La guerre, solution dernière des conflits internationaux, ne présente plus dans sa forme le caractère limité que dans le passé le facteur principal du succès « la puissance des armes » pouvait lui donner : elle ne se borne plus au heurt des forces armées que les Nations peuvent mettre en ligne. Elle menace ces Nations elles-mêmes dans toutes leurs activités. Lire les premières lignes
Au moment où une nouvelle armée allemande va se reconstituer, l’armée française doit elle-même subir une véritable reconversion. L’une et l’autre, pour tenir compte des éléments nouveaux, engins de guerre modernes et intégration dans une communauté atlantique, différeront considérablement des armées de 1945. Les revues militaires spécialisées traitent largement des transformations techniques nécessaires. Mais les changements ne seront pas seulement d’ordre matériel. Les publications allemandes font une large part à des questions qui figurent plus rarement au sommaire des revues françaises. Il ne s’agit pas seulement de l’aspect psychologique des choses de l’armée, du choix d’un mode de formation du soldat, de la mystique de la Soldatentum, mais de questions qui, pour n’être pas techniques, n’en sont pas moins plus concrètes. Si les problèmes de la rénovation militaire ne sont pas exactement identiques de part et d’autre du Rhin, peut-être n’est-il pas inutile de porter intérêt à certaines considérations exposées par les écrivains militaires de la République fédérale. Il ne saurait être question d’en faire ici un inventaire ou d’en dresser une bibliographie. Limitons-nous, à titre d’exemple, à un domaine où nous aussi pourrions trouver matière à d’utiles méditations. Lire les premières lignes
Extrait du livre de l'auteur, lieutenant-colonel, Tactique de la guerre atomique, qui doit paraître prochainement en France aux Éditions Payot. Lire les premières lignes
Malte (1) Lire les premières lignes
Après bien des difficultés une formule a été trouvée au mois d’octobre dernier pour organiser la Défense de l’Europe. On sait que, seule parmi les grandes nations de l’Europe occidentale, l’Espagne n’a pas été signataire des accords de Paris. On en connaît les motifs d’ordre idéologique qui, vraisemblablement, ne résisteront pas, dans les années à venir, aux nécessités stratégiques. Ces dernières sont apparues si impératives au gouvernement de Washington, que, dès le mois de septembre 1953, les accords hispano-américains mettaient fin à l’isolement international de la nation espagnole. Il est facile de prévoir que ces accords ne constituent qu’une étape et que, tôt ou tard, l’Espagne sera appelée à entrer dans le concert européen. Lire les premières lignes
Si l’on s’élève assez haut pour observer le cours des événements internationaux, on est conduit à constater que c’est dans la moitié méridionale de l’Ancien Monde que se joue la partie diplomatique, que s’affrontent les forces militaires, politiques, morales de l’Occident libéral et de l’Est marxiste. Cette moitié sud de l’Ancien Monde comprend, en effet, l’Asie non communiste (le continent et ses dépendances insulaires) et l’Afrique. Cette région correspond en gros au domaine jadis occupé et exploité par les Puissances coloniales, celles qui possédaient la maîtrise des mers, Grande-Bretagne et France au premier rang, capables de s’établir sur des côtes éloignées des métropoles et de pénétrer profondément à l’intérieur des terres. La seconde guerre mondiale a accéléré l’évolution déjà commencée vers la fin de l’ère coloniale : l’Asie et l’Afrique se sont émaillées de nouveaux États indépendants. Peuples divers par la race, les langues, la civilisation. Pourtant l’idée pouvait paraître séduisante de rassembler ces jeunes États en groupements fondés sur le régionalisme, sur une communauté d’intérêts ou sur des affinités religieuses et politiques. Lire les premières lignes
Chroniques
Au lendemain des décisions prises en Conseil pour l’admission de l’Allemagne occidentale dans l’Otan, l’attention se porte sur des débats de ratification en cours dans les divers pays intéressés et de l’issue desquels dépend la mise à exécution des Accords de Paris. Aux ratifications de la Grande-Bretagne et de la Norvège définitivement acquises, succèdent celles du Canada et du Luxembourg ; la Chambre belge s’est également prononcée pour les Accords de Paris à une large majorité. En France, après le vote de l’Assemblée nationale du 30 décembre 1954, le Conseil de la République doit en débattre, courant février, à une date non encore exactement fixée. Lire la suite
