Lorsqu’au printemps dernier l’Afrique du Sud décida de se retirer du Commonwealth, les commentateurs diplomatiques s’efforcèrent surtout de déceler les conséquences prévisibles, ou vraisemblables, de ce retrait. Pour les uns, il annonçait la désagrégation prochaine de cette association ; pour les autres, au contraire, le coup de théâtre de Lancaster House réservait l’avenir en renforçant la coalition d’un groupement multiracial dont l’influence dans les affaires mondiales reste importante dans la mesure où il jette un pont entre l’Occident blanc et les pays « non-engagés ». Mais la formule même, Commonwealth, demeura entourée d’autant d’obscurités. Certes, M. Diefenbaker, Premier ministre canadien, précisa : « Nous avons déclaré que la non-discrimination raciale est la pierre angulaire d’une association multiraciale comprenant des membres dans toutes les parties du monde » — mais s’il apportait un élément de définition, il laissait dans l’ombre une grande partie des facteurs qui, pour extérieurs qu’ils soient aux tensions raciales actuelles, ne s’en avèrent pas moins fondamentaux. M. Duncan Sandys, qui, au sein du cabinet britannique, est chargé des relations avec le Commonwealth, déclara de son côté : « La raison d’être du Commonwealth n’est pas de constituer un bloc, mais un trait d’union, non un front, mais un instrument d’unification dans le monde » — opinion que confirmait l’Economist en comparant le Commonwealth à un trousseau de clés ouvrant plusieurs portes : ses membres africains et asiatiques lui assurent un contact utile avec le monde « non-engagé » de Bandoeng, le Canada le relie aux États-Unis, et bon gré mal gré le Royaume-Uni assure la liaison avec l’Europe. Mais si M. Duncan Sandys donnait une indication quant à une orientation politique, il laissait dans l’ombre les éléments grâce auxquels on pourrait répondre à la question : « Qu’est-ce que le Commonwealth ? ». Et l’on ne pouvait pas alors ne pas songer à la définition donnée par M. Churchill : « Une énigme enveloppée de mystères ». Lire les premières lignes
Qui est maître de la baie de Koweït et du golfe d’Akaba étreint à la gorge la péninsule arabique.
René Pinon (1909). Lire les premières lignes
SELON toute vraisemblance, l’automne 1961 s’inscrira dans l’histoire de l’après-guerre comme un de ces moments où les situations se transforment et les équilibres sont rompus. Cela est particulièrement vrai du monde arabe. Et il est permis de penser que la question algérienne peut trouver elle-même dans ce climat sa solution. Lire les premières lignes
Chroniques
Bibliographie
Basée sur des sources soviétiques – en particulier sur le dépouillement de la presse – cette étude fait un tableau très complet de la condition féminine en URSS. Lire la suite
On lira ce livre facilement, comme un délassement, mais aussi comme un document. Il relate l’histoire d’une famille émigrée aux États-Unis sous le Directoire, qui est devenue célèbre dans le monde entier. L’entreprise familiale, d’abord consacrée à la fabrication des poudres – et son rôle au cours de la Première Guerre mondiale a été capital dans les fournitures livrées aux armées alliées – s’élargit considérablement et exploite tous les progrès de la chimie dans les branches d’application les plus diverses. Réussite à l’échelle américaine, véritable épopée en même temps que roman d’aventure, une des « gestes » de l’époque capitaliste, ce court ouvrage les présente de façon agréable, laissant aux lecteurs disposés aux réflexions philosophiques, le soin de tirer les conclusions. ♦
Il y a dans ce livre deux parties : une partie historique, qui porte sur les événements de la Première Guerre mondiale ; une partie que l’on pourrait qualifier d’actuelle, qui traite de la période de pré-guerre et de la Seconde Guerre mondiale. Suivant les lecteurs, l’intérêt se portera davantage sur l’une ou l’autre de ces parties. Lire la suite
Le titre de ce livre a besoin d’être expliqué. Les avions militaires français n’ont porté la cocarde tricolore sur les ailes qu’à partir de 1914. Il s’agit donc ici d’une histoire des origines de l’aviation et de l’aérostation militaires françaises jusqu’à la Première Guerre. Lire la suite
Les récits des explorateurs qui découvraient le monde et les peuples ont enchanté les générations de nos arrière-grand-pères et de nos grands-pères. Ceux des découvertes scientifiques, lorsqu’elles s’accompagnent de prouesses sportives, enchanteront certainement la jeune génération, et lui donneront des émotions et des inspirations semblables à celles que connurent les anciens. Lire la suite
On peut se demander si le titre de cet ouvrage (qui comprend trois tomes) est justifié. Le lecteur pourrait s’attendre en effet à lire un traité de stratégie politique sur la création, l’utilisation et l’exploration de la puissance navale dans les relations internationales. Il eut été plus juste de choisir pour titre : Histoire des opérations navales, car il s’agit en effet d’une histoire des opérations, considérées à un échelon élevé, et n’entrant pas dans le détail des tactiques, ni des techniques. Mais laissons là cette querelle de mots qui n’a pour objet que de prévenir le lecteur du contenu de l’ouvrage. Lire la suite
Ce livre a été écrit pour démontrer que les dictatures, tout au long de l’histoire, se ressemblent par de nombreux traits communs, et présentent des caractères qui permettent de définir certains types ; pour prouver également que les dictatures naissent de conditions sociales révolutionnaires, avec l’appui des couches les plus humbles de la population, et ne peuvent se développer dans des pays où la démocratie existe en y étant le fruit d’un véritable équilibre. Lire la suite
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