage laser et plus généralement aux applications militaires des lasers. Lire les premières lignes
Chroniques
Quelle que soit la versatilité des foules, l’accueil réservé à M. Nixon au Moyen-Orient est un événement considérable. Les Égyptiens, les Saoudiens, les Jordaniens, les Israéliens et, bien que dans une moindre mesure, les Syriens ont rivalisé d’ardeur pour réserver au président des États-Unis un accueil qui, par sa chaleur, a pris une signification politique. Les dirigeants israéliens n’ont fait aucune allusion aux ventes d’armements à divers pays arabes. De même, au Caire, à Ryad à Damas et à Amman, les dirigeants se sont comportés comme si les États-Unis n’étaient pas le principal bienfaiteur d’Israël, comme s’ils n’avaient pas fourni l’armement, les fonds et le soutien diplomatique qui ont permis au gouvernement de Jérusalem de survivre, alors que son droit à l’existence était nié par les États arabes. Sans doute M. Nixon pouvait-il apporter à ses interlocuteurs des appuis financiers considérables. Mais ce serait réduire la portée de son voyage que d’en lier les résultats à l’octroi de dollars ou à la vente d’armes. Alors que l’implantation soviétique en Méditerranée paraissait devoir être considérée comme une des pièces maîtresses du jeu diplomatique, on parle aujourd’hui d’une « pax americana » dans cette région, ce qui postule que l’on considère comme acquis le renversement de la situation ouverte par la visite de M. Chepilov à Nasser en juillet 1955 et par le refus américain de financer le barrage d’Assouan l’année suivante. Il est certain que les États-Unis ont brusquement inversé les rapports de force, et qu’ils voudraient obtenir qu’un règlement des relations israélo-arabes permette une stabilisation durable. Mais ils ne rendront pas vie à la convention de Montreux, et même si les résultats du voyage de M. Nixon se révèlent durables, il est d’ores et déjà acquis que l’Union soviétique a réglé à son avantage la question des Détroits. Lire la suite
En 1876, l’Armée de terre constitue un service d’état-major, alimenté par des officiers formés à l’École de Guerre fondée à la même date. Pour le renforcement nécessaire en mobilisation, on crée en 1880 les Officiers de réserve du service d’état-major. Lire la suite
Le Gouvernement britannique procède à une révision de la politique de défense de la Grande-Bretagne qui, selon les termes de M. Roy Mason, ministre de la Défense, se présente comme le « réexamen le plus complet jamais effectué en temps de paix » en cette matière. Cette étude se poursuit mais il est dès maintenant possible d’en dégager quelques données essentielles. Lire la suite
Les monoplaces de combat Mirage 5 de la 13e Escadre de chasse, basée à Colmar, ont participé au 11e concours d’armes tactiques de l’Otan (Tactical Weapons Meet) qui opposait les 2e et 4e Forces aériennes tactiques alliées (2e et 4e ATAF), composées chacune de 4 équipes, et l’équipe française. On sait que s’ils emportent une électronique simplifiée, les Mirage 5 sont par contre dotés d’un armement extrêmement puissant ainsi que d’une réserve en carburant augmentant considérablement leur rayon d’action. Lire la suite
La Revue Maritime, dont l’origine remonte à 1861, avait dû cesser de paraître à la fin de 1971 lorsque le ministre avait à cette époque décidé de créer une revue commune aux trois armées : « Forces armées françaises ». Aviateurs et marins avaient alors déploré cette décision qui les privait les uns et les autres de leurs revues spécifiques. Lire la suite
Le onzième « sommet » de l’Organisation de l’unité africaine s’est tenu à Mogadiscio du 12 au 17 juin 1974. La capitale somalienne avait été choisie comme siège de cette conférence lors de la réunion précédente qui, exceptionnellement, avait eu lieu à Addis Abeba, pour célébrer le 10e anniversaire de l’Organisation à l’endroit même où elle avait été créée. Lire la suite
Bibliographie
La parution chaque année au mois de juin de l’Annuaire du SIPRI (Institut International de Stockholm pour la Recherche de la Paix) consacré aux armements dans le monde et aux efforts de désarmement, constitue un événement notable, dans la mesure où les renseignements qu’il contient possèdent le plus haut degré de certitude qu’on puisse s’attendre à trouver dans une publication ouverte. La grande compétence scientifique et l’indépendance des membres de l’Institut, financé par le Parlement suédois, garantissent en outre le sérieux et l’objectivité des informations qui ne sont d’ailleurs plus mises en doute dans aucun pays. Lire la suite
Voici certainement un des meilleurs livres de la Collection « Libération de la France » dirigée par Henri Michel. Lire la suite
Le but de l’ouvrage du doyen Godechot est clairement défini dans son introduction : « Il existe une véritable chaîne qui lie les uns aux autres tous les historiens de la Révolution et le meilleur moyen d’essayer de parvenir à une plus grande impartialité n’est pas de les ignorer mais au contraire de bien les connaître… En fait, l’étude critique des historiens, c’est-à-dire l’historiographie, n’est pas seulement une science “auxiliaire” de l’histoire, elle en est partie intégrante et même préalable ». Lire la suite
Dans un style simple, direct, bonhomme même à l’occasion, l’ancien président de la République tire les leçons de son expérience de six années de Premier ministre. Si, plongé dans l’action directe et quotidienne, il a plus agi que médité, il ne s’en est pas moins forgé « une certaine conception du pouvoir, de son exercice et de son objet en même temps que du présent et de l’avenir français ». Le sujet est de taille et l’on s’étonnera que pareil livre ait suscité si peu de commentaires. Est-ce parce que l’auteur lui-même avait jugé bon de laisser dormir dans son tiroir ces papiers, fruits d’un premier jet, qu’il entendait bien un jour mettre au point avant de les livrer au public ? Lire la suite
Il s’agit du premier volume d’une Histoire générale de l’URSS. Il concerne la période de 1917 à la mort de Staline (1953). Le second volume sera consacré aux successeurs de ce dernier jusqu’à l’époque actuelle. Hélène Carrère d’Encausse est maître de recherches à la Fondation nationale des Sciences politiques (FNSP) et spécialiste des problèmes soviétiques. Lire la suite
Une histoire culturelle est une entreprise encore peu familière au lecteur et il faut être reconnaissant à Maurice Crubellier de présenter un premier essai d’une telle ampleur dans une collection universitaire accessible à tous les publics. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.
Aucune contribution n'a encore été apportée.
Colloques, manifestations, expositions...
Institutions, ministères, médias...