M. François Mitterand a exposé, le 5 janvier 1955, devant le Conseil des ministres, les grandes lignes de ses projets de réformes algériennes. Deux mesures ont été assez vivement critiquées dans certains milieux algériens et métropolitains : le projet d’intégration des cadres de la police algérienne dans ceux de la sûreté nationale et la modification du régime des communes mixtes. Il s’agit, en fait, d’une part, de renforcer l’autorité du gouvernement sur un service aussi essentiel que la sécurité et, d’autre part, d’assurer l’application du statut de l’Algérie qui prévoit la disparition des communes mixtes. On ne peut donc parler à propos de ces réformes de précipitation et de révolution, pas plus que d’une priorité accordée au politique sur l’économique. L’Assemblée algérienne sera consultée sur les projets du gouvernement. Lire la suite
Bibliographie
L’Académie d’Alsace et des jeux florimontains de Strasbourg ne pouvait mieux faire que de placer la prestigieuse figure de Kléber en tête de la collection historique et littéraire qu’elle se propose de publier. Kléber est vraiment représentatif de cette Alsace que sa situation géographique a marquée vigoureusement et brillamment à travers l’histoire. Né à Strasbourg, formé par une éducation mi-française mi-germanique, conquis par les idées de la Révolution, militaire dans l’âme, manifestant dès sa jeunesse à la fois des qualités d’une rare énergie et d’une intelligence réaliste, qu’il soit à Mayence, en Vendée, sur la Sambre ou en Égypte, il réunit les principaux éléments du caractère alsacien ; c’est ce que font ressortir les très intéressants articles réunis dans ce beau volume : hommage collectif à ce glorieux fils d’Alsace. ♦
L’auteur de Pilote de Stukas, l’as amputé d’une jambe qui continua la lutte jusqu’au bout, nous présente un ouvrage d’une forme originale. Il fait le journal de sa vie quotidienne durant deux semestres (1er semestre 1945-1er semestre 1952) et il oppose les mois correspondants de chacune de ces années. Ainsi nous pouvons confronter la vie de guerre d’un magnifique combattant aérien et sa vie d’émigré en Argentine. De la guerre, bien des enseignements sont à tirer. Les aspects de la vie privée et publique en Argentine, vus sous l’angle d’un allemand célèbre et fêté, ne sont pas sans intérêt. Lire la suite
« …la guerre, à la fois fille et mère de toutes les techniques, évolue avec les temps, tandis que la paix reste attachée aux mêmes formules toujours inchangées et inefficaces » dit l’auteur. Ne peut-on concevoir, dans notre civilisation technique, une autre méthode, ne peut-on mettre la technique au service de la paix ? Lire la suite
Cette étude est certainement la plus complète, la plus précise et la plus détaillée qui ait paru sur ce sujet d’actualité. Lire la suite
Le lieutenant-colonel Victor Petit, grand admirateur des écrits d’Ardant du Picq, a cherché à connaître l’homme et rien ne pouvait mieux le situer que la correspondance que jeune marié il adresse à sa femme pendant un séjour qu’il fait en Syrie avec son unité. Bon chrétien et rude Limousin, l’inactif séjour dans un camp le rebute, la duperie diplomatique le révolte, la misère des populations l’attriste. Il se réfugie dans une étude du peuple d’Israël dont les succès militaires l’incitent à en rechercher les causes et on peut y voir le commencement de l’évolution de la pensée d’Ardant du Picq. Lire la suite
Le but de Mr. White est évidemment de faire le point de la situation en Europe fin 1953. Comme pour la navigation, le « point » est l’intersection de lieux géométriques – deux au moins, trois au plus si possible. Dans le cas présent, deux de ces lieux sont constitués par les situations respectives de l’Europe occidentale et de la Russie, le troisième par celle des États-Unis d’Amérique, enfin la situation dans le reste du monde, sans être un facteur direct de ce point, pèse lourdement sur le résultat. Lire la suite
M. Charles Rolin, dans son petit mais très intéressant livre La Bataille qui sauva Nancy, présente la bataille du Grand Couronné gagnée par les troupes du général de Castelnau. Lire la suite
En préface de son livre, M. le général Gamelin donne en raccourci un véritable cours de stratégie, puis il narre l’histoire vécue auprès du grand chef qu’était ce maréchal Joffre du début des hostilités de 1914 jusqu’à la victoire de la Marne. La possibilité de connaître, après la guerre, les ordres de l’ennemi ont permis à l’auteur de donner à son ouvrage un puissant intérêt. Lire la suite
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